Programme double
Maxine Segalowitz + Mohammadreza Akrami
ÉDIFICE WILDER | ESPACE VERT
26 NOVEMBRE 2022 - 19H
27 NOVEMBRE 2022 - 16H
28, 29 NOVEMBRE 2022 - 19H
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Soirée réservée pour PANDC (personnes autochtones, noires et de couleur) le 28 novembre, suivie d’une discussion avec les artistes
La soirée du 28 novembre, réservée aux PANDC, a pour volonté de créer un espace invitant. En appuyant la demande des artistes, Tangente souhaite créer un espace de discussion et de partage sécuritaire entre PANDC après la représentation; un moment sans filtre où le partage entre les artistes et le public est fluide et sensible de par l’expérience complexe engendrée par la diversité des expériences. Il est important pour Tangente que chaque personne, artiste, spectateur·rice ou travailleur·se culturel·le, se sente en confiance pour laisser parler sa vision unique du monde et ses valeurs culturelles dans des échanges mutuellement bénéfiques. C’est une invitation que nous lançons à nos multiples communautés en espérant vous voir en grand nombre!
Veuillez noter que certaines parties de ce spectacle sont uniquement en anglais. Une traduction du texte sera disponible dans le programme de soirée.
L’ordre des pièces peut être modifié sans avis préalable.
Maxine Segalowitz
Ad-Hoc Dimension
Artiste queer ayant longtemps travaillé en tant que strip-teaseuse, Maxine perçoit de nombreuses similarités dans la négociation de pouvoir entre l’interprète et le public et dans l’interaction de la strip-teaseuse avec son client. Plusieurs personnages incarnent différents rôles dans le bar: «les filles» entre elles, les clients et l’incarnation de la masculinité, les bouncers en arrière-plan. Ad-Hoc Dimension s’attaque aux archétypes de la strip-teaseuse: celle qui est ivre de pouvoir, la blasée, la Bambi-sur-glace qui a besoin d’être sauvée… Mais tout ça est le fantasme de qui au juste? Qui a le pouvoir de faire des choix et qui a le dernier mot? La prise de décision n’est que le point de départ de cette exploration des relations de pouvoir, de la confiance, de l’affirmation de soi et de l’acceptation des conséquences de nos actions.
Chorégraphie et interprétation Maxine Segalowitz
Dramaturgie Helen Simard, Nada Khashaba, Jordan Brown
Conception lumière et scénographie Nien Tzu Weng
Gestion de la production Michael Martini
Regard extérieur Melina Stinson, Lara Oundjian, Louise-Michel Jackson, HK Jackson, Nien Tzu Weng, Neil Sochasky, Sophia Wright, Hanna Sybille Müller, Zoey Gauld, Michael Martini, Be Heintzman-Hope, Ellen Furey, Jordan Arseneault, holly Greco
Collaboration et montage sonore Carmen Colas et Maxine Segalowitz
Consultation sonore Moe Clark, Michael Martini, Tracy Valcarcel Rodriguez
Coiffure et maquillage Imani Khalaf
Photographie et vidéo Kinga Michalska
Maxine Segalowitz est une artiste de danse queer et juive qui vit actuellement à Tio’tia:ke (Montréal), où elle s’est intégrée aux diverses communautés créatives en tant que danseuse, chorégraphe, clown, artiste de cabaret, artiste drag et humoriste connue pour sa tendance à tomber endormie debout. En tant que danseuse, elle a notamment travaillé avec Helen Simard, Yannick Desranleau+Chloë Lum, Ingrid Bachmann et Karen Fennell, se produisant ici et à l’international. En tant que chorégraphe, Maxine développe le projet solo Sexpectations depuis 2017, un spectacle qu’elle a déjà présenté au Festival Bouge d’ici et aux festivals FRINGE de Halifax et de Montréal, où il a été mis en nomination pour la meilleure chorégraphie. Elle a également créé divers clowns pour des cabarets, personnages qu’elle a présentés à Juste pour rire, au Montréal Clown Fest et dans divers cabarets à travers le Canada.
D’origine égyptienne, Phoenix Inana est un·e artiste performeur·se queer spécialisé·e dans les arts du théâtre et du cabaret comme le vaudeville, le drag, le burlesque et la danse du ventre. Iel est une créature fluide, entre les genres, qui défit la catégorisation et transcende les disciplines artistiques. Vous la connaissez peut-être comme une sirène déesse sexuelle hyper féminine, ou comme une plongeuse vers les profondeurs de ses intersections et son héritage ancestral, ou peut-être comme son alter ego homme-roi, Slick Hardwood. Quelle que soit la forme qu’iel prend, Phoenix Inana expose toutes les facettes de son être lors de ses performances en vous laissant le temps de réfléchir, de ressentir et de transpirer un peu.
Jordan Brown est un artiste qui réfléchit sur la multiplicité, l’abstraction et l’opacité et leurs liens avec le sentiment de sécurité et l’avenir. Il enfile les disciplines et les entremêle dans un processus d’étude continu des différents potentiels du langage pour évoquer des réalités alternatives. Sa pratique est fondée sur sa connaissance profonde des techniques de transformation des personnes noires et queers, et sur leur recherche de la liberté. Il termine actuellement une maîtrise en sculpture à la School of the Art Institute of Chicago.
Helen Simard est une chorégraphe, répétitrice et chercheuse en danse basée à Tio’tia:ke (Montréal). Après avoir travaillé pendant douze ans avec Solid State Breakdance, un collectif d’artistes mêlant danse de rue et danse contemporaine, elle change de cap en 2012 pour mener ses propres projets artistiques. Ses recherches chorégraphiques en cours explorent les codes et l’esthétique de la musique rock, créant des performances vivantes et interactives qui défient les conventions de la danse scénique. Sa plus récente œuvre, PAPILLON, a été créée au Théâtre La Chapelle en 2020. Elle écrit actuellement sa première pièce, When Your Baby Dies. Helen est titulaire d’un baccalauréat (2000) et d’une maîtrise (2014) en danse contemporaine.
La neurodivergence est un mélange de potentiels et d’obstacles, des possibilités créatives alternatives qui deviennent un labyrinthe pour les fonctions essentielles et la cohérence. Travailler avec les autres ancre les interprètes dans la réalité et renforce la confiance. On sait que les choses existent parce qu’elles existent dans la relation entre les divers éléments. Travaillant à mettre à jour une chorégraphie issue d’une chronologie précédente, j’ai intégré de nouvelles perspectives provenant des chorégraphes Nada Khashaba et Jordan Brown afin de réinventer la chorégraphie précédente et créer une nouvelle entité. Avec le soutien dramaturgique d’Helen Simard, nous avons reconstitué une expérience de vulnérabilité et de confiance. C’est un tout nouveau monde auquel vous êtes conviés.
Mohammadreza Akrami (Montréal/Toronto)
Tan[ha]
«Tan[ha]» fait référence au mot farsi qui veut dire «seul». Toutefois, isolés, les mots «Tan» et «ha» se traduisent par le mot «corps» au pluriel. Tan[ha] – ces nombreux corps seuls – est l’étude de deux interprètes nus sur la capacité d’action. Nos corps peuvent-ils soutenir une action aussi longtemps que nous le désirons? Que se passe-t-il lorsque nous voulons arrêter de rire, mais que nous n’y arrivons pas? À quoi ressemblerait s’esclaffer sans émettre de son? Les corps des danseurs produisent un mouvement de va-et-vient qui demeure entre deux espaces, n’atteignant ni l’un ni l’autre. Avons-nous le contrôle sur notre corps ou est-ce le corps qui nous contrôle?
Idéation et chorégraphie Mohammadreza Akrami
Interprétation Robert Abubo et Mohammadreza Akrami
Contribution à la recherche physique Benjamin Kamino
Regard extérieur Sasha Kleinplatz et Katie Ward
Consultation Angie Cheng
Conception lumière Paul Chambers
Conception sonore Siavash Amini
Gestion de la production Chad Dembski
Né à Téhéran, Mohammadreza Akrami est un artiste de danse basé à Montréal et à Toronto. Sa passion pour l’épistémè l’a amené à étudier la physique, la littérature dramatique, la danse contemporaine et la pratique d’arts martiaux tels que le Wing Chu, l’eskrima et le Chi Qong. Son expérience en arts performatifs est large: chorégraphe, danseur, acteur, chanteur et performeur. Il a travaillé avec les techniques telles le butō, le flying low et le passing through, ainsi que les rituels et leurs musiques comme bases à l’art performatif.
Benjamin Kamino est un danseur qui croit que la danse et la chorégraphie forment un espace unique dans lequel les humains sont essentiellement invités à étudier les qualités du corps, du soi (identité) et de la relation (ensemble). Kamino a performé tant au Canada qu’à l’étranger. Il est reconnaissant pour ces moments précieux où il a collaboré avec des artistes tels que Daina Ashbee, Mohammadreza Akrami, Sook-Yin Lee et Virgil Baruchal. En tant que danseur, il a eu le plaisir de travailler sous la direction d’Ame Henderson, Peggy Baker, Michael Trent, Jennifer Mascall, Lars Jan, Marie Chouinard et Robin Poitras. Kamino a été commissaire au Dancemakers Centre for Creation à Toronto aux côtés de sa collègue Emi Forster. Il a reçu le prix de l’artiste émergent 2016 de la Toronto Arts Foundation, le prix du public 2013 du festival Dance:MIC et la bourse DanceWeb 2009. Kamino est titulaire d’un baccalauréat en danse de la Tisch School of the Arts et d’une maîtrise en chorégraphie de l’académie DAS Choreography.
Robert Abubo est diplômé de la Royal Winnipeg Ballet School, où il a étudié sous la direction de David Moroni dans la division professionnelle. Il a travaillé avec Le Groupe Dance Lab à Ottawa de 1994 à 2006 sous la direction artistique de Peter Boneham, et avec Dancemakers de 2008 à 2015 (sous la direction artistique de Michael Trent jusqu’en 2014). En tant qu’artiste indépendant, il a travaillé avec Tedd Robinson, Sylvain Émard, Lynda Gaudreau, Shannon Cooney, Bill James, Luc Dunberry, Winnipeg’s Contemporary Dancers, Heidi Strauss, Kate Hilliard, Ame Henderson, Dana Gingras, Ben Kamino, Valerie Calam, Robyn Breen, Kate Nankervis, Amanda Acorn, Plastic Orchid Factory, Jordan Tannahill, Louise Lecavalier, K. G. Guttman et Andréane Leclerc. Ses chorégraphies ont été présentées au Canada Dance Festival, à Tangente, au Dancer’s Studio West, à Kaeja d’Dance, à Dancemakers, à Nuit Blanche (Toronto), au CanAsian Dance Festival, au Toronto Love-In, à Interplay, au Centre de danse contemporaine (Ottawa), à Decidedly Jazz Danceworks (Calgary) et à Short & Sweet (Guelph) avec Lexi Vajda.
Sasha Kleinplatz est une artiste de danse qui vit à Montréal (Canada). Elle est la cofondatrice (avec son partenaire Andrew Tay) de Wants&Needs danse, un collectif dont l’objectif est de créer des environnements non traditionnels pour que les chorégraphes puissent créer des œuvres et que le public puisse s’engager dans une pluralité de pratiques et de performances contemporaines. Sasha est la cocréatrice de Piss in the Pool, Short&Sweet et Total Space Party, des projets qui ont été présentés lors de nombreux festivals et saisons théâtrales au Canada, aux États-Unis et en Europe. Son travail de chorégraphe a été vu dans tout le Canada et a été soutenu par le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts et des lettres du Québec. En 2015, Sasha a reçu une bourse d’études de Life Long Burning pour participer à DanceWEB lors du festival Impulstanz de Vienne, en Autriche. En 2021, elle a reçu une bourse d’études pour participer au symposium Curating in Context avec l’organisation Lokomotiva à Skopje en Macédoine. La thèse de maîtrise de Sasha à la School for Interactive Arts and Technology de l’Université Simon Fraser a bénéficié du soutien du Conseil de recherches en sciences humaines. Sa thèse portait sur le consentement dans un contexte de danse et la bienveillance entre les espèces par le mouvement. Les nouvelles œuvres de Sasha, Miracle’ing et We Move Together or Not at All, seront présentées en première au MAI (Montréal, arts interculturels) à l’automne 2022.
Angie Cheng est une artiste de danse basée à Montréal. Les processus de création collaboratifs sont à la base de sa recherche continue sur la performance. Elle étudie l’espace liminal entre le processus créatif et la performance, entre le spectateur et l’interprète. Les compréhensions corporelles et spécifiques qui découlent de ces recherches façonnent ses questionnements et ses engagements actuels, tant dans son travail personnel qu’avec les autres. Elle est active dans la communauté de la danse lors de conversations sur l’inclusion, la diversité et l’accessibilité. Il ne s’agit pas seulement de ce que nous faisons en tant qu’artiste, mais aussi de la manière dont nous le faisons. Elle s’engage à pratiquer le consentement, le respect et l’accessibilité; à porter attention à la façon dont nous nous comportons ensemble dans tout ce qu’elle entreprend.
Katie Ward travaille à partir des territoires traditionnels non cédés des peuples Kanien’kehá:ka, Haudenosaunee et Anishinaabe. Ses performances créent des environnements propices à la réinterprétation de nos savoirs. Les œuvres les plus récentes de Katie mettent en lumière les perspectives subjectives de l’interprète et du spectateur. Katie a récemment présenté un solo de danse intitulé Anything Whatsoever (Festival TransAmériques 2021, Montréal), Dream Room (coproduit avec le Beeldend Danstheatre Telder aux Pays-Bas et présenté simultanément aux galeries AXENÉ07 et Scarabee, Gatineau/Arnhem, YouTube en 2021), imaginationreality (La Chapelle, Scènes Contemporaines 2019, Montréal) ainsi qu’une partition parlée et jouée par 12 spectateurs intitulée Machine For Really Real Imaginaries (SappyFest 2020, Sackville, New Brunswick).
Paul Chambers est un artiste visuel, concepteur lumière/scénique, enseignant et codirecteur artistique du Collectif CHA. Il est diplômé de l‘Université Concordia en arts visuels (sculpture) ainsi que du département de théâtre du Collège John Abbott en conception scénique. Tout en travaillant avec des artistes issus de diverses disciplines, ses conceptions les plus prolifiques se trouvent dans le milieu de la danse contemporaine à Montréal et à travers le monde. Paul est aussi chargé de cours à l’Université Concordia depuis 2015 dans le Département de danse contemporaine, en plus d’accompagner les étudiants à l’École nationale de théâtre du Canada depuis 2018. Parmi ses récentes collaborations, on compte MAYDAY, Maria Kefirova, Parts+Labour_Danse, Lara Kramer Dance, Destins Croisés, 10 Gates Dancing et le festival Montréal Complètement Cirque. Ses recherches l’amènent à remettre en question notre perception de la lumière, de la couleur et de l’espace. En 2020, Paul a présenté sa nouvelle installation muséale intitulée PHOSPHOS au FTA à Montréal.
Siavash Amini est un compositeur originaire de Téhéran, en Iran. Il a travaillé avec les labels Room40, Hallow Ground, Opal Tapes et Umor Rex pendant la majeure partie des dix dernières années. Il a également collaboré avec un large éventail d’artistes internationaux, dont Rafael Anton Irisarri, 9T Antiope, Heinali et Zenjungle. Il a remixé des morceaux pour Carl Craig, Bernard Szajner, LTO et pour le duo Arigto. Il s’est produit au festival CTM, à MUTEKes, à Silent Night Prague et dans de nombreux autres lieux et événements internationaux bien connus. Il est le conservateur et le cofondateur de SET experimental art events et SETfest à Téhéran.
Chad Dembski est un artiste, un directeur de production et un collaborateur pour des créations de performance, de danse et de théâtre. Originaire de Waterloo, en Ontario, et maintenant établi à Montréal, il a travaillé avec Public Recordings, Porte Parole, Teesri Duniya Theatre, Paul Chambers (CHA collective), Green Light Arts, Concord Floral (Jordan Tannahill) et Ben Kamino. Il a créé ses propres œuvres comme FAREWELL MONTREAL (Usine C) avec Secret Theatre (Halifax, N.-É.) et s’est produit avec Small Wooden Shoe (Toronto) ainsi que pour sa propre compagnie Surprise Performance.
Je m’intéresse à la pratique physique du rire et aux conditions dans lesquelles le rire émerge d’un corps: forcé, invité, surpris, etc. Voici quelques questions que je me pose lorsque je m’engage dans la pratique du rire…
- Le rire en tant qu’action: que se passe-t-il lorsque certaines parties du corps veulent se retirer ou s’échapper du corps mais qu’elles ne le peuvent pas?
- Et si certaines parties de notre corps avaient une action locale plutôt qu’une action globale? Que se passe-t-il si ces parties du corps décident d’abandonner ou de résister?
- Pendant que je fais cela, j’alterne entre l’impression d’avoir un pouvoir sur mon corps et celle de ne pas en avoir. Il faut du temps pour entrer dans cet état. Il y a de la résistance. Il faut du temps pour sortir de cet état. Entrer et sortir de cet état est un acte politique.
- Comment l’ambiguïté d’un corps en mouvement enrichit la perception et la signification. Qu’y a-t-il entre les mouvements? Y a-t-il un entre les mouvements? Qu’y a-t-il entre les mouvements et les corps?