Espaces de performances partagés

ÉDIFICE WILDER | ESPACE ORANGE

27, 28 SEPTEMBRE 2023 - 17H À 21H

30 SEPTEMBRE 2023 - 11H À 15H

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GRATUIT: table ronde Danse & territoires sensibles avec les artistes et le Collectif Escargo, Lucy Fandel et Katya Montaignac le 29 septembre de 17h à 19h

Vous pouvez quitter et revenir à votre guise au cours des 4 heures de la représentation.

Débordant de la salle de spectacle pour habiter les espaces environnants, dont le café-bar, les trois projets de recherche rassemblés ici inspirent l’errance. À l’écoute de vos sensations, faites l’expérience du lieu, du territoire et du monde autrement alors que le théâtre se mue en une bibliothèque, une ruine ou un jardin. Comment coexister dans un espace en transformation? Le travail de Philippe Dépelteau, d’Hanna Sybille Müller et du collectif FRAM crée une archive corporelle en révélant mémoires, traces et empreintes. Au cœur d’une écologie radicale, quelles relations produit notre corporéité? Dans une volonté de désacraliser la scène, les artistes vous proposent une visite inhabituelle et une réimagination perpétuelle des lieux.

Philippe Dépelteau

S'imbriquer

Entre construction perpétuelle et effondrement, 2 performeur·ses et quelques 500 briques architecturent ensemble des paysages éphémères. Leur rencontre dessine dans l’espace des fragments de maison à habiter, qui à leur tour fragmentent les corps. Comme un mortier vivant, le mouvement vient se loger dans les interstices de l’installation. Un dialogue s’établit entre corps et briques – imaginées comme des êtres sensibles – vibrant à la même fréquence. Dans une danse évanescente, les interprètes apparaissent et disparaissent dans la matière. S’imbriquer est un terrain de réflexion et de sensation qui active des questions relatives à nos manières de bâtir et d’investir un monde en voie de disparition.

Méditatif·Art performance·Écologie
Philippe Dépelteau
Direction artistique
Luce Lainé
Performance
Camil Bellefleur
Performance
Vanessa Massera
Conception sonore
Cole Degenstein
Illustration
Hoor Malas
Artiste à la création
Camille Walsh, S'imbriquer de Philippe Dépelteau
Camille Walsh
Scénographie
Marie Lévêque
Œil extérieur
Nils Levazeux
Collaboration à la recherche
Timothée Viau
Collaboration à la recherche

Soutien financier Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des arts du Canada, LA SERRE – arts vivants, Bourse Sofia-Borella

Résidences LA SERRE – Arts Vivants, Tangente, Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal, PPS Danse/Diagramme

Remerciements S’imbriquer a été réalisé grâce au support continu de LA SERRE – arts vivants. Merci de nous avoir offert une maison. Luce, Camil, Hoor, Vanessa, Cole, Marie, Camille, merci de la généreuse curiosité avec laquelle vous avez rencontré les briques. Je tiens à remercier la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal ainsi que PPS Danse et Diagramme pour les résidences en studio. Merci à la famille Borella, aux donateurs et donatrices, ainsi qu’au Conseil des arts et des lettres du Québec et au Conseil des arts du Canada pour leur soutien financier. Merci à toute l’équipe de Tangente pour votre soutien et votre accompagnement hors pair dans le cadre de la diffusion.

Ce projet a bénéficié du soutien du Conseil des arts de Montréal et de la Caisse Desjardins de la Culture dans le cadre de notre projet de sociofinancement «Donnez un coup de pouce, déplacez une montagne!» sur la plateforme La Ruche, partenaire de Tangente.

À l’été 2021, je prenais de longues marches dans mon quartier. J’observais les multiples chantiers de construction et les grues qui les surplombaient. Une phrase me tournait dans la tête: «la construction perpétuelle mène à l’effondrement.» Sur les terrains où un bâtiment avait été détruit, mon regard était attiré par les amas de briques au sol. Je voyais beaucoup de poésie dans leur existence. J’imaginais une microsociété, comme si après l’effondrement de leur structure, les briques attendaient de s’assembler autrement. J’imaginais qu’elles rêvaient de collaboration, de soin et de douceur, que – patientes – elles bricolaient des plans pour le futur.

Dans l’installation S’imbriquer, la construction perpétuelle négocie avec un nombre de briques limité. Ce qui se construit se confond avec ce qui disparaît. Le terrain se transforme lentement pour laisser place à l’imagination.

Natif de Montréal, Philippe Dépelteau est créateur, interprète et collaborateur en arts vivants. Sa pratique artistique se situe à l’intersection de la recherche sur l’écologie et les arts vivants. De 2019 à 2021, il mène le processus de recherche Ni d’Ève, ni d’Adam aux côtés de Lauranne Heulot. Ce projet sème les bases de sa pratique de création, qui vise à rendre visible la crise écologique à l’échelle humaine. Philippe s’est investi dans plusieurs projets d’échange artistique, notamment dans les résidences nomades de LA SERRE – arts vivants et le cercle de discussion Écologie et Arts vivants. Depuis sa sortie de l’École de danse contemporaine de Montréal en 2020, il a collaboré à titre d’interprète avec le collectif Other Animals, Lucy Fandel, Charlie Prince, Aurélie Pédron, PPS Danse et Sarah Dell’Ava. En 2022, Philippe cofonde le collectif les petits papiers aux côtés de Marie Lévêque et de Luce Lainé.

Originaire de Paris, Luce Lainé quitte la France en 2017 pour aller étudier à l’École de danse contemporaine de Montréal. En parallèle de ces études, elle commence la pratique du mouvement authentique avec Sarah Dell’Ava, qui lui permet de développer encore davantage l’écoute de son corps et la rencontre avec celui des autres. À la sortie de l’école, Luce travaille en tant qu’interprète pour différents chorégraphes, dont Sarah Dell’Ava, Aurélie Pédron, Stefania Skoryna, Katia-Marie Germain, Philippe Dépelteau et Marie Lévêque. Luce axe sa recherche personnelle sur l’improvisation. Elle approfondit cet apprentissage spontané auprès de Linda Rabin, Lara Oundjian, Hanna Sybille Müller, Andrew Harwood et Susanna Hood.

Originaire de Trois-Rivières et basé à Montréal, Camil Bellefleur (iel/il) émerge comme artiste en danse contemporaine. Iel a complété sa formation à l’École de danse contemporaine de Montréal en 2020 et a dansé auprès du collectif LA TRESSE, de Clara Furey, de la compagnie Je suis Julio et dernièrement auprès de Charlie Prince. Camil s’intéresse également à la chorégraphie et a présenté un solo intitulé First Layers à Danses Buissonnières 2022, ce qui l’a amené à travailler avec sa mentore Daina Ashbee. Iel travaille également à la création d’un collectif avec Julianne Decerf tout en poursuivant des études supérieures à l’UQAM.

Originaire des Prairies et basé à Montréal/Tiohti:áke, Cole Degenstein est un artiste interdisciplinaire dont le travail prend forme par l’illustration, la poésie et la création de livres. Au cœur de son travail, la tendresse guide la narration d’histoires sur l’intimité, la vie rurale, l’histoire gaie et la vie domestique. Au cours des dix dernières années, il s’est profondément impliqué dans la communauté canadienne du zine et de l’autoédition en publiant plusieurs de ses œuvres ainsi qu’en organisant des expositions de groupe et des anthologies.

Hoor Malas est une artiste de danse et de mouvement syrienne récemment installée à Montréal. Elle débute la danse à l’âge de huit ans à l’école de ballet de Damas. Elle obtient par la suite son baccalauréat en danse de l’Institut supérieur des arts de Damas en Syrie en 2007 et son diplôme en danse contemporaine de la Northern School of Contemporary Dance à Leeds, R.-U., en 2008. Dans ses créations, Hoor plonge dans des questions sociales influencées par des expériences personnelles. Certaines de ses créations chorégraphiques: Regression, 2016; Three Seconds, 2018; Hanging, 2019; Dust, 2020-21, et sa nouvelle pièce solo, If my body had a name.

Vanessa Massera est spécialisée en musique électroacoustique, un médium qu’elle utilise pour exprimer des idées poétiques tout en étant ancrée dans les multiples espaces et environnements culturels qui nourrissent son inspiration. Ses œuvres ont été présentées, entre autres, lors des festivals EBU Euroradio Folk Festival (Russie), Svensk Musikvår (Suède), NWEAMO (Japon), EMUFest (Italie), Música Viva (Portugal), NYCEMF (ÉU), Sound Travels (Canada) et Ai-maako (Chili). Sa pièce Éclats de feux a obtenu le 2e prix du concours Jeu de temps / Times Play (JTTP) (Canada, 2016). Après des études au Conservatoire de musique de Montréal (2008-2012), elle reçoit un doctorat en 2019 de The University of Sheffield (R.-U.) pour sa thèse Environment in Electroacoustic Music.

Hanna Sybille Müller

The Choreographic Garden

Un jardin n’est pas seulement une parcelle de terre où nous faisons pousser des légumes et des fleurs; c’est un lieu où s’exercent les utopies politiques, où nous pratiquons la pensée scientifique. C’est une source de connaissances, de matériel chorégraphique. Avec The Choreographic Garden, trois artistes en danse s’engagent dans la relation au sol et l’écoute pour examiner la façon dont les humains utilisent, soignent, apprécient et abusent de la nature. Ce projet génère du mouvement dans le but de comprendre les plantes et d’apprendre d’elles. Pour que leur présence soit tangible, l’artiste visuel Andrew Forster construira un petit lit de jardin à même la scène. Il s’agit d’une première phase de recherche dans un théâtre.

Ludique·Absurde·Écologie
Hanna Sybille Müller
Chorégraphie
Maria Kefirova
Collaboration et interprétation
Nate Yaffe
Collaboration et interprétation
Damaris Baker Portrait
Damaris Baker
Musique
Andrew Forster Portrait
Andrew Forster
Conception d'objets
Diego Gil, crédit photo Berly Acosta
Diego Gil
Dramaturgie

Soutien financier Conseil des arts du Canada

Coproduction Musée d’art de Joliette

Résidences LA SERRE – arts vivants (2019), Tangente (2023)

Merci à Erin Robinsong, Kelly Keenan, Clark Ferguson, Linda Rabin, Mathi Loslier Pellerin, Laurane Van Branteghem, Anne-Marie St-Jean Aubre, Mathieu Pelletier, Mylène Samson, Marianne Cloutier, Jack Stanley, Irmgard Schaller, Iren Müller Licha, Emanuel Licha

Les artistes de la danse Nathan Yaffe, Maria Kefirova et moi-même allons entamer un processus d’écriture collaborative afin de créer des partitions de danse qui explorent notre lien avec le sol. Je veux utiliser une méthode spécifique de coécriture que j’ai apprise des artistes deufert&plischke et que j’ai adaptée pour ma propre recherche. La méthode de formulation et de reformulation fonctionne avec des cahiers qui circulent entre tous les participants, leurs textes étant toujours reformulés par quelqu’un d’autre. Les sources seront la philosophie, la non-fiction et la poésie, dont Praise to the Earth (2019) de Byung-Chul Han. Le résultat de ce processus d’écriture partagée semble extrêmement enchevêtré. À mon avis, c’est ce qui se rapproche le plus du fait qu’un groupe de personnes puisse agir comme un réseau de champignons dans une forêt. Pour rendre tangible la présence d’un jardin et de la terre, je construirai un petit lit de jardin dans le théâtre avec l’aide de l’artiste visuel Andrew Forster.

Hanna Sybille Müller est une chorégraphe, dramaturge et artiste de la danse vivant à Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montréal. Elle s’intéresse principalement au langage, au mouvement et à ses interrelations. Sybille s’intéresse aux pouvoirs étranges, magiques et ordinaires du langage et du corps. Elle s’interroge sur la signification de la collaboration avec les humains et les non-humains, notamment dans sa dernière collaboration avec Erin Robinsong, Polymorphic Microbe Bodies, qui a été présenté pour la première fois sous forme de film de danse somatique (webdiffusion) en 2021 à Tangente. Son œuvre la plus récente, Moving through the Archive (2022), réalisée en collaboration avec la Galerie UQO à Gatineau, remet en question l’objectivité des archives et de l’archivage. Ce travail a également donné lieu à l’exposition The instability of the Archive (2022) à la Galerie UQO. Elle s’engage également dans une pratique de mouvement partagée avec la communauté, appelée make dance think say, qu’elle enseigne au Studio 303 à Montréal. Sybille a présenté son enseignement lors du Geopoetics Symposium en Colombie-Britannique sur l’île Cortes en 2022. Elle a étudié la danse à la Rotterdamse Dansacademie (RDA) et a obtenu un diplôme en études médiatiques à l’Université des arts de Berlin (UdK) en 2012.

Maria Kefirova est une artiste de la danse qui réalise des performances, des installations et des vidéos. Son travail a été présenté dans différents festivals et lieux au Canada, aux États-Unis, en Europe et au Mexique. Maria Kefirova est diplômée de DASArts—Amsterdam, un laboratoire résidentiel pour les arts du spectacle, la recherche et l’innovation. Elle enseigne et élargit sa pratique chorégraphique en collaborant avec d’autres artistes, dont Jean-François Laporte, Hanako Hoshimi-Caines, Katie Ward, Michael Martini, Paul Chambers, Florence Figols, Brice Noeser, Johan Deschuymer et Diego Gil.

Nate Yaffe est un artiste expérimental américain-montréalais en danse, théâtre et vidéo basé à Tiohtà:ke (Montréal), qui recherche des stratégies queers afin de développer des structures chorégraphiques relationnelles, en plaçant foncièrement la performance comme un échange social. Ses danses tactiles démantèlent la honte du mouvement en décorrigeant le corps autocensuré. Nate a initié et organise la série de résidences intitulée This is actively built, qui rassemble des artistes queers pour s’attaquer à la question «Qu’est-ce que la danse queer?» Il était commissaire au Centre de création O Vertigo (CCOV) avec Hanako Hoshimi-Caines de 2020 à 2023.

Damaris Baker (iel) est une personne blanche aux cheveux gris, neurodivergentᐧe, non binaire et sinon tout à fait ordinaire. Iel a dirigé des chorales communautaires et des groupes vocaux expérimentaux, créé des courts-métrages et des émissions de radio, enseigné la musique et improvisé des paysages sonores. Ses performances incluent The Mermaid and the Robot, Epicenter Revolutions, Infinite Parachute and the Grotesque. Iel est fascinéᐧe par les pieuvres, les chants de baleine, les moisissures visqueuses, la terre, les champignons et les possibilités radicales des arts du handicap. Iel rêve d’un monde de réactivité, de jeu, de deuil et de réparations: recréer de nouvelles façons de s’enchevêtrer au-delà de la police, des prisons et de la suprématie blanche. Iel a des acouphènes et est souvent fatiguéᐧe.

Andrew Forster est artiste visuel, écrivain et commissaire dont le travail inclut l’installation, la performance, la vidéo, les collaborations, l’organisation des expositions et d’autres réalisations. Œuvres récentes: Mer Parguayenne, un bâtiment enveloppé de langage, une collaboration avec la poète Erín Moure d’après l’écriture de Wilson Bueno (2017); l’installation vidéo The Machine Stops, une fiction pour la fin du monde, tournée à Chandigarh, en Inde (2019); No Bottom est un document expérimental sur l’improvisation musicale du violoniste Malcolm Goldstein (vu au FIFA Montréal, 2023). Une nouvelle série d’objets et des textes explorant l’idée de nature, Waternature, a débuté en 2022 avec une exposition à Montréal.

Diego Gil est un chorégraphe, interprète et philosophe argentin qui a étudié à Amsterdam à la School for New Dance Development (BA) et à Das Choreography (MA), et qui détient un doctorat du programme de sciences humaines de l’Université Concordia. Pendant plus d’une décennie, il a travaillé comme artiste professionnel entre Amsterdam et Berlin et, depuis huit ans, il est établi à Montréal. Il a travaillé intensivement avec le Sense Lab, un laboratoire de recherche-création à l’intersection de la philosophie, de l’art et de l’activisme, dans l’organisation d’événements esthétiques-politiques (par exemple, mouvements mineurs, 2020-19; série d’ateliers schizosomatiques, 2019; mouvement des pensées, 2018-17).

Collectif FRAM

Espaces construits, corps mobiles

Espaces construits, corps mobiles explore les liens entre les architectures et l’acte performatif qu’est la marche. Le collectif FRAM, composé de la performeuse Frédérique Rodier et de l’artiste-chercheure Andréanne Martel, collabore avec le compositeur Simon Chioini pour expérimenter de multiples postures et incarnations. Comment déplier les corps et déployer de nouveaux imaginaires? Les images et le son peuvent-ils agir comme forces mobilisatrices? Cette œuvre hybride, inspirée à la fois par le studio, le lieu de performance et les espaces dédiés à la recherche documentaire, vous invite à prendre conscience de vos corps et de vos déplacements dans l’espace.

Art performance·Physique·Relationnel
Frédérique Rodier
Création
Andréanne Martel
Création
Simon Chioini
Création

Soutien financier Conseil des arts du Canada

Espaces construits, corps mobiles réunit nos pratiques artistiques, artistes du collectif FRAM, celles de Frédérique Rodier et Andréanne Martel. Frédérique, performeuse, explore sa subjectivité et son incarnation dans le monde à travers un langage articulé, guidé par l’improvisation et la somatique. Andréanne, artiste-chercheure, s’intéresse aux liens entre les corps, les espaces construits et la documentation. Pour cette résidence, les deux artistes collaborent avec le compositeur Simon Chioini. Dans son travail, Simon cherche à créer une relation ramifiée à l’espace, où le son est employé comme une force mobilisatrice, capable de conscientiser le public à son environnement.

Frédérique Rodier est une artiste du mouvement dont le travail est partagé entre les métiers de créatrice et d’interprète. Elle réalise des collaborations interdisciplinaires en s’alliant à plusieurs groupes de recherche réunissant des artistes de milieux différents, dont des plasticiens, des vidéastes, des photographes et des compositeurs. En 2017, elle crée le collectif FRAM avec l’artiste Andréanne Martel. Ensemble, elles présentent à plusieurs reprises des performances à Tangente et à la galerie Laroche/Joncas. Frédérique est diplômée en interprétation à l’École de danse contemporaine de Montréal en 2014. Elle travaille présentement en tant qu’interprète pour la compagnie Andrea Peña & artists de Andrea Peña et pour la compagnie Empire Panique de Philippe Boutin.

Andréanne Martel est artiste et étudiante au doctorat interuniversitaire en histoire de l’art (UQAM-UdeM-Concordia) et en géographie à l’Université de Genève. Sa pratique artistique se déploie entre l’art de la performance et la recherche documentaire. Elle s’intéresse aux interrelations entre corps, architectures et représentations, notamment à l’expérience sensible des espaces; à la fois construits – l’aménagement du territoire, les cartes, les plans, les dessins et les photographies – et «naturels». En 2017, elle fonde le collectif FRAM avec l’artiste Frédérique Rodier. Ensemble, elles présentent à plusieurs reprises des performances à Tangente et en galerie. Les recherches doctorales d’Andréanne portent quant à elles sur le rôle et l’impact des images – des cartes et des paysages – dans le développement d’un aménagement colonial du territoire de ce que l’on nomme aujourd’hui «Québec» et «Canada», ainsi qu’à la toponymie et l’histoire orale dont les cartes sont les traces. Ses projets ont récemment été soutenus par le Conseil des arts du Canada, Danse-Cité, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.

Issu d’une communauté locale d’artistes expérimentaux, Simon Chioini crée une musique à l’esthétique hybride, mélangeant genres et sonorités électroniques. À travers des œuvres acousmatiques et technoïdes, ses incursions dans la musique de concert et la musique de club ont des racines profondes, tirées de sa recherche académique et d’une réelle passion pour les courants underground des dernières décennies. Sous la supervision de la professeure Myriam Boucher, il est actuellement étudiant au Doctorat en musique, option Composition et création sonore, à l’Université de Montréal. Son projet de recherche-création cherche à illustrer différentes pratiques de l’écologie du son afin d’établir des modèles du genre dans le domaine des musiques électroacoustiques. Il y est question de concevoir des processus créatifs au cœur des environnements qui nous entourent afin de cultiver la perception, l’attention, la prévenance et l’affection dans les rapports à nos environnements. Cette relation ramifiée à l’espace constitue une expérience musicale relationnelle et situationnelle où le son est employé en tant qu’élément principal d’œuvres pour lieux spécifiques.

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