Mobilier mental
Michel F Côté & Catherine Tardif / Et Marianne et Simon
Mobilier mental
Jeu rétinien et postural interactif pour spectateurs et dix artistes. Ce projet commando offre une série de courtes interventions chorégraphiques conçues à partir de la grammaire visuelle du magazine Permanent Food, objet pirate et anthropophage créé par Maurizio Cattelan. À son tour, Et Marianne et Simon pirate – cannibalise – ce magazine.
L’instantanéité et immédiate réciprocité du regard et du geste sont au centre de cette proposition. Divers niveaux de lectures s’offrent aux spectateurs, les corps agissent comme un filtre au regard de ceux-ci.
Conception et création Michel F Côté & Catherine Tardif
Maître musique Michel F Côté
Improvisatrices/teurs Marie Claire Forté, Peter Trosztmer, Alanna Kraaijeveld, Magali Stoll, Catherine Tardif, Manuel Roque, Guy Trifiro, Alexander MacSween
Concepteur d’éclairages Lee Anholt
Michel F Côté naît à Montréal l’année où, pour la première fois, un navire – le sous-marin USS Nautilus – voyage sous la calotte glacière du pôle Nord. Depuis, il compose abondamment pour le théâtre et la danse : il y allonge plus d’une centaine de collaborations à ce jour. Sa maestria musicale est documentée au sein des ensembles suivants : Mecha Fixes Clocks, Klaxon Gueule, Jane & the magic bananas, Pink Saliva, Vulgarités, et Tiari Kese – duo avec lui-même. Multi-instrumentiste, Côté joue comme personne, et personne ne veut jouer comme lui. Sans savoir pourquoi, il a fabriqué quatre créations chorégraphiques : L’intranquillité (2003, Tangente), 63 apparitions (en compagnie de Catherine Tardif, Dominique Porte, Estelle Clareton, David Pressault et Emmanuel Jouthe, 2004, Danse-Cité), Schizes sur le sundae (en compagnie de Catherine Lavoie-Marcus, 2013, Tangente), et 6,3 évanouissements (en compagnie de Catherine Tardif, Sophie Corriveau, Fortner Anderson, Marc Boivin et Benoît Lachambre, 2014, EMeS/Danse-Cité/Agora de la danse). Depuis 1999, il est chroniqueur au magazine esse.
Catherine Tardif est une chorégraphe et interprète active dans le milieu de la danse et du théâtre à Montréal depuis le début des années 80. Se concentrant sur son travail d’interprète, elle a dansé pour la Fondation Jean Pierre Perreault, Carbone 14, Le Carré des Lombes, Cas Public, ainsi que pour Fortier Danse Création et Montréal Danse où elle a également agi comme chorégraphe invitée. Son travail chorégraphique a été présenté en Europe, aux États-Unis et au Canada. Elle a aussi à son actif plusieurs collaborations avec le théâtre, elle fût, entre autres, coconceptrice et interprète pour la compagnie Ex Machina, dirigée par Robert Lepage. C’est en mars 2001 qu’est créée la compagnie Et Marianne et Simon, au sein de laquelle elle agit en tant que codirectrice artistique et chorégraphe. Catherine Tardif a été récipiendaire d’une bourse de résidence pour le Studio du Québec à Paris de juillet à décembre 2003.
Marie Claire Forté aime penser qu’on peut toujours élargir notre champ perceptuel; inclure plus, comprendre plus, jouir plus… Chorégraphe et danseuse, elle mène ses propres projets et travaille notamment avec Louise Bédard, PME-ART, Sophie Bélair Clément, Alanna Kraaijeveld, Martin Bélanger, Sophie Corriveau, Katya Montaignac, Et Marianne et Simon, et Projet bk. Elle a dansé quatre saisons pour de nombreux chorégraphes au maintenant défunt Groupe Lab de danse (Ottawa), où elle s’entraînait quotidiennement auprès de Peter Boneham – qui demeure son grand ami et mentor. Alongside and through her artistic practice, Marie Claire translates, writes and teaches dance. Her plural path has been supported and inspired by people and institutions, namely Lynda Gaudreau, k.g. Guttman, Ame Henderson, Public Recordings, Toronto Dance Theatre, Martin Bélanger, la calq, Catherine Lalonde, Noémie Solomon, Jody Hegel, Adam Kinner, Tangente, Circuit-Est, Concordia University, Studio 303, Peter Trosztmer, le Centre d’arts actuels Skol, le Mois de la photo de Montréal, the Casino Luxembourg, Artexte, WP Zimmer (Antwerp), le Regroupement québécois de la danse, l’École de danse contemporaine de Montréal and Montréal Danse.
Alanna Kraaijeveld est interprète, enseignante, et improvisatrice. Elle s’intéresse au dynamisme, à la rigueur, à l’efficacité et l’adaptabilité. Actuellement, elle participe à des projets de Louise Bédard Danse, Dave St-Pierre, et Et Marianne et Simon. Son style chimérique et volontaire, empreint d’humour, accompagne Alanna dans divers projets. Elle a collaboré avec plusieurs artistes et compagnies : Marie Claire Forté, Susanna Hood, Yves Charuest, Danse à la Carte, Mayday/Mélanie Demers, Sylvain Émard Danse, Regroupement québécois de la danse, Dancemakers, Stella Adler Studio of Acting à NY, Studio 303, Circuit-Est, Université Concordia, et L’école de danse contemporaine de Montréal, entre autres. Sa pratique fut influencée par son travail au sein du Groupe Danse Lab, sous la direction de Peter Boneham. Cet automne, Alanna a reçu une bourse du CRTD pour étudier en Autriche avec Linda Kapetanea et Jozef Frucek (approche d’entrainement Fighting Monkey). Elle poursuit l’entrainement professoral de cette approche depuis janvier 2016.
Parallèlement à une carrière d’interprète exaltante et hétéroclite (Cie Marie Chouinard, Dominique Porte, Peter James, Sylvain Emard, Paul André Fortier), Manuel Roque se fait chorégraphe de courtes formes (Brendon et Brenda, 2002; Ô mon bateau, 2004) avant de créer et danser RAW- me (2010). Suivra, en 2012, le duo Ne meurs pas tout de suite, on nous regarde créé et interprété en compagnie de Lucie Vigneault. En 2013, il fonde la Cie Manuel Roque, plusieurs créations suivront. Le solo Data (2014), s’intéresse à la mutation de la matière et sera diffusé l’Usine C, puis repris au FTA (2015) et au June Event Festival (Paris). En plus de sa participation au projet international Migrant Bodies ou il crée Matière Noire, Manu chorégraphie Aurora pour les finissants de l’EDCMTL et présente sa nouvelle création en décembre 2015, 4-OR (Tangente). Son univers créatif s’intéresse au métissage des langages contemporains et met en danse une virtuosité kinesthésique jumelée à un questionnement polymorphe sur la condition humaine contemporaine.
Magali Stoll détient un compte en banque suisse, vide. Désœuvrée et désenchantée, n’ayant pas réussi à se faire engager comme psychologue à la fin de ses études, elle jette son dévolu sur la danse contemporaine et sévit à Montréal, avec plus ou moins de succès, c’est selon, depuis la fin du 20e siècle. Parmi les chorégraphes qui ont dû composer avec elle, notons : Stéphanie Felkai, Suzanne Miller, Catherine Lipscombe, Marianne Thorborg, Mariko Tanabe, Shauna Kennedy, Tracy McNeil, Lina Cruz, Pablo Diconca, Monique Romeiko, Erin Flynn, Chantal Lamirande, Catherine Lavoie-Marcus, Michel F Côté, Isabel Mohn et trois autres. Outre le fait qu’elle déteste la tournée en chambre partagée, est-il possible qu’elle se targue d’être traductrice? Elle songe en tout cas à relire bientôt À la recherche du temps perdu, seul remède à ses insomnies.
Après avoir obtenu un baccalauréat en études classiques, Peter Trosztmer étudie la danse contemporaine à l’Université Concordia. Il poursuit ensuite sa formation en danse au Toronto Dance Theatre. Interprète de talent, il travaille et collabore avec plusieurs chorégraphes reconnus sur la scène nationale et internationale. Chorégraphe, il a créé cinq solos acclamés par la critique. Peter continue de tailler sa place à l’image d’un créateur qui porte sur scène des oeuvres sensibles et empreintes d’une recherche profonde. Son article cosigné Collaboration as Practice The Winding Road a été présenté dans le cadre de la conférence de la Canadian Society for Dance Scholars en 2012. Actuellement, Peter réalise une recherche avec Zack Settle sur l’interaction du mouvement tracé entre le son et la vidéo à la Société des arts technologiques de Montréal. Il est aussi artiste en résidence à la Techno-Lith-New City Gas de Griffintown.
Diplômé en Animation théâtre de la défunte et merveilleuse boîte à création qu’était l’Option Théâtre de l’Université de Sherbrooke, Guy Trifiro peaufine par la suite, le corps en mouvement auprès de la compagnie Omnibus. Depuis 1982 suivront des collaborations à d’innombrables aventures théâtrales, chorégraphiques et musicales. Avec qui? Marie Brassard, Brigitte Haentjens, Louise Bédard, Jean Asselin, Lynda Gaudreau, Manon Oligny, Stéphane Crête, et Isabelle VanGrimde, entre autres. Puis avec bonheur, pour une Xième fois, avec Catherine Tardif et la compagnie Et Marianne et Simon. Quoi d’autre? Un gorille stripteaseur dans la série télévisuelle Tout sur moi, des concerts et un disque avec la formation BOB (Unstable friends, 2003, &records). Pourquoi ? Parce qu’il le faut.
Lee Anholt arrive à Montréal en 1990, après avoir terminé son Baccalauréat en danse contemporaine au Simon Fraser University of Vancouver. Il a présenté ses chorégraphies à Montréal et ailleurs jusqu’en 1995, puis il migre alors vers le travail technique (direction technique et conception d’éclairage). Il a été directeur technique et régisseur pour Montréal Danse et la Compagnie FLAK pendant plusieurs années. Il a également eu le plaisir de tourner et travailler avec plusieurs autres compagnies et chorégraphes de Montréal. Il est actuellement directeur de production et directeur technique pour Danse-Cité, et il réalise des concepts d’éclairages pour diverses productions. Il est Taureaux, végétarien, et aime aussi le frisbee et le football.
Le musicien et compositeur, Alexander MacSween, a traversé plusieurs genres de musique et a participé à de nombreux projets de danse, théâtre et cinéma. En tant que compositeur il a travaillé avec Natasha Bakht, Marie Brassard, Daniel Brooks, Paul-André Fortier, Dana Gingras, Brigitte Haentjens, François Girard, Jennifer Lacey, Robert Lepage, Montréal Danse, José Navas, Public Recordings, Pierre-Paul Savoie et Chanti Wadge. Il est actif comme batteur dans les milieux du rock, de l’improvisation et de la musique électronique, ayant joué dans les groupes Bionic, Foodsoon et The Nils, et dans le duo Detention avec Sam Shalabi ainsi que dans le Quatuor de tourne-‐disques de Martin Tétreault. 2015 a vue la sortie de son disque The Squiggle Game sur l’étiquette &records. Alexander a crée de nombreuses performances musicales solo et d’installations sonores. Il est aussi enseignant, donnant des formations autour du traitement de son en temps réel pour les arts de la scène dans diverses institutions autour du monde.
Processus de création. Mobilier mental. Trois phases en trois phrases.
1. Émergence de l’idéation. Articulation de l’idée, compilation et numérisation de 500 photos extraites des magazines Permanent Food, et règles du jeu. Choix des dix protagonistes.
2. Une semaine de répétition avec tous (deux semaines avant les représentations). Ajustement aux besoins. Repas avec tous à la fin des répétitions.
3. Semaine de représentations. Excellence des protagonistes. Party de dernière.