Reviens vers moi le ventre en premier
27. 28 FÉVRIER + 1 MARS 2014 | 19H30
2 MARS 2014 | 16H
Annie Gagnon
Reviens vers moi le ventre en premier
Ma nouvelle création Reviens vers moi le ventre en premier est une recherche du sens ontologique du geste et de la présence dans une pièce qui relie la danse, une scénographie mouvante, un son participatif, des objets et un éclairage significatifs. C’est une oeuvre en solo d’une durée d’environ une heure. Elle aborde le sujet de la métamorphose humaine, spatiale et visuelle en tant que processus de transformation continuelle dans un espace scénique qui se modifie progressivement. Au coeur de celui-ci s’inscrit une présence féminine qui personnifie différentes facettes de la féminité.
Dans cet univers de transformations, moitié femme-moitié animal, mon langage se développe en lien avec toutes les composantes de l’œuvre. Je souhaite questionner ce qui se rapporte dans ma féminité à l’animal ou à l’humain, et peut-être plus encore, à ce jeu d’illusion où un mélange subtil apparaît entre les deux. J’entends laisser place à l’animalité réprimée, à l’expression d’une sensualité instinctive.
Qu’est-ce que la féminité? Comment ça s’exprime par le corps? Je me questionne sur l’image de la femme et de sa beauté. Je recherche physiquement à incarner par la transformation une gamme de qualités, textures, états de corps qui dévoilent la multitude de facettes de l’identité féminine. La femme-enfant, la femme sauvage, la femme sensuelle, la femme chaman, la femme érotique, la femme séduisante. Il est question d’archétypes féminins, comme si je voulais incarner ma propre figure mythique.
Chorégraphe et interprète : Annie Gagnon
Costumes et scénographie : Marilène Bastien
Concepteur éclairage : François Marceau
Compositeur musical : Alexander MacSween
Répétiteur et oeil extérieur : David Rancourt, Jessica Serli
Annie Gagnon
Après des études en arts visuels au Cégep de Joliette et à l’Université Concordia, Annie Gagnon se tourne vers la danse contemporaine et sort diplômée de LADMMI, école de danse contemporaine en 2002. Cette même année, elle présente sa première création Si j’étais une de ces femmes pour l’événement Danses buissonnières à Tangente. En mars 2003, Tout à Trac, sa deuxième création prend vie au Théâtre du Maurier du Monument National. Grâce à l’obtention d’une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec en 2005, Annie Gagnon crée Lotus présenté dans le cadre de la série Art et Création au Gesù-Centre de Créativité. En 2010, elle présente sa quatrième création La Marche invisible à Tangente et participe à l’événement Recommandations 63 organisé par Normand Marcy. En juin 2011, elle est de la programmation de Piss in the Pool organisé par Wants&Needs et y présente Étude sur le cœur. Annie présente en février 2013 Les femmes de la Lune Rouge, une pièce déambulatoire dans l’exposition Samouraï: chefs-d’œuvre de la collection Ann et Gabriel Barbier-Mueller au Musée de la Civilisation de Québec. En plus de ses activités de chorégraphe et d’interprète, Annie travaille comme répétitrice avec plusieurs chorégraphes ainsi que pour la compagnie O Vertigo depuis septembre 2008.
Marilène Bastien
Diplômée en scénographie du Cégep de Saint-Hyacinthe, puis en études interdisciplinaires de la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia, Marilène Bastien œuvre comme conceptrice de décors, de costumes et d’accessoires dans le milieu du théâtre, du cirque et de la danse. Elle travaille présentement à la conception des décors et des costumes de la pièce Khaos chorégraphiée par Ginette Laurin pour la compagnie O Vertigo. Toujours aux côtés de Ginette Laurin, Marilène a récemment signé le décor et les costumes pour une nouvelle création de l’œuvre Le Sacre du printemps une coproduction française du CCN – Ballet de Lorraine et de l’Opéra National de Lorraine. Actuellement, elle travaille aussi avec les chorégraphes Chantal Caron, Tony Chong, Annie Gagnon, Aurélie Pedron, Marie-Claude Rodrigue, et Manuel Roque. Pendant les cinq dernières années Marilène a également voyagé à travers le monde avec la Compagnie Marie Chouinard à titre de régisseur de scène.
François Marceau
Depuis l’obtention en 2002 de son diplôme en production de l’École nationale de théâtre du Canada, François agit à titre de concepteur d’éclairage, directeur technique, directeur de production et régisseur lumière au sein de plusieurs compagnies montréalaises. Il a notamment collaboré avec la chorégraphe Ginette Laurin en concevant les lumières pour les spectacles Angels, Coppia 2, Le sacre du printemps (création pour les Ballets de Lorraine et l’Opéra National de Lorraine) et pour le plus récent projet de la compagnie, Les petites formes. Il accompagne également la compagnie O Vertigo en tournée comme régisseur lumière depuis 2002. De 2006 à 2012, il a occupé le poste de directeur technique et éclairagiste en tournée pour la Compagnie Marie Chouinard.
François travaille également aux côtés d’Estelle Clareton pour les spectacles Sorrows, En plein corps et Étude sur l’amour-Automne et il collaborera également à son prochain spectacle, S’amouracher. Comme concepteur, il a aussi conçu les éclairages des spectacles de danse 100 Legs de Caroline Laurin-Beaucage, Falling de Jeff Hall ainsi que Désillusion de l’enchantement de Tony Chong. Ses collaborations en théâtre incluent les spectacles Zorro et L’odyssée, mise en scène de Vincent Guillaume-Otis, présentés par la compagnie de théâtre jeunesse Picouille théâtre. Pour cette même compagnie François conçoit les lumières du spectacle Capitaine Fracasse, mise en scène de Philippe Lambert. Il crée également les lumières du spectacle Les Filles de guerres lasses, mise en scène de Caroline Binet, Honey Pie, mise en scène de Claude Poissant, La Locandiera, mise en scène de Philippe Côté et en mars 2012, il signe la conception des éclairages de la pièce De quel rêve étrange je m’éveille de Katia Gagné. François travail présentement à un nouveau spectacle de Bernard Meney et Estelle Clareton, Projet Nijinski, à titre de créateur lumière. La pièce sera présenté au théâtre de Quat’Sous en octobre 2013.
Alexander MacSween
Musicien, compositeur et concepteur sonore canadien, Alexander MacSween vit à Montréal, ville qui l’a vu naître en 1964. Il a travaillé pour plusieurs compagnies de danse et de nombreux chorégraphes indépendants, dont Natasha Bakht, André Gingras, Montréal Danse, José Navas, Pierre-Paul Savoie et Chanti Wadge. MacSween a aussi collaboré avec plusieurs artistes du théâtre, dont François Girard, Brigitte Haentjens, Robert Lepage et Wajdi Mouawad. Il a également créé la musique et participé à la tournée de nombreux spectacles de Marie Brassard. Dans son travail au théâtre, MacSween joue souvent en direct sur scène et utilise un large éventail d’instruments électriques et acoustiques.
David Rancourt
Originaire de l’Abitibi-Témiscamingue, David vit à Montréal depuis l’été 1999. En complétant la formation d’interprète en danse contemporaine de Ladmmi, en 2003, il joint aussitôt la compagnie Marie Chouinard pour trois ans. Il participe, encore aujourd’hui, à des projets ponctuels de la compagnie. Comme interprète, il a également dansé des oeuvres de Sylvain Émard, José Navas, Annie Gagnon, Chanti Wadge et Alan Lake, entre autres. Il poursuit une collaboration avec Paula de Vasconcelos chez Pigeons International depuis 2006. Il enseigne également le Qi Gong au studio Fragments Libres et pratique cette technique auprès de Marie-Claude Rodrigue depuis de nombreuses années. Dernièrement, il investigue sa propre démarche chorégraphique en créant The Sorrowful Sons avec Clara Furey, Techniques pour le festival Quartiers Danses, Bijoux sous l’invitation de la compagnie Mandala Sitù, El Payande et Rising, deux courtes formes faisant partie du spectacle Danse Lhasa Danse initié et orchestré par Pierre-Paul Savoie.
Jessica Serli
Jessica a peaufiné son apprentissage de la danse au sein de plusieurs institutions dont le CÉGEP de Drummondville, The School of Toronto Dance Theatre et LADMMI (l’École de danse contemporaine de Montréal) où elle y obtient une certification en interprétation en 2005.Depuis, on l’a vu dans de nombreux projets chorégraphiques dirigés par Jacques Poulin-Denis (Dors), Gaétan Gingras (My Father Told Me), Audrey Bergeron (Carte blanche et Tout-Inclus), Amélie Rajotte (Tenir debout), Priscilla Guy (Slinky et Après la faim(fin))et Normand Marcy (Le comportement des matériaux). Jessica fait partie de la compagnie Bouge de là d’Hélène Langevin depuis 2009 dans le spectacle L’Atelier à titre d’interprète et d’enseignante pour les ateliers scolaires. À titre de chorégraphe, elle a signé trois créations : -40 Degrés présentée dans le cadre de Danses Buissonnières à Tangente en 2005, Entre- Deux lors d’une « résidence de création pour artiste émergent » au Studio 303 en 2008 et La Fièvre présenté à Piss in the pool à l’été 2013. À l’occasion, elle chausse ses souliers de répétitrice (La marche invisible, Étude sur le coeur, L’effondrement d’Annie Gagnon, The squirrel and the Mirror d’Amélie Rajotte, Le lancer du nain et Alter-ego de la compagnie Floor ryder and Tonik) et elle enseigne la danse dans des contextes variés dont le CÉGEP de Drummondville où elle a été fréquemment invitée à titre de chorégraphe pour les ateliers de danse. Elle a aussi collaboré au film court-métrage de Joëlle Desjardins-Paquette, APNÉE, qui fut présenté au Festival du Nouveau Cinéma en novembre 2012 et aux Rendez-Vous du Cinéma Québécois en 2013. Depuis l’été 2012, Jessica fait partie de la nouvelle équipe d’Andrew Turner pour son nouveau projet de recherche et création ainsi que dans la nouvelle pièce CARNAVAL d’Amélie Rajotte qui sera présenté à Tangente en mars 2014.
Je souhaite questionner ce qui se rapporte dans ma féminité à l’animal ou à l’humain, et peut-être davantage encore, à ces manière d’être ou un mélange subtil apparaît entre les deux. J’entends laisser place à l’animalité réprimée, à l’expression d’une sensualité instinctive où l’impulsivité est importante, dans une alternance de fougue et de nonchalance. Je cherche une gestuelle qui favorisera la quête d’intimité avec soi, dans une démarche où l’autre est essentiel, puisque je n’apparais comme moi-même qu’en regard de l’autre qui n’est pas moi. Cet autre, ou ces autres sont incarnés ici par des objets, avec lesquels je pourrai explorer la transformation et l’érotisme.
Au fil de l’évolution de la pièce, par l’apparition et l’interaction avec des objets, je vais transformer l’espace comme on travaille une composition spatiale en installation contemporaine : en y ajoutant des touches de couleurs, des espaces circonscrits, des textures visuelles, avec cette différence qu’un corps en mouvement viendra transformer les dynamiques de la composition en temps réel et y jouer un rôle de premier plan.
S’inscrivant en continuité avec ma démarche, c’est par la rencontre de la danse et des arts visuels que les lignes chorégraphiques de ma nouvelle pièce prendront forme. Ainsi, autant le lieu, le corps, les objets et les costumes participent à l’avancement et sont partie prenante de mon processus créatif.
Notre démarche artistique commune est animée du désir de créer des spectacles liant les arts visuels et la danse avec pour prédicat que la combinaison des deux manifestera quelque chose de nouveau. Pascal Lareau et moi désirons avec nos médiums respectifs faire naître un univers où la présence du corps et son environnement se combine esthétiquement dans une sorte de démocratie multidisciplinaire. Nous aimons suggérer des images dont le spectateur fait sa propre interprétation selon son bagage émotif et ses références intérieures personnelles tout en suivant une ligne générative cohérente.