Sébastien Provencher & Mathieu Leroux
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Sébastien Provencher & Mathieu Leroux
Bones & Wires
Rencontre de deux univers, de deux solos dans un même espace-temps. L’un s’intéresse à la mémoire et à la famille, l’autre à la surtechnologisation et à la fixation sur le futur. Un amas de fils vient diviser la scène où les deux interprètes se rencontrent, s’entrechoquent, se pillent et se copient. Les mots et les images d’autres artistes et penseurs pénètrent le processus et viennent stimuler la création de thèmes émergeant de la cohabitation. Comment partir de la théorie afin de revenir vers l’intimité, pour finalement se déconstruire soi-même? Recherche autobiographique sur fond d’obsession énergétique.
Chorégraphes et interprètes Sébastien Provencher & Mathieu Leroux
Concepteur d’éclairage Hugo Dalphond
Compositeur Steve Lalonde
Regard extérieur Morena Prats
Conceptrice des costumes et accessoires Angela Rassenti
Conseillère artistique Angélique Willkie
Sébastien Provencher est diplômé du baccalauréat en danse contemporaine à l’UQAM où il reçoit la bourse William Douglas pour la qualité de son travail artistique. Ses créations ont été présentées dans divers lieux de diffusion à Montréal, à Toronto et en Europe. En 2015, sa création Children of Chemistry reçoit le prix Coup de Cœur du Public à Quartiers Danses. Ses créations ont été présentées notamment à l’Agora de la danse (Deux Squelettes, 2019), Tangente (Children of Chemistry, 2017). Il travaille actuellement sur une nouvelle création, What Will Come, une coproduction Canada-Allemagne avec Julia B.Laperrière. Depuis 2012, il a notamment travaillé pour divers chorégraphes montréalais dont George Stamos, Louise Bédard, Helen Simard et à Toronto, Dietrich Group/DA Hoskins et Social Growl Dance/Riley Sims.
Auteur, comédien, metteur en scène et conseiller dramaturgique, Mathieu Leroux est diplômé de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM. Il a fondé et a été à la codirection de deux compagnies théâtrales (Putto Machine et Les Néos); il a été de l’équipe de tournée du Théâtre Sans Fil pendant sept ans. Il est créateur d’un spectacle solo, La naissance de Superman, et d’une pièce de groupe, Scrap (Espace Libre, 2012). Printemps 2019, il était dramaturge sur le Twist de tanzmainz au Staatstheater de Mainz (Allemagne); il jouait récemment dans Le sixième sens de Michelle Parent à la salle Fred-Barry. En danse, il travaille en tant que dramaturge aux côtés de Victor Quijada, Helen Simard, Alexandra «Spicey» Landé et Alexandre Morin. Leroux est détenteur d’une maitrise en littérature française (Université de Montréal, 2011). On lui doit plusieurs publications, notamment son roman Dans la cage (Héliotrope, 2013) et Quelque chose en moi choisit le coup de poing (La Mèche, 2016) — qui rassemble un essai sur la performance de soi et du théâtre autobiographique.
Steve Lalonde est détenteur d’un DEC jazz-pop du Cégep Régional de Lanaudière à Joliette, d’un baccalauréat en écriture de la musique classique et contemporaine et d’une maitrise en composition pour l’audiovisuel (Université de Montréal). Il a collaboré à la conception sonore de plusieurs pièces de théâtre, dont Scrap et La naissance de Superman écrites et mises en scène par Mathieu Leroux, Lone Star, Private Wars de James McLure m.e.s. de Sébastien Gauthier et Bernard Lavoie, et Ombre Eurydice parle d’Elfriede Jelinek, m.e.s. par Louis-Karl Tremblay. Il a également composé de la musique pour plusieurs courts-métrages, des projets multimédias et la télévision tout en travaillant comme chef sonorisateur et vidéo pour différents théâtres, à Montréal et en tournée.
Hugo Dalphond interroge la synergie des corps, de l’espace et de la lumière en élaborant des dispositifs scénographiques initiateurs de rencontres. C’est principalement en faisant cohabiter les spectateurs et les performeurs au sein d’un même lieu qu’il fonde des expériences sensorielles alternatives. Depuis 2015, il planche sur un doctorat qui a pour sujet l’installation lumineuse et l’opportunité spatiale que celle-ci offre afin de réfléchir notre sentiment de collectivité. En parallèle, il collabore en tant qu’éclairagiste et scénographe sur différents projets en théâtre et en danse (Projet Hybris, Daina Ashbee, Collectif La tresse, Andre Peña & Artists, Claudia Chan Tak, Alexandre Morin).
Angela Rassenti est une conceptrice de costumes et accessoires pour la danse, le théâtre et le cirque avec un intérêt particulier pour la création interdisciplinaire. Son enthousiasme pour la collaboration en arts visuels a mené à un diplôme en scénographie à l’École Nationale de théâtre du Canada où elle enseigne actuellement la conceptualisation et la fabrication d’accessoires. Elle a travaillé avec une grande variété d’artistes, chorégraphes et metteurs en scène depuis 2008 (Marie Béland, Alexandre Morin, Mc Cord Museum, Montréal Complètement Cirque, etc.). Bones & Wires est sa quatrième collaboration avec Mathieu Leroux et sa première avec Sébastien Provencher.
D’abord formée comme comédienne à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, au Conservatoire d’Avignon et à Teatro en Biélorussie, Morena Prats a ensuite travaillé en tant que dramaturge pour Bérengère Bodin, Jérémie Niel et Nadia Schnock. Sur scène, elle a joué avec le Groupenfonction, le Nature Theater of Oklahoma, Olivier Kemeid et le collectif transformiste Bas Nylon. En 2012 elle a entamé un travail de recherche théâtrale qui se situe à la frontière d’autres disciplines, telles que la danse et les arts visuels, et qui a pour objet d’obsession la reproduction d’images picturales et photographiques sur scène. Oscillant entre la fixité et le mouvement, sa pratique est axée sur ce que le tableau vivant peut générer sur le plan dramaturgique.
Performeuse, chanteuse, pédagogue et dramaturge, Angélique Willkie termine un Master en Économie à l’Université McGill avant de commencer sa formation de danse à la School of Toronto Dance Theatre. Elle poursuit sa carrière en Europe pendant plus de 25 ans où elle travaille avec entre autres avec Alain Platel, Sidi Larbi Cherkaoui, Jan Lauwers / Needcompany, et comme chanteuse avec le groupe de musique du monde, Zap Mama. Dramaturge œuvrant dans les milieux de danse et de cirque, Wilkie est professeure au département de danse contemporaine de l’Université Concordia et doctorante en études et pratiques des arts à l’UQAM. Sa recherche approfondit son intérêt pour la dramaturgie du corps en performance.
La performance de Provencher tourne autour de la confusion des souvenirs afin de créer une réflexion sur l’acquis et la puissance de la génétique; celle de Leroux s’interroge sur l’état mental qui prévaut au moment où la ligne entre vivacité d’esprit et déséquilibre psychique se brouille. Unies au sein de la même proposition, les deux formes évoluent à l’intérieur d’une même esthétique, se répondent par la cohabitation de l’espace scénique, et sont enveloppées par le travail de collaborateurs communs. Au sein d’une évolution parallèle, les correspondances se trament, les mouvements se pillent, des interactions émergent et plusieurs thèmes communs naissent (bagage affectif, désensibilisation, déraison). Sur scène, deux discours chorégraphiques complémentaires dont le tissu est constitué de photos de famille, de dessins de l’artiste Violaine Leroy et de fragments de textes des sociologues Sherry Turkle et Adam Alter se contaminent. Steve Lalonde complète le noyau de création afin de créer une vibrante partition sonore où l’émotif et le technologique s’accouplent.