Fente-toi ! + Dans le cercle
8. 9. 10 NOVEMBRE 2012 | 19H30
11 NOVEMBRE 2012 | 16H
Isabelle Boulanger
Fente-toi !
Fente-toi! est une pièce de groupe inspirée du sport, particulièrement du handball. Elle est basée sur des traversées horizontales rappelant les « feintes au but », les pas et les sauts qu’on retrouve dans les pratiques sportives. Le matériel gestuel est répété avec différentes variations d’énergies ou de formes, ce qui porte le spectateur à croire que ce sont toujours de nouveaux mouvements. L’effort physique y est constamment déployé, de sorte que l’on pourrait croire à une compétition sérieuse, une démonstration d’habiletés ou à un tournoi dont tout le monde ignore les règles.
Chorégraphe : Isabelle Boulanger
Interprètes : Alexandre Fleurent, Michelle Clermont-Daigneault, Joanie Deschatelets, Noémie Dufour-Campeau, Alexia Martel, Audrey Rochette et Catherine St-Laurent
Répétitrice : Marie-Eve Archambault
Musique : Hubert DeRoy
Costumes: Valérie Archambault, Isabelle Boulanger
Conception éclairage : Renaud Pettigrew
Une résidence de création a été offerte par le Studio Bizz.
Isabelle Boulanger
Native de Montréal, Isabelle Boulanger étudie la danse au Cégep Saint-Laurent (Montréal) puis à The School of Dance (Ottawa). Elle poursuit sa formation à LADMMI, L’école de danse contemporaine, qu’elle termine en mai 2011. En parallèle à ses études, Isabelle se découvre rapidement en tant que chorégraphe. Souhaitant faire de la danse un art accessible à tous, elle aborde sa danse avec humour, légèreté et dérision. À l’été 2011, Zone Homa diffuse à la Maison de la Culture Maisonneuve sa pièce Fente-toi!. Elle présente ensuite Une grande fente pour dire «allô» dans le cadre du concours chorégraphique Danses-Buissonnières de Tangente. Cette dernière pièce, très bien accueillie du public, est présentée en primeur au Studio Hydro-Québec du Monument National en septembre 2011, ainsi qu’au théâtre Aux Écuries en mai 2012 dans le cadre du OFF.T.A. Au cours de cette année, Isabelle fut également invitée à présenter l’ensemble de ses pièces dans un contexte scolaire afin de sensibiliser les étudiants à la danse contemporaine actuelle.
Marie-Ève Archambault
C’est en mai 2011 que Marie-Eve Archambault, originaire de Montréal, est graduée de LADMMI, L’école de danse contemporaine. Ayant une facilité particulière pour la pédagogie, elle enseigne la danse sous différentes formes depuis 2000 et se découvre une passion pour le métier de répétitrice. En plus d’être répétitrice pour de jeunes chorégraphes (Isabelle Boulanger / La Grande Fente, Geneviève Carron-Ferron et Rosie Contant), elle travaille notamment avec des comédiens en formation et des metteurs en scène à titre de spécialiste du corps et du mouvement. Parallèlement à ces activités, Marie-Eve poursuit sa carrière d’interprète à travers diverses collaborations. Elle agit également à titre de soliste et d’administratrice au sein de la compagnie La Grande Fente.
Isabelle Boulanger ressent le besoin de créer une danse qui s’inspire de son sens, de l’humour et de son plaisir à divertir. Elle s’appuie d’abord sur des idées très concrètes pour lancer la création. Ensuite, elle laisse le soin au processus créatif de dénaturer ces situations simples en une danse abstraite et divertissante, où le spectateur peut se raconter sa propre histoire. Elle tient à préserver le côté physique de la danse, car elle reconnaît l’importance de satisfaire les attentes du public en lui servant de l’effort, de la virtuosité et de l’acharnement. Instinctivement, elle sait comment surprendre le spectateur et le garder en haleine, que ce soit en jouant avec l’espace et le timing, en proposant des mouvements étranges et inattendus, ou encore en avortant subitement une idée. Elle n’a pas peur d’imposer un style vestimentaire amusant à ses interprètes, ni d’utiliser des musiques joyeuses. Deux éléments sur lesquels elle s’appuie pour soutenir son style chorégraphique. Créer une cohérence dans un univers absurde parsemé de légèreté, telle est la direction artistique qu’adopte sa compagnie La Grande Fente.
Sarah-Ève Grant
Dans le cercle
Le public circule autour d’un espace scénique délimité par un cercle d’argile tracé au sol et une ambiance lumineuse tamisée. Dans ce scénario onirique, la promiscuité entre danseuse, hautboïste et manipulateur sonore se dessine. Une pièce immersive et interdisciplinaire qui traite de l’isolement. Enivrante.
Chorégraphe et danseuse : Sarah-Ève Grant
Hautboïste et danseuse : Florence Blain
Compositeur musical et manipulateur d’éclairage : Jean-François Blouin
Conception des éclairages : Martin Sirois
Sarah-Ève Grant
Diplômée en danse contemporaine profil création de l’UQÀM en 2009, elle a créé Mode d’emploi à l’appui (2007), Une poutre dans l’œil (2009), Un jour, mon père m’a dit (2010) présentée à Tangente en première partie du chorégraphe Dave St-Pierre et One-True-Path (2010), présentée au studio 303 dans le cadre de Involved II. En décembre 2011, elle fut en résidence de création dans le cadre de la nouvelle résidence pour artistes de la relève Les Projets du 3e à L’Usine C avec sa performance Note à Moi-Même qui fut également présenté en fin mars 2012 dans la petite salle du même établissement. En juin, elle présenta Le roi de la Montagne(2012) à l’événement estival Piss in the Pool au Bain St-Michel. Récemment, elle travail à titre d’assistante à la chorégraphie sur le long métrage Aurore 2 dont la sortie est prévue en 2013.
Florence Blain
Musicienne et comédienne, la démarche de Florence Blain consiste à s’interroger sur la relation qui existe entre les disciplines artistiques. C’est pourquoi, en plus de sa formation en musique, elle participe à plusieurs stages de danse et de jeu, notamment avec le Grotowski Workcenter de Pontedera et LADMMI. Lauréate de nombreux prix aux niveaux provincial et national, elle se produit en Europe, en Asie et aux États-Unis au sein de l’Orchestre Mondial des Jeunesses Musicales. En 2007, la musicienne est admise au sein du prestigieux UBS Verbier Festival Orchestra où elle poursuit sa formation sous la direction de nombreux chefs tels Zubin Mehta, Charles Dutoit, Michail Pletnev, Sir Andrew Davis et Esa Pekka Salonen. Dès 2008, on peut la voir se produire avec L’Orchestre Métropolitain (dir. Yannick Nézet-Séguin) comme surnuméraire, de même qu’avec Les Violons du Roy. Elle est premier hautbois au concert de Chris Botti avec grand orchestre (Festival de Jazz de Montréal) et à l’Ensemble Contemporain de Montréal. En 2009, elle obtient un concours en hautbois au Conservatoire de Musique de Montréal. Elle y suit également des cours de composition électroacoustique. Florence poursuit actuellement sa formation en jeu au Conservatoire d’Art Dramatique de Montréal. Elle sera de la distribution du film L’autre Maison de Mathieu Roy.
Jean-François Blouin
Il a obtenu un Diplôme d’Études Supérieures en Musique II et le Prix de Composition Électroacoustique au Conservatoire de Musique de Montréal en 2008. Depuis, ses œuvres acousmatiques ont été sélectionnées dans les concours de Bourges, de la Communauté Électroacoustique Canadienne, à Musica Viva (Portugal) et au Festival Next Generation 3.0 (ZKM, Allemagne). Son emploi de coordonnateur technique des salles de musique, au Conservatoire de Montréal l’amène à travailler avec plusieurs organismes du milieu de la musique ; SMCQ, Quatuor Bozzini, ECM+, Innovations En Concert, Réseaux. Il a signé des musiques et conceptions sonores pour le théâtre, en plus de performer en direct sur scène ; Omnibus, Les Deux Mondes, Accès Culture Montréal, Infinitheatre. Il enseigne la conception sonore lors d’ateliers parascolaires présentés par la Maison de la Culture Maisonneuve. Récemment, il a amorcé, avec Benoit Rolland (Les Hommes à Scie), un projet de création avec la communauté montagnaise de la Côte-Nord (les innus) qui a engendré une œuvre, Puamun présentée lors de sept concerts au Festival du Conte et de la Légende de Natashquan. D’autres collaborations ont vu le jour en 2010-2011, dont l’événement pluridisciplinaire Fragments de Contes Vietnamiens, au Pigeon Hole , dans le Vieux Montréal; une installation à la galerie L’Oeil de Poisson, à Québec; le projet Dans le Cercle, en collaboration avec Sarah-Eve Grant et Florence Blain; ainsi le spectacle Hello how are You de Clara Furey et Céline Bonnier.
Dans le Cercle à été amorcé au cours d’une série de laboratoires de recherche et de création dans la salle multimédia du Conservatoire de Musique de Montréal. Comme mentionné précédemment, l’étroit rapport entre le mouvement et le son est à la base de notre création. C’est de ce rapport qu’émergent chacun des tableaux et des effets de mise en scène. Tout au long du processus de création, des jeux chorégraphiques ont été développés par tableaux en interaction avec la bande sonore et le microphone. Concrètement, les performeurs bougent dans l’espace, ce qui déclenche la bande sonore par l’entremise du microphone. Il s’agit donc d’événements sonores, car la musique déclenche le mouvement qui engendre le son et ainsi de suite, en boucle.
En cours de création, nous avons pris conscience que ce rapport d’interinfluence entre le son et le mouvement créait musicalement un effet circulaire hypnoptisant. Cet état nous à dirigé vers le thème de l’individualisme total. Puis la découverte du texte de Matei Visniec intitulé l’Homme dans le Cercle qui traite de manière métaphorique de cette thématique a ensuite inspiré la trame narrative de la pièce.
Depuis que les gens ont pris l’habitude d’utiliser le cercle, l’aspect de la ville a totalement changé. Les cercles sont partout. Il y a des gens qui aiment s’installer tout simplement sur le trottoir ou au milieu de la rue en s’entourant du cercle.
-Extrait du texte de L’homme dans le Cercle
Il est devenu le guide thématique de la création et est également utilisé lors de la performance puisqu’il est enregistré et fragmenté en phrases, en mots et en phonèmes pour être ensuite réarticulé en direct. En ce basant sur ce texte, nous tentons de mettre en lumière un questionnement sur les conséquences de l’individualisme présent dans notre société.