Webdiffusion
Hanna Sybille Müller & Erin Robinsong
Veuillez noter que les artistes parlent principalement en anglais. Veuillez nous excuser; il n’a pas été possible d’ajouter des sous-titres en français dans les délais.
Afin de retrouver l’interactivité qui devait faire partie intégrante de leur performance en présentiel, l’équipe de Polymorphic Microbe Bodies vous invite à se joindre à elle pour une activité gratuite sur la plateforme Zoom le 29 avril.
24 AVRIL AU 2 MAI 2021
Hanna Sybille Müller & Erin Robinsong
Polymorphic Microbe Bodies
Un corps vivant. Ou un laboratoire à sensations. Le public est chorégraphié par l’expérience. Un processus inspiré de la cohabitation de plusieurs espèces. Comment l’être humain est-il simultanément un hôte de toute une diversité d’entités et l’un des organismes de cet écosystème? Comment se négocie et se ressent toute cette vie foisonnante? À tour de rôle microbe, bactérie et observateur, le spectateur est à la fois la toile de fond, l’œuvre et l’expérienceur de cette vidéo somatique où il n’est pas seulement invité à regarder la danse, mais à la percevoir avec tout son corps.
RECOMMANDATIONS: Pour une expérience optimale du son binaural de cette vidéo, utilisez des écouteurs. Nous vous recommandons de trouver une position confortable, idéalement étendu·e. Fermer les yeux peut accentuer l’écoute et les sensations. Il n’est pas nécessaire de regarder l’écran à tout moment; vous pouvez tout simplement écouter les yeux fermés, et bouger à votre propre rythme.
Chorégraphe et poète Erin Robinsong
Chorégraphe et interprète Hanna Sybille Müller
Interprètes et collaborateur·rice·s Diego Gil, Hanako Hoshimi-Caines, Emmanuel Jouthe, Lara Oundjian
Dramaturge Adam Kinner
Biologiste et conseiller scientifique Merlin Sheldrake
Conceptrice d’éclairages Tiffanie Boffa
Musicien Michel F. Côté
Conceptrice des costumes Emily Watts-Luciani
Assistant-costumier Edwin Isford
Fabricant du chandelier en compost Andrew Forster
Erin Robinsong est une poète et artiste interdisciplinaire travaillant avec l’imaginaire écologique. Elle est l’auteure de Liquidity (House House Press) et de Rag Cosmology (Book*hug), et lauréate du prix A.M. Prix Klein de poésie. Un nouveau livre de poésie est à paraître avec Brick Books en 2022. Ces performances collaboratives avec Andréa de Keijzer et Hanna Sybille Müller comprennent Ce rituel n’est pas un accident (2016); Face à ce qui vient (2017); et les révolutions de Müller (2018). Originaire de l’île Cortes, Erin vit à Montréal.
Hanna Sybille Müller est une chorégraphe, interprète et dramaturge vivant à Montréal. Elle travaille avec la langue, les mouvements et leurs interdépendances. Hanna Sybille s’intéresse aux puissances ordinaires et magiques du corps et du langage. Ses projets récents incluent révolutions (Tangente 2018) et transposition (Usine C, Studio 303, OFFTA 2017). Comme chorégraphe, elle a collaboré avec Andréa de Keijzer, Erin Robinsong et Eva Meyer-Keller. Depuis son arrivée au Québec en 2015, elle organise également une chorégraphie sociale intitulée Souptext Séries. Elle a étudié la danse à la Rotterdamse Dansacademie et est diplômée en études des médias à l’Université des Arts de Berlin en 2012.
Diego Gil est un chorégraphe, interprète et philosophe qui a étudié à Amsterdam à la School for New Dance Development (BA) et à Das Choreography (MA). Il détient un doctorat du programme interdisciplinaire en sciences humaines de l’Université Concordia. Le titre de sa thèse est Une étude sur les «intervalles de perception» et les «architectures de l’expérience»: vers la schizosomatique. Il combine l’étude des pratiques somatiques avec la philosophie des processus pour penser des espaces alternatifs de recherche-création spécifiques aux arts du spectacle.
Hanako Hoshimi-Caines s’engage dans la danse, la création de performances et la philosophie comme moyen de voir, de ressentir et d’aimer mieux. Et ce qu’elle entend par amour, c’est une sorte de connaissance ambigüe qui est nécessairement incarnée, transformatrice et qui implique du temps et une intimité avec les choses. Intéressée par la performativité et l’humour des logiques alternatives, elle tire beaucoup d’inspiration et de matériel de la radicalité et de la désobéissance des sens de son enfant. Ses œuvres ont été présentées au Canada et à l’international.
Depuis maintenant 20 ans, Emmanuel Jouthe a réalisé plusieurs créations. En quête d’une relation de proximité sincère entre le spectateur et la danse, il encourage l’exploration et la création en questionnant le corps et le mouvement à travers des territoires scéniques et des relations artistiques diversifiés ainsi que par le biais de concepts comme l’Autre, la Beauté et l’Authenticité. En plus d’ÉCOUTE POUR VOIR, projet phare créé en 2008, notons à son répertoire les pièces STACCATO RIVIÈRE (2007) et WHEN WE WERE OLD (2013), trio et duo dans lesquelles il a dansé, ainsi que CINQ HUMEURS (2010) et SUITES PERMÉABLES (2017), pièces de groupe.
Lara Oundjian est une métamorphe, un sac de chair fort et vulnérable, une junkie de la recherche, une chasseuse de compétences multiples, une expérimentatrice DIY. La transformation est l’évènement sous-jacent de sa pratique, le fantôme récurant de ses fascinations. Elle aborde la performance comme pratique de la relationnalité où le corps est empêtré avec son environnement dans un dialogue dynamique. Artiste chorégraphique et en danse travaillant avec des formes hybrides de la performance, Lara a présenté ses œuvres à Tangente, La Chapelle/Festival Phénomena et Espace Mur Mur. Son solo Leaky Immediation / Transcorporeal Creeping sera présenté au OFFTA en mai 2020. Lara était artiste en résidence au Studio 303 en 2018. Elle est artiste en résidence aux Projets du 3e à l’Usine C de 2019 à 2021.
Né à Washington DC, Adam Kinner vit et travaille à Montréal. Musicien de formation, il crée des œuvres à la jonction de la performance, de la danse et des arts visuels en collaborant avec des artistes issus de la danse et la musique. Son travail a été présenté récemment à la galerie Foreman (Sherbrooke), à la galerie d’art de York University (Toronto), à Artexte et au Musée d’art contemporain des Laurentides.
Merlin Sheldrake est un écologiste tropical et microbiologiste basé à Londres. Il a reçu un doctorat en Tropical Ecology de l’Université de Cambridge. Ses recherches au Smithsonian Tropical Research Institute ont porté sur les réseaux souterrains fongiques dans les forêts tropicales au Panama. Il a donné de nombreuses conférences sur une grande variété de thèmes autour des sujets microbiens, allant de l’ethnobotanique amazonienne jusqu’aux pratiques brassicoles des premières époques modernes, en passant par la relation entre le son et la forme dans des systèmes résonnants. Il est musicien et interprète le piano et l’accordéon. Actuellement, il écrit un livre sur les champignons, à paraître chez Random House en 2020.
Artiste de la scène, scénographe et conceptrice lumière, Tiffanie Boffa utilise ses multiples ressources afin de créer des espaces vivants et sensibles. Elle débute dans l’univers de la danse et du mouvement avec une License en danse, obtenue en France. Elle arrive au Québec lors d’un échange étudiant avec l’UQAM. Elle travaille ensuite avec des chorégraphes montréalais tels que Kimberly de Jong, Benoît Lachambre, Laura Acosta et Chloé Bourdages-Roy. Après quelques années en tant qu’interprète, elle se découvre un intérêt tout particulier pour les métiers qui gravitent autour de la scénographie. Explorant cette voie, elle reprend ses études à l’Université Concordia et obtient son diplôme en design pour le théâtre en 2020. Depuis, elle réalise des conceptions lumière en danse et en théâtre, dont la création visuelle Maríc at the lake de Cathia Pagotto, le projet Mandala de Kurtis Mitchell, ainsi que l’expérience sensorielle Polymorphic Microbe Bodies d’Erin Robinsong et Sybille Hanna Müller, présenté par Tangente.
Compositeur et musicien doué d’ubiquité, Michel F Côté naît à Montréal l’année où, pour la première fois, un navire – le sous-marin USS Nautilus – voyage sous la calotte glacière du pôle Nord. Depuis, il compose abondamment pour le théâtre et la danse: il y allonge plus d’une centaine de collaborations à ce jour. En danse il joint son nom aux travaux de Catherine Tardif, Louise Bédard, Benoît Lachambre et Sylvain Émard; au théâtre à ceux de Wajdi Mouawad, Simon Boudreault, Martin Faucher et Robert Lepage. Il est codirecteur artistique de la compagnie de danse Et Marianne et Simon. Depuis 1990, il a réalisé, coproduit et/ou participé à plus de soixante enregistrements sur disque. Il est associé au label Ambiances Magnétiques, et est le cofondateur du label &records. Il dirige maintenant un nouveau label, Sono Sordo. Sa maestria musicale est documentée au sein des ensembles suivants: Mecha Fixes Clocks, Klaxon Gueule, Jane & the magic bananas, Pink Saliva, Vulgarités, et Tiari Kese – duo avec lui-même.
Née à Beyrouth, Nayla Naoufal vit à Tiohtià:ke/Montréal, où elle œuvre comme auteure, médiatrice culturelle, traductrice et chercheure en arts et humanités environnementales. Elle est particulièrement interpellée par les pratiques situées de soin et les démarches artistiques décoloniales et/ou qui proposent des manières alternatives d’habiter le monde. Nayla collabore en particulier avec des artistes creusant des concepts-pratiques touchant à l’environnement, des artistes dont le travail est ancré dans des savoirs non occidentaux, et des artistes autochtones. Elle a un bagage interdisciplinaire (expérience en journalisme, recherche et éducation, et doctorat en sciences de l’environnement). En tant que coordonnatrice des activités de soutien aux artistes au MAI (Montréal, arts interculturels), Nayla travaille avec et pour des artistes sous-représenté·e·s.
Dans notre précédente collaboration revolutions, nous avions mené des entretiens sur le thème des révolutions avec des experts issus de différents domaines. L’un d’entre eux, un biologiste, avait parlé des communautés microbiennes que nous sommes. Biologiquement, un «individu» est une fiction: nous sommes plutôt une planète composée d’écosystèmes, d’habitants et de relations. En studio, nous avions alors traduit ces idées en matériau chorégraphique. Ce matériau n’avait pas trouvé sa place dans révolutions, étant trop éloigné du reste. Il est devenu le point de départ d’une toute nouvelle pièce.
En créant Polymorphic Microbe Bodies, nous nous sommes demandé: pourquoi la danse étant un art somatique est-elle si souvent perçue visuellement? Comment pouvons-nous créer une œuvre qui engage les sens ressentis et somatiques du public? Suivre ces questions signifiait pour nous un processus de travail complètement nouveau. À tour de rôle, nous nous sommes provoquées mutuellement des expériences sensorielles et linguistiques et au travers d’essais, d’erreurs, de recherches et de jeux, cette pièce est apparue.