Empathie kinesthésique

Le Wilder

17. 18. 19 MAI 2018 | 19H30

20 MAI 2018 | 16H

FB

Collectif CHA [ David-Alexandre Chabot & Paul Chambers ]

NIGHT OWLS

La performance est en périphérie dans cette installation lumineuse en 360o où la lumière se transforme en élément tangible. L’éclairage y est littéralement mis en scène. Vous êtes d’abord guidé doucement par le toucher dans la noirceur alors qu’un intense bourdonnement remplit l’espace. Une entité flottante et rayonnante apparaît et vous approche par le toucher. L’expérience est à la fois fantastique, empathique et humaine. Laissé à vous-mêmes quelque part dans l’infinité, vous perdez vos repères. L’espace au-dessus de vos têtes s’anime de couleurs variant en intensité, imprégnant rétine et corps. Dans un éveil des sens, la lumière prend vie.

40 minutes

Conception et mise en scène Paul Chambers, David-Alexandre Chabot

Interprétation Annie Gagnon

Conception sonore David Albert-Toth

CHA est un collectif créé en 2013 par les concepteurs David-Alexandre Chabot et Paul Chambers. Le duo crée et promouvoit des productions axées sur la scénographie, la conception visuelle et la lumière, en collaboration avec des artistes de plusieurs disciplines. Les projets actuels traitent de la perception, autant auditive que visuelle. Nous sommes en exploration continuelle des conventions théâtrales et des diverses formes de représentation. Ce qui unit notre travail est la façon dont nos oeuvres stimulent les sens et demandent au public de se situer à l’intérieur de notre proposition.

David-Alexandre Chabot est un concepteur d’éclairage qui aime explorer la dramaturgie et les conventions en arts de la scène. Son travail a été présenté à travers le pays, notamment à Montréal, Québec, Ottawa, Vancouver et Toronto, ainsi qu’à l’international : Paris, Marseille, Reims et Queretaro. Il est un proche collaborateur de Projet Mù et Nini Bélanger, avec qui il signe les conceptions d’éclairage pour Endormi(e)s, Vipérine et Beauté, chaleur et mort.

Paul Chambers est concepteur, professeur et co-directeur artistique pour le collectif CHA. La collaboration et son intérêt pour de nouveaux projets chorégraphiques ont toujours stimulé son parcours artistique. Depuis 2007, notamment avec le studio 303, il anime des ateliers pédagogiques destinés aux artistes qui voudraient approfondir leurs connaissances sur la conception lumière. Paul est aussi chargé de cours à l’Université Concordia. De 2008 à 2013 Paul assume la direction technique à Tangente. Ses collaborations récentes incluent Public Recordings, Amanda Acorn, Dorian Nuskind-Oder, Catherine Lavoie Marcus et Priscilla Guy, Maria Kefirova, Katie Ward, Parts+Labour_Danse, Lara Kramer Dance & Destins Croisés.

Annie Gagnon étudie en arts visuels puis se tourne vers la danse contemporaine et sort diplômée de l’EDCM en 2002. Interprète et chorégraphe, elle présente ses pièces à travers le Québec, notamment La Marche invisible à Tangente (2010), Les femmes de la Lune Rouge au Musée de la civilisation de Québec et à la Rotonde (2013-2014), et Reviens vers moi le ventre en premier à Tangente (2014).

David Albert-Toth est danseur, chorégraphe, compositeur, et co-directeur artistique de Parts+Labour_Danse. Une disposition envers les collaborations artistiques éclectiques l’amène à performer à travers l’Amérique du Nord et l’Europe ; il collabore avec Frédérick Gravel, Human Playground, Lemieux-Pilon 4D-Art et Peter Trosztmer, Emmanuelle Calvé, Floor Rider & Tonik Danse, et Destins Croisés. Il contribue à des projets pluridisciplinaires avec Thibaut Duverneix, Dominique Porte, Julie Favreau, et Moment Factory, et on l’invite à enseigner au Canada, au Mexique, et en France. Suite à plusieurs créations indépendantes, il s’engage à un partenariat avec Emily Gualtieri, avec qui il fonde Parts+Labour_Danse en 2011. Leurs œuvres In Mixed Company (2013) et La chute (2013) ont remporté plusieurs prix, ce dernier ayant été présenté à travers le Canada, nommé l’un des dix moments les plus marquants en danse en 2013. En 2015, David a été l’un de cinq chorégraphes internationaux invité à participer à un atelier de création mené par Crystal Pite et Éric Beauchesne au Centre Banff. Depuis quelques années, David compose plusieurs trames sonores pour des oeuvres de danse contemporaine et diffuse ses propres compositions sous le pseudonyme Kids At Play. Parts+Labour_Danse travaille actuellement sur plusieurs nouvelles créations qui seront diffusées prochainement. David est membre du conseil d’administration du Regroupement québécois de la danse depuis 2015.

Les artistes visuels du Collectif CHA présenteront une installation lumineuse de 360° que la chorégraphe Annie Gagnon habitera. NIGHT OWLS raconte le parcours d’un être lumineux qui communique avec l’aide de la lumière et de la sensorialité, du mouvement et du toucher.
Un dispositif où le jeu avec la noirceur et les contrastes de lumière devient majeur. L’interaction organique entre la structure et le corps est aussi orientée vers une relation personnelle avec chaque spectateur. Misant sur un truchement des perceptions auditives et visuelles, la démarche présentée dans NIGHT OWLS défie les sens et s’engage dans une esthétique visionnaire au confluent des disciplines, des langages et des techniques. NIGHT OWLS a été créé au Studio 303 pour la soirée Métamorphose et présenté en première mondiale à DNK en Bulgarie.

Annie Gagnon

Rituel géométrique

Des objets géométriques tridimensionnels, touchés et manipulés pas les interprètes, manifestent un langage poétique d’images en mouvement. Une photographe est la dramaturge de cette œuvre où la lumière est une alliée essentielle. Les corps des quatre danseurs s’entremêlent et se plient comme de l’origami. Des creux de leur peau, des sensations déclenchent des émotions palpables. Votre empathie kinesthésique est rehaussée par votre proximité avec les interprètes. Cette performance respire la répulsion, l’attirance, l’intuition, l’amour, et la spiritualité. Vous découvrez un monde de beauté, de grâce et de réflexion.

45 minutes

Chorégraphe Annie Gagnon

Interprètes David Rancourt, Geneviève Boulet, Arielle Warnke St-Pierre, Sonia Montminy

Photographe et dramaturge Marjorie Guindon

Directrices des répétitions Jessica Serli

Scénographes et éclairagistes Collectif CHA (Paul Chambers, David-Alexandre Chabot)

Compositeur Antoine Berthiaume

Après des études en arts visuels au Cégep de Joliette et à l’Université Concordia, Annie Gagnon se tourne vers la danse contemporaine et sort diplômée de LADMMI, école de danse contemporaine de Montréal en 2002. Cette même année, elle présente sa première création, Si j’étais une de ces femmes, pour l’événement Danses buissonnières à Tangente. En mars 2003, Tout à Trac, sa deuxième création, prend vie au Théâtre du Maurier du Monument-National. Grâce à l’obtention d’une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec en 2005, Annie Gagnon crée Lotus, présenté dans le cadre de la série Art et Création au Gesù-Centre de Créativité. En 2010, elle présente sa quatrième création, La Marche invisible, à Tangente. En 2011, elle est de la programmation de Piss in the Pool, organisé par Wants&Needs, et y présente Étude sur le cœur. Annie présente en 2013 Les femmes de la Lune Rouge, une pièce déambulatoire, dans l’exposition Samouraï : chefs-d’œuvre de la collection Ann et Gabriel Barbier-Mueller au Musée de la civilisation de Québec. Elle participe comme interprète au spectacle Danse Lhasa Danse, initié et orchestré par Pierre-Paul Savoie Danse et Coup de cœur francophone. Sa nouvelle création Reviens vers moi le ventre en premier a été présentée en 2014 à Tangente. La même année, elle présente Les Femmes de La Lune Rouge à La Rotonde à Québec. En plus de ses activités de chorégraphe et d’interprète, Annie travaille comme répétitrice pour plusieurs chorégraphes : O Vertigo, Estelle Clareton, Alan Lake, Aurélie Pedron, Emmanuelle Calvé et la Compagnie Destins Croisés.

Artiste en danse arrivé à Montréal en 1999, David Rancourt s’est principalement illustré comme interprète depuis la fin des ses études à LADMMI en 2003. Son travail auprès des chorégraphes Marie Chouinard, José Navas, Chanti Wadge, Annie Gagnon, Edgar Zendejas, Sylvain Émard, Alan Lake et Paula de Vasconcelos, entres autres, l’amène à expérimenter un large éventail de visions de l’art et du mouvement en plus de lui permettre de danser sur des scènes tant locales que nationales et internationales. Il développe sa propre démarche chorégraphique qui l’ouvre à de nouvelles collaborations, notamment avec Clara Furey (the sorrowful sons), Pierre-Paul Savoie (Danse Lhasa Danse, Les Chaises et Corps Amour Anarchie, Léo Ferré), Audrée Juteau (Proposition Duo) et Mandala Sitù (Bijoux et Quartex). Comme enseignant, il partage ses connaissances et ses inspirations autant en technique, en art de création et d’interprétation et en travail d’énergie dans différentes institutions, dont le Regroupement québécois de la danse, l’Artère à Québec, l’École de danse contemporaine de Montréal et l’École supérieure de ballet du Québec. Passionné des arts du mouvement et du souffle, il pratique le Continuum Movement avec Linda Rabin et le Qi Gong auprès de Marie-Claude Rodrigue depuis une dizaine d’années. Il fait également partie de l’équipe d’enseignants de l’école Fragments Libres. À titre d’œil extérieur et de conseiller artistique, mentionnons sa collaboration avec Edgar Zendejas chez Ezdanza en plus de travailler ponctuellement avec d’autres créateurs de sa génération. Engagé envers sa communauté dès son arrivé dans la métropole, David est membre du Regroupement québécois de la danse depuis l’an 2000.

Geneviève Boulet reçoit sa formation à L’École de danse contemporaine de Montréal. Elle danse avec Roger Sinha, Lina Cruz, O Vertigo, Dany Desjardins et Fleuve Espace Danse. Depuis 2009, elle est membre de la compagnie Destins Croisés du chorégraphe Ismaël Mouaraki, ou elle s’initie aux danses urbaines. Elle poursuit son développement en participant à plusieurs stages, notamment à P.A.R.T.S. en Belgique, avec la compagnie Marie Chouinard, et avec la compagnie Batsheva à Tel Aviv grâce à une bourse de perfectionnement du CALQ. En 2014, elle est sélectionnée pour la création du chorégraphe Roy Assaf (Israël) dans le cadre de la Biennale de danse à Venise en Italie. Suite à leur rencontre, il créer pour elle le solo A Girl présenté en 2015 au Springboard à Montréal. Elle c’est joint récemment à la production américaine Pearl sous la direction artistique de Daniel Ezralow et poursuit sa collaboration avec Dynamo théâtre dans la pièce Devant moi le ciel. Elle est co-fondatrice du collectif LA TRESSE ou elle agit comme chorégraphe et interprète. Leur plus récente pièce, Volume II, a remporté le prix Coup de coeur du public au festival Quartiers Danses en 2016.

Arielle Warnke St-Pierre évolue sur la scène de la danse contemporaine du Québec depuis 2002. Elle collabore entre autre à titre d’interprète avec les compagnies Le fils d’Adrien danse et Alan Lake Factori(e). En 2003, en parallèle à sa pratique artistique, elle participe à la fondation de l’organisme de service pour les danseurs L’Artère, où elle est actuellement coordinatrice générale. Cultivant une démarche de création collaborative, elle cofonde et codirige la compagnie Arielle et Sonia. Dans cette même synergie, elle partage depuis un an une recherche fondamentale ayant pour titre Les Hiérarchies Horizontales avec Eve Rousseau-Cyr et Fabien Piché.

Sonia Montminy est diplômée de L’École de danse de Québec (2001). Depuis, elle travaille auprès de plusieurs chorégraphes et compagnies dont Code Universel (Quatuor pour la fin du temps et Ma sœur Alice) ; Danse K par K ; Nuages en pantalon, où elle agit en tant que comédienne-danseuse (L’ombre de l’escargot, trilogie Eau) ; et Danse Carpe Diem d’Emmanuel Jouthe (5 humeurs, Chairs miniatures). En 2011 et 2013, Sonia est de la distribution des spectacles du Cirque du Soleil Les Chemins Invisibles, présentés à Québec. Elle poursuit également son entraînement et sa passion pour la danse verticale auprès de Vincent Poliquin-Simms en faisant partie de l’équipe de Look-Up Arts aériens. En 2014, Sonia crée la compagnie Arielle et Sonia avec sa collègue Arielle Warnke St-Pierre, avec qui elle a présenté jusqu’à maintenant six œuvres au Musée de la civilisation de Québec en plus du spectacle Femmes-bustes, et Les femmes de la Lune Rouge, présenté par la Rotonde en 2014 à la Salle multi de Méduse. De plus, Sonia démontre un intérêt marqué pour le travail de répétitrice et régisseuse, qu’elle nourrit parallèlement à sa carrière d’interprète.

Bachelière en art dramatique de l’Université du Québec à Montréal (Critique et Dramaturgie, 2009), Marjorie Guindon s’intéresse tout d’abord à l’aspect formel des arts de la scène. Elle est particulièrement attirée par les religions, les mythes et les croyances de diverses cultures et leurs influences sur le théâtre. Ses recherches sur les nombreuses particularités théâtrales l’amènent à Reykjavik (University of Iceland, 2008) où, boursière, elle peut poursuivre sa collecte d’images, de traditions et de gestes rattachés à la culture et enrichir sa connaissance des principes transculturels qui sont à la base de l’art de l’acteur et du danseur. À Montréal, elle enrichit sa formation en participant à de nombreux stages et formations. Elle côtoie, entres autres, Jean Asselin, Denyse Boulanger et Francine Alepin (Mime Corporel Omnibus), Paula de Vasconcelos (Pigeons International), Jean-Jacques Lemêtre (Théâtre du soleil) et les ateliers de danse moderne de Montréal afin de préciser son approche plus corporelle et imagée du théâtre. Présentement, elle oeuvre comme photographe de mode, de portraits et de projets artistiques. Pour elle, la photographie est très semblable à la mise en scène de théâtre et à la direction d’acteur ou de danseur. Elle allie donc les deux ; un art influençant l’autre, pour plus de justesse. Marie Chouinard : « Si j’étais malheureuse, je ne pourrais pas créer. La création est intimement liée au bonheur. » Marjorie Guindon, cofondatrice du studio Zèbre Blanc, est heureuse. Elle a terminé ses études en photograhie au Cégep du Vieux Montréal en 2005 et travaille dans le milieu de la photo depuis. Ses sources d’inspiration sont nombreuses et variées : Pina Bausch, Jean-Paul Gauthier, Björk, le vin blanc, Bob Wilson, la musique, l’Islande, le théâtre, les femmes, Bergman, le Japon, la gastronomie, et encore. Les pulsions créatives lui viennent de partout : des gens qu’elle rencontre, des endroits où elle va, de la musique qu’elle écoute, des images qu’elle voit, du parfum de toute chose. Ses images traduisent le beau, le vrai et le rêve. Elle se passionne autant pour la contemplation du quotidien et de la simplicité qui l’entoure que pour l’extraordinaire et l’imaginé. Son langage visuel particulier allie théâtralité et intimité. Elle cherche à faire de la prise de vue un moment merveilleux, unique, plaisant. Elle est reconnue pour son plaisir au travail, sa folie, sa vigueur, son amour du métier et son souci de la perfection.

Certifiée de LADMMI (2005), Jessica Serli est active dans le milieu montréalais de la danse contemporaine à titre d’interprète, chorégraphe et répétitrice. On l’a vu notamment dans de nombreux projets chorégraphiques dirigés par Milan Gervais, Andrew Turner, Bouge de là, Audrey Bergeron, Amélie Rajotte, Normand Marcy, Jacques Poulin-Denis et Emmanuel Jouthe. En parallèle à sa carrière d’interprète, elle agit en tant que répétitrice et conseillère artistique auprès d’Annie Gagnon, Ian Yarworski & Philippe Meunier, Floor Ryder and Tonik, Bourask et Alan Lake Factori(e). À titre de chorégraphe, elle a signé -40 Degrés (2005), Entre-Deux (2008), La Fièvre (2013), Petite Faille (2015), Faille: deux corps sur le comptoir (2016) et Faille (OFFTA 2017). Fascinée par ce qui est caché et contenu, elle tente à travers ses recherches et ses créations de dépouiller le corps de ses conditionnements pour faire éclore l’identité de l’être. Elle développe une gestuelle sensible reflétant les mécanismes inconscients qui caractérisent nos interactions en explorant le corps affecté (chargé, sensible, fragilisé), celui qui est du domaine des sensations, des émotions et des énergies (vitales et viscérales). Ses créations tournent autour de la question de l’affect, de l’identité et de la présence.

Montréalais d’origine, Antoine Berthiaume est un guitariste/compositeur actif dans le milieu de l’improvisation, de la musique contemporaine et de la danse. Son travail s’est enrichi de collaborations avec des créateurs du milieu de la danse contemporaine, notamment Annie Gagnon, Thierry Huard, Aurélie Pédron, Audrey Bergeron, Louis-Élyan Martin, Jessica Serli, Alan Lake et Louise Lecavalier. On le retrouve sur une douzaine de parutions sur les étiquettes Ambiances Magnétiques, Audiogram, Vos Records (Japon), Incus Records (Angleterre), Sainte-Cécile, SONY et Starkland.

CHA est un collectif créé en 2013 par les concepteurs David-Alexandre Chabot et Paul Chambers. Le duo crée et promouvoit des productions axées sur la scénographie, la conception visuelle et la lumière, en collaboration avec des artistes de plusieurs disciplines. Les projets actuels traitent de la perception, autant auditive que visuelle. Nous sommes en exploration continuelle des conventions théâtrales et des diverses formes de représentation. Ce qui unit notre travail est la façon dont nos oeuvres stimulent les sens et demandent au public de se situer à l’intérieur de notre proposition.

David-Alexandre Chabot est un concepteur d’éclairage qui aime explorer la dramaturgie et les conventions en arts de la scène. Son travail a été présenté à travers le pays, notamment à Montréal, Québec, Ottawa, Vancouver et Toronto, ainsi qu’à l’international : Paris, Marseille, Reims et Queretaro. Il est un proche collaborateur de Projet Mù et Nini Bélanger, avec qui il signe les conceptions d’éclairage pour Endormi(e)s, Vipérine et Beauté, chaleur et mort.

Paul Chambers est concepteur, professeur et co-directeur artistique pour le collectif CHA. La collaboration et son intérêt pour de nouveaux projets chorégraphiques ont toujours stimulé son parcours artistique. Depuis 2007, notamment avec le studio 303, il anime des ateliers pédagogiques destinés aux artistes qui voudraient approfondir leurs connaissances sur la conception lumière. Paul est aussi chargé de cours à l’Université Concordia. De 2008 à 2013 Paul assume la direction technique à Tangente. Ses collaborations récentes incluent Public Recordings, Amanda Acorn, Dorian Nuskind-Oder, Catherine Lavoie Marcus et Priscilla Guy, Maria Kefirova, Katie Ward, Parts+Labour_Danse, Lara Kramer Dance & Destins Croisés.

La création Rituel géométrique regroupe quatre interprètes (Geneviève Boulet, Sonia Montminy, David Rancourt et Arielle Warnke St-Pierre). Rituel géométrique se veut une œuvre « mouvante », une hybridation entre l’art chorégraphique, l’installation artistique et la performance, où l’esthétique et la beauté visuelle cohabitent avec la dimension instinctive des corps en mouvements.
Avec Rituel géométrique je propose un dialogue subtil entre mouvements, corps et objets.
Ma formation en arts visuels teinte effectivement toute ma démarche chorégraphique : ainsi, bien que les thématiques qui inspirent mes chorégraphies varient, j’aspire toujours à créer une alliance subtile entre le langage chorégraphique, les arts plastiques et la présence performative. C’est à partir du travail sur les formes, la scénographie, la matérialité du corps que surgit la dramaturgie. Je perçois les corps des danseurs comme des formes, des couleurs, des énergies que je combine dans une dynamique visuelle et avec lesquelles je compose la structure chorégraphique.

GÉOMÉTRIE / CORPS / OBJETS : LA SCÉNOGRAPHIE COMME BASE DE LA DRAMATURGIE
Comme pour chacune de mes créations, la scénographie, la matière, la présence et la manipulation d’objets seront à la base de la dramaturgie de Rituel géométrique. Dans mon travail, fortement influencé par les arts visuels, j’introduis des objets que j’utilise à des fins narratives, symboliques, poétiques, sensibles et imaginaires.
La forme géométrique, en tant qu’espace délimité, me permettra d’évoquer les notions d’espace intérieur et d’espace extérieur : à la fois au niveau des objets présents sur scène – l’intérieur de l’objet versus sa surface extérieure –, mais également au niveau des corps – l’espace intérieur du corps et la surface extérieure du corps. Ici, j’utiliserai la forme géométrique comme une sorte de métaphore de la relation à soi et de la relation aux autres et à l’environnement.

L’IMAGE PHOTOGRAPHIQUE COMME SOUTIEN À LA DRAMATURGIE
Mon processus de recherche inclut pour la première fois une photographe professionnelle, Marjorie Guindon, qui participe au projet comme collaboratrice de premier plan. Nous avons commencé à travailler ensemble il y a quelques années et avons réalisé plusieurs séances de photos. Marjorie m’aide à synthétiser mes idées en images ; elle souligne sous forme de « gros plan » l’aspect poétique et instinctif de mes œuvres. Je l’intègrerai au processus de Rituel géométrique et développerai avec elle une méthodologie de recherche avec les images. Marjorie deviendra alors un « œil extérieur », une sorte de « dramaturge de l’image ». Elle sera présente avec nous en studio durant les semaines de résidence. En captant des images du travail en cours, elle agira à la fois comme témoin de la création, mais également comme moteur de celle-ci. Plutôt que par la parole, comme un dramaturge plus traditionnel, c’est par ses photos et le regard unique qu’elle porte sur mes propositions qu’elle viendra me soutenir dans la création. L’œuvre finale intègrera certaines photographies comme éléments scénographiques.
L’univers visuel, les éclairages et la scénographie de Rituel géométrique seront créés par David-Alexandre Chabot et Paul Chambers dont les démarches sont marquées par des recherches visuelles fortes. Avec eux, comme avec Marjorie Guindon, je souhaite développer une collaboration et complicité tout au long du processus. Leur apport est essentiel à la création puisque l’aspect visuel et scénographique est central dans Rituel géométrique. Avec eux, je souhaite créer un univers visuel qui viendra stimuler sensoriellement le spectateur, un tout cohérent ; un monde empreint de beauté, de grâce et de recueillement.
La partition chorégraphique sera portée par Geneviève Boulet, Sonia Montminy, David Rancourt et Arielle Warnke St-Pierre, quatre artistes d’expérience avec lesquels j’ai déjà travaillé à plusieurs reprises et développé une base de travail. Je les ai choisis notamment parce qu’ils ont chacun un côté particulièrement instinctif dans leur approche de l’interprétation, une soif d’intériorité, et qu’ils témoignent d’un désir de sortir de leur zone de confort et d’investiguer des aspects du travail avec lesquelles ils ne sont pas forcément familiers. Ils possèdent également une maîtrise fine de leurs corps et une facilité à être dans l’introspection, ce qui est essentiel pour porter la proposition.
Dans ma démarche, mes intérêts en termes d’interprétation se situent principalement dans la recherche de l’intériorité et de la qualité de présence chez les danseurs. Je recherche la vérité, l’authenticité et l’intégrité dans le geste et la présence scénique d’un interprète. Ce sont ces qualités que nous développerons avec les danseurs. De plus, nous travaillerons la relation aux objets et les transformations que cela entraîne dans leur présence, et verrons comment le corps peut entrer en contact avec les objets présents dans l’espace tout en gardant une présence à soi.

Résidence offerte en partenariat avec