Julia B. Laperrière & Sébastien Provencher

Espace Orange

2, 3, 4 DÉCEMBRE 2021 - 19H

5 DÉCEMBRE 2021 - 16H

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Discussion avec les artistes le 3 décembre

FB

Julia B. Laperrière & Sébastien Provencher

What Will Come

Dans un univers aseptisé, deux corps naissent de cubes: la chair se frotte aux arêtes, la chaleur au froid, l’accélération à l’immobilité. Avec prudence et maladresse, ils découvrent un environnement qui les dépasse mais dont ils s’efforcent de saisir les lois alors que celui-ci se déconstruit déjà sous leurs pieds. Progressivement, les accidents se multiplient et l’imprévisibilité prend le dessus. Les boîtes s’empilent dans cette allégorie sur l’obsession de la catégorisation pour tenter d’appréhender un monde qui tend vers le chaos. Dans ce dialogue absurde entre musique en direct, éclairages, scénographie et mouvement, What Will Come se pose autant comme question que comme hypothèse.

50 minutes

Chorégraphes et interprètes Julia B. Laperrière, Sébastien Provencher

Compositeur et musicien Bráulio Bandeira

Scénographe Hannah Dougherty

Concepteur lumière Nicola Dubois

Aide à la dramaturgie Lynda Rahal

Conseillères artistiques Christine Charles, Helen Simard

Conceptrice des costumes Tricia Crivellaro

Conseiller sonore Michel F Côté

Producteur délégué Lorganisme

Julia B. Laperrière est une chorégraphe et interprète basée à Montréal et à Berlin. Depuis l’obtention de son diplôme à l’UQAM, elle a présenté ses créations au Canada (Tangente, Quartiers Danses, ZH Festival, OFFTA, Dance Matters, Spect’Art) et à l’international (Mexique, France, Italie et Allemagne). À titre d’interprète, elle collabore avec Manon Oligny, Cie Iloptie, Alfredo Zinola, Ursina Tossi et Christoph Winkler, parmi d’autres. Elle brouille avec enthousiasme les frontières entre les disciplines, n’hésitant pas à s’inspirer du théâtre, de la performance et des arts visuels. Elle s’intéresse à une danse qui est généreuse et son travail s’oriente autour de sujets comme la féminité, les stéréotypes de genre, l’identité, le sexe et l’amour. Cette année, elle obtiendra son diplôme du MA exerce au Centre chorégraphique national de Montpellier, maîtrise en chorégraphie, où elle travaille en tant qu’étudiante-artiste-chercheuse.

Formé en interprétation au Département de danse de l’UQAM, Sébastien Provencher évolue dans le milieu de la danse contemporaine à titre d’interprète et de chorégraphe. Depuis sa formation, il a créé entre autres L’Apologie du Prince Charmant (2015), Children of Chemistry (2017), Deux Squelettes (2019), Bones & Wires (2020) et What Will Come (2020). Ses créations ont été présentées au Québec (Agora de la danse, Tangente, ZH Festival), en Ontario (Citadel + Compagnie, Dance Matters) et en France. À titre d’interprète, il travaille à Montréal et à Toronto. Il a notamment dansé pour Louise Bédard, George Stamos, Manon Oligny, Helen Simard, Emmanuel Jouthe, Sasha Kleinplatz, Martin Messier et Maïgwenn Desbois à Montréal; et à Toronto pour DA Hoskins/Dietrich Group, Riley Sims/Social Growl Dance et Marie Lambin.

Bráulio Bandeira est un artiste qui œuvre dans plusieurs domaines. Après ses études de théâtre à Esmae (Porto) et à la Commedia School (Copenhague), il étudie la danse et l’anthropologie auprès de Maguy Marin au CCN de Rillieux-la-Pape, en France. À travers cette connexion au corps dansant, il commence à s’intéresser à la musique et au DJing sous l’alias Deepneue.  En 2017, il cocrée la plateforme TrashEra à Berlin. Travaillant à la fois comme acteur, performeur, directeur artistique, DJ et producteur de musique, il s’intéresse aux problématiques de la culture queer contemporaine, spécialement autour des questions de race et de genre.

Lynda Rahal (née et vit à Paris, 1984) est une artiste évoluant dans les arts chorégraphiques, performatifs et visuels. Elle s’est formée au théâtre, à la danse et à la chorégraphie à TDMI Lyon, CNR, Ex.e.r.ce/MA sous la direction de Mathilde Monnier (2011-2013), elle participe également au programme Art, danse et performance au CCN Belfort et obtient un master 2 art danse au sein de l’université Paris 8. Dans le cadre de la formation Ex.e.r.ce, elle prend part au processus de reconstruction de la pièce d’Yvonne Rainer Continuous Project Altered Daily (1970-2011) avec la collaboration des étudiants et de Xavier Leroy et Christophe Wavelet.

Christine Charles exerce la danse depuis 1989, d’abord à titre de danseuse-interprète, puis en tant que conseillère artistique et directrice des répétitions. Artiste reconnue par ses pairs, elle a collaboré à plus de quatre-vingt-quinze créations chorégraphiques et une cinquantaine de reprises. Elle a entretenu de longues et fructueuses collaborations – notamment avec les chorégraphes Louise Bédard, Emmanuel Jouthe, Manon Oligny, Dominique Porte et Jean-Pierre Perreault – et a œuvré régulièrement aux côtés d’artistes de la relève.

Helen Simard est une chorégraphe qui œuvre à Tiohtiá:ke/Montréal depuis 2000. Après avoir travaillé et participé à neuf créations à plusieurs têtes avec Solid State Breakdance, collectif de création en danse urbaine et contemporaine, elle décide en 2012 de mener ses propres projets. Elle convie musicien·ne·s et danseur·se·s en studio pour créer des spectacles hybrides, souvent assourdissants, tels que NO FUN (2015), IDIOT (2017), REQUIEM POP (2019) et Papillon (2020). Helen est présentement artiste en résidence à Playwrights’ Workshop Montréal jusqu’en 2022 dans le cadre de leur laboratoire d’écrivains interdisciplinaires. Elle profite de cette occasion pour écrire sa première pièce de théâtre, When Your Baby Dies. Bachelière en danse contemporaine de l’Université Concordia (2000), elle détient également une maîtrise en danse (UQAM, 2014).

Tricia Crivellaro est une artiste basée entre Montréal et Toronto et détient une maîtrise en mode (Ryerson University). Sa pratique artistique explore les intersections entre la mode et l’art à travers un processus multidisciplinaire. Tricia crée des vêtements et accessoires expérimentaux et son travail cherche à inspirer l’ouverture aux expériences et aux histoires d’autrui. Elle a conçu les costumes pour plusieurs projets collaboratifs, incluant Children of Chemistry par Sébastien Provencher et Le Vaisseau-Coeur par Ballet-Opéra-Pantomine (BOP). Plusieurs de ces projets créatifs furent aussi présentés à Montréal (Festival Mode & Design, Fashion Pop, Soir) et plus récemment en Belgique (Responsible Fashion Series).

Compositeur et musicien doué d’ubiquité, Michel F Côté naît à Montréal l’année où, pour la première fois, un navire – le sous-marin USS Nautilus – voyage sous la calotte glacière du pôle Nord. Depuis, il compose abondamment pour le théâtre et la danse: il y allonge plus de cent vingt collaborations à ce jour. En danse, il joint son nom aux travaux de Catherine Tardif, Louise Bédard, Brice Noeser, Benoît Lachambre, Catherine Lavoie-Marcus et Sylvain Émard; au théâtre, à ceux de Wajdi Mouawad, Simon Boudreault, Martin Faucher et Robert Lepage. Il est codirecteur artistique de la compagnie de danse Et Marianne et Simon. Depuis 1990, il a réalisé, coproduit et/ou participé à plus de soixante enregistrements sur disque. Il est associé au label Ambiances Magnétiques et est le cofondateur du label &records. Il dirige maintenant deux nouveaux labels, Sono Sordo et UFO.Ω. Sa maestria musicale est documentée au sein des ensembles suivants: Mecha Fixes Clocks, Klaxon Gueule, Jane & the magick bananas, Pink Saliva, Vulgarités, et Tiari Kese – duo avec lui-même.

What Will Come est un projet de recherche-création qui est l’aboutissement d’un long processus de création. Notre travail collectif est né d’une rencontre pendant nos études à l’UQAM il y a dix ans. Depuis, le travail a grandi dans la complicité et le plaisir. Le travail avec les objets, l’absurde et l’humour sont des piliers de notre travail en commun.

À l’été 2016, nous avons eu une résidence de création de deux semaines à Vienne, au Festival Impulstanz, où la prémisse de ce projet est née.  Nous avions envie de créer une œuvre qui abordait l’obsession humaine de tout mettre dans une boîte, de tout devoir ordonner. Après plusieurs périodes de recherche entre l’Allemagne et le Canada, What Will Come est l’aboutissement de cette recherche, dans un virage un peu plus abstrait, évacuant la théâtralité pour amener une place plus grande à l’interdisciplinarité, à la relation au corps avec la scénographie.

Résidence offerte en partenariat avec