Valse en trois temps – solo + Oriri
21. 22. 23 NOVEMBRE 2013 | 19H30
24 NOVEMBRE 2013 | 16H
Christian & François Ben Aïm (France)
Valse en trois temps - solo
Une pause en dehors du temps, quelques grands airs de musique classique, l’esprit vagabonde, s’élève au son des notes et se laisse emporter par le corps. On retrouve dans ce solo la poésie du geste, la danse physique des frères Ben Aïm, ponctuée d’envolées entre extravagance, loufoquerie et émotion suspendue.
Interprétation : Aurélie Berland
Création lumière : Laurent Patissier
Écriture Sonore : Jean-Baptiste Sabiani
Coproduction : Théâtre de La Madeleine – Scène conventionnée Troyes
Aide à la création : Conseil régional de Champagne-Ardenne
Soutiens : La Menuiserie, fabrique artistique du pays de Briey (résidence de création), ARCADI dans le cadre des plateaux solidaires, l’Atelier de Paris – Carolyn Carlson, Centre national de la Danse.
CFB 451 est soutenue par la DRAC Ile-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide à la compagnie chorégraphique conventionnée, par la Région Ile-de-France au titre de la Permanence Artistique et Culturelle et de l’Emploi tremplin et par le Conseil Général du Val-de-Marne au titre de l’aide au fonctionnement. La compagnie a bénéficié du soutien de l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) pour cette représentation.
Christian & François Ben Aïm
Le travail de création de Christian & François Ben Aïm parcourt les différents visages de notre humanité commune ou multiple : la mémoire, l’engagement, l’observation du quotidien, les rêves… Le corps est envisagé comme l’encre d’une écriture mouvante, vivante. Ils approchent les arts de la scène à travers une formation pluridisciplinaire au cours de laquelle ils explorent à la fois les domaines du théâtre physique, des arts du cirque et de la danse. Après un séjour de deux ans à Montréal, où ils sont respectivement interprètes pour la Cie Carbone 14 et pour la Cie hollandaise Angelika Oei, ils créent en 2000 la compagnie CFB 451, implantée dans le Val-de-Marne. A ce jour, une quinzaine de pièces, du solo à la pièce de groupe, a été créée.
Aurélie Berland
Aurélie Berland suit la formation en danse contemporaine du CNSMDP d’où elle sort diplômée en 2006. Elle travaille ensuite principalement avec le chorégraphe Daniel Dobbels dans L’Insensible déchirure (2006), L’Epanchement d’Echo (2007), Danser, de peur (2010), Effectif réduit (2011), Six danseurs en quête d’auteur (2012) et en solo dans Les yeux blonds (2008) et Rencontre informelle (2010). Depuis 2011, elle se forme en notation du mouvement dansé, système LABAN au CNSMDP. En 2013, elle danse pour Christine Gérard dans le cadre de In Vivo danse 2013 au Centre Georges Pompidou. Elle travaille avec Christian et François Ben Aïm depuis 2007 dans les pièces Amor Fati Fati Amor (2007), Résistance au droit (2010) et Valse en trois temps (2010). Elle dansera dans la prochaine création des chorégraphes « La légèreté des tempêtes » (automne 2014).
Ce solo est extrait de la pièce Valse en trois temps, une création chorégraphique à géométrie variable, composée de trois courtes pièces : un solo, un duo, un trio. Des univers aux saveurs chorégraphiques et musicales à la fois bien distinctes et qui laissent vibrer le même plaisir du jeu et de la danse.
La volonté de la compagnie est de proposer une pièce qui, par la simplicité de son contexte d’exposition, puisse interagir le plus directement possible avec le spectateur et soit destinée à un public jeune et moins jeune, pour une première approche de la danse.
Sarah Dell’Ava
Oriri
ORIRI est la racine latine du mot « origine » qui signifie naître, se lever, s’élancer hors de.
Plusieurs êtres marchent, nichent, germent, se lèvent, s’élancent. Clapotis des paumes de mains, cloches de brebis, cordes qui clignent, roches qui sonnent. ORIRI est un travail sur le temps circulaire et sur l’attention porté à chaque micro-seconde de mouvement.
Chorégraphie : Sarah Dell’Ava
Performance dansée : Karine Bouchard, Alex-Ann Boucher, Dena Davida, Sarah Dell’Ava, Annabelle Chouinard, Geneviève Dussault, Nicolas Filion, Ilya Krouglikov, Sachiko Sumi, Gabrielle Surprenant-Lacasse
Musique (tanbur) : Pooria Pournazeri
Lumières : Hugo Dalphond, assisté par Anne-Sara Gendron
Photographies : Orion Szydel
Ce projet a reçu le soutien du Programme d’aide aux artistes en danse (PAAD) du Département de danse de l’UQAM.
Sarah Dell’Ava
Sarah Dell’Ava danse, dessine, peint, écrit et chante. Son travail chorégraphique, ses recherches plastiques et son enseignement questionnent l’origine du mouvement. Formée chez Manon Hotte à Genève, puis à l’Université du Québec à Montréal où elle complète un baccalauréat (2009) et un mémoire-création à la maîtrise sous la direction de Sylvie Fortin (2012), elle se forme aujourd’hui par les stage des butô de Jocelyne Montpetit ainsi que par différentes formations multidisciplinaires. Elle collabore en tant qu’interprète avec les Soeurs Schmutt, Geneviève Caron-Ferron, Emmanuel Jouthe, Manon Oligny et Maryla Sobek. / www.sarahdellava.org
Karine Bouchard
Karine Bouchard est une artiste multidisciplinaire. Elle fait partie, avec Sachiko Sumi, du collectif « Bouillon de poulet pour l’art », duo vocal et chorégraphique s’insérant dans différents lieux voués à l’art. Depuis 2010, elle participe à plusieurs productions de l’Orchestre Symphonique de Montréal à titre de choriste soprano. Elle développe présentement un projet de composition.
Alex-Ann Boucher
Alex-Ann Boucher a étudié de théâtre à Sherbrooke puis la danse à l’UQAM. Son travail a été présenté à Zone Homa (Amour Baloney) et le sera à Danses Buissonnières à Tangente (Simon says) en décembre 2013. Elle collabore comme interprète avec Emmanuel Jouthe et Manon Oligny et continue d’investiguer les terrains du théâtre de création par le biais du corps.
Annabelle Chouinard
Annabelle Chouinard a 12 ans et a été initiée très jeune à la danse et à la musique par sa mère. Elle étudie présentement le violon au Conservatoire de musique de Montréal avec sa professeure Anne Robert. Elle a connu Sarah Dell’Ava lors d’ateliers de danse au printemps 2013.
Dena Davida
Dena Davida a cofondé Tangente en 1980 et y agit désormais à titre de commissaire et de médiatrice culturelle. Elle a complété une thèse de doctorat en 2006 à l’UQAM qui jette un regard anthropologique sur la nature et la fonction des événements de danse contemporaine à Montréal. Elle a dirigé « Fields in Motion : Ethnography in the worlds of dance », publié en 2012. La même année, elle a cofondé l’Association des commissaires des arts du Québec aux côtés de Dominique Fontaine et de Jane Gabriels.
Geneviève Dussault
Geneviève Dussault a étudié la musique ainsi que différentes techniques de danse (classique, baroque, renaissance, indienne et contemporaine). Elle est chargée de cours au département de danse de l’UQAM depuis bientôt 30 ans. Son enseignement pratique intègre les principes dynamiques de Laban et Bartenieff à l’étude du rythme. Elle enseigne aussi l’histoire et l’anthropologie de la danse, le mouvement expressif, la notation et l’analyse du mouvement.
Nicolas Filion
Nicolas FIlion détient un baccalauréat en interprétation (2005) et une maîtrise en création (2009) au département de danse de l’UQAM. À partir de 2011, il danse pendant une petite décennie auprès de plusieurs chorégraphes et compagnies indépendants. Improvisateur, interprète, formateur et enseignant, chercheur, parfois chorégraphe, il se consacre à la danse jusqu’en 2012. Fraîchement retraité, il ouvre cette année un petit café dans le Mile End.
Ilya Krouglikov
Ilya Krouglikov a d’abord étudié les mathématiques pour se consacrer ensuite au théâtre et à lad anse. Intéressé par les notions d’hybridité, de rencontre et de juxtaposition des arts, il initie des projets indisciplinés et apprivoise le métier de dramaturge dans l’accompagnement des créations pour la scène.
Sachiko Sumi
Sachiko Sumi est une artiste multidisciplinaire qui explore le pictural, le sculptural, l’installation performative et participative, ainsi que le chant, la performance et la danse. Elle a présenté son travail dans quelques expositions et événements collectifs au Québec.
Gabrielle Surprenant-Lacasse
Gabrielle Surprenant-Lacasse est imprégnée du désir de transcender les mots par le mouvement et la danse. Depuis sa sortie de l’école (UQAM) en 2012, elle a eu l’occasion de travailler avec entre autres Emmanuel Jouthe, Louise Bédard et Lynda Gaudreau. Échanges artistiques et curiosité sont au coeur de ses choix en tant qu’interprète, mais également en tant que chorégraphe et enseignante. Elle est codirectrice du projet Bal[let] de rue elles.
Pooria Pournazeri – Musique
Pooria Pournazeri est l’héritier d’une famille iranienne de culture et de musique. Son père entreprend de lui enseigner le luth tanbur dès l’âge de six ans. Quatre ans plus tard, il s’initie au sétar auprès de Afshin Ramin, puis auprès de son oncle Keikhosro Pournazeri. En 1998, il intègre l’Ensemble Shams avec lequel il continue actuellement de se produire. Il compose inlassablement et plusieurs disques ont été diffusés (Tanbours Chant, Scape from Darkness, Zhoor, Rivaan, Let’sMake The Earth Peacefull). Il est désormais établi à Montréal où il enseigne le tanbur, le sétar et le daf et se produit régulièrement.
Hugo Dalphond – Lumières
Hugo Dalphond travaille avec l’espace et la lumière en théâtre, en danse, en photographie et en installation. Il explore les dynamiques et mécanisme d’influences qu’exerce la plasticité scénique sur le corps des spectateurs. À l’automne 2012-3 , il poursuite ses recherches en Italie sur la relation entre la dramaturgie et l’espace en abordant les oeuvres de Roméo Castellucci.
Anne-Sara Gendron – Assistante Lumières
Diplômée de l’école supérieure de théâtre de l’UQAM, Anne-Sarah Gendron cumule les expériences dans le domaine des arts de la scène. Polyvalente, elle exerce différents métiers tels que directrice de production, assistante à la mise en scène et direction technique et de tournée. Elle se spécialise principalement en conception d’éclairage et de décors.
Deux consignes ont guidé le travail en studio : « Il y a un temps pour chaque chose » et « Il n’y a pas de temps »
Écclésiaste 3.4. :
Il y a un temps pour chaque chose. […] Il y a un temps pour naître et un temps pour mourir; un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté; un temps pour tuer et un temps pour guérir; un temps pour abattre et un temps pour bâtir. Il y a un temps pour pleurer et un temps pour rire; un temps pour se lamenter et un temps pour danser. Il y a un temps pour jeter des pierres et un temps pour les ramasser. Il y a un temps pour donner des baisers et un temps s’éloigner des embrassements. Il y a un temps pour chercher et un temps pour perdre; un temps pour garder et un temps pour jeter; un temps pour déchirer et un temps pour coudre. Il y a un temps pour se taire et un temps pour parler. […] il n’y a rien à y ajouter ni rien à en retrancher. […] Tout va dans un même lieu. […]
Marguerite Yourcenar :
[…] Accepter que tel ou tel être, que nous aimons, soit mort. Accepter que tel ou tel être ne soit qu’un mort parmi des millions de mort, Accepter que tel et tel, vivants, aient eu leurs faiblesses, leurs bassesses, leurs erreurs, que nous essayons vainement de recouvrir de pieux mensonges, un peu par respect, un peu par pitié pour eux, beaucoup par pitié pour nous-mêmes, et pour la vaine gloire d’avoir aimé seulement la perfection, l’intelligence ou la beauté. Accepter leur indépendance de morts, ne pas les enchaîner, pauvres ombres, à notre char de vivants. Accepter qu’ils soient morts avant leur temps, parce qu’il n’y a pas de temps. […]