Tame
28. 29. 30. 31 OCTOBRE | 19H30
Lara Kramer
Tame
Nous entrons dans un monde chaotique. Plein d’ambiguïté, d’humour décalé et d’une perversion colorée. S’intéressant aux frontières, aux désirs, aux contraintes et aux peurs relatifs à la liberté d’expression, cette nouvelle création de Lara Kramer explore des réactions instinctives au sein-même d’un univers de confinement personnel. Flottant d’un état à l’autre, les personnages peu orthodoxes de cette œuvre naviguent à travers et cèdent à leurs psychoses. Une expérience voyeuriste pour le spectateur.
Chorégraphe Lara Kramer
Interprètes Karina Iraola, Angie Cheng, Amélie Rajotte
Collaboration à la création artistique Lucie Vigneault
Directeur technique et concepteur d’éclairages Paul Chambers
Dramaturgie Angelique Wilkie
Scénographie et costumes Lara Kramer
Musique Captain Beefheart, Thee oh Sees, Natural Child, The 13th Floor Elevators
Arrangement musical Lara Kramer et Marc Merilainen
Ce projet a été rendu possible grâce au soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Merci au MAI (Montreal arts interculturels), Circuit-Est et Studio Flak.
José Navas/Compagnie Flak est fier de parrainer cette artiste dans le cadre de son partenariat de résidence avec Tangente.
Lara Kramer est la chorégraphe et directrice artistique de la compagnie montréalaise Lara Kramer Danse. Lara est une chorégraphe et interprète autochtone dont les œuvres sont intimement liées à l’histoire et à ses racines culturelles. Imprégnées d’images et de récits percutants, les œuvres de Lara Kramer mettent à l’épreuve la force et la fragilité de l’esprit humain. Éloquentes et engagées, ses créations explorent souvent des enjeux politiques concernant le Canada et les Premières Nations. Lara Kramer a été reconnue comme une artiste à la défense des droits de la personne par le Centre commémoratif de l’Holocauste à Montréal.
Ses œuvres ont été présentées au festival OFFTA (Montréal, 2008, 2014), au festival Présence autochtone (Montréal, 2009), au festival Vue sur la Relève (Montréal, 2010), au festival The Talking Sticks (Vancouver, 2011, 2013), au festival Danse Canada (Ottawa, 2011, 2014), au Banff Centre (Banff, 2011), au MAI (Montréal arts interculturels) (Montréal, 2010, 2011), à Public Energy (Peterborough, 2012, 2015), au festival Planet IndigenUS (Toronto, 2011), au festival Dancing on the Edge (Vancouver 2013, 2014), Tangente (Montreal, 2014), New Dance Horizons (Regina, 2014), Alberta Aboriginal Arts (Edmonton, 2014) et à Expanse Movement Arts Festival (Edmonton, 2015). Grâce à Fragments (2009), sa pièce acclamée par la critique et inspirée des récits de sa mère au sujet des pensionnats indiens canadiens, Lara Kramer est reconnue comme l’un des nouveaux talents prometteurs du pays. En 2014, les commissaires et la direction de la 8e édition du OFFTA ont remis la première Bourse à l’audace-Caisse de la Culture à Lara Kramer pour sa pièce NGS (Native Girl Syndrome ).
Originaire d’Ottawa, Angie Cheng est diplômée du programme en danse de l’Université Concordia. Elle est une membre active de la communauté de la danse à Montréal depuis ces douze dernières années. Elle a travaillé avec Lara Kramer sur ces deux derniers projets que sont Native Girl Syndrome et TAME. Elle a également travaillé pour les compagnies MAYDAY avec Mélanie Demers, David Pressault Danse, Wants and Needs, ainsi qu’avec des artistes comme Thierry Huard, Tedd Robbinson et Nathan Yaffe. À travers ces nombreuses collaborations, Angie est toujours à la recherche de nouveaux défis, moyens de communiquer et de nouvelles aventures dans le domaine de la danse et des arts.
Karina Iraola est passée quelques temps par Les Ateliers de danse moderne de Montréal. Elle poursuit ensuite sa formation d’interprète à travers divers stages de danse contemporaine, de flamenco et de jeu aux Ateliers Danielle Fichaud, à l’école L’ARIA en Corse, aux Ateliers René Gagnon formation d’acteur. Elle a dansé, entre autres, pour Rae Bowhay, Pierre Lecours, Patricia Iraola, Manon Oligny, David Pressault, Lynda Gaudreau, Brice Noeser, Lara Kramer, pour la compagnie Mandala Sitù, Aurélie Pédron, Amélie Rajotte et le dramaturge et metteur en scène Hanna Abd El Nour. Elle a également l’occasion à quelques reprises, de créer des pièces chorégraphiques présentées au Studio 303, au festival Vue sur la Relève, et à Tangente. Elle travaille également depuis plusieurs années, à titre de chorégraphe, danseuse et comédienne, au sein de la compagnie Le Moulin à Musique qui crée des spectacles de musique contemporaine pour jeune public. Elle entreprend en 2012 sa maîtrise en danse, mémoire création, à l’Université du Québec à Montréal.
Amélie Rajotte détient un Diplôme d’Études Chorégraphiques en danse contemporaine du Conservatoire National de Grenoble (France) et un Diplôme d’État de professeur de danse contemporaine du Cefedem de Rouen (France). Depuis 2009, elle a créé les pièces In Fact, I’m Gross (2009), Tenir debout (2009), The Squirrel and the Mirror (2011), Melodrama (2012) et Carnaval (2014). Elle est membre artiste et co-fondatrice de LORGANISME, une compagnie de production regroupant quatre chorégraphes indépendantes. Amélie travaille également comme interprète pour la compagnie PPS Danse depuis 2010, participe à des projets de recherche et création (Brice Noeser, Jessica Serli, Lynda Gaudreau, Andrée Martin) et en est à sa première collaboration avec Lara Kramer.
Paul Chambers est un concepteur lumière et scénographique, résidant à Montréal. Ses nombreuses collaborations artistiques ont toujours stimulé son parcours. Depuis 2007, notamment avec le studio 303, il anime des ateliers pédagogiques destinés aux artistes qui voudraient approfondir leurs connaissances sur la lumière et le processus de conception. De 2008 à 2013, Paul assume la direction technique à Tangente. En 2013, Paul et David-Alexandre Chabot (concepteur & pédagogue) inventent CHA, un collectif qui entend créer des œuvres avec des artistes de différentes disciplines, dans le but de partager leurs esthétiques visuelles et méthodes de collaboration.
Je cherche à exposer et à donner vie à des personnages davantage marginaux et tabous. Au cours du processus de recherche de Tame, j’ai travaillé avec des collaborateurs afin de concevoir un environnement commun à l’aide d’accessoires, de costumes, d’éclairages et d’éléments de décor qui, une fois rassemblés, ont créé un espace unique. Cet espace évoquant les rêves est devenu le prolongement du subconscient et a modelé les désirs instinctifs de chaque personnage. En ce début de processus créatif, le paysage visuel s’est avéré un élément pertinent venant soutenir l’œuvre et son contenu narratif. L’espace commun, encombré et chaotique de l’univers des personnages transforme le corps physique et encourage des comportements maniaques. Les trois personnages évoluent dans l’espace et trouvent des moments tangibles pour exécuter des expressions et des connexions personnelles.