Événement polyphonique

Ariane Boulet

28, 29, 30 AVRIL 2022 - 19H

1 MAI 2022 - 16H

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Une loge de rêve tenue par Florence Vinit aura lieu après chaque représentation

Ariane Boulet

Les jeux du crépuscule

Cet événement polyphonique multiplie les occasions d’interroger notre rapport individuel et collectif au vieillissement et à la maladie. Rassemblant une œuvre d’art vivant, une installation visuelle, un recueil de poèmes, un atelier sur la coprésence, un espace de parole pour les personnes proches aidantes et une loge de rêve, il cherche à multiplier les perspectives sur le sujet et, surtout, à susciter des expériences et des déplacements intérieurs.

 

Atelier: Rencontre avec la technologie de la présence* (30 minutes, différentes plages horaires – Espace Vert)

* Il est possible d’acheter un billet pour l’atelier et le spectacle ou pour le spectacle uniquement pour le même prix.

Animé par Stefanie Blain-Moraes et Marco Pronovost, l’atelier se vit à 6 personnes pendant 30 minutes pour ouvrir une porte sensorielle vers le spectacle d’Ariane Boulet. Plusieurs horaires sont proposés entre 17h30 et 18h du 28 au 30 avril, et de 14h30 à 15h le dimanche 1 mai.

Stefanie Blain-Moraes est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en technologie de la conscience et de la personnalité. Elle est la créatrice de la biomusique, une technologie qui convertit les changements physiologiques émotionnellement saillants en production musicale. Il a été démontré que la biomusique améliore la perception de la personnalité chez les individus peu communicatifs et détecte les moments de synchronie interpersonnelle chez les personnes atteintes de démence se déplaçant avec les autres.

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Installation visuelle: La maison que j’habite, moi (Café-Bar)

Inspirée du projet de médiation La maison que j’habite, moi développé depuis 2018 en collaboration avec les résident·e·s et les personnes proches aidantes des CHSLD qui ont été traversées par Mouvement de passage, l’installation visuelle éponyme invite les spectateur·rice·s dans un espace de transition et de dépouillement menant vers la salle de spectacle.

Œuvres et installation créées par l’artiste Marie-Hélène Bellavance en collaboration avec les résidents du CHSLD Sylvie-Lespérance.

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Spectacle: Les jeux du crépuscule (75 minutes – Espace Orange)

Œuvre chorégraphique innervée du vécu de huit artistes impliqués dans le projet Mouvement de passage réalisé en Centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) depuis 2014. L’intention est de créer une œuvre-témoin qui transcende les mémoires physiques, sensorielles et émotives de chacun des artistes ayant pris part au projet. Il s’agit de poser les questions essentielles ayant émergé d’une expérience substantielle et transformatrice, et faire se répondre les états et les gestes porteurs de ressenti et de réflexion. Ultimement, j’espère une œuvre qui, au-delà de sa capacité à décanter le vécu des artistes, puisse refléter le portrait pluriel de ce qui se vit dans le foisonnement invisible de la coexistence d’inconnus réunis dans la danse.

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Après le spectacle: Loge de rêve (45 minutes – Espace Orange)

Avec Florence Vinit, pour rêver ensemble nos rapports au vieillissement et à la maladie.

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GRATUIT! Cercles de parole pour les personnes proches aidantes (60 minutes – Espace Vert)

Espaces de partage et de soutien pour les personnes proches aidantes, préposé·e·s et personnes de soutien tenus par Florence Vinit. Le samedi 30 avril à 15h ou le dimanche 1er mai à midi. Réservation requise: cliquez sur le bouton ACHETER pour réserver votre place gratuitement.

Le vieillissement, la maladie, même la mort ne sont pas des sujets dont on parle souvent dans la vie quotidienne. Pourtant, ils sont centraux dans notre façon de voir l’existence et de faire certains choix. Ces cercles de parole sont l’occasion d’échanger de manière intime dans un cadre sécuritaire. À partir d’une prise de parole ritualisée, en petit groupe, chacun·e sera invité·e à déposer un mot, un récit, une question ou même un instant de silence. Il ne s’agit pas de thérapie mais d’un moment pour être ensemble autour de thèmes au cœur de notre humanité.

Direction artistique et création Ariane Boulet

Direction musicale, composition et interprétation Marie Vallée

Interprètes-créateurs Audrey Bergeron, Lucy M. May, Isabelle Poirier, David Rancourt, Georges-Nicolas Tremblay, Julie Tymchuk

Interprète à la création Joannie Douville

Conception des paysages sonores Tom Demers

Conception d’éclairage et scénographie Audrée Lewka

Costumes Julie Tymchuk

Vidéo Robin Pineda-Gould

Poète à la création Clémence Dumas-Côté

Regards extérieurs Nicolas Filion, Sophie Michaud, Sarah-Ève Grant

Artiste visuelle Marie-Hélène Bellavance

Médiatrice et psychologue Florence Vinit

Chercheure en technologies de la conscience et de la présence Stefanie Blain-Moraes

Poète et médecin psychiatre Ouanessa Younsi

Directeur technique et de production Lee Anholt

Sonorisateur Guy Fortin

Guide d’atelier Marco Pronovost

Ariane Boulet est active en danse comme interprète, créatrice et codirectrice de l’organisme Je suis Julio. Interprète, elle plonge en studio et sur scène pour une vingtaine de créateurs depuis 2009. Elle crée et cocrée au sein de Je suis Julio une dizaine d’œuvres filmiques, scéniques, in situ et performatives. Dans une quête de ce que l’œuvre permet de rencontre et de partage, elle termine en 2014 une maîtrise en danse où elle s’intéresse à la création en milieu de soins. Depuis 2015, elle guide son projet-phare de visites dansées en CHSLD, intégrant la danse à un contexte de résidence d’habitation pour personnes en perte d’autonomie et en fin de vie. Elle agit aussi en médiation culturelle et en enseignements d’ateliers professionnels.

Chanteuse et musicienne affichant un goût marqué pour l’improvisation et le dialogue entre les langages corporel et musical, Marie Vallée œuvre en tant qu’auteure-compositrice-interprète, a enregistré plusieurs albums et participé à de nombreux événements, dont les Francofolies, le Festival international de jazz de Montréal et le Festival Nuits d’Afrique. Elle collabore depuis plus de quinze ans avec des chorégraphes et des danseuses – Margie Gillis, Carol Prieur, Tedi Tafel, Ariane Boulet – et s’apprête à réaliser son premier film Space Within, mariant musique, images et danse. Ses chants et sa musique possèdent un caractère unique nourri par son riche parcours. Le résultat est à la fois incarné et atmosphérique, enraciné dans une démarche créative intuitive et en constante évolution.

Diplômée de l’École de danse contemporaine de Montréal (2005), Audrey Bergeron a participé comme interprète à plusieurs productions avec les compagnies Destins Croisés, Bouge de là, Les Imprudanses, Omnibus, O Vertigo, Human Playground et avec la chorégraphe Line Nault.  En 2017, elle a pris part à une tournée aux Pays-Bas avec Tierra, une production de Jens van Daele’s Burning Bridges et Ginette Laurin. En tant que chorégraphe, elle a participé à la série Danses Buissonnières à Tangente, aux festivals  Bouge d’ici, Zone Homa et Vue sur la Relève et a créé une pièce pour les étudiant·e·s de l’EDCM. Sa chorégraphie Pixels (2015), a été présentée à Montréal, Toronto, Avignon et Düsseldorf. Ses plus récentes créations, Par le chas de l’aiguille (2016) et VERSO (2020) ont été présentées par Danse-Cité. Audrey enseigne aussi la danse et agit également à titre de directrice des répétitions. En parallèle à sa carrière artistique, elle est hypnothérapeute.

Lucy M. May est une artiste de danse contemporaine née au Nouveau-Brunswick et basée à Tiohtiá:ke (Montréal). Dans ses chorégraphies, dont Anima / Darkroom, Vivarium, et Esemplastic Landing, elle s’interroge souvent sur la façon dont les environnements se tissent dans le mouvement humain. Membre de la Compagnie Marie Chouinard de 2009-2016, Lucy continue à se produire de façon indépendante avec des artistes tels que Margie Gillis et Susanna Hood. Diplômée de l’EDCM et des CODARTS, Lucy pratique Krump depuis 2016. Son travail a été programmé au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, en Alberta, en Saskatchewan, en Suède et au Royaume-Uni.

Isabelle Poirier a dansé pour la Compagnie Marie Chouinard pendant huit ans avant de devenir répétitrice et directrice artistique en tournée. En 2015 et 2016, elle interprète la reprise des solos Cartes postales de Chimère de Louise Bédard et Les Choses dernières de Lucie Grégoire et participe à l’écriture des Boîtes chorégraphiques de ces œuvres pour la Fondation Jean-Pierre Perreault. Diplômée de l’ADMMI avec une majeure en histoire de l’art de l’Université de Montréal, elle enseigne aujourd’hui à l’Université Concordia et est conseillère artistique pour les finissants à l’EDCM et pour Rhodnie Désir, Ismaël Mouaraki, Anne Plamondon, Bettina Szabo et James Viveiros. Elle danse présentement pour Ariane Boulet, Lucie Grégoire et Aurélie Pedron.

Originaire de Rouyn-Noranda, David Rancourt est un artiste en danse établi à Montréal depuis 1999. Il s’est illustré dans une cinquantaine de productions, dont une trentaine de créations, parmi lesquelles on trouve des œuvres phares dans le parcours de certains créateurs (Alan Lake, Annie Gagnon, Marie Chouinard, Paula de Vasconcelos). Il collabore avec PPS Danse depuis une dizaine d’années et assume la direction artistique de la compagnie depuis juin 2020. Il pratique le Qi Gong auprès de Marie-Claude Rodrigue et de l’équipe de Fragments Libres et le Continuum avec Linda Rabin depuis de nombreuses années.

Autodidacte en danse formé en arts visuels et théâtre, Georges-Nicolas Tremblay s’est d’abord affirmé comme créateur. Il a au-dessus d’une douzaine de créations à son actif en plus d’avoir chorégraphié pour du théâtre, des opérettes, des comédies musicales et des vidéoclips. Comme interprète, il cumule plus de 20 ans de carrière. Parallèlement à sa carrière sur scène, il est médiateur en danse (FTA, DLD, ville de Montréal) et enseigne sa vision de la dramaturgie en danse, en plus d’être conseiller artistique et dramaturge pour divers chorégraphes. Il est aussi particulièrement impliqué auprès des compagnies Corpuscule Danse et Je suis Julio.

Diplômée de l’École de danse contemporaine de Montréal, Julie Tymchuk poursuit son implication, son désir de créer et de diffuser de la danse contemporaine à travers divers projets. En tant qu’interprète, elle a travaillé pour la compagnie Bouge de là dans la production Ô Lit! et fait partie de la création À travers mes yeux. Elle collabore également avec les chorégraphes Geneviève Gagné et Emily Jean Honegger (Densité d’un Moment), Katia-Marie Germain (Aube), Johanne Madore (Damnation de Faust) et Simon Ampleman (Klima).

Diplômée en danse, profil interprétation, à l’Université du Québec à Montréal en 2009, Joannie Douville termine également en 2011 un certificat en psychologie. Par suite de quoi, elle se joint à la compagnie Dave St-Pierre, avec qui elle dansera durant sept ans. En cherchant à trouver pour qui la danse est porteuse de sens, elle travaille depuis plus de six ans en danse intégrée avec Corpuscule Danse (France Geoffroy) et en danse jeune public avec Bouge de là (Hélène Langevin).  Elle est également une proche collaboratrice de la plateforme de création Je suis Julio depuis sa fondation et de la compagnie La Fratrie.  De plus, elle poursuit une maîtrise en enseignement des arts à l’UQAM.

Après des études en littérature et en photographie argentique, Nicolas Filion se consacre à la danse dès 1998. Pendant 14 ans, il œuvre auprès de nombreux chorégraphes et compagnies — Harold Rhéaume, Louise Bédard, Catherine Gaudet entre autres. Il poursuit en parallèle des études supérieures en danse et au doctorat en études et pratiques des arts de l’UQAM, agit à titre de médiateur culturel, enseigne et contribue à plusieurs projets de recherche. En 2017, il fonde sa propre agence de développement, avant de prendre deux ans plus tard la relève de Stéphanie Hinton à la direction de FÔVE diffusion. Fort d’une expérience unique et éclatée, passionné d’arts vivants, Nicolas favorise une approche humaine et engagée dans le développement et l’administration des arts, mais aussi dans l’appui au processus créatif de plusieurs chorégraphes.

Après avoir exploré le mouvement par la voie de l’interprétation, Sophie Michaud se spécialise dans l’accompagnement des projets chorégraphiques. Ayant complété un baccalauréat et une maîtrise en danse ainsi qu’une scolarité doctorale en Études et Pratiques des arts (UQAM), depuis trente ans, elle intervient à titre de directrice des répétitions, conseillère artistique et dramaturgique. Comme chercheure, elle développe une réflexion sur les modalités de communication et l’éthique, et depuis le début des années 2000, elle travaille à la reconnaissance du métier de directeur·trice des répétitions en danse. Sophie intervient également à titre de mentore, consultante, rédactrice, formatrice et médiatrice artistique.

Scénographe de formation, ex-archéologue à l’enfance bercée par le red light du boulevard des Laurentides, Audrée Lewka s’intéresse au côtoiement de la banalité et de l’extraordinaire. À travers le corps, l’espace et la lumière, elle évoque les palpitations absurdes et familières qui nous traversent. Elle a contribué à titre de scénographe à de nombreux projets dont Sous l’eau douce (Wina Forget, Théâtre du Bic, 2020), Le Temps des fruits (Marilyn Daoust + Gabriel Léger-Savard, Tangente, 2021), IT’S FINE (Emmalie Ruest + Stéphanie Fromentin, vidéodanse, 2021), et Morgane (Tuque et Capuche, vidéodanse, 2021). Elle collabore aussi à titre de conceptrice lumières à More Than Things (Emile Pineault, Festival Fabrik Potsdam 2020 + La Chapelle 2020), Question de brûler fières (Catherine-Lavoie Marcus, 2020) et au Fil des jours (Catherine-Lavoie Marcus, 2020).

Robin Pineda Gould est un artiste basé à Montréal maniant principalement les médiums que sont la vidéo et le son. Son travail explore les dimensions sociales et politiques de la présence. Il croit que les collections dimages agissent comme des chemins pouvant reconfigurer et déconstruire nos structures de désirs. Il collabore de manière considérable avec le milieu de la danse contemporaine.

Florence Vinit est professeure au département de psychologie de l’UQAM. Elle est également psychologue en pratique privée et praticienne en préparation affective à la naissance (haptonomie). Confondatrice de l’organisme Dr Clown, elle a souvent travaillé en collaboration avec le milieu artistique. Sur le plan de la recherche, elle s’intéresse particulièrement à la phénoménologie du corps et du toucher et leurs incidences dans la pratique clinique. Elle est l’auteur du Toucher qui guérit ainsi que plusieurs articles sur ces thèmes.

Née en 1984, Ouanessa Younsi est poète, autrice et médecin psychiatre. Elle a publié trois recueils de poésie aux Éditions Mémoire d’encrier : Prendre langue, Emprunter aux oiseaux et Métissée, et codirigé le livre collectif Femmes rapaillées. Elle a aussi publié un livre qui retrace son parcours comme soignante : Soigner, aimer. Entre deux patient·e·s, elle collabore à différentes revues et ouvrages collectifs. Elle vit à Montréal.

C’est Mouvement de passage qui a engendré l’idée de cet événement inspiré de six années de visites dansées dans nombre de CHSLD. L’intention était de créer une œuvre-témoin qui transcende les mémoires physiques, sensorielles et émotives de chacun des artistes ayant nourri le projet, et de poser les questions essentielles ayant émergé de cette expérience substantielle et transformatrice. Mouvement de passage m’aura appris qu’en étant à l’écoute, pleinement en soi, en se laissant toucher par l’autre, les rôles sociaux normalement assignés pouvaient se dissoudre. Sans le prévoir, les résident·e·s des CHSLD ont suscité ce bouleversement épatant et nous ont permis d’accéder à un ailleurs.

Avec Les jeux du crépuscule, j’espère une œuvre qui aille au-delà d’un simple témoignage qui «métabolise le vécu» des danseur·se·s et musicien·ne·s, mais qui reflète l’expérience profonde et singulière qui se manifeste dans le moment de rencontre entre deux inconnus réunis dans la présence. Rappelant l’assemblage imprévu de personnes dans un même CHSLD, j’espère restituer à la fois l’humeur et la profondeur des relations qui règnent en ces lieux. Il s’agit également pour moi d’une invitation à atténuer les frontières entre les générations et à modifier les perceptions sur le rôle et l’apport des personnes âgées à l’univers social. Bousculant la pensée établie, l’œuvre est imaginée comme un manifeste en éloge à la maladie comme partie intégrante de la santé, comme processus, comme transformation. Nous vieillissons tous au même rythme. En se portant à la rencontre d’autres générations, nous rencontrons d’autres parties de nous-même. C’est à notre propre fragilité intérieure que revient la responsabilité de ré-enchanter le monde.

Une coprésentation avec

Une coproduction

Résidence offerte en partenariat avec