The trouble with reality + NO FUN

Monument-National

17. 18. 19 SEPTEMBRE 2015 | 19H30

20 SEPTEMBRE 2015 | 16H

FB

Karen Fennell & Jackie Gallant

The trouble with reality

Rencontre insolite entre le rock’n’roll et la danse contemporaine, cette performance hybride manie habilement absurdité et humour dans le seul but de démontrer les natures insaisissables de l’identité, de l’authenticité et du succès. En explorant et en exposant leurs personnalités véritables et fictives, Karen et Jackie jouent avec les codes établis en performance pour défier nos attentes.

35 minutes

Création et interprétation  Karen Fennell, Jackie Gallant
Oeil extérieur Sarah Williams

En collaboration avec POP Montréal

Originaire de Terre-Neuve, Karen Fennell s’est installée à Montréal en 2004 afin de vivre sa passion pour la danse contemporaine. Diplômée de l’Université Concordia en 2007, elle poursuit depuis lors une double carrière en interprétation et en chorégraphie. Elle a notamment dansé pour les chorégraphes Dana Gingras, Sasha Kleinplatz, Maria Kefirova, Erin Flynn, Susanna Hood ainsi qu’Eroca Nicols, et travaille en ce moment avec Allison Nichol et Peter Trosztmer. Comme chorégraphe, elle a présenté ses œuvres éclectiques sur diverses scènes à Montréal, Québec, et Halifax. Depuis 2013, elle collabore avec la musicienne Jackie Gallant. Leurs co-créations interdisciplinaires ont été présentées lors de plusieurs festivals à Montréal et à Toronto (Festival Phénomena, Edgy Redux, Rhubarb Festival, etc.). Parallèlement à sa carrière d’interprète et de chorégraphe, Karen produit et anime l’événement de performances So You Think That Was Dance? (« micro ouvert » pour la danse contemporaine), et enseigne les méthodes de Gyrotonic® et de Gyrokinesis®.

Jackie Gallant est une musicienne/interprète qui compose, improvise et joue pour la danse, pour des vidéos et des films. Elle a débuté sa carrière comme batteuse dans divers groupes de rock. Depuis, elle a participé à des tournées internationales avec la troupe de danse La La Human Steps et la groupe Lesbians on Ecstasy entre autres. Elle a fait la composition et la conception sonore pour de nombreux artistes dont le cinéaste Roy Cross, les vidéastes Nelson Henricks, Nikki Forrest and Dayna McLeod, et les chorégraphes Julienne Doko, Eddie Ladd, Sarah Williams et Martin Bélanger. Elle a aussi fréquemment collaboré avec le chorégraphe George Stamos (Reservoir-Pneumatic, Husk, Liklik Pik, Ephemeron, Essaim, Nunounon). Récemment, elle a collaboré avec l’acteur/réalisateur Marie Brassard, Sarah Williams et vidéaste Sabrina Ratté sur la pièce Moving in This World qui a été présenté à Usine C en avril 2014 et à Madrid en Novembre 2014. En tant qu’artiste solo, elle crée du travail de son et vidéo. Cet automne, en plus de collaborer encore avec des danseurs/chorégraphes comme Karen Fennell et George Stamos, elle fait la composition musicale et réalise un opéra pop dans le cadre du Festival Phénomena.

Né d’une tendance à penser qu’elles auraient du plaisir à travailler ensemble, the trouble with reality est apparu à la faveur d’un long processus, qui a vu Karen et Jackie parler, rire, chanter, travailler, jouer et parfois même pleurer ensemble. Deux ans d’une telle collaboration leur ont fait réaliser qu’elles pouvaient généralement s’harmoniser, et parfois même penser la même chose au même moment. En dépit d’une formation et d’antécédents très dissemblables, ces deux soi-disant introverties ont découvert qu’elles partageaient non seulement moult intérêts communs et autres inspirations artistiques, mais aussi un sens intuitif du timing et de la connexion qui se traduisait par une dynamique de performance électrisante. Chercheuses rigoureuses et réfléchies, Karen et Jackie s’attachent à constamment mettre au défi les attentes l’une de l’autre ainsi que celles du public. L’absurdité et l’humour leur permettent de brouiller les frontières entre vérité et fiction, réalité et fantasme, spectaculaire et banal.

Helen Simard

NO FUN

Bruyant. Dans ta face. À caractère sexuel mais pas sexy. Un show qui n’a pas peur de l’échec, qui bouscule et suffoque les gens, et ne se prend pas trop au sérieux. Trois danseuses et danseurs. Quatre musiciens. Une overdose de sons et de mouvements.

ATTENTION : ce spectacle contient du langage grossier, des silences relativement gênants, du gros rock sale, et absolument NO FUN.

35 minutes

Chorégraphie Helen Simard en collaboration avec les interprètes
Interprété par Stéphanie Fromentin, Sébastien Provencher, Emmalie Ruest et Alexandre Chavel, Rémy Saminadin, Roger White, Ted Yates (Dead Messenger)
Conseiller artistique George Stamos
Scénographie Loic Woehrel, Helen Simard,
Dead Messenger

Éclairages Benoit Larivière

En collaboration avec POP Montréal

Bachelière en danse contemporaine de l’Université Concordia (2000), Helen Simard a une maîtrise en danse de l’UQAM (2014) et est présentement étudiante au Doctorat en études et pratiques des arts à l’UQAM. De 2000 à 2012, elle est codirectrice artistique, chorégraphe et interprète pour Solid State Breakdance et participe à la création collective de neuf oeuvres chorégraphiques qui ont été présentées à travers le Québec, le Canada et l’Europe. Depuis 2011, elle s’inspire de l’esthétique trash du rock’n’roll et l’absurdité du quotidien pour développer une signature chorégraphique — parfois honnête et intime, parfois agressive et ardue — qui cherche à repousser les frontières entre danse, musique et théâtre physique. Elle présente ses solos et ses œuvres de groupe au Squiggfest à Toronto (2006, 2007), au Genderbent Cabaret à Winnipeg (2008), et à Tangente (2010), Piss in the Pool (2011, 2013), Short and Sweet (2010, 2012, 2014), le Théatre Mainline (2012, 2014), la Piscine Théâtre (2013, 2014), Quartiers Danses (2014), Festival Phénoména (2014) et le Cabaret Tollé (2015) à Montréal. Helen est membre du collectif d’improvisation Body Slam et a travaillé comme interprète pour Les Néos (Théâtre néofuturiste), Les Flip Femmez, Ahérosol, Marta Marta House of Pride, Wants and Needs, Tusket Dance et le département des évènements spéciaux du Cirque du Soleil. Elle collabore également avec Tenticle Tribe, Greg Selinger et Mathieu LeRoux en tant que répétitrice.

Stéphanie Fromentin est une chorégraphe et interprète franco-américaine qui vit à Montréal. Elle a développé sa versatilité artistique en création et interprétation à l’Université Concordia, où elle est diplômée avec distinction d’un BFA en danse contemporaine en 2004. Elle obtient sa maîtrise (MA en danse) en été 2014 de l’UQÀM où elle est honorée comme récipiendaire de la bourse Pierre Lapointe pour excellence académique en 2011 et travaille comme assistante de professeur en 2013-2014. Stéphanie a présenté ses propres pièces à Montréal, Toronto, New York, Paris et Grenoble. Elle a travaillé en tant qu’interprète pour Helen Simard, Parts+Labour_Danse, Wants&Needs Danse, Daina Ashbee, parmi d’autres chorégraphes indépendants à Montréal et en France. Ses recherches courantes démontrent un intérêt pour l’exploration de temps et la présence en performance.

Sébastien Provencher découvre la danse contemporaine par l’intermédiaire de la chorégraphe Erin Flynn alors lors de son baccalauréat en ergothérapie à l’Université de Montréal. Suite à ses études, il complète sa formation avec un baccalauréat en danse contemporaine à l’UQAM en 2013. Depuis, Sébastien est danseur pour de nombreux chorégraphes, dont Emmanuel Jouthe, Manon Oligny, Helen Simard et Andrée-Anne Ratthée. En parallèle à sa carrière d’interprète, Sébastien s’intéresse à la création et il a d’ailleurs présenté une de ces pièces à Lyon en France et au festival Quartiers Danses et Vue sur la relève à Montréal. Il a été récipiendaire de la bourse William Douglas de l’UQAM.

Emmalie Ruest est finissante en interprétation au baccalauréat en danse de l’UQAM et récipiendaire du prix William Douglas (2011). En 2012, elle est sollicitée par La 2e Porte à Gauche pour chorégraphier un bal moderne. C’est pendant ses études qu’elle rencontre Karenne Gravel, avec qui elle forme le collectif, Dans son salon. Le duo a pondu trois pièces à ce jour : Et si tu n’existais pas variations (2010), Parce qu’on sait jamais (2012) et Fin de party (2013). Leurs projets sont présentés dans plusieurs lieux : Zone HOMA (2011-2013), OFFTA (2013), Festival Accès danse (Châteauguay, 2012) et Dance Matters, (Toronto, 2012). Les deux filles sont également appelées à chorégraphier et à danser pour Misteur Valaire, lors du Festival de Jazz de Montréal (2011). Au printemps 2012, Emmalie a dansé pour Manon Oligny, dans le cadre du projet Où est Blanche-neige ? Elle a également eu la chance de participer au tournage du film Aurore 2 (2013) en tant que danseuse, un film de Vincent Olivier et Guillaume Lambert et elle a participé au tournage d’un film d’art de Dominique Sirois, Alarms songs (2014). Actuellement, Emmalie collabore avec intérêt en tant qu’interprète dans le travail de Helen Simard.

Danseur, chorégraphe, éducateur George Stamos est connu pour ses créations transdisciplinaires qui sont à la fois physiquement dynamique, funky, intelligent et ludique. Au cours des vingt dernières années, ses œuvres GoGo Etat, schatje, l’homme blanc danse, lundi, croque-monsieur, Reservoir- pneumatiques, Husk et Liklik Pik ont reçu des éloges chez le spectateur et autant que chez le critique. George est également connu comme un danseur polyvalent qui a collaboré avec de nombreux chorégraphes pionnières tels que Benoit Lachambre, Sara Shelton Mann et Zab Maboungou. Sa formation est ancrée dans des techniques de danse postmoderne, telle qu’elle est enseignée à l’école pour New Dance Development à Amsterdam (1993), mais il s’inspire également des connaissances qu’il a acquis à travers sont avec nombreux maitres chorégraphes, ainsi que ses dix ans d’expérience en tant que danseur go-go à Toronto, Londres, Amsterdam et New York.

C’est à travers « le gwoka », percussion traditionnelle de Guadeloupe, que Rémy Saminadin commence la musique. Il fait ses premiers pas dans un band à l’âge de 16 ans dans un groupe de musique folklorique guadeloupéenne, où il joue gwoka et batterie. En 2003, il doit quitter son île pour poursuivre ses études à Lyon (France), l’occasion pour lui d’explorer de nouveaux territoires musicaux. Il peaufinera ses connaissances techniques et théoriques en intégrant en 2008 le Conservatoire National de jazz. Il y fait ses premières compositions, accompagne de nombreux musiciens, et côtoie des professeurs inspirants. En 2011, il décide de s’envoler pour Montréal, à la recherche de nouvelles influences et poursuit ses explorations musicales. On l’a vu avec Body Slam, Helen Simard, Greg Noel, Future Flight, Electrophazz…


Dead Messenger:

Alexandre Chavel est un excellent bassiste qui n’a pas voulu envoyer sa biographie. Il est simplement le genre de gars qui s’en fout un peu de tout.
Roger White est un musicien, auteur-compositeur, producteur et artiste-performeur. Il est le guitariste et chanteur principal du groupe rock power pop/space installé à Montréal, Dead Messenger, avec qui il a travaillé auprès de Jordon Zadorozny (Hole, Blinker The Star) Jace Lasek (Besnard Lakes, Patrick Watson) et Aaron Holmberg (The Sadies, Tragically Hip). Roger a également composé pour la formation montréalaise Solid State Breakdance de 2006 à 2009, créant des musiques pour Take it Back (2006) et Breakdance For Solo Cello (2009). Roger est membre du collectif Body Slam et a performé dans les oeuvres d’Helen Simard, Sasha Kleinplatz et Alexis O’Hara.
Ted Yate est un auteur-compositeur et musicien installé à Montréal, comptant 19 années d’expériences, depuis son premier spectacle professionnel à l’hiver 1994. Pendant sa carrière, il a travaillé une variété de styles incluant le hip-hop, le reggae, le funk, la musique électronique, mais surtout le rock and roll. Il a récemment commencé l’enseignement de la musique pour les débutants. À ce jour, Ted continue son travail autour de l’écriture, l’enregistrement ainsi que la performance de musique et de danse.

Je veux faire les choses intensément et sans compromis, faire des choses dans lesquelles je peux croire et avoir une vision. Ça, je le veux du fond de mon cœur.

En même temps, je suis le genre de personne qui n’a pas nécessairement les compétences ou la capacité de faire ce que je voudrais vraiment… Donc, pour le processus de No Fun, beaucoup de choses bizarres se sont passées…

Pour un show chose comme ça ? On n’a pas répété. Non… Car, si on avait répété, je ne me sentirais pas comme c’est ce que l’on fait pour de vrai, tu comprends?

Donc, on arrive comme ça et on le fait, tout simplement.

Parfois, c’est le fun. Mais parfois, c’est confus, vague, indéfini et intense.

Dans mon travail, je pense que si c’est intense, c’est peut-être par ce que… il faut que ça le soit. Sinon, il y aura toujours quelqu’un qui voudra nous dire quoi faire que ce soit le diffuseur, le technicien, le critique ou l’organisme subventionnaire.

Mais, je ne veux pas trop penser à ça.

Pour vous dire la vérité, quand il s’agit de mon art, je ne suis pas le genre de personne qui ne pense rien de rien. Je n’ai aucune opinion de vous, de n’importe qui ou de n’importe quoi.

Je n’ai vraiment pas le temps d’avoir des opinions … ou même de trop penser.