Hélène Remoué
AVERTISSEMENT: Ce spectacle comporte des effets stroboscopiques.
La pièce de Dominique Sophie ne pourra pas être présentée tel que prévu. Nous tenons toutefois à vous présenter la pièce d’Hélène Remoué. Le programme double originel devient donc un programme simple d’une durée exceptionnelle de 30 minutes. Afin de nous adapter à cette programmation modifiée, le tarif du spectacle est désormais de 15$.
10, 11, 12 FÉVRIER 2022 - 19H
13 FÉVRIER 2022 - 16H
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Discussion avec les artistes après chaque représentation
Hélène Remoué
Sans rien forcer
Pour devenir, il faut d’abord y croire. Solo au titre ironique, cette odyssée moderne emprunte autant à l’énergie survoltée des concerts de musique rock qu’à l’imaginaire et à la profondeur de nos rêves nocturnes. Le vent, les ombres et les lumières dessinent avec force et démesure le voyage grandeur nature de la danseuse sur scène. Laissant place à son idole intérieure, elle se transforme sous nos yeux. Des gestuelles viscérales, explosives et entraînantes émergent, révélant avec une puissance brute et magnétique un soi victorieux, acclamé et libéré. Une invitation à se découvrir colossal·e et grandiose, à la façon d’Hercule ou de Jimi Hendrix.
Chorégraphe Hélène Remoué
Interprète et collaboratrice à la création Cara Roy
Compositeur Pierre-Luc Senécal
Scénographe et concepteur d’éclairage Léo Gaudreault
Co-conceptrice d’éclairage et coordinatrice technique Flavie Lemée
Originaire de France, Hélène Remoué est une interprète, chorégraphe et enseignante de la danse basée à Montréal/Tio’tia:ke. Elle a commencé la danse très jeune en touchant à plusieurs styles. Elle est admise au Conservatoire de Bordeaux, puis de Paris en 2009, où elle se spécialise en danse contemporaine, avant de partir outre-Atlantique en 2011 afin de se perfectionner à l’École de danse contemporaine de Montréal (EDCM). Diplômée en 2014, elle s’adonne ensuite à la chorégraphie avec It Will Take Women (Sherbrooke, 2016); Collision (laboratoire de création Fly, 2017), présentée au festival Vue sur la relève (2018) et au Centre National de la Danse/Camping à Pantin (France, 2018); Sans rien forcer, coup de cœur du ZH Festival (2019); ainsi que Loch Ness, chorégraphié pour Les danses à deux temps de l’EDCM. Parallèlement, elle enseigne la danse pour tous les âges tout en poursuivant une certification en enseignement de la danse à l’EDCM.
Cara Roy est une danseuse professionnelle basée à Montréal, originaire du Nouveau-Brunswick. Depuis l’obtention de son diplôme de l’École de danse contemporaine de Montréal en 2016, Cara a travaillé avec les chorégraphes Sylvain Émard, Hélène Remoué, Sarah Dell’Ava, Ariane Boulet et Martin Messier sur différentes œuvres. Ses expériences en Fighting Monkey avec Alana Kraaijeveld et de Mouvement Authentique avec Sarah Dell’Ava influencent grandement sa pratique personnelle. En tant qu’interprète, Cara aborde le corps avec curiosité, enjouement et rigueur. Elle est passionnée par l’exploration de la capacité sensible, expressive et empathique du corps. Cherchant à nourrir son désir de partage, Cara s’engage auprès de différentes communautés par l’enseignement et la médiation culturelle. Elle anime diverses activités de médiation avec des organisations telles que le Festival Quartiers Danses, Berceurs du Temps, PPS Danse et Je suis Julio, et enseigne des ateliers de mouvement à des participants de tous âges.
Pierre-Luc Senécal est reconnu pour sa curiosité et sa passion invétérée pour le son. Fondateur de Dremeka, il est compositeur, directeur artistique et artiste sonore. Il réalise autant de la musique électroacoustique que des trames sonores pour la danse et l’image. Profondément inspiré par les musiques rock, pop et heavy metal, il insuffle dans ses pièces électroniques sa sensibilité pour le lyrisme, le poétique ainsi qu’une énergie débordante. Titulaire d’une maîtrise en Création sonore de l’Université de Montréal et de University of Huddersfield (UK), il est l’auteur d’un mémoire sur la composition, le mixage et le matriçage en musique électroacoustique. Il est le fondateur et directeur artistique du reconnu Growler Choir, le seul ensemble vocal au monde formé exclusivement de chanteurs heavy métal. Sa musique a été jouée au Canada, en Corée du Sud, aux États-Unis, en Italie, à Monaco, en Russie et en Suède.
Léo Gaudreault est un artiste interdisciplinaire dont la pratique est conçue comme hybride entre les champs de l’art-action, du théâtre et de la scénographie. Diplômé en Technologie de l’architecture (2013), il s’oriente ensuite au Baccalauréat en arts visuels à l’UQAM (2019). Depuis, il a pris part à de nombreux ateliers auprès d’artistes performeur·e·s tel·le·s que Helge Meyer, Nicolas Cantin et Alejandra Herrera Silva. Il a présenté ses performances solos dans le cadre de l’événement d’art performance LEGS 2018 (Le Lobe, Chicoutimi) ainsi que lors de la RIPA (Rencontre interuniversitaire de performance actuelle) en 2019. En plus de sa pratique en performance, depuis 2018, il fait partie en tant que scénographe du collectif Le théâtre indépendant, avec lequel il participe notamment à l’élaboration de Quartett solo, spectacle interdisciplinaire présenté en 2020 au Théâtre Prospero à Montréal.
Avec la lumière comme premier langage d’approche, Flavie Lemée se définit davantage comme une créatrice qu’une conceptrice. Elle adore collaborer avec les metteurs en scène, les chorégraphes et autres artistes afin de développer une poésie d’ensemble où la lumière raconte, elle aussi, une partie de l’histoire. L’artiste est diplômée du programme en Production et création de L’École nationale de théâtre du Canada. En 2019 elle cofonde le duo d’artistes Jardin Noir et en 2020 le collectif de performance multidisiplinaire Divers Divers.
Puisant d’abord dans mon envie d’explorer une gestuelle en lien avec le style musical du groove dans sa qualité rythmée, binaire et entraînante, Sans rien forcer a évolué grâce à l’univers imaginatif que nous avons développé et raffiné au fil du temps avec Cara Roy, cocréatrice et interprète du projet. Sans perdre l’essence d’une gestuelle exaltante et libératrice, ma recherche est aujourd’hui axée sur une expérience toujours plus amplifiée et intégrale. Élaboré à partir de nos souvenirs, nos désirs et nos rêves, en y cherchant mille façons de les revisiter, la pièce me permet de fusionner le rationnel et le sensible dans ma vision d’un monde festif et décalé. S’il y a une infinitude de façons de se connecter avec sa créativité, la mienne se loge dans l’idée que la vie est expérience et qu’il y a bien des choses que j’aimerais revivre de façon identique ou modifiée. Je m’en sers pour générer différentes gestuelles et ainsi rejoindre mon goût pour la création pure du mouvement dansé.
Dominique Sophie
C’est rendu plus intéressant ici
«Ici», ce sont les coulisses. Comme lorsqu’ils participent à une performance en opposition à leurs valeurs, quatre interprètes de house, de waacking et de popping font la transition entre la scène et les coulisses, délaissant leurs alter egos pour partager le fond de leur pensée. Dans un contexte où les revendications souvent légitimes se multiplient, avons-nous toujours la force de transformer nos principes artistiques et politiques en actions? Avec une mise en scène qui oscille entre spectacle et non-spectacle, la chorégraphe aborde avec humour le sujet sensible des rapports de force.
Chorégraphe et interprète Dominique Sophie
Interprètes Erich «Preach» Etienne, Caroline «Lady C» Fraser, Abdel-Hanine «Abnormal» Madini
Superviseur musical Alexis «DJ Lexis» Charpentier
Œil extérieur Etienne «ATN» Lou, Alexandra «Spicey» Landé
Concepteur d’éclairage Guillaume Roberts-Cambron
Dominique Sophie est danseuse, chorégraphe et enseignante spécialisée en danse de rue. Avec une première formation en danse House à Montréal avec Irvin «Dazl» St-Louis et Marvin Baptiste en 2007, Dominique s’installe à New York pour se plonger entièrement dans cette culture. En 2012, Dominique a complété une maîtrise à l’école Gallatin de NYU en recherche, création et production en danse. À titre de chorégraphe, Dominique a présenté des œuvres au festival On occupe le Bain Saint-Michel, Danses Buissonnières Classe 2015 de Tangente et au Festival 100Lux à deux reprises. En 2014, Dominique a également été co-chorégraphe et interprète pour la tournée européenne du live band de Theo Parrish, producteur légendaire de Détroit. C’est également en 2014 qu’elle commence le waacking. Dominique a dansé avec des compagnies et chorégraphes, ainsi que participé à des battles, à Berlin, Détroit, New York, Montréal et Paris. Dominique enseigne des cours hebdomadaires de danse house et produit également une série d’événements sous le nom de Tap Water Jam.
Danseur et animateur depuis plus d’une décennie, Erich «Preach» Etienne s’est dirigé vers le domaine de l’humour il y a quelques années. D’abord poussé dans le milieu par Mike Ward, qui l’a découvert au Bordel Comédie Club où Erich travaillait comme portier, Erich a accumulé son expérience de scène en participant à de nombreuses soirées d’humour et baladodiffusions. À ce jour, il multiplie les prestations un peu partout en solo, tout en continuant de travailler en duo avec la formation Aba and Preach. Leur premier spectacle, dans le cadre du festival Juste pour rire en 2019, fut un succès instantané, ainsi que leur chaîne Youtube qui cumule à ce jour plus d’un million d’abonnés! Décapant, hilarant, authentique, Erich sait vous faire voir les vraies choses sous un autre jour.
Connue internationalement comme une danseuse all styles, Caroline «Lady C» Fraser est reconnue comme l’une des femmes les plus fortes au monde dans le domaine de la danse de rue. Son expérience remonte à plus de 25 ans, dont 15 ans de formation en popping, locking, house et hip hop, ainsi qu’une formation en contemporain, jazz, tap et ballet. Ayant appris de certains des pionniers et des maîtres de la danse de rue, son style unique, sa musicalité et sa capacité à traverser les genres de manière fluide lui ont valu une réputation dans le circuit des compétitions. Sa présence scénique captivante et son expérience de la chorégraphie font d’elle une artiste de grande qualité sur scène et devant la caméra. Caroline est également une artiste sur Catch The Ghost Records, CA.
Abdel-Hanine «Abnormal» Madini est un danseur et un enseignant montréalais spécialisé en popping, une danse Funk à caractère illusoire. Avec son approche charismatique où il mélange le robot et le mime, Abdel-Hanine a su influencer la scène de danse nationale et internationale. Son talent et ses compétences lui ont permis de remporter de nombreuses compétitions de renommée locale comme LA PREUVE et FESTIVAL UNDER PRESSURE. Il a notamment gagné des compétitions de renommée à l’extérieur de Montréal, comme Parks-N-Wrecks à Toronto et au Rochester Fringe Festival dans l’État de New York. Il a travaillé à de nombreuses reprises avec le Cirque du Soleil, le Festival International de Jazz de Montréal et Les FrancoFolies de Montréal. Aujourd’hui, il continue de pousser son art à travers son amour des danses de style Funk.
Alexis «DJ Lexis» Charpentier est le fondateur du collectif Music Is My Sanctuary, site web dédié à la découverte et au partage de la musique. Depuis plus de 15 ans, il est un pilier de la scène musicale montréalaise à titre de DJ et d’organisateur d’événements. Il travaille aussi au service d’entreprises en tant que consultant musical. Il a récemment présenté une conférence dans la série TED qui a été visionnée un million de fois et qui est disponible en 18 langues. Music Is My Sanctuary a aussi permis la mise sur pied d’autres projets, comme la série d’événements 24 Hours of Vinyl qui a voyagé dans neuf villes, des événements réguliers et des séances radio avec la station londonienne Worldwide FM ainsi qu’avec le Centre Phi à Montréal.
J’ai débuté le processus de recherche et d’exploration avec une danse réellement exutoire qui se manifestait progressivement dans tout mon corps. La danse house est connue pour son flow (son jack) et son emphase sur les jeux de pieds. Mon focus se place davantage sur une danse engagée sur l’ensemble du corps. J’applique cette même approche pour le waacking qui, contrairement à la house, se concentre sur les bras et les mains, ainsi que sur l’interprétation du danseur. Mon inspiration pour le vocabulaire dansé de la pièce vient énormément de la vibe de ces danses et leur musique. Spécifiquement, les nuances et accents personnels qui se manifestent dans chaque danseur. Les tableaux de théâtre de la pièce, qui sont davantage linéaires et narratifs, sont juxtaposés aux tableaux de danses qui représentent ce que l’on n’arrive pas à mettre en mot. En effet, j’aime communiquer avec le public le plus efficacement possible: le texte me permet d’amener le public à réfléchir aux sujets abordés et la danse communique, comme on le sait, une énergie directe, contagieuse et ressentie. Mon rapport avec le public et la dramaturgie, malgré le fait de présenter la pièce dans un théâtre, est un rapport qui est ancré dans nos habitudes telles que pratiquées dans notre milieu de danse de rue.