Programme double

Audrée Lewka et les Lewski + Marie Mougeolle

Le Wilder

24. 25. 26 OCTOBRE 2019 - 19h30

27 OCTOBRE 2019 - 16H

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DISCUSSION AVEC LES ARTISTES LE 25 OCT.

FB
1re œuvre

Marie Mougeolle

Quand je serai grande, je serai (guitariste de) Michael Jackson

Dans ce solo, Marie s’empare de l’univers de Michael Jackson comme moteur de création et se penche sur sa pratique hybride de musicien-danseur à la présence scénique inouïe. Dans un paysage lunaire modelé par le son, elle se transforme en créature mouvante qui révèle le potentiel de métamorphose du chanteur. La duplicité du personnage, entre icône et monstruosité, la fait naviguer à travers sa propre complexité. Un objet songeur et un peu rockeur, à la fois intime et percutant.

30 minutes

Interprète et créatrice Marie Mougeolle

Concepteur sonore et interprète Mathieu Mougeolle

Assistante à la création Helen Simard

Répétitrice Marijoe Foucher

Concepteur d’éclairages Hugo Dalphond

Regard extérieur Enora Rivière

Conceptrice des costumes Camille Mougeolle

Mentor et conseiller artistique Cyril Journet

Originaire de Saint Malo en France, Marie Mougeolle s’installe à Montréal en 2010 et collabore aux projets de Katya Montaignac au sein d’ODNI. Parallèlement, elle développe sa première création en solo, Entre autres, présentée en France et au Vietnam en 2014. Elle s’associe ensuite avec Liane Thériault et crée Mine de rien au OFFTA 2015. Comme interprète, elle collabore principalement avec Les Soeurs Schmutt, Eduardo Ruix Vergara, Sarah Dell’Ava et Helen Simard. À ses activités d’interprète et de créatrice, elle joint une pratique de la recherche en danse, qui débute à la maitrise au Département danse de l’UQAM (2010-2014). Ses recherches sur les dynamiques de création interdisciplinaires et sur la question du collectif font l’objet de conférences à Montréal et en France, et de publications (Jeu, l’Annuaire Théâtral). Également professeure de danse, elle enseigne à l’École supérieure de ballet du Québec et à l’École de danse contemporaine de Montréal.

Ancien journaliste et scénariste devenu régisseur sur des plateaux de cinéma ou de concerts, Mathieu Mougeolle pratique la musique depuis 2001. Bassiste au sein de plusieurs groupes, il touche à différents styles entre rock, dub et abstract hip hop. Plus récemment, il se découvre une passion pour la synthèse analogique et la programmation de séquenceurs, qui le mènent à composer des paysages sonores à base de textures électroniques.

Designer de mode de formation, Camille Mougeolle considère son métier comme pluriel. Ses différentes expertises, qui vont du costume d’époque et de scène à la création couture, à la joaillerie, au design graphique et à l’illustration, l’amènent aujourd’hui à se consacrer à la conception d’identités visuelles et à la direction artistique pour des artistes de la musique. Ses pratiques du dessin et de la vidéo ont ouvert différentes collaborations sur les projets artistiques de chanteurs, artistes visuels et photographes (Spleen, Charles Serruya, Yann Orhan). Parallèlement à ses projets artistiques, qui questionnent l’empreinte du temps, elle enseigne le graphisme et le stylisme à MODE ESTAH à Paris.

Formé aux techniques Vaganova, Graham et Mattox, Cyril Journet est un spécialiste du jazz et enseigne aujourd’hui à l’Académie Internationale de la Danse de Paris. En qualité d’interprète au sein de spectacles musicaux, comédies musicales et opéras, il se produit sur les scènes du Palais des congrès, des Folies Bergères, du Casino de Paris, du Théâtre du Châtelet, de l’Opéra Garnier et Bastille. Il y défend le travail de Redha, Kamel Ouali, Bob Fosse, Rob Ashford, Lynn Page, Blanca Li et Laura Scozzi. Il danse également sur les plateaux de cinéma pour des films musicaux. Il est aussi assistant des chorégraphes Franco Dragone et Olivier Dubois et dance leader sur le projet d’Akram Khan Kadamati.

Enora Rivière est danseuse, écrivaine, chorégraphe et chercheuse. Elle collabore avec de nombreux artistes européens en tant que danseuse, dramaturge, répétitrice ou directrice de tournées. Son premier projet ob.scène prend la forme d’un livre et d’un duoAvec moteur, elle affirme sa démarche tout autant chorégraphique que littéraire.

Depuis son installation à Montréal, elle a collaboré à la pièce Boxher de Kimberley de Jong, est intervenue auprès du RQD, la Fondation Jean-Pierre Perreault et Par B.L.eux pour les journées de la Culture et a été programmée au OFFTA 2018, en plus d’avoir créé une pièce pour le département danse de l’UQAM et d’avoir démarré une thèse création au sein du DEPA de l’UQAM.

Helen Simard est chorégraphe, répétitrice et interprète montréalaise. Elle œuvre d’abord au sein du Solid State Breakdance de 2000 à 2011, participant à la création de neuf œuvres chorégraphiques présentées au Canada et en Europe. Depuis 2011, elle importe des éléments esthétiques de la musique rock et des concerts dans sa recherche chorégraphique pour créer plusieurs œuvres éclatées et interdisciplinaires: On the Subject of Compassion (2011), Can You Hear Me? (2017) et Dance Side of the Moon (2018), en plus de sa Trilogie Pop: NO FUN (2014), IDIOT (2017) et REQUIEM POP (2019). Helen a un baccalauréat en danse de l’Université Concordia et une maitrise de l’Université du Québec à Montréal.

Hugo Dalphond interroge la synergie des corps, de l’espace et de la lumière en élaborant des dispositifs scénographiques initiateurs de rencontres. C’est principalement en faisant cohabiter les spectateurs et les performeurs au sein d’un même lieu et en modulant leur perception de l’espace qu’il fonde des expériences sensorielles alternatives. C’est alors l’occasion de s’engager dans différentes qualités de co-présence et de prendre ainsi conscience de notre rapport à l’autre. Depuis 2015, il aborde également ces questionnements dans le cadre d’un doctorat qui a pour sujet l’installation lumineuse et l’opportunité spatiale qu’elle offre à réfléchir notre sentiment de collectivité. De plus, en parallèle, il collabore en tant qu’éclairagiste et scénographe sur différents projets en théâtre et en danse. (Andre Pena & Artists, Projet Hybris, Daina Ashbee, Collectif La tresse, Anne-Flore de Rochambeau)

Marijoe Foucher est diplômée au baccalauréat en danse contemporaine de l’UQAM (2013). Dès sa sortie, elle développe sa pratique d’interprète aux côtés de plusieurs chorégraphes notamment Emmanuel Jouthe, Anne–Flore de Rochambeau, Claudia Chan Tak et Philippe Dandonneau. Ces collaborations l’amènent à performer lors de différents festivals au Québec et à l’étranger. Ayant un fort intérêt pour l’interdisciplinarité et la dramaturgie, Marijoe accompagne des créateurs émergents comme conseillère artistique et assistante à la création dans le milieu de la danse et du théâtre. De plus, elle s’implique au sein du collectif Dans son salon, comme interprète, répétitrice et participe à  la création d’œuvres de vidéo-danse.

Quand je serai grande, je serai (guitariste de) Michael Jackson est un projet solo né du désir d’explorer la corporéité et l’univers gestuel de Michael Jackson à travers le prisme de l’enfance (du rêve, de la fascination) et de la musicalité. La création s’est faite entre la France et le Québec entre 2017 et 2019, reliant ainsi mes deux pays, et des artistes qui y oeuvrent et qui me touchent (Cyril Journet en France, Helen Simard au Québec et Enora Rivière qui navigue entre les deux). Je me suis entourée aussi de mes frères et sœurs jumeaux pour entrer davantage en contact avec mon intimité, et celle que l’on a partagée enfants. J’avais envie de leurs regards, de leurs mémoires, de leurs talents et de leurs présences. Un solo est toujours un faux solo, dans le sens où il se fait à plusieurs. C’est le cas de celui-ci, qui est une sorte de monstre à plusieurs têtes, où beaucoup de gens parlent en même temps.

2de œuvre

Audrée Lewka et les Lewski

Dousse nuit, holey night

La dinde est rôtie, les atocas saucés, les patates en purée, un verre de lait et des biscuits au coin du foyer, des mononcles rhum n’cokés: la table est mise pour la plus douce nuit de l’année. Lorsque s’éteignent les lumières et que la visite est partie, qui reste seul, abandonné dans la pénombre du sous-sol ou à travers les restes froids de la salle à manger? La nuit est longue pour ces laissés-pour-compte, condamnés à revivre constamment ce moment suspendu entre la fin de la fête et l’arrivée de son mythique avatar aux joues rouges, roi des contrées de Val-David et des centres d’achats.

30 minutes

Chorégraphe et scénographe Audrée Lewka

Interprètes et collaborateurs à la chorégraphie Guillaume Danielewski, David Emmanuel Jauniaux, Victor Naudet, Olivier Landry-Gagnon

Conceptrice costumes Sarah-Jeanne Doré Pilote

Conceptrice lumière Élianne Desilets-Dubé

Dramaturge Pierre-Luc Lapointe

Répétitrice Emmalie Ruest

Artiste multi et concepteur sonore Olivier Landry-Gagnon

Directeur technique et préproduction lumière William Couture

Scénographe de formation déchirée entre une enfance lavaloise bercée par le red light du boulevard des Laurentides et une maturité innassumée carburant au pain de maïs bio-kale au bacon-cheddar fort, Audrée Lewka explore l’univers visuel et physique de la scène. Après avoir presque déposé un mémoire en archéologie, elle se réoriente vers les arts de la scène. Elle s’intéresse à l’extériorisation de l’individualité et de l’imaginaire personnel à travers le corps, l’espace et le costume. Elle a contribué à de nombreux projets comme Les Sangs (ZH 2017), Parce qu’il fallait l’entendre de ta bouche (ZH 2018), Cry Baby II (La Risée 2018) et Poneyboyz (Danses Buissonnières 2018, Tangente).

Originaire de l’Estrie, David Emmanuel Jauniaux, flirte avec les arts visuels, l’improvisation et le théâtre. Arrivé à Montréal à l’âge de 21 ans, il se concentre et se démarque dans une formation intensive auprès de la compagnie de mime contemporain Omnibus. Finissant de l’École Supérieure de Théâtre de l’UQAM, il devient auxiliaire pour la professeur de mouvement Francine Alepin en 2017. Il a été interprète pour Poneyboyz et sera de la prochaine création de Castel Blast au printemps 2019.

Né dans l’une des villes les plus criminalisées du Québec, Guillaume Danielewski étudie pour la première fois le théâtre à Saint-Jérôme. Parallèlement, il rejoint son premier band de musique punk québécois. Il vit sa première peine d’amour lorsqu’il quitte son band pour aller étudier à l’UQAM en jeu. Nostalgique de la musique, il se concentre sur le son au théâtre, ainsi que la présence scénique des artistes de la scène musicale et théâtrale. Il signe sa première mise en scène avec Cry Baby II (La Risée 2018).

Gémeau dans l’âme, bouclettes au vent, Victor Naudet est né le 8 juin 1994 à Boulogne Billancourt, en banlieue parisienne. Confessant les volontés de devenir acteur très prématurément, il commence le métier de doubleur de voix à l’âge de 9 ans. Durant plus de dix ans, il sera très actif dans le milieu du doublage, prêtant sa voix à de nombreux personnages à la fois au cinéma, à la télévision et à la radio. En parrallèle, mué par son signe de l’air, il poursuit une formation en danse classique puis moderne jazz. Après une formation au Studio Théâtre d’Asnières, Victor Naudet décida de changer de cap et de venir s’installer à Montréal. Il obtient la bourse d’honneur d’entrée à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM et gradue en mai 2018. Il est aujourd’hui avec l’agence Mélia.

Diplômée en production télévisuelle, Sarah Jeanne Doré explore l’univers du décor et des accessoires sur les plateaux de tournage. C’est avec curiosité qu’elle intègre un programme de théâtre où elle développera un amour éternel pour les cols roulés noirs. C’est en 2017 qu’elle obtient son baccalauréat du programme de scénographie de l’UQAM. Elle tente par la suite de forger son expérience à travers l’assistanat et les collaborations telles que Ce qu’on attend de moi (L’homme allumette / 2PAR4 – OFFTA 2017 / Théâtre Aux Écuries 2018), Bâtardes (Théâtre Everest – MAI 2018) et GenderF*cker (Pascale Drevillon – ZH 2018 / Phénomena 2018). Elle évolue actuellement au sein de la compagnie GAUFAB, atelier dédié aux projets de la relève artistique.

Adolescence bercé par la vie sans remous d’une ville dortoir, William Couture préférera un café étudiant à l’odeur discutable plutôt que ses cours d’arts visuels de son cégep. Lors de son arrivée dans la grande métropole, il découvre des kilomètres de la ville habités par autre chose que des voitures. Depuis, le rapport humain à l’organisme qu’est la ville est un sujet qui le passionne, l’éclairage urbain y portant une place toute particulière. Depuis qu’il a gradué, il a eu l’occasion de participer à de nombreux projets, à titre de concepteur vidéo et lumière: Ionesco Pixelisé (UQAM, 2017), Bâtardes (MAI, 2018), Temps Universel +1 (La Chapelle, 2018), L’émeute est une fête (pour corps polymorphe) (UQAM, 2018).

Emmalie Ruest obtient son baccalauréat en danse de l’UQAM et est récipiendaire du prix William Douglas (2011). C’est pendant ses études qu’elle rencontre Karenne Gravel, avec qui elle fonde Dans son salon. La compagnie a créé à ce jour deux pièces scéniques, deux pièces in situ, un court métrage de vidéo-danse. Actuellement, la compagnie est en post-production d’une web-série de vidéo-danse et travaille sur un projet scénique intégrant la vidéo-danse. En tant qu’interprète, Emmalie a travaillé pour nombreux chorégraphes et artistes: Manon Oligny, Peter Trozstmer, Dominique Sirois, Geneviève Jean Bindley, Stacey Désilier, Sarah-Eve Grant et Helen Simard. En 2012, elle chorégraphie un Bal moderne pour La 2e Porte à Gauche. Elle a également participé à différents tournages et en 2011, elle a pu co-chorégraphier avec Karenne pour Valaire (Misteur Valaire) pour leur spectacle à grand déploiement du Festival de Jazz.

Diplômé de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM en 2015 du profil études théâtrales, Pierre-Luc Lapointe navigue entre l’accompagnement dramaturgique, l’écriture et la gestion d’organismes culturels. En bon imposteur du milieu de la danse, il peaufine son vocabulaire du mouvement et se réjouit d’associer librement le tout avec ses premières amours (après les Tortues Ninjas et les Powers Rangers, respectivement): les figures mythologiques.

Olivier Landry-Gagnon, synthésiste, voyage au cœur de différentes ambiances texturées, narratives, inspirées d’un répertoire passant du trip-hop à l’industrielle au krautrock. L’abandon, l’inconnu, l’imprévu inspirent grandement les créations performatives du compositeur. Utilisant un système de synthétiseurs modulaires comme instrument primaire, l’artiste se fond en la machine et en extrait un mouvement humain fréquentiel, créant des pièces planantes, rythmiques, touchantes, déstabilisantes et surprenantes. Ce qui en ressort transfert l’esprit des auditeurs dans de tous nouveaux espaces auditifs, psychiques et physiques. L’état d’âme du spectateur est aspiré par ces développements constants et entre en mode méditatif, où les repères temporels disparaissent tranquillement. Publiant avec le label Jeunesse Cosmique sous le nom de space cLouds fiLter, son intérêt pour la musique vivante s’est développé au cours des années. Sa rencontre avec Stéfan Boucher a été marquante, celui-ci lui ayant permis d’expérimenter la musique en relation avec d’autres médiums artistiques, dont le théâtre (Marc Beaupré & Stéfan Boucher – l’Illiade) et la danse (Dave St-Pierre – Parachute & Néant). Il fait partie du collectif flone, (dorothée : corps sans organes) un groupe audio-visuel créant des lieux sonores et introspectifs s’inspirant du moment présent.

Bienvenue au mythique party de famille des Lewski. Dans une atmosphère un peu crosside, nous nous attaquons au mouvement par la création de costumes chimériques, reliant plusieurs interprètes ou donnant l’illusion de la modification de leurs corps. Nous présupposons que les vêtements et accessoires ont un effet opérant sur le corps, au point de créer des transformations psychologiques et physiques profondes. Le costume s’empare du corps comme une fatalité à combattre ou à s’approprier. Notre esthétique irrévérencieuse, infusée de culture populaire, vise à créer des illusions pour ensuite les déconstruire en un clin d’oeil. De ces décalages entre son, costume, espace et jeu se crée un monde suspendu défini par la torsion de codes qui nous semblent familiers. Nous avons commencé à travailler sur cette œuvre dans le but de communiquer des idées sur les inégalités de genre et sur l’apprentissage de la docilité et de la consommation, qui s’opèrent dès un très jeune âge dans notre société. La brique et le phanal sont notre apanage.

Résidence offerte en partenariat avec

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