Programme double
Mecdy Mystic Rootz + Jeanette Kotowich
ÉDIFICE WILDER | ESPACE VERT
2, 3, 4, 5 NOVEMBRE 2022 - 19H
5 NOVEMBRE 2022 - 14H
6 NOVEMBRE 2022 - 16H
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Discussion avec les artistes le 4 novembre
AVERTISSEMENT: De la sauge et de l’encens seront utilisés pendant le spectacle.
L’ordre des pièces peut être modifié sans avis préalable.
Mecdy Mystic Rootz
Transelucide
L’encens brûle, ouvrant un passage entre le monde des esprits et le monde physique. Trente minutes plus tard, avant que celui-ci ne se referme, l’âme de Mecdy, encore dans l’éther, devra décider qui seront ses parents. Chaque fois que Mecdy a une question, la réponse lui vient en dansant. Qu’il soit seul ou face à un adversaire dans un battle, sur scène ou en nature, il se sent toujours entrer en transe. Soyez témoin de son solo méditatif, au rythme de son souffle énergisant, et absorbez les effets thérapeutiques de sa médecine.
Chorégraphie et interprétation Mecdy Mystic Rootz
Percussion Elli Miller Maboungou
Conception lumière Benoit Larivière
Dramaturgie Frédérique PAX Dumas, Helen Simard
Conseils artistiques Alexandra «Spicey» Landé
Originaire de Montréal et Haïti, Mecdy Mystic Rootz apporte son style énergique, athlétique et tribal à l’international. Il a représenté le Canada dans diverses compétitions à travers le monde, organisé des ateliers expressifs et reçu de nombreuses reconnaissances. Mecdy est un chorégraphe-interprète, professeur en street dance spécialisé en popping et en danse contemporaine évoluant au sein du milieu de la danse depuis plus d’une quinzaine d’années. Il commence son parcours dans des compétitions de street dance en 2005 pour ensuite aller explorer différents styles et disciplines, tels que la danse contemporaine, la danse afro-américaine, le tambour, la guérison par le son, la géométrie et les mantras sacrés ainsi que la méditation. Il déverse son énergie et son âme dans une forme de danse thérapeutique où il exprime sa philosophie de la vie à travers des concepts intelligents. Non seulement est-il un danseur élite, mais il est aussi un mentor extraordinaire qui met de l’avant la communauté montréalaise depuis 2005. Son style intègre un haut niveau de mouvements volontaires où il favorise la réappropriation de la rythmique corporelle par son ancrage, son souffle, son poids et son alignement. Il a travaillé avec de nombreuses compagnies de danse, dont le Cirque du Soleil, Blueprint Dance Company, Gad fly, We All Fall Down et Tentacle Tribe. Il a également figuré dans quelques films de danse, dont Sur le rythme, Step Up All In et Full Out.
Enfant de la balle, Elli Miller Maboungou a appris à battre le tambour avant de marcher, à Compagnie Danse Nyata Nyata, où il a grandi. Il en constitue la «mémoire» la plus récente tout en ayant déjà travaillé avec les grands maîtres-tambourinaires auprès desquels il raffiné son style et sa frappe. Elli a déjà participé à plusieurs spectacles à travers le monde et conduit des ateliers de percussion pour les jeunes à travers le Canada. Il accompagne les cours de danse africaine ici et à l’étranger depuis plusieurs années. Il a récemment formé son propre groupe afro-jazz, Jazzamboka, qui a remporté le prix Stingray pour «Meilleur composition» au Festival International de Jazz de Montréal, et il continue d’être le percussionniste attitré de plusieurs groupes montréalais reconnus.
Benoit Larivière a réalisé la conception d’éclairage de plusieurs créations. Il travaille en théâtre et en variétés, mais se spécialise en danse. Il a à son actif des créations multiples avec les compagnies de danse Tentacle Tribe, 100Lux, Helen Simard et Ebnfloh, en plus de créations avec les chorégraphes Ford, Monstapop, Claudia Chan Tak, Nasim Lootij, et les compagnies de théâtre Multisens, Les Exclamateurs et Les écorchés vifs. Il aborde la conception d’éclairage dans un esprit de collaboration avec le chorégraphe et le metteur en scène, en puisant ses inspirations dans leurs univers créatifs et en donnant une très grande importance à leur vision. La noirceur et l’absence de lumière sont des aspects primordiaux de sa façon de travailler, cherchant toujours à créer des impressions indépendantes de l’espace et de la salle qui entoure la création, ou à transformer cet espace.
Frédérique PAX Dumas est une artiste de la scène et créatrice multidisciplinaire, avec une spécialisation en danse de rue. Elle s’intéresse profondément au processus créatif et au pouvoir de l’expression artistique en tant qu’outil de transformation, ce qui l’a amenée à développer une approche artistique spécifique. De cette démarche unique, elle crée des méthodes d’enseignement qui sont partagées en Europe et aux États-Unis ainsi qu’avec plusieurs compagnies de danses réputées. Elle s’est produite lors du célèbre festival de danse de rue Breakin Convention (Londres), avec l’œuvre Hannah, un duo cocréé avec Genevieve Lou. Elle présente, l’année suivante, l’installation immersive Untitled au V&A Museum (Londres), en cocréation avec deux de ses pairs. L’an 2019 marque la création de l’œuvre immersive multi-sensorielle E-MOTION en collaboration avec l’artiste parfumeuse Dana El Masri.
Helen Simard est chorégraphe, répétitrice et dramaturge. Originaire de Kingston, en Ontario, elle s’est installée à Tiohtiá:ke/Montréal en 1996 pour poursuivre une carrière en danse. Helen Simard collabore avec des musiciens et des danseurs pour créer des spectacles interdisciplinaires viscéraux. Son travail utilise la répétition, des motifs spatiaux complexes et des techniques de saturation sensorielle pour créer des performances hypnotiques, voir oniriques, qui brouillent les frontières entre les espaces conscients et subconscients. Ses œuvres antérieures, telles que NO FUN (2014), IDIOT (2017), Dance Side of the Moon (2018), REQUIEM POP (2019) et PAPILLON (2020), sont joyeusement chaotiques et complexes dans leur simplicité, marchant sur une fine ligne entre le réel et l’imaginaire. Helen Simard détient un baccalauréat (Université Concordia, 2000) et une maîtrise en danse (Université du Québec à Montréal, 2014). Ses recherches actuelles explorent des thèmes liés au deuil, à la mémoire, à la nostalgie et aux échanges intergénérationnels.
Mon processus artistique se base sur quatre concepts qui, selon ma vision, définissent la réalité de chaque individu. Ceux-ci sont les données, l’information, la connaissance et, finalement, la sagesse. Ces différents concepts me permettent d’établir une réflexion profonde sur le questionnement de ce qui s’est présenté sur mon chemin artistique.
À la base même de mon processus créatif se retrouvent les données primaires qui émergent de mes cinq sens, c’est-à-dire l’odorat, la vue, le toucher, le goût et l’ouïe. Les odeurs, images, sensations, saveurs et sons captés par mon corps se retrouvent traités par mon cerveau et cette nouvelle information se traduit par différentes réponses corporelles. Au fil du temps, ces réponses deviennent empreintes et un sentiment de connaissance émerge au travers de mon souffle, de ma posture ou de la manière que j’ai de jouer avec le mouvement. Ces empreintes rythment alors mes réactions corporelles face aux aléas de la vie, créant un dialogue avec mon environnement dans l’espace-temps et alimentant mes réflexions sur mes expériences passées et sur celles de mes prédécesseurs. Cette connaissance de vie rythmique, ancestrale et ressentie se métamorphose un peu plus chaque jour en sagesse, à force d’observation et d’intégration. Je prends alors conscience de cette cosmologie qui existe autant à l’extérieur qu’à l’intérieur de ma personne, célébrant le côté mystique de l’existence. Ma personne, mais également ma danse, devient alors porteuse de cette sagesse, ayant comme vision de diffuser et faire rayonner celle-ci.
Jeanette Kotowich (Vancouver)
Kisiskâciwan
Un retour créatif au paysage déferlant de la Saskatchewan, au pays robuste et ondulant des arrière-grands-mères et des arrière-arrière-grands-pères de Jeanette, Kisiskâciwan est un voyage à la rencontre de soi. L’œuvre témoigne d’un récit culturel identitaire et du berceau d’une Métisse. À travers ses souvenirs des étés passés dans les bras de la vallée Kah-tep-was (un mot nêhiyaw qui signifie «rivière qui appelle») alors qu’elle était enfant, elle évoque l’impression laissée par cette vaste prairie inspirante et ses collines ondoyantes. Kah-tep-was est une vallée profonde de 180 mètres et de 2 kilomètres de long, une terre sacrée qui depuis maintes générations attire les peuples pour la cueillette, la chasse et le ressourcement spirituel.
Chorégraphie, interprétation et production Jeanette Kotowich
Production artistique et regard extérieur Deanna Peters/Mutable Subject
Lumières James Proudfoot
Son, violon et voix Kathleen Nisbet
Son Wayne Lavallee, Moe Clark, Brady Marks
Jeanette Kotowich est une artiste multidisciplinaire iskwêw, danseuse indépendante, créatrice, chorégraphe et aïeule professionnelle des métisses d’ascendance nêhiyaw et d’ascendance européenne mixte. Originaire du territoire du Traité 4 en Saskatchewan, elle crée des œuvres qui reflètent la cosmologie nêhiyaw/métisse dans le contexte de la danse contemporaine, de la performance autochtone et du futurisme autochtone. Fusionnant la collaboration interdisciplinaire, les pratiques décoloniales et des méthodologies de recherche incarnées, le travail de Jeanette fait référence au protocole, au rituel, à la relation avec le monde naturel/spirituel et au savoir ancestral. Son approche est intergénérationnelle et professionnelle; une expérience vivante et vécue. Jeanette réside en tant qu’invitée sur les territoires ancestraux et non cédés de Sḵwx̱wú7mesh (Squamish) əl̓ilw̓ətaʔɬ/ (Tsleil-Waututh) et Xʷməθkʷəy̓əm (Musqueam), connus sous le nom colonial de Vancouver.
Deanna Peters/Mutable Subject est une artiste indépendante qui travaille dans le milieu de la danse depuis 18 ans. Vivant et évoluant sur les territoires Musqueam, Squamish et Tsleil-Waututh (Vancouver), Deanna crée et performe sur la scène, dans les clubs et en ligne. En tant que designer graphique, elle crée également pour le web et l’imprimé. Travaillant à la fois à l’intérieur et en marge des modes de présentation actuels, Mutable est un producteur DIY hyperactif qui anime des spectacles, soirées, résidences et ateliers. Depuis 2016, ils présentent le spectacle de groupe multidisciplinaire interplay_. De 2012 à 2022, Deanna a dirigé les communications à CADA/West, défendant des normes équitables dans le domaine de la danse. Une pratique incarnée influence l’ensemble de leur travail. Tout est danse!
Wayne Lavallee est un artiste métis primé, deux fois nommé aux Juno, lauréat du prix de la musique folklorique canadienne et de plusieurs prix de musique autochtone canadienne. Wayne Lavallee a été nommé trois fois aux Leo Awards pour ses musiques de films et il travaille actuellement sur la musique de la mini-série de CBC Bones of Crows. Il s’inspire de sa culture autochtone pour créer une musique et des sons qui sont le reflet de ses racines – un hybride de sons uniques, modernes et traditionnels, qui évoquent l’esprit ancien qui sommeille en lui.
Originaire d’Édimbourg, en Écosse, où il a reçu sa formation initiale en théâtre, James Proudfoot vit à Vancouver depuis 1993. Spécialisé dans le domaine de l’éclairage pour la danse, James a contribué au design de l’éclairage de performances de danse pour de nombreuses compagnies, dont Lola Dance, Company 605, Co. Erasga, Wen Wei Dance, Joe Ink, EDAM, The Contingency Plan, battery opera, Kinesis Dance, Ballet BC, Move The Company, Restless Productions, Holy Body Tattoo, Dumb Instrument, MACHiNE NOiSY, Anatomica, Tara Cheyenne Performance, Les Productions Figlio, Karen Jamieson, Trial & Eros, Rachel Meyer, Action at a Distance, Out Innerspace, Helen Walkley, les Ballets Jazz de Montréal, Justine A. Chambers, et Plastic Orchid Factory.
Kathleen Nisbet est une violoniste, multi-instrumentiste, chanteuse et compositrice de Vancouver. Après avoir reçu une formation classique, elle est revenue à ses racines métisses et s’est tournée vers la musique traditionnelle au violon. Elle est collaboratrice et accompagnatrice régulière de la troupe de danse traditionnelle métisse V’ni Dansi et du Acuhko Simowuk Collective. Kathleen est membre actif des communautés bluegrass, old time et folk de Vancouver. Elle a joué et fait des tournées internationales avec son groupe Viper Central et a enregistré de nombreux disques.
Brady Ciel Marks est une créatrice sonore, une DJ, une artiste de la technologie et une enseignante. Brady s’intéresse à notre enchevêtrement technologique et crée des configurations médiatiques qui proposent une voie intermédiaire entre le fétichisme technologique et les fantasmes dystopiques. Elle travaille avec la technologie, contre la pensée technologique et pour les voix marginalisées en utilisant le son, la lumière et l’interaction. Brady est titulaire d’une maîtrise en arts interactifs de l’Université Simon Fraser et a récemment enseigné les nouveaux médias et de l’art sonore à l’Université Emily Carr Art+Design. Elle a longtemps animé le Soundscape Show sur la radio communautaire de Vancouver. Brady est née à l’ombre de Table Mountain, à Cape Town, en Afrique du Sud, et habite maintenant sur la terre instable et volée des šxʷməθkʷəy̓əmaɁɬ təməxʷ (Musqueam), Skwxwú7mesh-ulh Temíx̱w (Squamish) et səl̓ilwətaɁɬ təməxʷ (Tsleil-Waututh), connue sous le nom colonial de Vancouver, et se produit régulièrement sur les pistes de danse des partys queers.
À travers ses souvenirs des étés passés dans la vallée Kah-tep-was (un mot nêhiyaw qui signifie «rivière qui appelle») alors qu’elle était enfant, Jeanette Kotowich évoque l’impression laissée par cette vaste prairie inspirante et ses collines ondoyantes. Kah-tep-was est une vallée profonde de 180 mètres et longue de 2 kilomètres, une terre sacrée qui depuis maintes générations attire les peuples pour les rassemblements, la chasse et le ressourcement spirituel.