Danses Buissonnières 2021
Alexandra Caron + Aly Keita + Jontae McCrory
11 SEPTEMBRE 2021 - 19H
12 SEPTEMBRE 2021 - 16H
13, 14 SEPTEMBRE 2021 - 19H
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Discussion avec les artistes le 13 septembre
L’occasion idéale de découvrir les nouvelles tendances en danse contemporaine, ce rendez-vous annuel fort populaire fait connaître la génération émergente. Un jury composé des artistes Claudia Chan Tak, Alexandra «Spicey» Landé, Sébastien Provencher, Anne-Flore de Rochambeau et Jessica Serli a sélectionné trois jeunes chorégraphes locaux·ales parmi dix-neuf candidat·e·s. Pour plusieurs, il s’agit de leur première présentation dans un cadre professionnel. C’est dans l’anticipation du plaisir que nous démarrons la saison comme le veut la tradition, car on ne s’ennuie jamais avec ce programme de courtes pièces éclectiques!
L’ordre des pièces peut être modifié sans avis préalable.
Aly Keita
Djata : Conversations du Manden
Engendré par la puissance du buffle et du lion, Soundjata Keita, l’enfant que tous attendaient et dont la naissance avait été prédite par les mages, est incapable de marcher. Contre toute attente, après des années d’humiliation, il trouve la force de se relever et fonde le grand empire Mandingue. Aly Keita s’inspire de l’histoire de ses ancêtres et l’actualise dans son corps. Il incarne les messages transmis par les récits chantés des griots à travers sa corporéité, à la fois dansante, acrobatique et percussive, qui dévoile aussi son cheminement personnel, dans un constant dialogue entre force et vulnérabilité.
Chorégraphe et interprète Aly Keita
Chanteuse et interprète Ariane Benoit
Conseillère à la dramaturgie Yohayna Hernandez
Conseiller à la mise en scène Martin Bellemare
Musicien (sanza et percussions) Trevor John Ferrier
Répétitrice Raffaela Siniscalchi
Conceptrice des décors Anna Jane McIntyre
Photographe Susanne Serres
Coordinatrice technique et conceptrice d’éclairage Sylvie Nobert
Concepteur d’éclairage Lee Anholt
Aly Keita démarre sa carrière artistique à Conakry (Guinée) en 2004, en tant que danseur. Il se forme ensuite en arts du cirque au Centre d’art acrobatique Keita Fodeba, où il se perfectionne aussi en musique et en ballet traditionnel. En 2016, il arrive au Canada grâce à un projet d’échange culturel entre jeunes Inuits et Guinéens pour la réalisation d’un documentaire (Circus Without Borders) tourné entre la Guinée et le Nunavut. Au Québec, il collabore avec Productions Kalabanté et le Cirque Éloize. En 2018, Aly est engagé par la compagnie Cavalia pour la production Odysséo. Il rejoint ensuite la compagnie de danse Nyata Nyata, dirigée par Zab Maboungou, où il complète le programme d’entraînement et de formation artistique et professionnel en danse, et il participe comme interprète à l’œuvre Mozongi. Auteur-compositeur, il collabore avec l’Opéra de Lévis/Productions EJVA à plusieurs projets musicaux.
Yohayna Hernandez est dramaturge, théâtrologue et enseignante. Fondatrice du Laboratoire scénique d’expérimentation sociale (LEES, La Havane) et coordinatrice du projet de résidences de création croisées dans les arts de la scène émergents et les arts vivants Québec/Cuba (La Serre, Montréal, et le LEES). Elle a travaillé comme dramaturge sur Granma. Trombones de La Havane (Rimini Protokoll, 2019), BaqueStritBois (Osikan, 2017) et Family Trash. Absence Choreaography (Osikan, 2015), entre autres. Elle a obtenu la bourse internationale Henrik Ibsen (2012) et le prix de la critique cubaine «Mario Rodríguez Aleman» (2007). Elle se consacre aux nouvelles dramaturgies et à la scène contemporaine.
Diplômé de l’École nationale de théâtre du Canada, Martin Bellemare reçoit le Prix Gratien-Gélinas pour Le Chant de Georges Boivin en 2009. Il obtient l’Aide à la création d’ARTCENA (Paris) pour Charlie et le djinpouite, La liberté, Maître Karim la perdrix (Prix SACD de la Dramaturgie francophone 2018) et Moule Robert (Prix Michel-Tremblay 2018). En 2019, les Francophonies de Limoges présentent son œuvre Cœur minéral, pour laquelle il est nommé finaliste au Prix Siminovitch 2020, et il reçoit le Prix littéraire du Gouverneur général 2020. Son théâtre est lu et joué au Canada, en Europe et en Afrique de l’Ouest.
D’origine écossaise, Trevor John Ferrier découvre la percussion africaine et la sanza (piano à pouce) en 1989, grâce au musicien camerounais Njacko Backo. Avec lui, il participe au groupe Kalimba Kalimba, auteur de cinq albums. En 2009, Trevor étudie le balafon avec le maître Naby Camara. Ensuite, avec le luthier Stephen Woloshyn, il invente une sanza adaptée à la répartition mélodique de la kora (luth-harpe traditionnelle d’Afrique de l’Ouest). Trevor commence alors une collaboration avec Sadio Sissokho, joueur de kora et percussionniste sénégalais, créant des compositions originales et des arrangements créatifs des musiques traditionnelles griot.
Originaire de France, Ariane Benoit vit à Montréal depuis 2019. Anthropologue, elle a développé sa carrière artistique par la création du spectacle Sim-Kušú, Contes de l’océan, inspiré des symboliques de l’eau et de la baleine. À travers la danse, le chant, les paroles et le silence, elle nous invite à l’exploration et à la connaissance de soi, des autres, du Vivant. Elle a pratiqué le flamenco durant trois ans et elle continue de pratiquer la danse contemporaine, le yoga et la méditation. Navigatrice dans l’âme, Ariane aime mettre les voiles et partir à l’aventure, qu’elle soit visible ou invisible.
Originaire d’Italie, Raffaela Siniscalchi se forme en jeu à l’école Nuovi Linguaggi. Fascinée par la vision artistique plurielle du théâtre antique, elle joue dans la tragédie grecque Les Bacchantes d’Euripide, mise en scène par Omero Affede (2006). Elle participe à une initiative sur la dramaturgie féminine signée par Walter Valeri (2009-2010), jouant dans Fabulazioni della Resistenza, pièce sur les femmes et la Résistance, et dans Il corpo eloquente: Radiosa/Isadora, œuvre en danse et théâtre inspirée de l’histoire d’Isadora Duncan. Au Québec, elle est interprète dans I love Quebrada – Portrait d’un Brésil marginal (2018), création multidisciplinaire contre la marginalisation sociale.
Anna Jane McIntyre est une artiste visuelle dont la pratique combine dessin, sculpture, installation, contes, performance et activisme. Les œuvres de McIntyre explorent les façons dont les individus se perçoivent, créent leur identité, maintiennent et font évoluer ces définitions à travers leurs comportements. Son esthétique est un mélange visuel de traditions culturelles de Trinité-et-Tobago, Angleterre et Canada. Chaque culture y apparaît comme une négociation mouvante, complexe, riche de contradictions.
Lee Anholt s’établit à Montréal en 1990 après avoir terminé son baccalauréat en danse contemporaine à l’Université Simon Fraser de Vancouver. Jusqu’en 1995, il présente ses chorégraphies au Québec et ailleurs, puis il se réoriente vers le côté technique du spectacle. Durant plusieurs années, Lee Anholt était directeur technique et éclairagiste de tournée pour Montréal Danse et la Compagnie Flak (José Navas). Il a également la chance de travailler et de tourner avec plusieurs grands créateurs en danse et théâtre: Peggy Baker, Louise Lecavalier et Denis Marleau (UBU), pour ne nommer que ceux-là. Aujourd’hui, Lee Anholt est directeur technique et de production pour la compagnie Danse-Cité. En parallèle, il conçoit les éclairages de nombreux spectacles de théâtre, de musique et – surtout – de danse.
Après une formation en photographie, Sylvie Nobert s’intéresse aux éclairages de la scène. Elle fait des concepts d’éclairage et de la direction technique pour des chorégraphes indépendants ainsi que pour les Danses Buissonnières à Tangente et les Printemps de la Danse dans les maisons de la culture de Montréal. Elle se passionne surtout pour les éclairages de danse contemporaine.
Dans Djata : Conversations du Manden, j’intègre mes savoirs en danse, cirque, musique et chant, créant une esthétique personnelle où les interactions deviennent grammaire d’une possible construction. Ici, j’explore les arts comme un ensemble de relations pouvant produire d’infinies combinaisons porteuses de sens: la relation entre disciplines, à l’histoire, au temps, à l’espace, aux corps, entendus comme corps vivants, mais aussi comme objets, instruments. Partout, c’est la relation corps-esprit qui guide ma quête artistique. Par ailleurs, m’inspirant de l’épopée mandingue, j’utilise le mouvement du corps comme moyen de guérison, pour me reconnecter à mes racines et révéler mon identité profonde. Dans ce voyage intérieur, j’entreprends de nouveaux chemins corporels: grâce à l’exploration de la bouche, par exemple, je propose une variété de sons percussifs venant de la langue. Impulsée par ce dialogue entre les parties du corps, ma création s’imprègne d’une gestuelle à la fois vive et fluide, ample et subite.
Alexandra Caron (EDCM)
Abyssale solitude
Abyssale solitude est une plongée dans le monde mystérieux de l’intangible. Baigné de gong, ce solo invite le public à se connecter à un espace intime et sacré. Les mains tentent de s’approprier, manipuler ou façonner l’invisible; le visage s’efface, se cache et se replie. Au sein de la profondeur insondable de ce lieu sans limite, le corps est en quête de verticalité. L’étendue de la scène s’explore dans plusieurs recoins, tel l’être au cœur de lui-même.
Alexandra Caron est diplômée de l’École de danse contemporaine de Montréal (2018) et en danse du cégep Montmorency (2015). Son parcours d’interprète l’amène à travailler auprès de Margie Gillis et de Lumière Noire. À l’été 2019, elle participe également au Festival Deltebre Dansa afin d’approfondir son attrait pour le travail au sol organique. Soucieuse de partage et de pédagogie, Alexandra anime aussi des activités de médiation culturelle dans les écoles primaires et enseigne la danse depuis 2009. Elle est convaincue que le mouvement est une source inépuisable de possibilités et qu’essayer cette pratique, peu importe l’âge, c’est se découvrir autrement et faire honneur à ses sensations.
Artiste de renommée nationale et internationale, Margie Gillis est l’une des chorégraphes/danseuses canadiennes les plus influentes des XXe et XXIe siècles. Sa compagnie, la Fondation de danse Margie Gillis, a été fondée en 1981. Margie a réalisé plus de 150 créations, solos, duos et pièces de groupe, qui ont été présentées dans le monde entier. Elle a reçu de nombreux prix en reconnaissance de ses efforts inestimables pour faire évoluer son art par l’expérimentation, la transmission, la création, l’innovation et la performance. En 2023, Margie Gillis célèbrera ses 50 ans de carrière: 50 ans de création, d’amour et de danse.
De Montréal, Caroline Namts s’initie au mouvement tout d’abord par la gymnastique rythmique, découvrant ensuite la danse classique et contemporaine à l’école Ballet Divertimento. Depuis l’obtention de son diplôme de l’École de danse contemporaine de Montréal en 2018, Caroline a eu le bonheur de travailler avec Aurélie Pedron (Lilith & Cie), Sarah Dell’Ava (Berceurs du temps), Cai Glover (A Fichu Turning), Nicholas Bellefleur (A Safe Space), François Girard et Carolyn Choa (l’Opéra de Québec) et la compagnie Meute Monde, tout en se développant en tant qu’enseignante et chorégraphe aux écoles Ballet Divertimento et Ballet Coppélia. Amalgamant la contorsion et la boxe à ses entraînements, Caroline déborde d’une soif d’apprendre et de se trouver au fil des différentes plongées d’univers en univers.
Lumière Noire (Tanya Dolbec) est photographe, monteuse vidéo, chorégraphe et artiste multidisciplinaire. Elle rencontre d’abord les arts par la danse et la peinture. Elle obtient un baccalauréat en chorégraphie à l’Université du Québec à Montréal en 2016 et chorégraphie quelques pièces. Puis elle développe un intérêt grandissant pour la vidéo grâce à ses attraits pour les arts visuels et l’installation performative. Désirant utiliser la caméra comme corps de création, elle entame des études en photographie et en vidéo. Ayant enrichie ses habiletés en analyse des arts, en sémiologie, en télé-présence et en cinéma, elle oriente dorénavant sa carrière sur la vidéo et la photo, offrant divers services. Ses attraits esthétiques sont fortement influencés par les écrits de Sigmund Freud et Carl Gustave Jung.
Lee Anholt s’établit à Montréal en 1990 après avoir terminé son baccalauréat en danse contemporaine à l’Université Simon Fraser de Vancouver. Jusqu’en 1995, il présente ses chorégraphies au Québec et ailleurs, puis il se réoriente vers le côté technique du spectacle. Durant plusieurs années, Lee Anholt était directeur technique et éclairagiste de tournée pour Montréal Danse et la Compagnie Flak (José Navas). Il a également la chance de travailler et de tourner avec plusieurs grands créateurs en danse et théâtre: Peggy Baker, Louise Lecavalier et Denis Marleau (UBU), pour ne nommer que ceux-là. Aujourd’hui, Lee Anholt est directeur technique et de production pour la compagnie Danse-Cité. En parallèle, il conçoit les éclairages de nombreux spectacles de théâtre, de musique et – surtout – de danse.
Après une formation en photographie, Sylvie Nobert s’intéresse aux éclairages de la scène. Elle fait des concepts d’éclairage et de la direction technique pour des chorégraphes indépendants ainsi que pour les Danses Buissonnières à Tangente et les Printemps de la Danse dans les maisons de la culture de Montréal. Elle se passionne surtout pour les éclairages de danse contemporaine.
Ce solo est né du désir de transformer la perte de repère en une force. Alors que la pandémie apeure, attriste, isole et entrave le monde, je décide de me retirer; je m’isole pendant cinq jours dans un appartement vide pour créer. Acte de rébellion? Survie? Plonger en soi alors que le monde va si mal, c’est vouloir s’accrocher à sa parcelle d’autonomie, sa souveraineté. Abyssale solitude est port d’attache, racine du soi, pilier interne, mais aussi découvertes impromptues, détours et recoins.
Jontae McCrory
GODLIN
GODLIN est une série de vidéodanses expérimentales et d’œuvres pour la scène en sept parties qui met l’isolation sociale sous la loupe, exposant la nature des relations humaines et l’oppression de peuples. L’univers de GODLIN est inspiré et conceptualisé autour du projet sociopolitique Soul City, conçu par Floyd B. McKissick, ancien directeur national du Congress of Racial Equality. Un exemple de capitalisme noir, cet ambitieux projet visait à assurer l’égalité de l’accès aux opportunités pour les personnes noires en Caroline du Nord afin de construire une utopie multiethnique en plein cœur du territoire du Ku Klux Klan dans les années 70.
Chorégraphe Jontae McCrory
Interprètes le 11 septembre Amara Barner, Jontae McCrory
Interprète le 12 septembre Jontae McCrory
Interprète le 13 septembre Amara Barner
Interprète le 14 septembre Matthew Quigley
Porteur du miroir Vincent Michaud
Photographe Angel Vasquez Diaz
Compositeur ChivengiSound
Originaire de Détroit au Michigan, Jontae McCrory commence sa formation à l’Université de Western Michigan à l’âge de 19 ans. Au cours de ses études, il a le privilège d’apprendre des chorégraphies de BalletBoyz, Kyle Abraham, James Gregg, Frank Chaves et Azure Barton. Jontae se joint à la compagnie contemporaine RUBBERBAND en 2018, tout en demeurant interprète invité pour Decidedly Jazz Dance Company jusqu’en 2020. Depuis peu, Jontae travaille avec Andrea Peña & Artists alors qu’il œuvre en tant qu’artiste indépendant à Montréal. En tant que cinéaste et chorégraphe, ses œuvres ont été présentées au gala de l’American College Dance Association (2017), à Chéries-Chéris (Paris), aux Rendez-vous Québec Cinéma et au Centre national des Arts (2021).
Amara Barner a commencé sa formation de danse compétitive à l’âge de trois ans à Minneapolis. Adolescente, elle a voyagé en tant qu’assistante de plusieurs chorégraphes de The PULSE On Tour et Intrigue Dance Convention. Ces opportunités de développement professionnel à Los Angeles et à New York lui ont permis de se produire et de diriger des ateliers en Australie, au Mexique, en Angleterre et en Italie. Après avoir déménagé à New York à l’âge de 15 ans, Amara a travaillé pour la télévision, s’est produite dans des festivals locaux et a participé à la création et à l’interprétation de plusieurs œuvres de Isodoc Dance Group. Présentée dans le numéro de juillet 2020 de Dance Magazine en tant qu’artiste «On the Rise», Amara a fait des tournées internationales avec Vic’s Mix et a participé au processus de création ainsi qu’aux performances de Vraiment Doucement depuis qu’elle s’est jointe à RUBBERBAND en 2016.
Matthew Quigley est un danseur et créateur basé à Montréal. Il a étudié le ballet à l’École nationale de ballet du Canada, puis la danse à la Juilliard School, où il a obtenu son baccalauréat en beaux-arts en 2019. Il a récemment travaillé avec La Tresse à Montréal. À New York, il a travaillé avec Company SBB Stephanie Batten Bland, interprétant les œuvres Look Who’s Coming to Dinner à La Mama et Movements Out of Single Use Plastics à l’ONU. Il a collaboré avec le chorégraphe Roy Assaf, interprétant 25 People; avec Andrea Miller pour Stone Skipping de Gallim pendant leur résidence au Metropolitan Museum of Art; et a interprété un solo de Danielle Agami lors de sa dernière année à Juilliard. Il est également chorégraphe, créant des œuvres pour la scène et le cinéma, dont récemment un court métrage intitulé Dino. Il est aussi un photographe passionné et un artiste visuel.
Vincent Michaud est diplômé en jeu du Conservatoire d’art dramatique de Québec et réside à Tiohtià:ke/Montréal. Les rencontres marquantes de son parcours jusqu’à Tangente inclues Harold Rhéaume, Dave St-Pierre, Hélène Messier et Karine Chiasson. Vincent aime bien danser, mais n’est pas très flexible.