Poussière & fumée

Le Wilder

22. 23. 24 MARS | 19H30

25 MARS | 16H

Castel Blast [ Olivia Sofia / Léo Loisel / Xavier Mary / Guillaume Rémus ]

Carcasse

Entre expérience muséale et performance, vous êtes invités à évoluer autour d’une accumulation de particules grises gisant au sol. Foulant cette matière organique en décomposition, cinq corps fragilisés doivent réapprendre à vivre. La lenteur du geste incite à la contemplation. Une projection vidéo captée en direct manipule et déforme votre perception des événements. Vous êtes sous l’effet d’un choc post-traumatique. Le temps est en suspens. Une fois la poussière retombée, comment se relever ensemble afin de survivre à un épisode d’une violence inconcevable ?

40 minutes

Chorégraphie, mise en scène, scénographie et musique Castel Blast (Olivia Sofia, Léo Loisel, Xavier Mary, Guillaume Rémus)

Interprètes Léna Demnati, Myriam Foisy, Laury Huard, Sovann Rochon-Prom Tep

Soutien à la chorégraphie et interprète Charles Cardin-Bourbeau

Conception vidéo Gabriel Corbel

Intégration sonore David Dupaul

Concepteur d’éclairage Étienne Fournier

Dramaturgie Chloé Gagné Dion

Costumes Aurélie Marcoux

C’est en parallèle de sa formation en Musiques numériques à l’Université de Montréal que Guillaume Rémus élabore la trame sonore originale d’une première pièce de danse, Avant les gens mouraient du collectif (LA)HORDE, fin 2014. A la suite de cette création, il fait la rencontre d’Olivia Sofia, Léo Loisel et Xavier Mary, qui le mène à créer la musique de Ma(G)ma en 2015, une performance multidisciplinaire immergeant le spectateur au sein d’un système de sonorisation ambisonique, spectacle qui est repris au théâtre Espace Libre en 2016. Les bases du collectif CASTEL BLAST sont ainsi jetées. Elles se consolident lors du projet Carcasse, mené pour la résidence VOUS ÊTES ICI (LA SERRE – arts vivants) en décembre 2015. Depuis, cette collaboration se poursuit dans la conception de différents événements (OFFTA – Décalogue 10 ; Rembrandt est mort) et créations en devenir. C’est dans un état d’esprit élargissant les terrains d’expérimentations que Guillaume multiplie les projets créatifs autant pour la scène que sur la scène. Ainsi il développe le projet musical Diptyque avec le compositeur et percussionniste Etienne Côté, offrant la rencontre de la musique classique et électronique au sein d’un duo performatif. Il collabore notamment avec Sabrina Jolicœur pour la réalisation et la diffusion d’une trame sonore dans le cadre d’une installation plastique, Fibre & Néon, à la Galerie FOFA à Montréal en 2015 et 2017.

Dès sa sortie en scénographie de l’École nationale de théâtre, Xavier Mary fonde le collectif CASTEL BLAST, avec Olivia Sofia, Léo Loisel et Guillaume Rémus. Abordant tous les médiums de front, ils créent Ma(G)Ma (Zone Homa, 2015 + Espace Libre, 2016), une performance immersive pour quarante interprètes, et Décalogue 10 (OFFTA, 2016), aux Jardins Gamelin. Ensemble, ils travaillent actuellement à la création de Carcasse, un processus démarré en 2015 lors de la résidence VOUS ÊTES ICI (LA SERRE – arts vivants). Comme scénographe, Xavier Mary collabore actuellement avec différentes compagnies, dont les Productions Menuentakuan : Là où le Sang se mêle (m.e.s. Charles Bender, Théâtre Denise Pelletier, 2018) ; et le Petit Théâtre de Sherbrooke : Minuit (m.e.s. Lilie Bergeron, Théâtre Léonard Saint Laurent, 2017). Récemment, on a pu voir ses scénographies sur différentes scènes : La Cloche de Verre (m.e.s. Solène Paré, Prospéro, 2017) ; Antigone au Printemps (m.e.s. Frédéric Sasseville-Painchaud, Théâtre Denise Pelletier, 2017) ; Je Crois ? (m.e.s. Benoît Rioux, Prospéro, 2017) ; L’Ile aux Sabots (m.e.s. Normand Chouinard, Théâtre du Double Signe – Sherbrooke, 2016) ; et Muliats (m.e.s. Xavier Huard, Théâtre Denise Pelletier, 2016). Passionné par la danse, Xavier Mary a consacré sa maîtrise à l’espace dans la Nouvelle Danse québécoise. C’est avec cet intérêt et cette ouverture sur les formes pluridisciplinaires qu’il aborde l’espace théâtral.

Olivia Sofia, finissante de l’École de danse contemporaine de Montréal, est une artiste qui engage sa créativité par la conversation et la réflexion. Ses thèmes de prédilection sont la condition humaine et notre lien avec l’autre et la nature. Elle puise dans ses angoisses et ses folies pour démarrer une réflexion avec le collectif CASTEL BLAST afin de créer des univers qui surpasse l’espace scénique. Elle est souvent appelé par des créateurs (Mélanie Langlais/Stamina, Flamant Création, Thomas Duret, Thomas Leblanc, Les Tricheuses) afin d’approfondir leur démarche ou comme conseillère au mouvement. De plus, Olivia Sofia est membre des Ateliers LA SERRE – arts vivants depuis sa résidence avec CASTEL BLAST au Festival VOUS ÊTES ICI aux Écuries (Carcasse).

Diplômé en Interprétation à l’École nationale de théâtre du Canada en 2015, Léo Loisel se distingue avant tout comme un créateur dès sa sortie. Sa première pièce : Ma(G)Ma, un spectacle réunissant une trentaine de danseurs et d’interprètes dans un sous-sol d’église présenté dans le cadre du festival Zone Homa 2015. Désirant élargir sa vision artistique, il fonde avec l’aide d’Olivia Sofia, Xavier Mary et Guillaume Rémus le collectif multidisciplinaire CASTEL BLAST. Par la suite, il est invité par VHS en tant qu’artiste en résidence. De plus, sa créativité le mène à collaborer avec de nombreux artistes de la relève comme œil extérieur et dramaturge. En tant qu’interprète, il participe à la nouvelle création de Caroline Laurin-Beaucage et de Martin Messier. En tant qu’acteur, il participe à de nombreux projets cinématographiques. En parallèle, son travail avec CASTEL BLAST devient une priorité. Après un première proposition à VOUS ÊTES ICI en 2015 avec le collectif, Léo investit son énergie à construire ses créations en groupe. Ensemble, ils participent à une carte blanche offerte par le festival OFFTA dans le cadre de leur soirée d’ouverture ainsi que pour la série Décalogue. Puis ils s’attèlent à la création de Ma(G)Ma, qui est présenté à l’Espace Libre en ouverture de saison 2016. Le collectif poursuivra son travail aux Écuries comme artistes incubés en 2018-2019.

Charles Cardin-Bourbeau a complété sa formation en danse contemporaine à The School of Dance à Ottawa. Il a dansé pour la compagnie Ottawa Dance Directive avec laquelle il a travaillé auprès de différents chorégraphes, dont Tedd Robinson, Yvonne Coutts, Noam Gagnon et Andrew Turner. Il a également dansé pour O Vertigo. Il se joint à la Compagnie Marie Chouinard en 2016.

Passionné par les nouvelles technologies et les univers immersifs, Gabriel Corbel est un développeur créatif cherchant à créer des expériences uniques. Après avoir co-fondé le collectif de développeurs de jeux indépendants West Indie Collective, il se dirige vers le transmédia. Diplômé de l’école des Gobelins, il réalise des installations interactives immersives exposés lors de la nuit blanche ou dans des musées canadiens.

David Dupaul-Chicoine complète un Baccalauréat en Musiques numériques à l’Université de Montréal en 2015. Ces études lui permettent de faire des recherches poussées au niveau de la spatialisation, notamment en ambisonie. La création d’espaces sonores immersifs et vivants est sa motivation tout au long de son parcours et c’est ce qu’il tente d’explorer à travers ses récents projets en tant que concepteur sonore. Au cours de l’année 2016, il élabore l’installation sonore About About Bananas dans le cadre de ArtNum et il travaille aussi en tant que co-concepteur sonore et intégrateur sonore sur la pièce de théâtre Ma(G)Ma du collectif Castel Blast. Ce n’est que tout récemment qu’il a débuté une collaboration en danse contemporaine avec Mathilde Loslier-Pellerin en composant et en créant un espace sonore particulier pour sa pièce Métacarpe dans le cadre de la résidence LA SERRE – arts vivants au Théâtre Aux Écuries. Dans le domaine musical, il œuvre principalement avec Jesse Mac Cormack. Il a aussi travaillé avec plusieurs artistes en tant que réalisateur et ingénieur de son (Laura Babin, vuu, Ambroise, Frenco).

Originaire de France, Léna Demnati débute sa formation professionnelle en danse contemporaine au Conservatoire National de Lyon. Après l’obtention de son diplôme avec mention, elle complète la formation à l’École de danse contemporaine de Montréal, où elle travaille avec de nombreux chorégraphes renommés, et sort promue en 2015. Depuis, elle est sélectionnée pour participer à plusieurs stages de perfectionnement professionnels qui confirment sa passion pour la complexité du mouvement et particulièrement le travail au sol (notamment Deltebre 2016 et 2017 avec Wim Vandekeybus et Akram Khan, Springboard Danse Montréal 2016 avec le chorégraphe allemand Johannes Wieland ainsi que des danseurs de la compagnie d’Hofesh Shechter). Léna est membre fondatrice du collectif interdisciplinaire Las Padrinas, récipiendaire de la bourse Sofia Borella en 2015 et 2016. Se démarquant par sa fougue et son énergie généreuse, Léna travaille comme interprète pigiste avec plusieurs chorégraphes à Montréal, dont Mélanie Demers (La Meute, OFFTA 2016), Jason Martin (Entitey), le collectif Castel Blast (Ma(G)Ma à l’Espace Libre en 2016), David Albert-Toth (projet HALVES) et Léa Tremblay Fong (Interlope en 2015 et Insomniaque en 2016 et 2017). Pour élargir sa palette artistique et étancher sa soif perpétuelle de mouvement, Léna poursuit son exploration de la danse contemporaine en Europe.

Partager, communiquer, échanger, aider ; voilà ce qui motive Myriam Foisy a continuellement gravité entre l’univers de l’ergothérapie et celui de la danse contemporaine. Les voyages humanitaires à son actif et ses aspirations à conscientiser la population ont incité sa réflexion sur l’art, sa portée et son influence. Elle est membre du collectif S’Enfarger avec Anne Cormerais, Marie-Ève Dion et Jean-Benoît Labrecque, et interprète pour le Black Hole, Castel Blast et Chloé Bourdages-Roy. Myriam obtient son diplôme de l’École de danse contemporaine de Montréal en 2014 avec la bourse Sofia Borella. Elle performe en 2016 au OFFTA, à l’Espace Libre, à Quartiers Danses, au Fringe et à Tangente.

Natif du village de Pointe-Du-Lac, en banlieue de Trois-Rivières, Laury Huard obtient son diplôme du Conservatoire d’art dramatique de Montréal en 2015. Il y rencontre des artistes marquants tels que Denis Marleau, Carl Béchard, Catherine Vidal et Yves Morin. Il a travaillé aussi, peu après sa sortie, avec Alice Ronfard dans le cadre de la mise en lecture de Mythmaker de Manuel Antonio Pereira. Il s’intéresse beaucoup aux projets de création ; il travaille avec le collectif Castel Blast dans le cadre des spectacles Ma(G)Ma (Espace Libre, 2016) et Carcasse (VOUS ÊTES ICI, 2015), et en 2016 il est en résidence de création au Conservatoire d’art dramatique de Montréal afin de mettre sur pied un spectacle de théâtre de rue intitulé L’Orchestre du Grand Kung-Fu Braque. Cet été, vous pourrez le voir dans le spectacle Les Galoches du Bonheur présenté au Théâtre à Ciel Ouvert, à Laval. C’est un passionné de sport, de plein air et de poésie.

Sovann Rochon-Prom Tep a neuf ans lorsqu’il fait connaissance avec la danse urbaine. Il se lance dans cette pratique et est rapidement accueilli dans la communauté montréalaise des bboys. À l’âge de 13 ans, il se joint au groupe Sweet Technique, avec lequel il participe à de nombreuses compétitions et se perfectionne au fil des années. Il cumule à ce jour plus d’une vingtaine de victoires et est régulièrement invité à participer à des compétitions aux États-Unis et en Europe, parfois à titre de participant, parfois à titre de juge. Passionné par la maîtrise du corps, il entreprend en 2011 une formation à l’École de danse contemporaine de Montréal et suit parallèlement divers ateliers de perfectionnement. Il a eu l’occasion d’interpréter sur scène les œuvres de Mélanie Demers, d’Estelle Clareton et du collectif (La)HORDE, entre autres. Récemment, Sovann a rejoint le Groupe RUBBERBANDance comme aspirant danseur.

Diplômé de l’École de théâtre professionnel du Collège Lionel-Groulx en Théâtre-Production, volet Gestion et techniques de scène, Etienne Fournier explore le langage de la lumière dans différentes formes artistiques. Spécialisé en théâtre, il s’est découvert un intérêt marqué pour la danse contemporaine grâce à son poste de régisseur pour Tangente. Ce type d’art lui a permis de développé grandement le rapport de la lumière selon l’espace scénique dans sa plus simple forme. Gaspésien de naissance, il évolue dans le monde des arts vivants pour la rencontre avec l’autre, afin de créer des expériences déterminantes pour l’évolution et l’accessibilité de la culture.

Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 qui ont frappé Paris, nous nous sommes, comme beaucoup, retrouvés abasourdis, désemparés et habités d’un sentiment indéfinissable. Nous avons perçu les répercussions de ce choc dans toute une génération et une communauté, et avons ainsi ouvert notre réflexion à des questions plus universelles, sur notre rapport au monde et au vivre-ensemble. Nous voulions créer un endroit où puisse exister, sans rien nommer, l’ultime nécessité d’être ensemble, d’être humain.
Notre recherche physique et dramaturgique porte principalement sur les concepts de l’empathie et de la solitude. Comment s’exprime notre corps, individuel et collectif, à la suite d’un traumatisme ? Comment nos rapports humains en sont-ils affectés ? Quels sont les mécanismes qui conduisent à l’isolement ou à l’ouverture aux autres ?
Le travail pour Carcasse s’articule autour d’un groupe restreint d’interprètes et de danseurs afin de développer un langage intime. Nous faisons le choix de mélanger danseurs et acteurs dans un même projet, ceci afin d’enrichir les propositions physiques et dramaturgiques de l’oeuvre. Dans le même temps, tous les membres du collectif seront présents en répétition et impliqués à tous les niveaux lors de l’élaboration de la recherche.

Hugo Dalphond

Dans l'idée de ne plus être ici

Prenez une bonne inspiration avant de vous enfoncer dans la salle remplie de fumée. Les murs s’effacent, de longues et profondes vibrations sonores envahissent le lieu : c’est l’occasion de prendre conscience de votre corps sensible. Libre d’errer dans l’espace, de vous étendre ou de demeurer immobile, vous avez amplement le temps d’explorer ce paysage qui vous invite à adopter divers degrés de proximité avec les autres spectateurs. C’est une dramaturgie de la pénombre, d’apparition et de disparition, et d’occasionnelles saturations de lumières intensément colorées qui viennent ponctuer votre contemplation. C’est l’espoir, l’appréhension, l’attente et la reconnaissance des visages qui sont au cœur de l’expérience. L’art devient ici refuge, une opportunité de coprécense et de rencontre.

40 minutes

Un projet de Hugo Dalphond

Équipe de création Erin Drumheller, Laurie-Anne Langis, Ravenna, Francois Richard, Alex Trahan, Mathieu Arsenault, Anne-Sara Gendron

Hugo Dalphond interroge la synergie des corps, de l’espace et de la lumière en élaborant des dispositifs scénographiques initiateurs de rencontres. C’est principalement en faisant cohabiter les spectateurs et les performeurs au sein d’un même lieu et en modulant leur perception de l’espace qu’il fonde des expériences sensorielles alternatives. C’est alors l’occasion de s’engager dans différentes qualités de co-présence et de prendre ainsi conscience de notre rapport à l’autre. Depuis 2015, il aborde également ces questionnements dans le cadre d’un doctorat qui a pour sujet l’installation lumineuse et l’opportunité spatiale qu’elle offre à réfléchir notre sentiment de collectivité. En parallèle, il collabore en tant qu’éclairagiste et scénographe sur différents projets en théâtre et en danse (Projet Hybris, Daina Ashbee, Collectif La tresse, Andre Pena & Artists, Anne-Flore de Rochambeau, Claudia Chan Tak).

Formé comme acteur à l’École supérieure de théâtre de l’UQÀM en 2013, Alex Trahan s’intéresse aussi à la danse, cumulant des expériences grâce à différents stages. Adepte de cirque, il assure depuis 2016 l’assistance à la mise en scène sur Les Minutes Complètement Cirque auprès d’Anthony Venisse. Auteur, metteur en scène, et cofondateur de deux compagnies – La Fratrie et Le Théâtre de la botte trouée – Alex multiplie les projets de création.

Erin Drumheller est initiée aux arts par l’apprentissage du violon classique. En 2011, elle termine sa formation à l’École de danse contemporaine de Montréal et travaille ensuite avec différents chorégraphes, dont Serge Bennathan et Lucie Grégoire. Sa pièce Far From Nowhere, créée en collaboration avec Kim Henry, est présentée dans le cadre de Zone Homa et au Festival Vue sur la Relève. Peu après, le cirque arrive dans sa vie et depuis 2014 elle performe surtout en aérien au Canada, aux États Unis et en Allemagne. En plus d’avoir souvent eu sa musique incorporée dans les projets sur lesquelles elle travaille, Erin performe également en tant que violoniste pour des évènements spéciaux.

Diplômée avec distinction en 2012 de l’École de danse contemporaine de Montréal, Laurie-Anne Langis collabore avec plusieurs artistes émergents et établis dès sa sortie. Elle accumule les collaborations en dansant pour Sasha Ivanochko, Marie Béland, Lucie Grégoire, Bettina Hoffmann, Manon Oligny, Ricardo Dal Fara, Patricia Gagnon, Hugo Dalphond et Anne Sarah Gendron. Elle étudie et travaille aussi auprès de metteurs en scène, dramaturges et chorégraphes en Europe pour améliorer sa pratique de Kalarippayattu, l’art martial indien. À Montréal, elle continue de créer et performer avec Marilyn Daoust sous le nom de For Fauve. On pourra aussi la voir dans le solo [ID] double, acclamé par la critique et chorégraphié par Louis-Elyan Martin. Chorégraphe et interprète aux côtés de la metteure en scène Audrey-Anne Bouchard, elles développent une nouvelle méthodologie de travail et élaborent une performance immersive en danse-théâtre pour un public à l’aveugle et pour des gens ayant des handicaps visuels.

Ravenna est une gitane multiculturelle qui a forgé une carrière diversifiée en suivant ses passions de l’Europe à l’Amérique du Nord. Elle a étudié la littérature à la Sorbonne et le cinéma à U.C.L.A, et a assisté à des ateliers à la Fondation Isadora Duncan, à la Royal Shakespeare Company, à la Guildhall School of Drama et récemment avec Benoît Lachambre. Dans le cadre d’un collectif d’auteurs parrainé par le Conseil des Arts de Californie, son travail a été présenté dans plus de 10 productions théâtrales. À Montréal, elle a participé à des projets tels que la première nord-américaine de Mondes Intérieurs des chorégraphes Ana Boralho et Joaõ Galante. Elle interprète aussi ses textes allant d’un rap sur la mort à un manifeste sur la vie sexuelle des tomates au grand plaisir de publics ivres mais ravis. Bien qu’elle déteste les hivers, elle est reconnaissante à Tangente Danse de lui avoir donné l’envie de sortir de son hibernation et de participer à ce projet.

Mathieu Arsenault est un musicien électronique de Montréal. Il s’est fait connaître par son travail au sein du groupe Technical Kidman, avec qui il a traversé le pays à maintes reprises et participé à de nombreux festivals locaux et internationaux. Le groupe a fait paraître deux EP (Technical Kidman 2010, A Stranger Voice 2014) et deux albums complets (Something Stranger Coming on the Horizon 2015 et Bend Everything 2017). Mathieu fait aussi partie du groupe multidisciplinaire projets hybris, pour qui Technical Kidman a composé et performé la musique de Youngnesse, présenté au OFF.T.A. de Montréal et au complexe Méduse à Québec en 2016. C’est à travers ce projet que Mathieu Arsenault a rencontré Hugo Dalphond, pour qui il signe la musique de Dans l’idée de ne plus être ici.

Dans l’idée de ne plus être ici s’inscrit dans un cycle de travail sur l’espace scénique et sur son potentiel à devenir un lieu de refuge où il est permis de faire l’expérience du monde sous d’autres modalités sensorielles. En considérant que l’espace du quotidien appauvrit notre manière d’être ensemble en imposant un rapport empressé et cartésien vis-à-vis notre environnement, l’espace de l’art veut, à l’inverse, s’affirmer ici comme un lieu d’exception qui engage plutôt un rapport sensible et intuitif au monde. Au lieu de la tête et de sa capacité à analyser, c’est alors le corps sensible, et son rapport à l’immédiateté du vécu qui sont les éléments par lesquels il y a rencontre. Le projet nait donc d’une question plutôt simple : de quelle manière déplier la notion de coprésence par une expérience méditative et corporelle de l’espace ?