Spectacle annulé

Wina Forget + Aria Evans

Espace Vert

29 JANVIER 2022 - 19H

30 JANVIER 2022 - 16H

31 JANVIER, 1 FÉVRIER 2022 - 19H

Suite aux annonces du gouvernement du Québec, ce spectacle est annulé. La billetterie communiquera avec les détenteur·rice·s de billets à partir du 7 janvier.

1re œuvre

Wina Forget

NOUS SOMMES éternels

Une nuée d’entités hétéroclites converge. Un présent perpétuel ne cesse de reconduire la révolte. Malgré ces cycles qui exaltent puis épuisent, une douceur indéniable se tisse entre ces cinq êtres exposés. La rage, la vulnérabilité et la solidarité traversent tour à tour ces corps émeutiers qui se tiennent coûte que coûte les uns aux autres. L’orage vibre dans les chairs. Le carnaval s’invite, les esprits s’échauffent le temps d’une danse. NOUS SOMMES éternels poétise le politique, révélant la beauté des liens qui se développent entre les gens rassemblés dans l’émeute.

35 minutes

Chorégraphe Wina Forget

Interprètes Lauranne Faubert-Guay, Solo Fugère, Camille Lantagne, Rudi Loup, Maxime Stabili

Scénographe et conceptrice des costumes Audrée Lewka

Concepteur lumière William Couture

Conceptrice sonore et musicienne Charlotte Sansfaçon

Conseillère artistique Ariane Dessaulles

Conseiller au mouvement Matéo Chauchat

Metteuse en scène, chorégraphe et dramaturge installée dans le Bas-Saint-Laurent, Wina Forget a complété une maîtrise en théâtre sur la représentation scénique des états de corps vécus dans l’émeute politique. Elle développe une esthétique hybride inspirée du mouvement somatique, de la poétique de la matière et des sciences sociales. Elle écrit et met en scène une première version de la satire politique Projet trolls : Apocalypse 2.0, présentée au Festival Fringe de Montréal en 2018, met en scène la pièce Sous l’eau douce d’Ariane Bourget au Théâtre du Bic en 2020 et présente sa pièce de danse-théâtre NOUS SOMMES éternels à Tangente en 2022. Wina est fondatrice et directrice artistique du Théâtre des petits paradigmes poreux, une compagnie de création en art vivant qui cherche à interroger les dérives du monde moderne et ses sursauts de résilience. Elle s’implique pour le rayonnement des arts vivants en région et leur démocratisation.

Solo Fugère a terminé un baccalauréat en philosophie et littérature française (UdeM, 2011) ainsi qu’un baccalauréat en jeu dramatique (UQAM, 2015). Il poursuit présentement une maîtrise à l’UQAM en théâtre. Il est impliqué dans l’organisme communautaire Hoodstock depuis 2016. Solo aime le hip-hop et il peut avoir 1312 problèmes ça ne l’empêche pas de rester posé. Il est actuellement en tournée pour le Théâtre INC avec Faire la leçon ainsi que pour La marche du crabe avec le spectacle jeunesse Amarehlina.

Diplômée en interprétation, Camille Lantagne a depuis joué dans plusieurs courts-métrages indépendants et créations théâtrales, notamment Le chien est un chien pour le chien, de Jonathan Cusson et Olivier Lalancette, présentée au Festival ZH en 2017. Suite à Projet Trolls : Apocalypse 2.0, présenté au Festival Fringe en 2018, elle participe également à Sous l’eau douce, présenté en 2020 au Théâtre du Bic. Elle publie aux éditions AURA son premier recueil de poésie, la peur des rivières, en 2019. À partir de ces textes, elle conçoit la performance théâtrale Après le vacarme, présentée au Mois de la poésie à Québec.

Diplômé en interprétation à l’École supérieure de théâtre en 2014, Rudi Loup a fait ses débuts l’année suivante en interprétant le rôle principal dans le court métrage primé Les méduses de Marc Antoine Lemire. En 2020, il partage l’écran avec Rosalie Pépin et Sophie Desmarais dans le long métrage Vacarme, récipiendaire du meilleur premier film aux Iris, où il puise dans ses talents de musiciens pour donner vie à Renaud. En 2021, il interprète le rôle de Hoke adolescent dans la pièce de théâtre La Brèche, mise en scène par Solène Paré, présentée à l’Espace Go.

Captivé par l’expression artistique sous toutes ses formes et nuances, Maxime Stabili précise cette fois-ci sa démarche par le travail corporel brute et sensible. Au moment d’écrire ces lignes, la sensation, l’imaginaire et le partage caractérisent fondamentalement son approche. Maxime privilégie un art vivant accessible avec un contact concret et intime avec le spectateur.

Diplômé de l’École supérieure de théâtre, William Couture se spécialise dans l’interactivité des technologies sur scène. Il s’intéresse plus particulièrement à l’hybridation des différents médiums, notamment l’éclairage et l’art vidéo, en passant parfois par les manipulations sonores. La capture du mouvement, l’idée de présence réelle ou numérique, l’automatisation des mécanismes scéniques sont quelques-unes des pistes qui constituent son parcours. En parallèle, plusieurs conceptions lumière viennent intervenir dans son parcours, lui permettant notamment d’aborder la projection vidéo comme une autre façon de faire de l’éclairage. Il est actuellement membre du collectif Isochrone, où il œuvre à titre de concepteur/intégrateur numérique.

Basée à Tio’tia:ke (Montréal), la compositrice et violoniste expérimentale Charlotte Sansfaçon (iel) centre sa démarche autour du traitement sonore de cordes, d’oscillateurs et de field recordings tout en captant les sons par la chaleur de bandes magnétiques. Ses textures granuleuses et ses mélodies mélancoliques sont traversées par la rencontre du rapport au queer, aux territoires, au spirituel et aux communautés politiques. Iel est cofondatrice de la formation post-rock instrumentale Sauf les drones pour laquelle iel compose, interprète et réalise les albums, dont le plus récent, Chercher le trouble, paru en mai 2021.

D’origine française, Matéo Chauchat est chorégraphe et interprète en danse contemporaine, établi à Montréal depuis 2014. Il est diplômé en 2017 de l’École de danse contemporaine de Montréal et travaille depuis comme interprète avec les chorégraphes Sarah Dell’Ava, Sylvain Émard, Élian Mata, Andréa Peña et Martin Messier. L’écoute et la sensibilité forment la base de son éthique de travail, qu’il essaye de transmettre à travers l’acte de création.

Par la création de NOUS SOMMES éternels, je me suis intéressée à l’énergie singulière du corps émeutier. Celui-ci est abordé en scène comme un corps performatif, complexe, traversé par une multitude d’enjeux politiques et somatiques. L’œuvre se propose comme une investigation interdisciplinaire de ces corps, campée entre danse, théâtre et science politique. En scène, le mouvement et les interrelations des interprètes permettent de questionner la performativité politique des corps en révolte.

«Aucun corps n’établit seul l’espace de l’apparaître; cet exercice performatif, ne se produit ‘qu’entre’ des corps, dans un espace qui constitue l’écart entre mon corps et le corps d’autrui. De cette façon, mon corps n’agit pas seul lorsqu’il agit politiquement.» (Butler, 2016)

J’explore cette performativité par l’expérience d’un partage d’affects communs vécus au travers d’états de vulnérabilité et de puissance. L’émeute politique m’intéresse car elle permet de sortir de pour un temps éphémère de l’individualisation néolibérale.

2de œuvre

Aria Evans (Toronto)

Karen & Sebastián

Karen est une mère ashkénaze canadienne de 60 ans avec de l’expérience en Contact Improvisation qui dirige une compagnie de danse. Sebastián est un immigrant chilien de 37 ans formé en ballet qui fait un doctorat. Les deux se lancent dans un duo improvisé avec une ligne directrice: connecter au-delà de toute différence. Cette pièce flirte avec le voyeurisme en nous laissant entrevoir la relation physique mais tendre qui se dessine entre les interprètes à travers leurs interactions créatives, tour à tour effrayantes, drôles, intimes, scandaleuses, fantaisistes et absurdes. Leur exploration du genre, du corps vieillissant, du sexe et de la mort est nourrie par la compassion.

 

Cette œuvre scénique sera précédée du documentaire heart2heart:

heart2heart est une archive documentaire dévoilant le processus créatif d’un travail interrompu par la pandémie. heart2heart raconte les histoires vraies et intimes de onze artistes du mouvement. À travers cinq duos improvisés offrant un dialogue sur l’état du monde, heart2heart présente une œuvre de danse-théâtre cinématisée, pleine de bienveillance, qui interroge notre façon de tisser des liens qui transcendent les différences, les similitudes et les générations. heart2heart met en scène un ensemble de personnes queers, de couleur, grosses, multilingues, non binaires, handicapées, mères, enseignantes, immigrantes, toutes de Toronto.

40 minutes

Karen & Sebastián

Chorégraphe Aria Evans

Interprètes et collaborateur·rice·s à la création Karen Kaeja, Sebastián Oreamuno

Dramaturge Ximena Huizi

Conceptrice d’éclairage Tiffanie Boffa

 

heart2heart

Réalisateur·rice et chorégraphe Aria Evans

Interprètes et collaborateur·rice·s à la création Tanveer Alam et Angela Sun, Corynne Bisson, Michael Caldwell et Liisa Smith, Olivia Croft et Irma Villafuerte, Shay Erlich et Kari Pederson, Karen Kaeja et Sebastián Oreamuno

Dramaturge Ximena Huizi