Michael Martini & Callan Ponsford + Jonathan Chomko

Michael Martini est un artiste de théâtre qui crée des performances pour différents contextes, de la boîte noire à la galerie au cabaret. Depuis qu’il a obtenu son diplôme de l’Université Concordia en 2018, il a travaillé sur la scène interdisciplinaire bilingue de Montréal, collaborant souvent avec des danseurs et des artistes visuels. Notamment, sa cocréation Ça a l’air synthétique bonjour hi a été présentée aux festivals OFFTA et Summerworks, recevant de nombreuses distinctions en cours de route. En 2023, sa première production intégrale en tant que dramaturge-interprète, Landscape Grindr, fera son début à La Chapelle Scènes Contemporaines. Ses créations oscillent entre le banal et l’excentrique, superposant texte, le vidéo et le jeu d’habillage avec une atmosphère sociale et DIY.

Callan Ponsford est un artiste spécialisé dans le dessin. Inspiré par les phénomènes naturels, il crée des œuvres à grande échelle qui montrent un vif intérêt pour la marque abstraite et représentative. Ses travaux les plus récents portent sur les processus biologiques du mimétisme et du camouflage. Rendues au crayon de couleur, les images font référence à égalité aux micro-organismes et macroscopiques. Pendant qu’il terminait son baccalauréat en beaux-arts à l’Université Concordia, il a reçu la bourse Lise-Hélène Larin et la bourse Cecil Buller – John J. A. Murphy en dessin.

Nien Tzu Weng est un artiste de danse interdisciplinaire et une conceptrice d’éclairage taïwanaise-canadienne basée à Montréal. Elle vise à créer des ponts entre les disciplines en poursuivant une approche expérimentale de la performance contemporaine et une approche laboratoire de la conception de l’éclairage. Elle est actuellement artiste résidente au Topological Media Lab de l’Université Concordia, où elle étudie la relation entre le mouvement et les nouvelles pratiques médiatiques.

Nous avons commencé ce projet curieux d’explorer les disciplines de l’autre, dans le but de ne pas prioriser l’une de nos pratiques par rapport à l’autre. D’abord, nous avons utilisé de la craie et d’autres matériaux pour explorer les traces du corps dans l’espace public. Nous avons ensuite été attirés par les marques de dérapage, les ecchymoses, et la notation. Au théâtre, la notation sert à mettre en scène les textes, à se souvenir des chorégraphies. Et si la notation était considérée comme un art visuel en soi ? Nous nous sommes intéressés à la façon dont certaines lignes et couleurs pourraient être traitées comme de l’abstraction et/ou de l’instruction, et nous nous sommes tournés vers la notation dans les sports en quête d’un pied d’égalité entre nous.

En créant une œuvre dans laquelle nous lisons et répondons aux images, nous nous donnons la permission de nous moquer d’une compétition particulièrement adolescente pour lire et comprendre les œuvres d’art aussi correctement que possible, peu importe l’abstraction de l’image. Dans Beep Test, on s’attarde autant à la compétitivité artistique qu’athlétique.

Jonathan Chomko (né en 1988 au Canada) est un artiste qui travaille avec et contre la technologie. Ses œuvres examinent la jonction entre les mondes physique et numérique, explorant comment les forces numériques se traduisent et agissent sur le monde physique, et comment les phénomènes et expressions physiques sont modulés lorsqu’ils entrent dans le numérique. Les œuvres de Jonathan Chomko ont été exposées dans des institutions telles que le Museum of 21st Century Arts (Italie, 2013), l’Opéra de Sydney (Australie, 2014), Media Ambition Tokyo (Japon, 2016), le London Design Museum (Royaume-Uni, 2015), le Cube Design Museum (Pays-Bas, 2020) et le Théâtre du Châtelet (France, 2020). Ses œuvres publiques ont été présentées à Bristol (Royaume-Uni, 2014), Londres (Royaume-Uni, 2016), Tokyo (Japon, 2016), Austin (États-Unis, 2019) et Paris (France, 2020).

J’ai une formation en arts médiatiques et une grande partie de mes travaux antérieurs ont pris la forme d’installations interactives. www.grindruberairbnb.exposed découle de mon expérience de la tournée de ces œuvres interactives, de l’observation des visiteurs dans différentes villes effectuant les mêmes types de gestes avec mes œuvres.

En interagissant avec les systèmes des réseaux de médias sociaux, j’ai remarqué des schémas similaires dans mon comportement; les systèmes encourageaient certaines actions, et en décourageaient ou rendaient d’autres impossibles. Ce travail explore la nature prescriptive de l’expérience technologique, réduisant le champ des possibles entre l’interface et l’action.

Le développement de l’œuvre oscille entre la construction de systèmes techniques et l’exploration du langage chorégraphique que le système rend possible. Par le biais du mouvement, je cherche à créer un sentiment de conscience collective, en synchronisant et désynchronisant les participants, afin d’explorer la question de savoir pourquoi nous ne ressentons pas un plus grand sentiment de possibilité collective malgré notre réalité en réseau.