♡Genesis♡

Louis-Elyan Martin, Nicolas Patry © Thierry Huard
Studio Hydro-Québec du Monument-National

23. 24. 25 JANVIER | 19H30

26 JANVIER | 16H

Thierry Huard

♡Genesis♡

« Alors que beaucoup se délectent à l’idée de s’abandonner […], il est possible de voir dans la fusion des corps une forme d’anéantissement. » -Esther Perel-

♡GENESIS♡ se veut une approche androgyne, mythique et physio-psychologique sur le rapport pulsionnel entre deux corps. Passant du sexué à l’assexué, du féminin au masculin et cherchant à recréer le sentiment amoureux à partir de sensations physiques, elle est aussi l’invention d’une mythologie entourant la genèse de l’amour. Vêtus de costumes qui les camouflent, deux interprètes s’enlacent, se repoussent et s’évanouissent. La scène évolue vers un décrescendo, passant du surnaturel au tellurique.

50 minutes

Création dirigée par Thierry Huard en collaboration avec
Interprètes : Louis-Elyan Martin, Nicolas Patry
Compositeur : Antoine Berthiaume
Élairagiste : Paul Chambers
Costumes : Thierry Huard

Créé lors d’une résidence au Studio 303 et à L’École de danse contemporaine

Thierry Huard
C’est en 2003, après avoir obtenu son diplôme en arts visuels, que Thierry Huard s’initie à la danse. Il poursuit ensuite sa formation professionnelle à Ladmmi, l’école de danse contemporaine, d’où il sort diplômé en 2008. Dès son entrée dans le monde professionnel, Thierry remporte le 3e prix du Concours Ciné-Danse, organisé par les Rendez-Vous du Cinéma Québécois et une résidence d’été au Studio 303 où il crée et présente une co-création, windhorse(2009). La même année, il est également sélectionné pour Danses Buissonnières_les Classes, à l’espace Tangente avec sa pièce Le fruit de vos entrailles est béni. En 2010, en plus de joindre les rangs du jury de l’événement Danses Buissonières, il participe à Recommandation 63 organisé par Normand Marcy, en plus d’être de la programmation de Short&Sweet et Piss in the Pool organisés par Wants&Needs Danse. À l’automne 2010, il retourne à Tangente avec sa pièce fall/winter 2012 : the Goddess’ return présentée lors de l’événement Danses Buissonnières_les Gradués. 2010 marque aussi sa première collaboration professionnelle, en tant que répétiteur, avec le chorégraphe Martin Bélanger pour sa plus récente création, A-maze. À l’été 2011 il est des chorégraphes et organisateurs de l’événement FOUND présenté en marge du FTA au Studio 303. C’est en octobre 2011 qu’il présente à Tangente sa création la plus étoffée, Testé et approuvé, création pour laquelle il a reçu le soutien du CALQ et du Cirque du Soleil. Depuis, il continue son travail de recherche en se penchant sur l’idée du vêtement en tant que canal et porte d’entrée pour les actions et le mouvement. Il a d’ailleurs présenté quelques essais de ses recherches notamment, lors de l’événement Involved présenté au Studio 303, avec sa courte pièce Human Landscape Mishaps. Animé par le désir constant d’éveiller la capacité d’émerveillement du spectateur, le chorégraphe Thierry Huard fonde les bases de sa recherche sur le spectacle en tant que rituel et célébration ainsi que sur le métissage de différentes formes d’expression artistique. Thierry explore de façon naïve et intuitive; il recherche d’ailleurs à toujours faire jaillir son enfant intérieur. Pour chaque œuvre, le chorégraphe tente de développer une mythologie à partir de personnages et de costumes iconiques qu’il met, par la suite, en scène. Il voit son langage chorégraphique comme un moyen de partage et une façon d’ouvrir l’esprit du public à différentes formes, facettes et appellations de la beauté. Fort de son passé en arts visuels, Thierry continue sans cesse sa quête de nouvelles façons de faire et de nouveaux effets visuels. Il sait que son travail est accompli lorsqu’en le regardant, il éprouve une certaine excitation.

Nicolas Patry
Nicolas Patry découvre le mouvement lors de sa formation à L’école de danse contemporaine (LADMMI), dont il sort diplômé en 2008. Il ouvre alors son horizon sur différentes approches de la danse et de la création. Les diverses énergies composant le mouvement et les rythmes s’y rattachant sont souvent le moteur de sa danse et de son interprétation. Ses débuts sur scène en tant qu’interprète sont marqués par une collaboration avec Ruddy Perrez, Chantal Caron et Lina Cruz pour Fila 13. En 2009, il participe, en tant qu’interprète professionnel, au Le grand continental de Sylvain Émard. Ensuite, il participe à l’événement Osez! par la compagnie Danse K par K. Ceci lui permet de faire la rencontre de Mélanie Demers, chorégraphe invitée. Ainsi, il a la chance de se joindre à l’équipe de MayDay en 2009 pour la création Junkyard/Paradise. Depuis, Nicolas a travaillé pour le Cirque du Soleil sous la direction d’Harold Rayome, Alan Lake, Deborah Dunn et est membre actif des Imprudanses. Il se joint à l’équipe de Pigeons International en septembre 2012 pour la nouvelle création « Humanity Project ». C’est avec beaucoup d’enthousiasme que Nicolas débute son année 2013 par une nouvelle collaboration avec Amélie Rajotte et qu’il continue d’explorer l’univers mythique de Thierry Huard.

Louis-Elyan Martin
Louis-Elyan Martin est originaire de France, il a étudié la Littérature et l’Histoire Anglophone à l’Université de Bristol en Angleterre et l’Université du New South Wales en Australie et obtient sa maîtrise en 2008 à l’Université d’Aix-Marseille. Voulant poursuivre sa passion pour la danse contemporaine qu’il a découvert au sein du Centre Chorégraphique de Haute Provence Celine Faure, il abandonne ses études et entame en 2008 une formation en danse contemporaine à l’Université de Concordia, Montréal, Canada. Il poursuit sa formation à l’École de danse contemporaine de Montréal et en sort diplomé en 2012. En 2009, il se perfectionne auprès de la compagnie Le Carré des Lombes de Danièle Desnoyers durant le Springboard Danse Montréal. En 2011, il s’initie à la technique GaGa aux côtés de la Batsheva Dance Company de Ohad Naharin à Tel-Aviv, Israel, et développe un interêt particulier pour cette gestuelle. Tout au long de son développement artistique il se rapproche de la danse théâtre et le performance art qu’il affectionne particulièrement. En Août 2012, il intègre la compagnie O’Vertigo. Il travaille notamment aux côtés de chorégraphes indépendants tels que Claudia Chan Tak. En 2012, durant sa formation à l’école de danse contemporaine de Montréal il intègre la distribution de Vie et Mort de l’élégance de la chorégraphe Marie Béland.

Dana Michel / Band of bless
Dana Michel est une «bougeuse». Athlétique, elle jouait au touch-football et faisait de la course à pied avant de se lancer dans le monde de la danse à 25 ans, un tournant déterminant dans son cheminement. Ses œuvres ont été présentées sans relâche depuis 2005 dans une douzaine de festivals et de production incluant Mange ta ville (ARTV), DanceOff! PS122 à New York, The Proving Ground à Salt Lake City et le Festival of Choreographic Miniatures à Belgrade en Serbie. Son solo primé the greater the weight a été adapté en film par la compagnie Mouvement Perpétuel (Marlene Millar et Philip Szporer) puis présenté dans divers festivals internationaux. Ce film a récemment remporté le prix de la meilleure performance au International Festival of Video Dance and Performance à Lisbonne au Portugale. Nouvelle arrivée en danse contemporaine, Dana est déjà reconnue pour ses accomplissements. Elle a remporté en 2005 le prix du Studio 303 pour la meilleure chorégraphie à l’occasion du Festival Fringe de Montréal. Les critiques d’art du journal Hour l’ont également déclaré “the Montreal Hour’s “Best in Dance” en 2005. En 2006, elle a été nommée meilleure chorégraphe émergente par le Globe and Mail. Plus récemment, en 2008 ainsi qu’en 2009, Dana s’est vu révélée par vote populaire l’une des dix meilleures chorégraphes de Montréal dans le journal Mirror. “…La gestuelle hachurée, déchirée même, est d’une densité à couper le souffle.” (La Presse, 2006)

Paul Chambers
Paul est diplômé du département de Théâtre du CEGEP John Abbott en production et scénographie. En sortant de l’école de théâtre en 2005 et pendant deux saisons, Paul travaille avec l’équipe d’artistes en résidence à l’école F.A.C.E.. Par la suite, il signe des conceptions d’éclairage pour plusieurs pièces de théâtre et, après, pour des projets de danse contemporaine, le plus souvent des créations de chorégraphes émergents. Travailler à la production de spectacles innovateurs est une priorité pour lui. De 2008 à 2013, Paul assume la direction technique à Tangente. Il collabore aussi avec le Studio 303 en dirigeant des ateliers d’initiation à l’éclairage de scène destinés aux artistes. Paul poursuit également des études à temps partiel à l’Université Concordia en Arts visuels (sculpture). Son temps libre, il aime bien le passer en tournée, avec des œuvres de danse québécoise partout dans le monde.

Antoine Berthiaume
Montréalais d’origine, Antoine Berthiaume est un guitariste/compositeur actif dans le milieu du jazz et de l’improvisation depuis plus de 15 ans. Plus récemment, son travail s’est enrichi de collaborations avec des créateurs du milieu de la danse contemporaine et du cinéma. Sa première parution sur Ambiances Magnétiques l’a présenté en dialogue avec Fred Frith et Derek Bailey. Les deux parutions qui ont suivi ont souligné son travail avec de nouveaux musiciens rencontrés dans le cadre de ses études au Mills College – Californie, soit MaryClare Brzytwa, Norman Teale et Quentin Sirjacq. Une tournée au Japon en 2005 a été l’occasion pour lui d’enregistrer un disque avec le guitariste Takumi Seino, paru sur Vos Record. Ses penchants pour les dialogues «guitaristiques» se poursuivent avec Elliott Sharp, signant ainsi sa 5e parution sur l’étiquette Ambiances Magnétiques. Membre fondateur du groupe folk/western Rodéoscopique, il est aussi féru de jazz. On l’a vu actif avec plusieurs protagonistes de la scène montréalaise, notamment Pierre Tanguay et Michel Donato avec qui il a produit son premier essai jazzistique sur l’étiquette Ambiances Jazz. Il collabore également avec Philippe Lauzier, Pierre-Yves Martel et bien d’autres. Boursier du Conseil des arts et lettres du Québec et du Conseil des Arts du Canada, Berthiaume a eu l’occasion de parfaire ses connaissances aux États-Unis et en Europe. Il a récemment été inclus dans une revue de 81 guitaristes avant-garde, par le photographe Ralph Gibson. Cette couverture a fait l’objet d’un livre et d’une exposition au Musée des beaux-arts de Houston (Texas, ÉU).

La pièce s’est construite à partir de consignes spécifiques qui ont servi à créer une structure d’improvisation. Des recherches en studio ont permis de mettre en place trois consignes : « enlacer », « repousser » et « s’évanouir », chacune ayant son sens propre, mais ayant aussi une signification dépendant de la réponse du partenaire. Par exemple, enlacer quelqu’un signifie un attachement et un lien affectif, par contre, la personne qui s’acharne à enlacer la personne qui la repousse joue alors un rôle de bourreau ou de harceleur. Ma démarche vise alors à montrer qu’une action en elle-même peut avoir différents sens dépendant de la manière dont l’autre personne réagit. Je tente donc, à travers la pièce, de créer une variété de situations, concrètes ou plus abstraites, qui mettent en lien ces différentes actions. Par mon intérêt pour les arts visuels et ma pratique parallèle en design, les gestes et les états de corps, de mon travail, trouvent souvent appui sur l’aspect plastique du spectacle. Pour cette raison, j’ai utilisé les costumes, le maquillage et les accessoires comme porte d’entrée et canal, par lesquels j’ai élaboré les actions et les tableaux de la pièce. Au fur et à mesure que le spectacle avancera, les interprètes, tantôt unis, tantôt désunis, délaisseront des couches de vêtements, de maquillage et d’accessoires afin de dévoiler une vulnérabilité dans leur rencontre avec l’autre.