KickStart 2023

Shion Skye Carter & Miya Turnbull + Ashvini Sundaram & Yui Ugai + Katherine Ng + Joy Rider

ÉDIFICE WILDER | ESPACE VERT

6 MAI 2023 - 19H

7 MAI 2023 - 16H

8, 9 MAI 2023 - 19H

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Discussion avec les artistes le 8 mai

FB

L’événement KickStart de CanAsian Dance, en collaboration avec Tangente et le Festival Accès Asie, a comme mission d’inciter les chorégraphes canadien·nes à développer et à présenter une œuvre de courte durée qui propose une nouvelle orientation ou un changement constructif dans leur approche de la chorégraphie. Le programme de cette année présente des chorégraphes de Halifax, Vancouver, Toronto, Ottawa et Montréal.

Jury

Khosro Berahmandi
Directeur artistique et développement
Festival Accès Asie

Gitanjali Kolanad
Associée artistique
CanAsian Dance

Danah Rosales
Artiste indépendante en danse

Keiko Kitano Thomson
Artiste indépendante en danse

Laurane Van Branteghem
Commissaire et responsable de la programmation
Tangente

L’ordre des pièces peut être modifié sans avis préalable.

1re œuvre

Shion Skye Carter & Miya Turnbull (Vancouver/Halifax)

Omote (面)

Dans Omote (面), une œuvre créée par la danseuse Shion Skye Carter et l’artiste visuelle Miya Turnbull, des masques faits à la main, aux diverses formes et expressions, deviennent des prolongements du corps. Leurs traits insolites et un peu troublants défient notre idée traditionnelle de la beauté et articulent les concepts de honne (本音) et de tatemae (建前), soit l’opposition des véritables sentiments et désirs d’une personne (honne) aux comportements et opinions qu’elle expose en public (tatemae). Les deux artistes se questionnent sur l’influence des attentes culturelles et de l’histoire ancestrale sur ce qu’on montre aux autres et ce qu’on dissimule.

20 minutes

Cocréation et interprétation Shion Skye Carter et Miya Turnbull

Musique Stefan Andrei Nazarevich

Dramaturgie Julie Tamiko Manning

Conception lumière Jareth Li

Shion Skye Carter (elle/iel) est une artiste en danse originaire de Tajimi (Japon) qui se dédie à sa pratique artistique à Vancouver (Canada) en tant qu’invitée sur les territoires ancestraux et non cédés des peuples Coast Salish. Dans une chorégraphie hybride incluant des formes traditionnelles d’art ainsi qu’une interaction avec des objets digitaux et sculpturaux, Shion interprète le monde qui l’entoure à travers son identité intersectionnelle. En tant que cofondatrice du duo multidisciplinaire olive theory avec le musicien Stefan Nazarevich, elle réunit la performance, l’installation et le son en direct. En tant qu’interprète, Shion a performé partout au Canada en interprétant les œuvres d’artistes prolifiques tels que Vanessa Goodman (Action at a Distance), Wen Wei Dance, plastic orchid factory et Ziyian Kwan (Dumb Instrument Dance). Elle est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Simon Fraser et est récipiendaire du prix Iris Garland 2022 pour chorégraphes émergents.

Miya Turnbull est une artiste visuelle multidisciplinaire d’origine canado-japonaise. Elle est diplômée de l’Université de Lethbridge (Alberta) avec un baccalauréat en beaux-arts et réside présentement à K’jipuktuk (Halifax, N.-É.), sur les terres ancestrales et non cédées du peuple Mi’kmaq. Elle travaille avec de nombreux médiums mais est avant tout une créatrice de masques. La performance a été récemment introduite dans sa pratique artistique. Elle s’intéresse aux autoportraits, utilisant sa technique de photo-masque pour créer des représentations réalistes de son visage, déformant et manipulant souvent son image de diverses manières. Elle porte ensuite ses masques comme un «faux visage» ou une «seconde peau». Ses masques, photos et vidéos ont été exposés dans plusieurs galeries, telles que Gallery 101 (Ottawa), JCCC Gallery (Toronto), Kishka Gallery (États-Unis), Maximiliansforum (Allemagne) et The Beaney (Royaume-Uni). Miya a eu le privilège de recevoir le soutien d’Arts N.S. et du Conseil des arts du Canada, ce qui lui a permis de s’épanouir à travers ses œuvres.

Stefan Andrei Nazarevich est un artiste basé à Vancouver, au Canada, sur les territoires traditionnels non cédés des peuples Coast Salish. Ses compositions, performances et installations, résultant d’une production musicale méticuleuse et architecturale, transforment les artefacts émergents d’une technologie défaillante en objets sonores esthétiques. Sous le pseudonyme SAN, Stefan a lancé son premier EP Haven en 2019. Avec Shion Skye Carter, il forme le duo olive theory, dont la première œuvre reach-close (2019) est une installation interactive qui inclut le son de cordes de piano amplifiées, d’archets de violon et de grattement de têtes rasées. Son travail a été présenté lors d’événements tels que le Vancouver International Dance Festival (2019/2022), Vines Art Festival (2020) et le Darmstadt International Summer Course (2018, Allemagne). En tant que collaborateur interdisciplinaire, Stefan a été compositeur pour de nombreux artistes de la danse, dont Noam Gagnon (Vision Impure), Josh Beamish (MOVE The Company), Wen Wei Wang et Ralph Escamillan (FakeKnot).

Julie Tamiko Manning est une actrice et créatrice de théâtre réputée de Tiohtià:ke/Montréal. Ses rôles notables incluent From the Stars in the Sky to the Fish in The Sea (Geordie Productions), Jonathan: a seagull parabol (Surreal SoReal), Paradise Lost (Centaur Theatre), Jean Dit (Centre du Théâtre d’Aujourd’hui), Butcher (Centaur Theatre) et Othello (Scapegoat Carnivale/Segal Centre). Elle termine présentement sa pièce Mizushōbai, au sujet de Kiyoko Tanaka Goto, une jeune mariée japonaise devenue femme d’affaires clandestine dans les années 1930 en Colombie-Britannique, dont la production est prévue pour la saison 2023/24. Elle est coproductrice artistique de Tashme Productions avec l’artiste d’Ottawa Matt Miwa. Leur pièce documentaire The Tashme Project: The Living Archives, un compte rendu textuel de l’expérience d’internement des Canadiens d’origine japonaise racontée à travers les souvenirs d’enfance de leurs aînés, a récemment été publié dans l’anthologie Scripting (Im)migration. Elle sera prochainement adaptée en roman graphique avec l’artiste Nikkei PJ Patten. Julie est une fière Canadienne d’origine japonaise Sansei (troisième génération) et est membre apprentie du groupe de taiko Arashi Daiko.

Bien que les pratiques artistiques de Miya Turnbull et Shion Skye Carter diffèrent en forme et en discipline, il existe de nombreux croisements dans les thèmes qu’elles explorent. La pratique multidisciplinaire en arts visuels de Miya se concentre sur la création de nouvelles variations du soi à travers des masques, des sculptures, des photos et des vidéos. Ses autoportraits agissent comme des symboles de l’image de soi, de la personnalité et de son identité à moitié japonaise, et sont souvent manipulés pour créer des représentations déformées. Dans ses performances, Carter tente d’explorer les capacités dynamiques du corps, des gestes subtils jusqu’à des mouvements d’intensité viscérale, tout en incorporant des éléments tels que la calligraphie, la sculpture, le son en direct et la vidéo. Comme Turnbull, Carter explore son héritage canado-japonais, tout en intégrant son identité queer. Ses expériences personnelles de déplacement culturel infusent ses œuvres avec des images de corps s’intégrant dans des environnements inconnus. Les deux artistes plongent dans l’espace à l’intérieur des marges définies, se concentrant sur la nature transitoire de l’identité, de la dualité et de l’entre-deux, et elles regardent vers l’intérieur pour interpréter le monde qui les entoure.

2e œuvre

Ashvini Sundaram & Yui Ugai (Vancouver/Toronto)

home l a n d

C’est quoi, un chez-soi? Yui Ugai et Ashvini Sundaram tentent de répondre à cette question en s’interpellant sur leurs relations schématiques avec leurs cultures, traditions et pratiques. Née à Hiroshima, Yui reprend des éléments de la danse traditionnelle japonaise tout en cherchant une nouvelle esthétique japonaise contemporaine et hybride. Née à Singapour et ayant grandi au Canada, Ashvini s’immerge dans la danse traditionnelle du Sud de l’Inde pour raffermir son lien avec son identité tamoule. Vivant toutes deux au carrefour de deux cultures, Yui et Ashvini s’aident à faire face aux souvenirs respectifs de rupture et de résilience qu’elles incarnent. Ensemble, elles partent à la recherche d’une humanité au féminin empreinte de mutualité et de connexion, s’arrimant à un nouveau chez-soi partagé. Peuvent-elles se souvenir de ce qu’elles ont oublié et de qui elles étaient autrefois? Peuvent-elles remonter assez loin dans le temps pour se souvenir de l’époque où elles partageaient toutes deux un chez-soi?

20 minutes

Chorégraphie et interprétation Ashvini Sundaram et Yui Ugai

Dramaturgie Anita La Selva

Musique Diego Marulanda

Costumes Michiko Inoue

Conception lumière Jareth Li

Ashvini Sundaram (prononcé uh·sh-vi-nee su-ntha-rum) est une artiste de danse formée au bharatanatyam. Née à Singapour, ayant grandi à Vancouver et étant formée en Inde, Ashvini explore les questions relatives au savoir mémorisé par le corps, à l’identité multiculturelle et à la décolonisation. Son œuvre, Art of Time, créée dans le cadre du programme de maîtrise en beaux-arts de l’Université York, utilise les connaissances culturelles sur le temps cyclique pour perturber le stéréotype souvent réitéré selon lequel la danse est éphémère. Ashvini continue de contextualiser sa pratique traditionnelle au Canada, ciblant les questions liées à la sensualité et à la spiritualité comme on le voit dans son répertoire Shringara, signifiant «amour érotique», présenté à New Work’s All Over the Map à Granville Island en 2022. Ce thème a été aussi exploré dans son court métrage VASANTHAM, présenté au CanAsian Dance Festival 25!, au festival dance made in Canada et au F-O-R-M en 2022. Ashvini est récipiendaire de prestigieux prix fédéraux, provinciaux et locaux, tels que le prix Chrystal Dance de Dance Victoria et des subventions du Conseil des arts de la Colombie-Britannique et du Conseil des arts du Canada.

Yui Ugai est née à Hiroshima, au Japon. Elle s’est spécialisée en art dramatique au lycée et a étudié la danse et la musique à l’Université de Kobe Jogakuin. Yui a obtenu une formation professionnelle en ballet à la Royal Academy of Dance (RAD) et elle a reçu un prix d’excellence en danse par le magazine Dance Dance Dance en 2008. Yui est titulaire d’un BBA et d’une MBA en danse de l’Université York à Toronto. Au cours de ses études, elle a reçu une bourse d’études supérieures de l’Ontario, une bourse d’études supérieures de York, une bourse d’études supérieures de YU et des prix d’études supérieures de W. Lawrence Heisey en beaux-arts. Elle a également reçu la bourse Toronto Shinkikai, la bourse Takatazuka Doi Airin, la bourse d’études en arts de la Fondation culturelle d’Hiroshima et une nomination aux prix Dora Mavor Moore. De plus, elle a participé à des tournées nationales et internationales avec les Toronto Blue Jays, Skindivers, Limitless Productions, The Parahumans, Little Pear Garden Dance Company, Ballet Creole, Kashe Dance Company, Kaeja d’Dance et Anima Inc. au Mexique et au Pérou pour n’en nommer que quelques-unes. Sa recherche consiste à examiner les formes d’art de la scène japonaise traditionnelle et à explorer ce que cela signifie pour son corps et son identité de vivre à l’intersection de ses origines japonaises et son expérience avec les compagnies de danse canadiennes.

Anita La Selva est directrice, dramaturge, actrice, enseignante et la lauréate 2019 du prix prestigieux Gina Wilkinson de la metteuse en scène émergente. En tant qu’artiste, elle se concentre sur la création d’œuvres interdisciplinaires et interculturelles qui reflètent le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. Son style unique combinant le texte avec le mouvement, la danse et la musique a fait d’elle une réalisatrice, cocréatrice et consultante populaire sur de nombreux projets interdisciplinaires. Elle est titulaire d’une maîtrise en réalisation de l’Université York et a été mentor d’artistes par le biais du Conseil des arts de Toronto et de la Buddies Emerging Creators’ Unit. Anita enseigne régulièrement dans les programmes d’art dramatique de l’Université York et du Seneca College.

Dans le processus de création de ce duo, nous utiliserons les éléments de la danse traditionnelle de nos cultures respectives japonaise et indienne. Nous explorerons comment ces éléments peuvent être utilisés alors que nous nous avançons vers un futur qui crée de l’espace pour une représentation culturelle multidimensionnelle qui garde à son centre les notions de préservation et d’hybridité. Nous sommes intéressées par de nouvelles découvertes qui nourrissent l’échange de nos processus créatifs, nos esthétiques et les nouvelles possibilités qui reflètent la résonance de nos deux mouvements culturels.

3e œuvre

Katherine Ng (Ottawa)

calm and dormant with strength and power; sinuous and flowing

«Quand on s’égare, mieux vaut retourner là d’où on est parti.» Dai Ailian

calm and dormant with strength and power; sinuous and flowing est un récit personnel qui permet à l’interprète et chorégraphe Katherine Ng d’explorer une facette d’elle-même qu’elle a longtemps tenté de nier. Dans ce solo, l’immigrante chinoise de deuxième génération redécouvre ses racines et s’ouvre à la beauté de l’histoire et des riches traditions culturelles de sa famille. La chorégraphie est dominée par des mouvements rigoureux et disciplinés qui laissent parfois place à la douceur et à la fluidité. De cette dualité naît un univers enjoué qui oscille entre la forme et tout ce qui se trouve à son seuil. De temps à autre, l’interprète se repose dans des moments de silence et de calme avant de laisser jaillir un nouveau mouvement.

20 minutes

Chorégraphie et interprétation Katherine Ng

Musique Jonathan Joseph Bendavid

Direction des répétitions Jocelyn Todd

Conception lumière Jareth Li

Dramaturgie Daniel Mroz

Katherine Ng est danseuse professionnelle depuis 2014. Originaire d’Ottawa, elle est diplômée du School of Dance dans le programme de danse contemporaine dirigé par Sylvie Desrosiers. Katherine a fait ses débuts à Montréal, où elle a eu l’occasion de danser et de créer avec, notamment, <AP&A >, Interlope et La Tresse, et a pris part à plusieurs festivals internationaux de danse. Elle a aussi participé dans le spectacle de tournée PEARL du chorégraphe Daniel Ezralow. À la croisée de l’Orient et de l’Occident, PEARL a organisé un échange avec des artistes de Nanjing en Chine. Dernièrement, elle a travaillé pour MGM à Macao avec nul autre que le chorégraphe de Michael Jackson, Travis Payne. Elle travaille actuellement avec le Centre de danse contemporaine et vient d’interpréter une œuvre chorégraphiée par Jocelyn Todd et Tedd Robinson.

Né à Jérusalem et élevé à Toronto, Jonathan Joseph Bendavid est un musicien, interprète et compositeur. Il a fait ses études de jazz avec spécialisation en trompette au Lin & Ted Arison Israel Conservatory of Music. Ses compositions sont diffusées sur toutes les grandes plateformes et cumulent plus de 130,000 écoutes totales et 2,000 écouteurs mensuels dans plus de 95 pays. En 2022, il s’est produit au New Orleans Jazz Festival à Tel Aviv en tant que chanteur ténor et arrangeur musical avec le Fanga Gospel Choir. Jonathan est passionné de chant R&B et de guitare jazz, R&B et contemporaine, entre autres styles. Il a travaillé sur plusieurs projets vidéo avec l’artiste de scène canadienne MBD et la danseuse contemporaine Laura Toma.

Jocelyn Todd a complété ses études post-secondaires en danse au School of Dance d’Ottawa en 2012, puis a déménagé à Londres (Angleterre), où elle a été formée dans un éventail de styles autant classiques qu’avant-gardistes par des enseignants et chorégraphes de renommée mondiale. En tant que chorégraphe émergente, elle a été une des trois personnes choisies pour être encadrées en création par Peter Boneham dans le cadre du Projet Brut en 2015, et a cofondé la plateforme de création et de diffusion Dark Horse Dance Projects (2015-2022). Elle a créé et présenté des œuvres chorégraphiques à Londres et à Ottawa après avoir tissé des liens avec divers diffuseurs, écoles et artistes dans ces deux villes. Tout récemment, avec le soutien du Conseil des arts du Canada et du Centre de danse contemporaine, elle a présenté deux de ses œuvres, the A team et Time + Light, dans le cadre des spectacles d’anniversaire de la Série Danse 10 du CDC.

Directrice technique de jour et conceptrice/régisseuse de nuit, Laura Wheeler est une vraie touche-à-tout. Vous la trouverez soit dans son bureau au Centre de danse contemporaine ou aux commandes de l’éclairage rock and roll de l’Algonquin Commons Theatre. Conceptrice et régisseuse dans le milieu du théâtre à Ottawa depuis plus de dix ans, elle a travaillé pour plusieurs compagnies de production, dont Pellegrini Opera, Eddie May Murder Mysteries, Skeleton Key Theatre, Parry Riposte Productions, Plosive Theatre, Black Sheep Theatre, SevenThirty Productions, Three Sisters Theatre Company, Counterpoint Players, et est maintenant ravie de compter la danse dans son répertoire.

Daniel Mroz met en scène des œuvres originales au Canada et forme des acteurs, metteurs en scène, danseurs et chorégraphes internationaux. Il enseigne au Département de théâtre de l’Université d’Ottawa depuis 2005 et pratique les arts martiaux chinois depuis 1993. Il a également écrit The Dancing Word (2011), un livre sur les arts martiaux chinois dans le théâtre contemporain, et contribue régulièrement à la recherche dans le domaine des arts martiaux.

4e œuvre

Joy Rider

Walang Hiya

Dans Walang Hiya, un numéro burlesque long-format, Joy Rider explore la sexualité philippine à la lumière de sa culture. Comment une femme peut-elle être le sujet de sa sexualité dans un environnement qui brime son agentivité et son humanité? Comment une femme dont l’identité fait souvent l’objet de fétichisation peut-elle devenir maîtresse de sa sexualité? Cette œuvre nous éloigne de la féminité pudique, soumise et chaste prônée par le patriarcat et nous amène vers une féminité subversive axée sur le plaisir.

20 minutes

Chorégraphie et interprétation Joy Rider

Interprétation Lia Jasmine, Komodo

Dramaturgie Gerard X Reyes

Conception lumière Jareth Li

Marbella Carlos est une artiste interdisciplinaire née à Manille, aux Philippines, et basée à Tiohtià:ke/Montréal. Son récent travail de performance en tant que Joy Rider lui a valu de multiples prix et des représentations internationales, notamment à Fierté Montréal 2019, Teaser Festival New Orleans et Bagel Burlesque Expo. Elle a remporté la prestigieuse catégorie des meilleurs débuts lors de la plus grande compétition burlesque au monde, le Burlesque Hall of Fame à Las Vegas (Nevada). Elle détient un BBA (Université de Calgary), un BEd (Université de Toronto OISE) et un MA (Université Concordia, Maîtrise SGS du Conseil de recherches en sciences humaines), et a été finaliste nationale de Storytellers.

Dans ce spectacle, j’utiliserai des éléments de costumes, de danse et de théâtre traditionnels philippins combinés à des aspects classiques et néoburlesques. Les Philippines ont connu 300 ans de domination coloniale espagnole, ce qui a donné naissance à une culture restrictive et conservatrice qui cherche à contrôler la sexualité des femmes. En opposant ces attentes culturelles à la sexualité positive du burlesque, un dialogue sur les complexités de la vie en diaspora dans un corps racialisé émerge.

Le défi que représente la création d’un spectacle de longue durée dans le contexte de la danse constitue une opportunité unique et passionnante qui élargit ma pratique actuelle en tant qu’artiste du mouvement. Les spectacles burlesques sont souvent limités à un maximum de 4 minutes. La chorégraphie d’une œuvre de 15 à 20 minutes offre des possibilités d’exploration créative, notamment en examinant comment maintenir la tension et l’anticipation de la révélation finale.

Ce projet est une coprésentation du Réseau CanDanse, de CanAsian Dance, du Festival Accès Asie et de Tangente, et bénéficie du soutien du Conseil des arts du Canada et de Patrimoine canadien.