Être humain

Le Wilder

30 NOVEMBRE, 1. 2 DÉCEMBRE | 19H30

3 DÉCEMBRE | 16H

Gabrielle Bertrand-Lehouillier

La paix dans le monde

À une époque où les apparences sont reines et les angoisses dissimulées, La paix dans le monde traite de l’urgence d’accepter notre vulnérabilité. Plus qu’une invitation à l’authenticité et à la sincérité, ce duo poétique et philosophique sous-tend le rêve d’un monde meilleur. C’est une ode à la paix sous toutes ses acceptions. Avec fluidité, délicatesse et tics nerveux, les deux interprètes dansent l’évolution d’une paix intérieure qui s’inscrit en eux. Inspirée par des témoignages intimes que l’artiste a collectés autour d’elle, la pièce suggère l’idée d’un bonheur simple, vrai, universel. La paix dans le monde, c’est croire en la beauté de nos imperfections, à notre droit d’aimer et d’être aimé.

30 minutes

Chorégraphe et interprète Gabrielle Bertrand-Lehouillier

Collaborateur à la création Antoine Turmine

Création spontanée et conception lumière Leticia Hamaoui

Conception sonore Mathieu Lepage

Photo Émilie Langlais

La paix dans le monde a bénéficié du Programme d’aide aux artistes en danse du Département de danse de l’Université du Québec à Montréal.

Ce spectacle a bénéficié du soutien de la Caisse Desjardins de la Culture dans le cadre de notre projet de sociofinancement « Donnez un coup de pouce, déplacez une montagne ! » sur la plateforme KissKissBankBank.

Diplômée d’une formation en piano classique, d’un double DEC en lettres, cinéma, théâtre et danse, ainsi que du Baccalauréat en interprétation de la danse contemporaine de l’UQÀM, Gabrielle Bertrand-Lehouillier plonge dans la création chorégraphique, mue par des questionnements sur la communication des émotions par le corps et la présence de l’interprète en représentation. Elle a dévoilé son premier projet chorégraphique solo à Tangente en Janvier 2016 et elle est membre du Collectif Danse To Go à titre d’interprète, chorégraphe et responsable des communications depuis 2014. Partout, elle s’intéresse à l’humain, dans ce qu’il fait de plus honnête et beau.

Issu de la danse traditionnelle québécoise, Antoine Turmine est également titulaire depuis 2014 d’un Baccalauréat en Danse contemporaine de l’UQAM, où il poursuit une maîtrise afin de situer et (re)questionner sa lecture du son et du corps. Antoine prend part aux activités de la BIGICO, de la compagnie Zogma et du Quantum Collective, en plus de participer à plusieurs créations indépendantes en danse contemporaine.

Depuis la fin de sa formation à l’Option-Théâtre du Collège Lionel-Groulx en 2013, Leticia Hamaoui œuvre comme régisseure, assistante metteure en scène et conceptrice d’éclairage. Elle prend part à une vingtaine de productions de danse et de théâtre. Parmi celles-là, on la remarque comme conceptrice lumière, en collaboration avec des créateurs comme Nicolas Gendron (Et au pire, on se mariera), André Robitaille (Boeing Boeing), Gabrielle Bertrand-Lehouillier (Naïve), Philippe Boutin (Détruire, nous allons et Being Philippe Gold), Jean-Philippe Baril Guérard (La singularité est proche) et Natacha Filiatrault (Pavlov).

Profondément passionné par l’art, Mathieu Lepage est gradué de la technique professionnelle de musique et chanson du Cégep de Drummondville et détient un AEC en création et montage sonore. Multi-instrumentiste, il canalise son inspiration en composant en lien avec l’art visuel, le cinéma et la danse, tout en travaillant à la composition de son propre album en tant qu’auteur-compositeur-interprète. S’appropriant tous les styles, de la musique classique en passant par le pop, le rock, l’indie, le folk ou le blues, il évolue constamment accompagné d’un grand souci d’originalité. Ce qui compte avant tout pour l’artiste consiste à se réinventer sans cesse.

J’aime être à l’écoute du processus. Parfois, on dirait qu’il nous parle. Et d’autres fois, il faut le prendre par les cornes. La réflexion derrière la pièce occupe une grande place dans ma démarche. Je pars de thèmes, de concepts ou de citations de livres et je laisse ensuite le corps improviser. Ce qui me touche, ce que j’aime regarder ou ce que j’aime danser, je le garde. Pour ce nouveau projet, j’ai récolté des témoignages personnels autour de moi sur le thème de la vulnérabilité. J’ai aussi beaucoup philosophé avec Antoine sur la définition de ce concept. Nous nous sommes donc inspirés des différentes situations dans lesquelles on peut se sentir stressé et/ou vulnérable pour comprendre comment insérer « la paix dans le monde ».

Ingrid Vallus

Féral

Qu’est-ce qui fait de nous les humains que nous sommes ? Solo évocateur, Féral est une étude exploratoire sur le caractère sauvage des êtres humains et de leur animalité camouflée. Trouvant son origine dans un questionnement personnel, cette composition à l’esthétique viscérale sonde notre propension à nous transformer en créatures domestiquées. Dans un univers scénique épuré, les lumières et les ombres sculptent le corps en mouvement de la chorégraphe-interprète, enveloppé dans l’environnement sonore signé par le compositeur Kim Gaboury. En caressant l’idée d’un retour aux sensorialités, l’artiste cherche à révéler ce qui est caché, enterré au plus profond d’elle-même – mais aussi de nos êtres : notre part de chien, notre part de loup… notre part d’humain.

30 minutes

Chorégraphe et interprète Ingrid Vallus

Musique originale et conception sonore Kim Gaboury

Conception des éclairages Marilou Castonguay

Conseillère artistique Chi Long

Projection L’approche d’Andrew Forster

Photos Christina Alonso

La création a bénéficié d’une résidence à la Maison de la culture de Pointe-aux-Trembles ainsi qu’à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal, membres du réseau Accès Culture, partenaire de Tangente. Féral a bénéficié du Programme d’aide aux artistes en danse du Département de danse de l’Université du Québec à Montréal.

José Navas est fier de parrainer Ingrid Vallus dans le cadre de son partenariat de résidence avec Tangente.

Ingrid Vallus obtient son Baccalauréat en Danse (volet interprétation) à l’UQAM en 2001. Depuis, elle a travaillé régulièrement avec Marysole Gagnière. Leurs collaborations ont plus particulièrement pris la forme de propositions in situ présentées lors d’événements en extérieur : États d’urgence (2010 – ATSA), Festival des Arts de Valleyfield (2005, 2006 et 2007) ; Les Régates de Valleyfield (2007) ; Les Journées de la Culture en Montérégie (2003, 2004 et 2005) ; et d’un duo, La traversée du Phénix (2012). Féral fait suite au solo Nos ombres, créé en octobre 2015. Ingrid Vallus est travailleuse culturelle depuis près de 15 ans.

Kim Gaboury, aussi connu sous le pseudonyme aKido, est un compositeur dont le travail explore le rock, l’électronique et l’électroacoustique. Parallèlement à son travail avec aKido, Kim est un compositeur nommé au Prix Écrans canadiens. Il a composé la musique pour des films et séries télévisées tels que Inside the Mind of Leonardo, Coteau Rouge (André Forcier) et Une Vie meilleure (Cédric Kahn). Au fil des années, il a entre autres collaboré avec Diane Dufresne, Alexandre Désilets et Patricia Kaas. En 2004, il sort son premier disque solo, PLAYTIME, suivi de quatre autres albums. Il collabore également avec le compositeur Michel Cusson sur des projets tels que Cavalia et Unité 9.

Dès sa sortie de l’École nationale de théâtre du Canada (Production – 2005), Marilou Castonguay participe à plusieurs projets en tant que directrice de tournée, directrice technique, assistante à la mise en scène et conceptrice d’éclairage. Elle occupe également le poste de directrice de production du Théâtre de Quat’sous pendant trois ans. Suite à ses collaborations avec de nombreux créateurs, elle décide, avec Catherine Mathieu, de créer le Volta festival, un festival d’arts en nature. En 2015, Marilou réalise la conception d’éclairage de Ce qui compte, la dernière création de la danseuse et chorégraphe Marysole Gagnière.

Neuf mois avant

Je suis intéressée, passionnée par ce qui est caché chez l’humain, ce qu’on ne voit pas de prime abord, ce qu’on enfouit en soi, ce qui fait de nous ce que nous sommes vraiment, mais est rarement révélé. Je regarde toujours la nuit par les fenêtres éclairées pour voir ce qui se joue dans l’ombre. Mais finalement, qu’est-ce qui fait de nous les humains que nous sommes ? Féral est cette quête du sauvage et du domestique, du naturel et de l’acquis en nous. De notre part de chien, de notre part de loup, de notre part d’humain. Et en ce tout début de processus, Féral est aussi un questionnement sur la volonté – ma propre volonté – et le besoin de montrer ce que l’on crée à d’autres, de leur parler. Une pulsion, une folie sûrement, qui font qu’à mon âge, après maints détours, me voici prête à me commettre, à entrer en dialogue et à dévoiler à d’autres le fruit de recherches physiques, intellectuelles et sensorielles.

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