Zones déroutantes
6. 7. 8 AVRIL | 19H30
9 AVRIL | 16H
Barbara Diabo
5 minutes pour que je te dise
Au cours du mois d’avril 2017, des artistes autochtones de toutes disciplines monteront sur plusieurs scènes montréalaises pour présenter des courtes prestations en lever de rideau du spectacle principal. Commissarié par Catherine Joncas, cet événement se veut une réponse aux appels à l’action émis par la Commission Vérité et Réconciliation sur les Pensionnats Autochtones dans son rapport publié en décembre 2015. Il vise à l’ouverture et au partage dans un esprit de réparation historique. Tangente est fier de participer à ce projet et de présenter en lever de rideau de la soirée Zones déroutantes, l’artiste originaire de la communauté mohawk de Kahnawake, Barbara Diabo.
5 MINUTES POUR QUE JE TE DISE est le prélude de la programmation principale du Printemps autochtone d’Art 3, présenté par Ondinnok, compagnie de théâtre autochtone, en collaboration avec le réseau Accès-Culture de Montréal, d’avril à juin 2017.
Plus d’information : Fondation autochtone de l’espoir.
Tangente est fier de participer à ce projet et accueillera les 6, 7, 8 et 9 avril en lever de rideau de la soirée Zones déroutantes, l’artiste originaire de la communauté mohawk de Kahnawake, Barbara Diabo. Un merci spécial, niawen :kowa, aux chorégraphes et aux artistes de la soirée Katia-Marie Germain, Karen Fennell et Nikki Forrest.
Barbara Kaneratonni Diabo est originaire de la Nation Mohawk de Kahnawake et vit aujourd’hui à Montreal. Danseuse professionnelle et chorégraphe depuis plus 25 ans, elle se spécialise dans la danse autochtone traditionnelle et contemporaine, notamment l’art de la danse indigene du cerceau. C’est avec une grande fierté qu’elle partage régulierement sa culture et donne des spectacles un peu partout au Canada et à l’échelle internationale. Elle a enseigné à des enfants et des adultes, à travers la danse, la musique, les contes et des atelier interactifs. Son but est d’inspirer, d’encourager la fierté culturelle, d’élever l’esprit et de développer l’enseignement et la communication.
Katia-Marie Germain
Habiter
Tout se passe autour d’une table de petit-déjeuner illuminée par une source unique de lumière. C’est dans ce décor de nature morte que l’artiste interdisciplinaire Katia-Marie a imaginé Habiter, une pièce chorégraphique et visuelle pour deux interprètes qui explore la relation entre le corps et le lieu. Le clair-obscur de cette scène quotidienne dévoile une série de mouvements et de gestes soignés aussi habituels qu’étranges, rythmés par l’oscillation de la lumière. Jouant avec l’illusion, les mouvements visibles et invisibles des corps transforment subtilement l’espace visuel et notre perception du temps. Le tableau prend vie. À mesure que le familier devient de plus en plus curieux, c’est notre attention qui est captée. Dans cet entre-deux poétique, l’œuvre jongle avec les codes des arts visuels et de la danse, et questionne la possibilité de renouveler nos façons d’appréhender l’espace théâtral.
Chorégraphie, scénographie et interprétation Katia-Marie Germain
Interprète Marie-Gabrielle Ménard
Répétitrice et conseillère artistique Lucie Vigneault
Soutien à la création Ce projet a bénéficié du programme de résidences croisées de Circuit-Est centre chorégraphique, en collaboration avec La Briqueterie, centre de développement chorégraphique du Val-de-Marne (France), ainsi que du programme de résidence pour la relève artistique du Conseil des arts de Montréal.
Bachelière en arts visuels (2007) et en danse contemporaine (2010), Katia-Marie Germain travaille depuis 2010 comme chorégraphe-interprète. Ses premières oeuvres ont été présentées à Montréal à Tangente (Danses Buissonnières) et lors des festivals OFFTA, Art Souterrain, Fringe et Bouge d’Ici. Dès le début de sa carrière professionnelle, elle collabore également sur différents projets au théâtre, en performance et en arts visuels. Ses plus récentes créations, Aube (2012) et F O L D S (2014), ont été présentée en première par Tangente et ont reçu le soutien de plusieurs partenaires artistiques. Aube a été diffusée dans différents festivals au Québec et à l’étranger grâce au soutien des Offices Jeunesse Internationaux du Québec, et la pièce F O L D S a été reprise à La Rotonde, centre chorégraphique contemporain de Québec. Katia-Marie termine actuellement des études à la maîtrise en danse à l’Université du Québec à Montréal.
Marie-Gabrielle Ménard, diplômée du Collège Montmorency en 2001, puis de LADMMI en 2005, a indubitablement le sens des affaires et la passion pour son domaine. Elle acquiert en 2000 une école de danse contemporaine : État D’anse. À la lumière de son parcours d’interprète, ses rencontres avec les chorégraphes Ginette Prévost, Estelle Clareton, Margie Gillis, Hélène Blackburn et Peter James ont été déterminantes pour sa carrière. Elle fonde en 2006 la compagnie MANDALA SITÙ où Marie-Pascale Bélanger (L’Oeil du Pigeon_2006), Dave St-Pierre (Warning_2008), Manon Oligny (Tartare_2011), Normand Marcy, Louis-Martin Charest, Brice Noeser, Pierre Lecours et David Rancourt (Bijoux_2012), ont été invités à créer des oeuvres. En 2010, elle est invitée à joindre la ligue d’improvisation en mouvement, Les Imprudanses, en tant qu’arbitre. Depuis 2013, elle collabore avec la chorégraphe Katia-Marie Germain en tant que répétitrice, conseillère artistique et interprète.
Depuis plus de 10 ans, Lucie Vigneault travaille à différents projets artistiques en tant qu’interprète, enseignante, répétitrice et chorégraphe. Artiste pigiste en danse contemporaine, elle a dansé plusieurs œuvres de création et de répertoire de chorégraphes montréalais. L’année dernière, son travail s’est vu récompensé par le prestigieux Prix interprète 2015 des Prix de la danse de Montréal. En tant que chorégraphe, elle collabore à plusieurs mises en scène d’Oriol Tomas à l’Opéra. En 2013, lors de la recréation de La Damnation de Faust de Robert Lepage (Ex Machina), elle a assumé le rôle d’assistante chorégraphe. Elle s’est jointe à l’équipe du Festival Montréal Complètement Cirque en 2014, où elle assiste Anthony Venisse dans la création d’événements artistiques extérieurs d’envergure.
Inspirée par l’oeuvre La Ronde de l’artiste visuelle Bettina Hoffmann, Habiter est née d’un questionnement sur le rapport au temps, et plus particulièrement sur l’utilisation de l’immobilité comme stratégie de détournement de sens. La pièce s’est construite par un travail de mise en relation des corps et des objets, et a fait naitre une série de situations et de gestes qui oscillent entre le familier et l’étrange, le quotidien et la fiction. Misant sur la précision, le travail corporel s’est approfondit autour des qualités de présence et d’attention des interprètes.
Karen Fennell & Nikki Forrest
Closer
L’art de la danse et les arts médiatiques se rencontrent dans cette première collaboration entre Karen Fennell et Nikki Forrest. CLOSER propose un examen poétique des états de présence et d’absence, de la nature subjective de la perception, et de l’idée d’une réalité singulière. La vidéo et le son en direct et en différé se conjuguent aux corps sur scène. Des images et des relations émergent et prennent forme avant de se fondre à nouveau dans l’abstraction.
Concept et direction de création Karen Fennell, Nikki Forrest
Chorégraphie Karen Fennell
Conception vidéo et son Nikki Forrest
Interprétation Karen Fennell, Nikki Forrest, Maxine Segalowitz
Oeil extérieur Kelly Keenan
Contribution au processus de création Paige Culley, Kelly Keenan, Anouk Thériault
Conception des éclairages Paul Chambers
Ce projet a bénéficié d’une résidence de recherche et création au Studio 303.
Originaire de Terre-Neuve, Karen Fennell s’est installée à Montréal en 2004 afin de suivre sa passion pour la danse contemporaine. Diplômée de l’Université Concordia, elle a dansé pour les chorégraphes Dana Gingras, Sasha Kleinplatz, Maria Kefirova, Erin Flynn, Susanna Hood, Eroca Nicols, et Peter Trosztmer, entre autres. Elle a interprété aussi le travail des artistes visuels, Chloe Lum et Yannick Desranleau. Comme chorégraphe, elle s’intéresse présentement aux processus collaboratifs. De 2013 à 2015 elle a collaboré avec la musicienne Jackie Gallant, et leurs co-créations interdisciplinaires ont été présentées par le Festival Phenomena, Edgy Redux, The Rhubarb Festival, et Tangente. Elle travaille depuis 2016 avec l’artiste multimédia Nikki Forrest, et leur recherche a bénéficié du support du Conseil des arts du Canada et Studio 303. Parallèle à sa carrière d’interprète et chorégraphe, Karen produit et anime l’événement de performances, So You Think That Was Dance? (un « micro-ouvert » pour la danse contemporaine), et enseigne les méthodes de GYROTONIC® et GYROKINESIS®.
Nikki Forrest est une artiste basée à Montréal. Sa pratique inclut la vidéo, le son, le dessin et les projets d’installation. Ses vidéos expérimentales courtes ont été présentées dans de nombreux festivals, galeries et espaces de dépistage, y compris: Le Festival Mix (New York), le Glasgow Film et Video Workshop, Dundee Contemporary Arts, Le film Oberhausen Short et Video Festival (Allemagne), Ausland (Berlin), le Centre d’Art Santa Monica (Barcelone), signal and Noise (Vancouver) Mount Saint Vincent University Gallery (Halifax), les Images festival, Toronto et le festival international du l’Art sur Films (Montréal). Nikki a également participé à plusieurs résidences d’artistes internationaux : une résidence croisée du Conseil des arts et des lettres du Québec avec Buenos Aires, celle du Conseil des arts du Canada à la Cité Internationale des Arts à Paris, Le Plug-In Summer Institute, Winnipeg, Canada, Villa Magdelana K à Hambourg et asphaltées Arts, Saskatoon. Son travail actuel explore le flux improvisatoire des idées, des matériaux et des processus qui sortent d’une pratique studio interdisciplinaire, à la recherche, en particulier au niveau des intersections entre la perception, de la mémoire et de la technologie. Le travail de Nikki est présent dans les collections de la Galerie nationale du Canada, le Saskatchewan Arts Board et de l’Université Concordia.
Paul Chambers est un concepteur lumière et scénographique résidant à Montréal. Son intérêt et sa collaboration à de nouveaux projets ont toujours stimulé son parcours artistique. Depuis 2007, notamment avec le studio 303, il anime des ateliers pédagogiques destinés aux artistes qui voudraient approfondir leurs connaissances sur la conception lumière. Paul est aussi chargé de cours à l’Université Concordia pour enseigner le cours aspects de production en danse. De 2008 à 2013, Paul assume la direction technique à Tangente. En 2013, Paul et David-Alexandre Chabot (concepteur & pédagogue) inventent CHA, un collectif qui a pour but de créer des œuvres avec des artistes de différentes disciplines pour partager leurs esthétiques visuelles et leurs méthodes de collaboration. Ses conceptions les plus récents inclus des collaborations avec Public Recordings, 10 Gates Dancing, Audrey Bergeron, Dorian Nuskind-Oder, Benjamin Kamino, Dany Desjardins, Katie Ward, Susanna Hood, Sasha Kleinplatz, Antonija Livingstone, Adam Kinner, Maria Kefirova & Hanako Hoshimi Caines, Thierry Huard, Parts & Labour Dance, Lara Kramer Dance, & Destins Croisés.
L’artiste en danse Karen Fennell et l’artiste visuelle Nikki Forrest partagent un intérêt commun pour l’étude de la perception et de la phénoménologie : De quelle manière nous comprenons ce que nous voyons et entendons ? De quelle manière détournons-nous le sens ou la signification de l’information que nous percevons ? Qu’est-ce que la « présence » et comment peut-elle être partagée, ressentie par les interprètes et les spectateurs ? Collègues depuis quelques années au sein de la communauté des arts montréalaise, ce n’est que récemment que Fennell et Forrest ont commencé à travailler ensemble. Venant d’univers et ayant des parcours complètement différents, leurs mondes se sont rencontrés au moment même où Nikki a commencé à s’intéresser au corps et à la performance live et au moment où Karen, elle, fait graviter son travail autour de la matière. Leurs idées ont pris forme au départ à travers des échanges écrits et se sont matérialisés en studio en août 2016. C’est grâce au recours à des structures improvisées qu’elles ont trouvé un moyen de faire fusionner leur medium respectif pour former leur premier travail co-créé en performance multimédia.