Programme double

Jean-François Boisvenue + Shion Skye Carter

Espace Vert

SPECTACLE EN SALLE

23 OCTOBRE 2021 - 19H

24 OCTOBRE 2021 - 16H

25, 26 OCTOBRE 2021 - 19H

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SPECTACLE EN LIGNE

EN DIRECT

26 OCTOBRE 2021 - 19H

EN REPRISE

DU 30 OCTOBRE AU 8 NOVEMBRE 2021

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Discussion avec les artistes le 25 octobre

FB

L’ordre des pièces peut être modifié sans avis préalable.

1re œuvre

Shion Skye Carter (Vancouver)

Residuals (住み・墨)

住み /sumi/ habiter
墨 /sumi/ encre

Ayant émigré du Japon à l’âge de six ans, Shion a d’abord eu la chance d’exprimer sa créativité par des formes traditionnelles d’art, dont la calligraphie. Motivée par son désir d’explorer son histoire personnelle et ancestrale, elle a retrouvé sa professeure d’autrefois, aujourd’hui âgée de 81 ans, pour replonger dans cette pratique et la recréer par la danse. Les coups de pinceau façonnent non seulement le mouvement, mais aussi la scénographie dans cet univers noir et blanc comme les pages d’un livre. Alors qu’elle traîne une boîte rectangulaire d’un bout à l’autre de la scène tel un immense bâton d’encre, elle retrace les lignes de son héritage culturel, de son expérience en tant qu’immigrante et de son identité queer.

25 minutes

Chorégraphe et interprète Shion Skye Carter

Mentor Ziyian Kwan

Dramaturge Tomoyo Yamada

Compositeur Stefan Nazarevich

Cinéaste Colin Williscroft

Conceptrice lumière et directrice technique Andie Lloyd

Mentore à la calligraphie Yoko Murakami

Conceptrice du costume Hannah Eriksson

Shion Skye Carter, originaire de Tajimi au Japon, est une artiste basée à Vancouver, sur le territoire non cédé des Premières Nations Squamish, Musqueam et Tsleil-Waututh. Elle possède un baccalauréat en beaux-arts en danse et en kinésiologie de l’Université Simon Fraser. En tant qu’interprète, elle a dansé les œuvres d’artistes tels que Vanessa Goodman/Action at a Distance, plastic orchid factory et Yossi Berg & Oded Graf Dance Theatre (Israël). Ses propres projets chorégraphiques sont influencés par son histoire ethnographique personnelle et mélangent son intérêt pour les différentes disciplines artistiques et la performance physique. Ses œuvres ont été présentées à travers le Canada, plus récemment à Vancouver et à Halifax. En tant que cofondatrice d’olive theory, un duo interdisciplinaire qu’elle forme avec le musicien Stefan Nazarevich, elle collabore pour explorer l’intersection de la performance incarnée, de l’installation et du son créé en direct.

Ziyian Kwan est une danseuse basée à Vancouver depuis 1988. Comme interprète, elle a participé à près de 100 créations par plusieurs chorégraphes sur diverses scènes internationales. Ziyian est la directrice artistique de Dumb Instrument Dance, un collage d’activités qui incluent des commandes, de la chorégraphie et des actions dansées atypiques. Avec Dumb Instument, Ziyian crée des œuvres qui promeuvent la collaboration entre des collègues de la danse, de la littérature, de la musique et des arts visuels.

«I am my heart’s dumb instrument.» –Denton Welch

Tomoyo Yamada est une artiste interdisciplinaire spécialisée en danse et chorégraphie. Née au Japon, elle a poursuivi ses études aux États-Unis. Elle passe son temps entre l’Amérique du Nord et le Japon, naviguant des identités culturelles distinctes. Présentement, Tomoyo est étudiante à la maîtrise en beaux-arts de l’Université Simon Fraser. Sa pratique est influencée par sa recherche continue sur les politiques identitaires et sur son analyse de la différence culturelle transnationale. Ses œuvres ont été présentées au Dancing on the Edge Festival (Canada), Vines Arts Festival (Canada), REVERBdance Festival (États-Unis) et All Japan Dance Festival (Japon), parmi d’autres.

Stefan Nazarevich est un artiste interdisciplinaire, un compositeur et un interprète. Il est une moitié du duo olive theory, l’autre étant Shion Skye Carter. Les deux représentations initiales de leur première pièce, reach-close, ont été présentées à guichet fermé en 2019. Stefan collabore avec des artistes du cinéma, du théâtre et de la danse en tant que compositeur et concepteur sonore. Ses œuvres ont été présentées au VIDF 2019 (Pathways de Vision Impure) et ses compositions électroniques l’ont amené à participer au festival de musique Darmstadt en Allemagne. Le dévouement de Stefan a été récompensé par des prix du Conseil des arts de la Colombie-Britannique et de Red FM.

Colin Williscroft est en train de compléter son baccalauréat en beaux-arts en production cinématographique à la Faculté d’arts contemporains de l’Université Simon Fraser. Il favorise la pellicule pour ses œuvres, qui sont guidées par le son, la lumière et l’espace. Le répertoire de Colin inclut des collaborations interdisciplinaires en danse, en installation et en théâtre. Récemment, il a été reconnu pour son mixage pour le cinéma, notamment pour Venusian (2019) et Moving Statues (2019), présentés au Festival international du film de Vancouver (VIFF) et au Festival of Recorded Movement (F-O-R-M), respectivement.

Andie Lloyd est une artiste interdisciplinaire LGBTQ+ et militante pour sa communauté. La pratique d’Andie se déroule autour des études décoloniales de gauche, alors elle est fondée sur les principes de la liberté de parole, l’autodétermination, la souveraineté et la démocratie. Andie a étudié la production théâtrale au Studio 58 à Vancouver, en mettant l’accent sur la conception d’éclairage et la gestion de la scène de production. Elle a obtenu son diplôme en 2017. Ses crédits les plus frappants incluent: HAKO (OURO Collective) et Sweeney Todd (Snapshots Collective). Elle a récemment collaboré avec le cinéaste Anthony Lee dans une réalisation d’un extrait en direct de la pièce Selfie de Christine Quintana. Andie et Anthony Lee sont à présent les co-technologues digitaux chez Progress Lab 1422.

Hannah Eriksson est une couturière, cuisinière et soudeuse partiellement formée, basée dans le territoire non cédé des Premières Nations des xʷməθkʷəy̓əm, des Skwxwú7mesh et des səl̓ ílwətaʔɬ (Musqueam, Squamish et Tsleil-Waututh). Elle crée des vêtements en lien avec la performance et les espaces d’exposition. Son travail gravite autour de l’intimité queer, de la vulnérabilité, de la sculpture, de la nourriture et de la communauté. Ses œuvres explorent la relation entre les textiles, le métal et le corps.

À travers ma pratique, je développe des performances immersives qui intègrent plusieurs disciplines artistiques. Je suis curieuse à propos de la capacité dynamique du corps, allant de mouvements minutieux et subtils jusqu’à une intensité viscérale. La sculpture, l’art visuel, le son enregistré et en direct, les matériaux et la lumière jouent tous un rôle pour rehausser mon travail et élargir l’éventail de disciplines avec lesquelles je joue, ce qui est illustré dans mon travail avec Stefan Nazarevich dans le duo interdisciplinaire que nous formons, olive theory. Comme l’histoire ethnographique personnelle d’un artiste se retrouve inévitablement dans leurs œuvres, je crois qu’être une immigrante japonaise avec un héritage mixte évoque dans mes œuvres le sentiment et l’image d’un corps s’insérant dans un territoire inconnu. C’est dans cette optique que j’examine comment le mouvement peut être utilisé pour réévaluer les rapports des humains avec les autres êtres vivants et même avec les objets inanimés.

2de œuvre

Jean-François Boisvenue

Nyctophobie

La peur du noir. C’est là que tout a commencé. Dans cet essai scénique sensible et autobiographique, Jean-François sonde les recoins de son parcours psychologique difficile, transposant en mouvement ses épisodes de dépersonnalisation et de déréalisation. Des animations vidéo rendent visible l’indicible dans ce voyage intime en corps et en images à travers l’anxiété généralisée. Parfois en symbiose, parfois en contrepoint avec l’espace, la lumière, les projections et la musique, l’interprète-créateur traverse un continuum d’états qui le transporte du cauchemar à la guérison. Plongez dans la tête du danseur et vivez une expérience cathartique teintée d’espoir.

45 minutes

Producteur OPTIKX

Idéateur, interprète, compositeur, chorégraphe, concepteur sonore et vidéo Jean-François Boisvenue

Metteur en espace, conseiller dramaturgique et scénographique Nicolas Berzi

Chorégraphe Catherine Laframboise-Desjardins

Conceptrice d’éclairages Valérie Bourque

Développeur en vision artificielle Alexandre Gauvin

Collaborateur à la conception vidéo Valentin Foch

Directrice de production Chloé Poirier Sauvé

Participante à l’idée originale Claire Renaud

Jean-François Boisvenue est un artiste multidisciplinaire diplômé de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM en 2006. Depuis, il a participé à de nombreuses œuvres scéniques comme interprète, concepteur vidéo, scénographe, metteur en scène et auteur. Il a présenté une performance solo multidisciplinaire sur le thème du crédit et de l’endettement à La Chapelle Scènes Contemporaines en 2018 dont le titre est La dette de Dieu, première création de la compagnie La nuit / Le bruit qu’il a cofondée avec Claire Renaud. Il est également cinéaste. Il a produit et réalisé un long métrage, Toujours Encore, et de nombreux courts métrages, dont Nyctophobie, un essai documentaire, présenté entre autres au prestigieux festival Hot Docs en 2019. Détenteur d’une maîtrise en études allemandes et ayant commencé un doctorat en littérature comparée, il est fort intéressé par la recherche et ses œuvres présentent toujours un aspect documentaire.

Catherine Laframboise Desjardins est une artiste du mouvement. Elle amorce ses études en graphisme au cégep du Vieux Montréal (2007), les poursuit au baccalauréat en danse contemporaine à l’Université Concordia (2016) et s’investit présentement à la maîtrise en enseignement des arts à l’UQAM (2019). Artiste interdisciplinaire, elle présente son premier court métrage, TACIT SPACE (2015), au Festival Quartiers Danses. Elle présente aussi une exposition éphémère, Dans les craques!, soulignée par DARE DARE (2017). De plus, elle est interprète pour plusieurs créateur·rice·s, dont Chloé Bourdages-Roy, Kim L. Rouchdy, Chun Hua Catherine Dong et David Latreille. Elle est aussi chorégraphe indépendante et collabore pour une deuxième fois avec la compagnie La nuit / Le bruit.

Nicolas Berzi est metteur en scène, dramaturge et concepteur pour la scène montréalaise depuis plus de 15 ans. En 2013, il fonde la compagnie de création Artiste Inconnu, dont il assure la direction générale et artistique. Avec celle-ci, il présente Peep Show (2015), Héroïne(s) (2015) et Mythomania (2017) à La Chapelle Scènes Contemporaines. En 2019, il présente comme projet final d’un doctorat en études et pratiques des arts une version interdisciplinaire et technologique de la pièce Purifiés de Sarah Kane. Tant dans la création que dans la recherche, Nicolas se dédit aux pratiques scéniques hybrides.

Valérie Bourque commence à s’intéresser au travail technique des arts de la scène vers l’âge de 14 ans. C’est en travaillant au sein de nombreuses compagnies théâtrales et musicales, pour ensuite y ajouter le milieu de la danse contemporaine et du cirque, qu’elle explore et précise sa formation en se concentrant sur la lumière. Occupant les rôles de régisseuse lumière ou générale, directrice technique, chef LX, directrice de production ainsi que conceptrice d’éclairage, elle collabore entre autres avec Tuyo, PPS Danse, Pigeons International, les Productions Éclats de Rire, Bernard Adamus, le festival Carmagnole, le Théâtre AcharnéE et sur de nombreuses créations, tant expérimentales que de grandes envergures.

Alexandre Gauvin a travaillé comme analyste et développeur dans les domaines médical et industriel, ainsi qu’en tant que pédagogue aux niveaux collégial et universitaire. Son parcours académique est composé d’études en physique et en science de l’image et des médias numériques. Il s’est ensuite spécialisé en imagerie médicale dans l’étude des méthodes de traçage des connexions neuronales du cerveau par l’analyse d’images obtenus par IRM. Il travaille maintenant à son propre compte, mais offre aussi ses services à des artistes numériques par l’entremise du centre en art actuel Sporobole. Il travaille également en collaboration avec le Centre de recherche CERVO de l’Université Laval, qui s’intéresse à plusieurs mécanismes et facteurs sous-tendant la naissance, la migration et l’intégration de nouveaux neurones dans le cerveau.

Valentin Foch, c’est un p’tit gars qui vient d’la France. Un p’tit gars qui a décidé d’explorer le territoire et les habitants du Grand Nord québécois, plus précisément de l’Abitibi-Témiscamingue. Diplômé d’une maîtrise en création numérique, Valentin est le maître d’œuvre des projets numériques du Petit Théâtre, autant dans l’accompagnement des artistes que dans l’intégration technologique dans les arts vivants. Créateur, Valentin développe des œuvres où il détourne les objets du quotidien en cherchant à humaniser l’artificiel et à explorer l’âme des nouvelles technologies. Il a également cofondé, en 2016, le collectif d’artistes numériques CrocoDeal Dunil.

Chloé Poirier Sauvé est bachelière en scénographie et en arts visuels et médiatiques. Ces différents champs d’études confèrent une approche conceptuelle à ses créations. Ses performances, ses œuvres photo et vidéo ont été vues au Québec (Place des Arts, Écho d’un fleuve, Musée de société des Deux-Rives, VIVA! Art action) et en France (Promenades photographiques). Son œuvre MOI-PEAU a été sélectionnée pour le Prix Mark Grosset et Mascarons a reçu la très prestigieuse bourse d’excellence de la Fondation McAbbie. Maquilleuse conceptrice au Cirque du Soleil, elle est également scénographe et directrice artistique. Elle assiste plusieurs metteurs en scène et réalisateurs (Xavier Curnillon, Catherine Cédilot, Olivier Sylvestre, Jean-François Boisvenue) sur différents projets (Faust, Décorum, Tu peux faire tout ce que tu veux, À tes pulsions, Nostalgia, Nyctophobie, Macbett, Beckett).

Cette œuvre scénique prend sa source dans un court métrage homonyme réalisé par Jean-François Boisvenue et Claire Renaud en 2017. Le titre désigne la peur du noir, soit le point de départ des troubles mentaux de Jean-François. L’œuvre filmique consiste en une série d’animations dessinées à la main projetées sur le corps de l’interprète. Nous nous sommes inspirés du film et avons approfondi le travail de direction artistique pour que Nyctophobie sur scène soit une œuvre différente et nouvelle alliant chorégraphie, théâtre, vidéo, art numérique et musique actuelle. Ce projet est produit par la compagnie La nuit / Le bruit, dont les créations prennent la forme d’essais scéniques interdisciplinaires à la fois poétiques et documentaires. Sont ainsi créés des espaces de résistance intellectuelle où le public est invité à s’interroger sur le monde et sur son propre rôle en tant que citoyen.

Coproducteur du spectacle en ligne