Avec pas d’coeur

Monument-National

16. 17. 18 MARS 2016 | 19H30

19 MARS 2016 | 16H

FB

Maïgwenn Desbois / Maï(g)wenn et les Orteils

Avec pas d'coeur

Défendre à quelqu’un de faire l’amour, ce serait comme nier sa nature humaine. La création d’Avec pas d’cœur souhaite contribuer à faire tomber un tabou entourant la sexualité des personnes handicapées. Gabrielle a le syndrome de Williams, Anthony celui d’Asperger et Roxane celui de X fragile. Ces personnes qui mangent, dorment, rient et pleurent comme n’importe qui ont très rarement accès à une vie sexuelle normale. L’œuvre sonde ces trois individus dans leur intimité pour mettre en lumière leurs désirs et leurs frustrations par le biais de la gigue et d’une danse contemporaine théâtrale.

60 minutes

Chorégraphe
Maïgwenn Desbois
Interprètes
Maïgwenn Desbois, Anthony Dolbec, Gabrielle Marion Rivard, Roxane Charest Landry
Trame sonore originale et adaptation des chansons Chloé Lacasse
Musiciens Chloé Lacasse, Vincent Carré
Mastering David Laurendeau
Coup de main au son Louis-Simon Hétu
Éclairages Simon Deraspe
Directeur des répétitions et conseiller artistique Nicolas Labelle
Répétitrice et coach de voix Maude Desbois
Coach de voix Hélène-Élise Blais
Aide aux répétitions Sébastien Provencher
Conseiller à la chorégraphie Emmanuel Jouthe
Confection du banc et patère Louis Gloutnez
Drama-thérapeute Maud Gendron-Langevin
Crédits musiques Roxane Charest-Landry et Hélène-Élise Blais, Les Trois accords, Karkwa, La Patère rose, Les soeurs Boulay, Yann Perreau

« Moment fort de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle 2016, ce partenariat stimulant avec la compagnie Maï(g)wenn et les Orteils favorisera une ouverture tant pour le milieu des arts que pour celui de la déficience intellectuelle, désamorçant les préjugés et laissant place au talent et à la découverte de zones inexplorées. »

Après une formation en danse classique avec Alexandre et Daniel Seillier, Maïgwenn Desbois fait le grand saut vers la gigue contemporaine en interprétant durant une dizaine d’année pour Marie-Soleil Pilette. C’est en 2009 qu’elle présente sa première chorégraphie, Quasispace, dans le cadre de la Biennale de gigue contemporaine (BIGICO) à Tangente, choisissant de travailler avec des artistes professionnels différents et marginalisés (syndrome de Williams, syndrome d’Asperger). En 2011 elle présente Dans ta tête, et en 2013 Six pieds sur terre en 2013, toujours dans le cadre de la BIGICO, à Tangente. Ces deux pièces seront ensuite reprises entre autre aux éditions 2012 et 2013 du festival Vue sur la relève, dans l’espace culturel Georges-Émile-Lapalme de la Place des arts et au Théâtre du grand Sautl dans ville LaSalle. C’est en 2012 qu’elle fonde sa compagnie de danse et gigue contemporaine, Maï(g)wenn et les Orteils, gigueux atypiques et contemporains, l’amenant à tourner jusqu’en Suisse à l’automne 2014. Maïgwenn enseigne également la danse à des enfants, adolescents et adultes vivant avec différents troubles d’apprentissage (autisme, déficience intellectuelle, syndrome de Williams, trisomie, etc.), en contexte de loisir, mais également à des artistes en formation professionnelle au Centre des arts de la scène Les Muses.

Anthony Dolbec suit une formation artistique au Centre des arts de la scène Les Muses depuis 2003, avec un talent et un intérêt tout particulier pour le chant. Il participe à de nombreuses performances en chant solo, interprétant entre autre des chansons de Robert Charlebois, Niagara, Luc de La Rochelière et Les Colocs, et chantant auprès de Johanne Blouin ainsi que de Martin Deschamps à diverses occasions. Il a également performé dans le film Gabrielle de Louise Archambault (2013), à titre de chanteur. Il danse pour Maï(g)wenn et les Orteils depuis les balbutiements de la compagnie, soit 2009, date où fut crée le premier duo pour lui et Maïgwenn, Quasispace. Depuis, il fait parti de toutes les créations de la compagnie, la suivant en tournée, se rendant jusqu’en Suisse à l’automne 2014. Anthony a également fait également parti de la pièce AVALe de la compagnie Joe Jack et John, présentée aux Écuries en mars 2014.

Gabrielle Marion Rivard suit une formation artistique au Centre des arts de la scène Les Muses depuis 2003, avec un talent et un intérêt tout particulier pour le chant. Dotée d’une oreille absolue, elle participe à de nombreuses performances en chant à titre de choriste et enregistre la chanson Bravo Monsieur le monde, de Michel Fugain, auprès de Yann Perreau pour l’album Les duos improbables. Elle chante également auprès de Johanne Blouin ainsi que de Martin Deschamps à diverses occasions. À l’été 2012, elle tourne le film Gabrielle réalisé par Louise Archambault et dans lequel elle interprète le rôle titre. Acclamé par la critique dans plusieurs pays, Gabrielle est entre autre nominée pour le Meilleur premier rôle féminin aux Prix Écrans canadiens (2014). Elle danse pour Maï(g)wenn et les Orteils depuis 2010, ayant participé aux deux dernière créations de la compagnie, soit Dans ta tête et Six pieds sur terre, et suivant la compagnie en tournée, se rendant jusqu’en Suisse à l’automne 2014.

Roxane Charest Landry suit une formation artistique au Centre des arts de la scène Les Muses depuis 2011, avec un talent et un intérêt tout particulier pour la danse. Elle se révèle très rapidement être une des élèves les plus avancée, travaillant avec rigueur et progressant très rapidement. Elle se montre particulièrement à l’aise lors d’une série de classes de maître données par Emmanuel Jouthe dans le cadre des cours de danse aux Muses. Sa participation à la création d’Avec pas d’coeur est sa toute première collaboration avec la compagnie Maï(g)wenn et les Orteils.

Diplômé de L’Université du Québec à Montréal, Emmanuel Jouthe cofonde la compagnie Danse Carpe Diem et s’y démarque comme chorégraphe/interprète. Après quatre ans de codirection artistique assumée par six membres chorégraphes et interprètes, Emmanuel Jouthe devient en 1999 l’unique directeur artistique de Danse Carpe Diem/Emmanuel Jouthe Son vocabulaire chorégraphique unique croisant énergie vive et intensité dramatique est rapidement remarqué par les producteurs nationaux et internationaux. Il entame alors de nombreuses collaborations et, au cours des dix dernières années, réalise plus d’une quinzaine de pièces qui viennent alimenter son répertoire. Constamment en ébullition et en quête de nouveaux défis, il n’hésite pas à travailler sur des projets en relation avec d’autres chorégraphes et artistes tout en cherchant de nouvelles manières d’explorer d’autres territoires scéniques (in situ) et des relations de proximité entre le spectateur et la danse.

Hélène-Élise Blais est formée en piano et clavecin au Conservatoire de Musique à Québec. Elle est également musicothérapeute, diplômée de l’UQAM, auteure, compositeur et interprète. Elle est professeure, accompagnatrice, coach pour la voix et exerce depuis 11 ans au Centre en Arts de la Scène Les Muses à Montréal. Elle est également coach en écriture (Chansons … Poésie … Biographie …) C’est elle qui assuma le rôle d’arrangeur et chef de chœur dans le film « GABRIELLE » de Louise Archambault.

Maude Desbois est diplômée en théâtre musical au Collège Lionel-Groulx en plus d’avoir étudié la musique moderne à l’académie Taller de Mùsics de Barcelone. Elle a dansé avec la troupe de danses brésiliennes Oba Samba et Chicaboom avant de créer son propre projet de danses brésiliennes en 2013. Maude a chanté dans divers quatuor vocaux a capella, avant de fonder Kit4 en 2009. Elle a chanté dans l’œuvre contemporaine Chœurs et Chorégraphes à l’Agora de la Danse et les comédies musicales The Slipper and the Rose et Daisy and the Wonder Weeds au Monument National. On a pu voir Maude au théâtre dans Dangerous Liaisons au Segal Center et L’Archange (Théâtre Sainte-Catherine), à la télévision dans Le club des doigts croisés, 19-2 en anglais, Légendes urbaines, Crimes occultes ainsi qu’au cinéma dans Miroir Miroir, Y’en aura pas de facile et Dehors l’hiver, présenté au Festival des Films du Monde.

Suite à des études en théâtre, Nicolas Labelle s’initie à la danse en 2001 et poursuit ses études à LADMMI, l’école de danse contemporaine. Depuis 2009, il a la chance de collaborer avec Hélène Langevin, Manon Oligny, Emmanuel Jouthe, Marie Béland, Sylvain Émard, Les Imprudanses et Lisa Phinney. En 2011, il se joint à l’équipe du NTE pour une pièce de théâtre écrite et mise en scène par Daniel Brière et Évelyne de la Chenelière assisté par Estelle Clareton à la chorégraphie. Il danse également dans une production du Cirque du Soleil sous la direction chorégraphique de Harold Rhéaume. Il participe aussi à divers projets chorégraphiques de la relève, avec entre autre Amélie Rajotte, Menka Nagrani, Ghislaine Doté, Dominique Thomas et Raphaëlle Perreault. Son expérience comme interprète le mène à porter le chapeau de répétiteur et directeur de production pour différents projets et compagnies.

Chloé Lacasse est une auteure-compositrice et interprète montréalaise. Ses chansons aux textes sensibles et aux arrangements étoffés révèlent des influences pop, folk et alternatives. Elle se fait rapidement remarquer dans différents festivals et concours, comme Ma première Place des arts (2006) et le Festival international de la chanson de Granby (2008), avant de remporter la première place des Francouvertes en 2011 qui lui ouvre les portes d’un premier album. L’album éponyme réalisé par Antoine Gratton paraît en septembre 2011 et la conduit aux quatre coins du Québec en plus de lui permettre de participer à différents festivals européens. Elle revient en 2014 avec LUNES, un deuxième album lumineux à l’odeur de terre mouillée et d’herbe fraîche, explorant la fragilité de l’humain et les zones grises du cœur et de la tête. Entre les spectacles et la création, Chloé collabore aussi à titre de conceptrice ou d’interprète pour le théâtre, le théâtre musical ou la danse. Elle participera notamment en 2015-2016 à un projet au Théâtre de Quat’sous et à la nouvelle création de la compagnie de danse Maï(g)wenn et les Orteils à titre de conceptrice musicale.

Simon Deraspe gravite autour de la danse depuis une quinzaine d’année. Il a travaillé entre autres avec Louise Bédard, Paul-André Fortier et le groupe Tangente. Il oeuvre comme responsable technique et technicien artistique pour le réseau Accès Culture de la ville de Montréal depuis 2006. C’est en travaillant avec la BIGICO (Biennale de Gigue Contemporaine) qu’il fait la rencontre de la cie. Maï(g)wenn et les Orteils. Attiré par la mission artistique et sociale de la compagnie, il mit les orteils dans la porte et elle s’est ouverte. Artiste autodidacte de la lumière, il crée des ambiances intimes qui laissent toute la place à la qualité des interprètes.

Sébastien Provencher est diplômé du baccalauréat en danse contemporaine à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), où il reçoit la bourse William Douglas. Il travaille à titre de répétiteur pour la compagnie Mai(g)wenn et les orteils depuis 2015. Sébastien est également un chorégraphe indépendant. Ses créations ont été présentées à Quartiers Danses, Zone Homa, Vue sur la Relève, Short and Sweet, La petite Scène à Québec, Dance Matters à Toronto et Auteurs de Troubles à Lyon. Sa plus récente création, Children of Chemistry a reçu la bourse Prix Coup de Cœur du Public au festival Quartiers Danses en 2015. En tant que danseur, il travaille avec divers chorégraphes dont Emmanuel Jouthe, Sasha Kleinplatz, Manon Oligny, Helen Simard, George Stamos et plusieurs chorégraphes de la relève. Il travaille également au sein de la compagnie Social Growl Dance de Riley Sims à Toronto depuis juillet 2015.

Créée très intuitivement et utilisant comme unique matériau les interprètes, leur vécu, leur bagage, et la relation qui naît entre eux et la chorégraphe, chaque création se veut un questionnement, une réflexion sur un thème précis et toujours mis en perspective à notre rapport à la différence et à la normalité. Chaque création souhaite susciter chez le spectateur une réflexion et une remise en question de ces perceptions de lui-même et de l’autre. Pour y parvenir, un travail de fond est tout d’abord fait, sous forme de table-ronde, pour faire parler les interprètes et faire surgir le propos. Les faits saillants de ces rencontres orientent ensuite le travail en studio, offrant les balises à des improvisations structurées.

L’approche ludique et sans prétention de la compagnie face à la création confère à chaque œuvre une esthétique brute et très organique, sans chercher la perfection du mouvement, mais bien l’authenticité et la vérité de celui-ci, auquel viennent se mêler la gigue et les prises de paroles théâtrales.

En co-présentation avec