Things are leaving quietly, in silence

© Frédéric Tavernini
Monument-National

12. 13. 14 MAI 2016 | 19H30

15 MAI 2016 | 16H

FB

Frédéric Tavernini / Clovek & The 420

Things are leaving quietly, in silence

« Personne ne sait ce qu’il se passe aujourd’hui parce que personne ne veut qu’il se passe quelque chose. En réalité, on ne sait jamais ce qu’il se passe, on sait simplement ce qu’on veut qu’il se passe et c’est comme ça que les choses arrivent… À chaque fois que quelque chose a bougé dans ce monde, ça a toujours été pour le pire. Voilà pourquoi personne ne bouge. Personne n’ose provoquer l’avenir. Il faudrait être fou pour provoquer l’avenir. Alors, il ne se passera jamais plus rien ? Si, parce qu’il y aura toujours des fous et des cons pour les suivre et des sages pour ne rien faire. »

60 minutes

Conception, mise en scène et chorégraphie  Frédéric Tavernini, en collaboration avec Dear Criminals et TwinMuse
Interprétation Frannie Holder, Hourshid et Mehrshid Afrakhteh, Charles Lavoie, Vincent Legault, et Frédéric Tavernini
Conception musicale Dear Criminals et TwinMuse
Scénographie Frédéric Tavernini
Costumes et Accessoires Frédéric Tavernini

José Navas/Compagnie Flak est fier de parrainer cet artiste dans le cadre de son partenariat de résidence avec Tangente.

Frédéric Tavernini a été formé à l’École de Danse de l’Opéra de Paris et diplômé du Diplôme d’État en danse classique et contemporaine. Il travaille avec le Ballet National de Nancy et de Lorraine, puis au titre de soliste pour le Béjart Ballet Lausanne, ainsi que le Ballet de l’Opéra de Lyon, Les Grands ballets Canadiens et au Ballet National de Marseille. Il travaille avec des chorégraphes comme Jiry Kylian, Angelin Preljocaj, William Forsythe, Maurice Béjart, Mats Ek, Ohad Naharin, Téro Saarinen, Carolyn Carlson, Meryl Tankard, Nacho Duato, Hervé Robe, Trisha Brown, Maguy Marin, Jo Kanamori, Stjin Celis, Didy Veldman, Niels Christe, Lionel Hoche, Ulysses Dove, Antonio Gades, … En 2003, en tant que chorégraphe, il crée Li fet met pour le Jeune ballet du Québec. En 2004, Slonec Street pour Les Ballets de la Parenthèse et Green pour le festival June Events sous la direction de Carolyn Carlson. En 2005, Le Projet de la chambre humaine pour le JBQ, et Ju-ON pour l’École Nationale de Ballet Contemporain de Montréal. En septembre 2009 c’est sous le nom de Clovek & The 420 qu’il crée en collaboration avec Jean-François Laporte (compositeur/musicien) Wedged in the Red Room oeuvre/installation/performance à l’Espace Totem à Montréal. Wedged in the Red Room est présentée lors de l’édition OFFTA 2010 à Montréal. Il créé et présente Le Tératome en collaboration avec Anne Thériault, Jean-François Laporte, Alexandre Pilon-Guay et Patrick Morand au Monument National de Montréal ( Studio HQ) en Janvier 2013 dans la programmation de Tangente / Laboratoire de Mouvements contemporains. Il présente durant l’édition de Quartiers Danses en septembre 2014, La mort de la vierge, une performance pour cordes et instruments à vent dans l’église du Gésu. En avril 2015 il présentait sa dernière création Wolf Songs For Lambs au Théâtre La Chapelle. Actuellement en travail pour sa dernière création, Things are living quietly, in silence, qui sera présenté avec le groupe Dear Criminals, et TwinMuse du 12 au 15 mai 2016 au Monument National. Depuis 2005 il est free-lance et participe aux projets de Juha Pekka-Marsalo pour Scène d’Amour, danse avec Louise Lecavalier dans Cobalt rouge de Ted Robinson présenté à La Biennale de la Danse à Venise/2005, ainsi que Le Carré des Lombes pour Play it again! /2006 et Là où je vis /FTA 2008 de Danièle Desnoyers. Il danse également dans La pornographie des âmes ainsi que Un peu de tendresse bordel de merde de Dave St Pierre depuis 2008. Il travaille également avec Linda Gaudreau sur Out of the Blue présenté au Festival d’Avignon en 2009 dans le cadre de Sujet à vif. Il présente avec Dave St-Pierre Le Duo (qui sera le prémice de Foudres, la dernière partie de sa trilogie Sociologie et autres utopies contemporaines),créer en collaboration avec ce dernier à Tangente en mai 2010. Complexe des genres avec Virginie Brunelle septembre 2011. ll se joint au Grouped’ArtGravelArtGroup dans Danse à dix puis dans Usually Beauty Fails en novembre 2012 à la 5e Salle ainsi que Gravel Works. Il crée et danse avec Louise Lecavalier So Blue depuis décembre 2012. (29e Grand prix du CAM).

Dear Criminals est un groupe électro-folk montréalais composé de Vincent Legault, Frannie Holder (Random Recipe) et Charles Lavoie (betalovers, lackofsleep). Le trio est né suite à la rencontre de Frannie et de Charles, un soir où il a fait la première partie de Random Recipe en solo à Montréal. Le courant a passé entre les deux et ils ont tout de suite eu envie de travailler ensemble. Peu de mots ont ensuite suffi pour convaincre Vincent de prendre part à l’aventure. Dès les premières représentations, leur musique a su attirer l’attention et rejoindre un grand nombre de mélomanes. En 2013, le groupe fait paraître Weapons, un premier EP réalisé par Philippe Brault (Pierre Lapointe, Hôtel Morphée, Salomé Leclerc). Moins d’un an plus tard, il présente Crave, un deuxième mini-album coréalisé, cette fois, par Philippe Brault et Mark Lawson (Arcade Fire, Timber Timbre, The Unicorns). La réception des deux opus est excellente et le groupe jouit d’un succès critique instantané. En juin 2014, Dear Criminals présente Woman, un album de reprises enregistrées lors du spectacle Foire agricole, un événement qui avait comme trame de fond l’image de la femme et sa marchandisation, créé et mis en scène par Monia Chokri et présenté par le OFFTA. Les pièces qui y sont réunies sont des hits de Miley Cyrus, Britney Spears, Mitsou, et Madonna, entre autres, adaptés au son minimal et sulfureux du groupe. En mai 2015, Dear Criminals fait paraître Strip, son quatrième EP. Depuis ses débuts, la formation a donné plusieurs spectacles au Québec, en France, aux États-Unis et en Italie, devant un public conquis. De plus, trois de ses pièces font partie de la bande sonore du film Antoine et Marie, réalisé par Jimmy Larouche. En mars 2015, le trio s’est joint aux musiciens du Cabaret Gravel présenté à l’Usine C, conçu et dirigé par Frédérick Gravel. En 2016, Dear Criminals composera la musique de Nelly, le prochain long métrage de Anne Émond. Ils composeront également la musique de la pièce Les Lettres d’amour, mise en scène de David Bobée, qui sera présentée à l’Espace Go du 12 avril au 7 mai 2016 et en France en 2017.

Sœurs jumelles originaires d’Iran, Hourshid et Mehrshid Afrakhteh sont pianistes solistes et duettistes sous le nom de TwinMuse. Elles se sont produites, entre autres, au Festival Fête de la Musique à Mont Tremblant sous la direction artistique d’Angèle Dubeau, au Centre de Musique Canadienne à Montréal en présence du compositeur montréalais Alain Payette, à la Chapelle Historique du Bon-Pasteur à Montréal, à la Maison de la Culture Frontenac et à la Maison des Arts de Laval. Elles ont enregistré un extrait de la version piano à quatre mains du Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky à l’occasion du centenaire de l’œuvre pour le film CODA en sélection officielle au Toronto International Film Festival (TIFF) et au Festival du Nouveau Cinéma (FNC). La collaboration avec les compositeurs et chorégraphes canadiens fait partie de leurs préoccupations artistiques majeures. Le duo TwinMuse a fait des prestations et des ateliers de musique dans des milieux scolaires et ont élaboré plusieurs projets multidisciplinaires au Québec et en Ontario. Doctorantes en Études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal, elles enseignent le piano, la théorie et l’histoire de la musique.

Things are leaving quietly in silence est une invitation à rejoindre mon nouveau projet de recherche. Comment traduire des idées et des concepts de l’effet de flou et de vision haptique dans la chorégraphie? Chorégraphie, dans le sens de comment traduire ces concepts dans la pensée chorégraphique, des schémas de mouvement qui peuvent fonctionner comme des stratégies chorégraphiques pour rendre le travail. L’exploration de l’échange kinesthésique entre l’artiste et le spectateur. Je suis en constante découverte d’un intérêt dans le dialogue émotionnel qui a lieu entre l’artiste et le membre du public individuel, ou, si je puis dire, un intérêt dans l’espace émotionnel que le travail crée entre nous. Je suis inspiré par les idées de la vision haptique, comment ce mode de détection affecte la façon dont nous percevons des œuvres d’art, et comment elle permet à une autre sorte de sensibilité pour entrer dans l’expérience. La pièce sera une recherche physique de ces idées, essayant d’incarner les concepts en travaillant avec la pratique du corps qui a été la base de mon travail au cours des dernières années. La pratique de cette méthode nous force à garder une ligne d’évolution afin de parvenir à la concentration corporelle complète. Cette façon de travailler avec la présence du corps dans l’espace est un moyen d’être en mesure de se déplacer, d’activer instantanément ces trois états – la physique, l’énergie et les présences émotionnels du corps. Donner à voir aux yeux la vérité physique d’une chose, donner à voir par les yeux la sensation palpable d’une matière. Un espace vide n’est pas seulement l’expression du néant, mais aussi celle d’une hapticité potentielle et passagère qu’un corps va éprouver par sa propre présence. En somme elle appelle aussi la conscience d’une nécessaire introspection.