Projet hybride

Sarah Wendt & Pascal Dufaux

Le Wilder

2. 3 AVRIL 2020 - ENTRE 18H ET 21H

PERFORMANCES À 19H & 20H30

4. 5 AVRIL 2020 - ENTRE 13H ET 17H

PERFORMANCES À 14H & 16H

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TARIF SPÉCIAL À 15$

DISCUSSION AVEC LES ARTISTES LE 3 AVR. À 21H

FB

Suite au décret d’état d’urgence sanitaire et à la demande de fermeture des salles de spectacles, ce programme est annulé. Pour plus d’information, cliquez ici

Les projets hybrides sont des propositions basées sur des recherches qui, en plus d’entrelacer différentes pratiques artistiques, changent le cadre de relation avec le temps, l’espace et le public. Certaines sortiront de la scène, d’autres s’étireront dans le temps, certaines seront immersives et d’autres suivront un horaire sporadique. En tous points, les artistes proposant ce type de projet vous feront vivre une expérience hors norme.

Sarah Wendt & Pascal Dufaux

Quelque part dans l’inachevé

Sarah et Pascal rejettent l’idée d’une forme finale dans cette installation activée par la performance. Inspirés par leur pratique conjointe en studio, ils mixent et remixent la sculpture, la danse, la musique et les arts multimédia dans cette collection d’expériences sonores et visuelles immersives. Ce laboratoire dédié au processus devient le théâtre de nouveaux rituels transcendantaux tandis que d’étranges personnages jouent des instruments inventés et manipulent des bio-objets. Les visiteurs sont transposés dans un «univers pop-apocalyptique» où le temps devient aussi tangible que du miel s’égouttant dans un sablier.

25 minutes

Cocréateurs Sarah Wendt, Pascal Dufaux

Sarah Wendt est une artiste multidisciplinaire originaire de l’Île du Prince Édouard, qui vit à Montréal. Elle a étudié la danse contemporaine à MainDance à Vancouver et la musique à l’université de Victoria. Elle a travaillé sur de nombreuses collaborations avec entre autres, Chloe Lum & Yannick Desranleau, Stéphane Gilot, Sophie Castonguay, Julie Favreau, Coral Short et Lin Snelling. Son travail a été présenté à la Galerie de l’UQAM, la Galerie Hugues Charbonneau, l’OEil de Poisson, Québec, Art in the Open à Charlottetown, Encuentro Hemispheric Institute for Performance and Politics, Anode Festival à Melbourne, OK Quoi!? Contemporary Arts Festival à Sackville (N.B.) et OFFTA festival d’arts vivants.

Pascal Dufaux, né en France, vit à Montréal et a étudié en scénographie et en art visuel à Concordia. Il a été résident à la Christoph Meriam Stiftung en Suisse et à la Finnish Artists’ association en Finlande. Son travail a été présenté au Mexique, à travers le Canada et en Europe, incluant des expositions à Créteil, Maubeuge, Lille et Marseille et des festivals tels que Mapping à Genève, BIAN à Montréal, Lab30 à Augsburg en Allemagne et le Mois de la Photo à Montréal. Récemment son travail a été montré à la Carl Solway Gallery à Cincinnati, à la Galerie Bellemare et Lambert à Montréal, au Musée d’Art de la Confédération à Charlottetown, au Feature Art Fair Toronto, au Perimeter Institute for Theoretical Physics, Waterloo, ainsi qu’au Festival Images de Vevey en Suisse.

Sarah et Pascal collaborent depuis 2015. Leurs projets récents incluent: Work of the dancer: a short term archival device, Flotilla-biennale of ARCA, Charlottetown, Mixing Ghosts, Symposium de Baie St. Paul, Kinetic Studio, Halifax, Verticale, Laval, QC., Strange moods and dissonant feelings, Mois Multi, Québec, Centre Canadian de l’architecture, produit par Viva Art Action!, OFFTA festival d’arts vivants et The mountains move while my fingernails grow au Musée des Arts de la Confédération.

Quelque part dans l’inachevé est le titre de l’oeuvre, mais aussi un thème actif au sein de notre pratique et méthodologie de création. Tiré d’un poème de Rainer Maria Rilke, ce vers évoque pour nous le potentiel créatif d’une chose inachevée: une phrase laissée en suspens, un dessin à moitié fini, un glitch technique, une performance ratée.

D’abord présenté sous la forme d’une exposition à Axenéo7 (Gatineau) et à la Maison des Artistes de Winnipeg et comme performance au Confederation Centre Art Gallery (Île-du-Prince-Édouard), cette nouvelle itération, créée spécialement pour Tangente, est la plus ambitieuse à ce jour: elle amalgame film, installation immersive et performances.

L’épicentre de ce travail est le film The Mountain moves while my fingernails grow, dans lequel des personnages-créatures élaborent des rituels kinesthésiques oniriques dans des paysages déserts de roches et de ciel. Ce film a été tourné dans les immenses formations géologiques des Tablelands au Parc National de Gros Morne à Terre-Neuve. Le titre réfère à la vitesse de déplacement des plaques tectoniques, similaire à la vitesse de pousse des ongles. C’est l’étude scientifique, dans les années 1960, des singularités géologiques de la région qui a fourni les preuves de la théorie de la dérive continentale.

Dans cette version installation, créée dans le contexte des projets hybrides de Tangente, le quelque part (somewhere) est aussi un espace temps indéfini (sometime). Passé lointain, présent et future spéculatif se mélangent. Des assemblages libres de gestes, d’objets protéiformes et de boucles médiatiques suggèrent des nouveaux systèmes de langage possibles. Nous apparaissons comme des personnages-opérateurs, performant la trame sonore, faisait des ajustements, mélangeant images et sons. Une créature-roche se déplace lentement dans l’espace, allusion à l’évolution inachevée d’un solide en geste. Une collection de sabliers de miel mesure le passage du temps.