Le tératome

24. 25. 26 JANVIER | 19H30

27 JANVIER | 16H

Le tératome

Frédéric Tavernini / Clovek & The 420

50 minutes

« I’m sure we’ve been through this before Can’t you hear me, I’m beating on your wall? Can’t you hear me, I’m bleeding on the wall? Can’t you see me, I’m pounding on your door? » -The Walkmen, « The Rat »

Cette pièce porte sur la rencontre du corps avec la maladie. Comment transposer le « langage humain » de la maladie, les spasmes, les convulsions, la perte de conscience, la lenteur des mouvements, en une gestuelle unique. Créer un langage corporel ayant pour repère les différents paliers de cette transformation que le « Tératome » fait subir à notre corps, notre affectif, nos proches. Mettre ce corps en évidence sous la lumière dans tous ces états. Comment sommes nous affectés par ce « monstre » qui nous ronge de l’intérieur. Ce dernier combat face à la mort que nous livrons nous révèle parfois un visage bien plus apaisé que nous pouvons l’imaginer. Lors de notre dernier souffle, celui-ci reste t-il empreint de poésie, de douceur, d’apaisement, de sérénité, celui-là même qui nous arrache à la vie. Ce souffle naît du son trouve son chemin afin de révéler cette chimie entre lumière, musique et mouvement.

Conception générale, direction, chorégraphie : Frédéric Tavernini
Création et interprétation : Anne Thériault, Frédéric Tavernini
Composition musicale et performance : Jean-François Laporte
Lumière et direction technique : Alexandre Pilon Guay
Scénographie : _atelier barda
Production : Frédéric Tavernini / Clovek & The 420
Coproduction : Productions Totem Contemporain (TBC)
Accueil studio : Fou Glorieux, Espace Marie Chouinard
Avec le soutien de : Conseil des arts et des lettres du Québec

Cette analyse du comportement du corps face à la maladie se décline en trois aspects :

– L’étude des stades palliatifs de la maladie (spasme, perte de conscience, convulsion, examens…) permet d’établir une gestuelle afin d’écrire la chorégraphie.
– La composition musicale quant à elle constitue le poul de la pièce, et donne, par la nature des matériaux utilisés pour la conception des instruments( tubes métallique, tuyaux plastique, air comprimé), l’ambiance post opératoire de l’action qui se déroulera sous les yeux du spectateur.
-La conception originale de la lumière va nous permettre de nous retrouver dans un environement en trois dimensions afin de nous projeter au coeur du Tératome.

Ces formes incarnées, construites en cellules autonomes entrent en dualité afin de générer l’alchimie d’un duo, le Tératome, dans un rapport d’exposition permettant au spectateur d’être dans le rythme de sa perception et de ses déplacements.
De part la disposition de la salle, les déplacements du spectateurs et ses points de vue changeants sont en rupture avec le point de vue fixe du public assis en direction de la scène.

Frédéric Tavernini
Frédéric a été formé à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris et diplômé du Diplôme d’Etat en danse classique et contemporaine. Il travaille avec le Ballet National de Nancy et de Lorraine, puis au titre de soliste pour le Béjart Ballet Lausanne, ainsi que le Ballet de l’Opéra de Lyon, Les Grands ballets Canadiens et au Ballet National de Marseille. Il travaille avec des chorégraphes comme Jiry Kylian, Angelin Preljocaj, William Forsythe, Maurice Béjart, Mats Ek, Ohad Naharin, Téro Saarinen, Carolyn Carlson, Meryl Tankard, Nacho Duato, Hervé Robe, Trisha, Brauwn, Maguy Marin, Jo Kanamori, Stjin Celis, Didy Veldman, Niels Christe, Lionel Hoche, Ulysses Dove, Antonio Gades, …

En 2003, en tant que chorégraphe, il crée “Li fet met” pour le Jeune ballet du Québec. En 2004, “Slonec Street” pour Les Ballets de la Parenthèse et “Green” pour le festival June Events sous la direction de Carolyn Carlson. En 2005 “Le Projet de la chambre humaine” pour le JBQ, et “Ju-ON” pour l’École Nationale de Ballet Contemporain de Montréal.

En septembre 2009 c’est sous le nom de Clovek & The 420 qu’il crée en collaboration avec Jean-François Laporte (compositeur/musicien) “Wedged in the Red Room” oeuvre/installation/performance à l’Espace Totem à Montréal. “Wedged in the Red Room” est présentée lors de l’édition OFFTA 2010 à Montréal. Il travaille actuellement sur sa nouvelle creation , “Le Tératome” qui sera présentée en janvier 2013 à Montréal dans le cadre de Tangente- Laboratoire de mouvements contemporains.

Depuis 2005 il est free lance et participe aux projets de Juha Pekka-Marsalo pour “Scène d’Amour”, danse avec Louise Lecavalier pour “Cobalt rouge” de Ted Robinson présenté à La Biennale de la Danse à Venise/2005, ainsi que Le Carré des Lombes pour Play it again!/2006 et Là où je vis/FTA 2008 de Danièle Desnoyers. Il danse également dans “La pornographie des âmes” ainsi que “Un peu de tendresse bordel de merde” de Dave St Pierre depuis 2008. Il travaille également avec Linda Gaudra sur “Out of the Blue” présenté au Festival d’Avignon en 2009 dans le cadre de Sujet à vif. Il présente avec Dave St-Pierre “Le Duo” créer en collaboration avec ce dernier à Tangente en Mai 2010. “Complexe des genres”avec Virginie Brunelle en septembre 2011, travaille avec Frédérick Gravel lors des performances de “danse à 10” en octobre 2011…

Alexandre Pilon-Guay
Diplômé de l’Option-théâtre du Collège Lionel-Groulx en 2003, il a côtoyé le monde du cirque en travaillant pour le Cirque Éloize. Il a par la suite travaillé pour les Grands Ballets Canadiens de Montréal, pour finalement se consacrer entièrement à la lumière. Dans les dernières années, il a eu la chance de collaborer avec les chorégraphes Virginie Brunelle, Mélanie Demers, Frédéric Gravel, Antonija Livingstone, Les Sœurs Schmutts, Lynda Gaudreau ainsi que la compagnie de danse Pierre-Paul Savoie. Il participe depuis maintenant plus de huit ans à l’élaboration des spectacles du chorégraphe Dave St-Pierre, dont les créations ont été vues à Montréal et à travers l’Europe. Au théâtre, Alexandre a fait partie de l’équipe de l’adaptation du Grand Cahier et d’Amuleto mis en scène par Catherine Vidal. Il a aussi travaillé avec Emmanuel Schwartz, Alice Ronfard, Jérémie Niel, Justin Laramée, Momentum et Transthéâtre.

Jean-François Laporte
Artiste québécois, présent sur la scène de l’art contemporain depuis le milieu des années 1990, Jean-François Laporte poursuit une démarche hybride intégrant l’art sonore, la composition musicale, l’installation ainsi que la performance. Artiste plutôt intuitif, Laporte apprend l’art à travers l’expérimentation concrète de la matière.

Depuis plus de dix ans, Jean-François Laporte consacre beaucoup d’énergie au développement et à la fabrication de nouveaux instruments de musique (membrane vibrante, tu-yo, bol, FlyingCan, trompe-sax, FlyingSax, orgue de sirènes). Aussi, Depuis 2002, l’artiste s’adonne à la recherche, au développement et à la réalisation d’installations Visuelles et sonores dotées de contrôles robotisés et informatisés (Vibes, Khrônos, Psukhô, Kyokkoufu, Seaquakes, Khôra).

Depuis ses débuts en 1993, Jean-François Laporte a écrit une soixantaine d’œuvres. Le compositeur travail également beaucoup en collaboration avec le milieu de la danse contemporaine. En 2009 il terminais Wedged in the Red Room avec Frédéric Tavernini. En 2010 il terminais Mon corps jamais ne s’arrêtera de danser avec Barbara Sarreau. Il travail présentement sur un tout nouveau Duo avec la danseuse Sioned Watkins qui sera présenté a Montréal en juin 2012.

J-F Laporte est fondateur, directeur artistique et général des Productions Totem Contemporain, un organisme qui développe et fait la promotion de ses instruments inventés ainsi que des installations visuelles et sonores qui les mettent en scène. Le Compositeur a remporté en 2009 son cinquième prix Opus, celui du Facteur d’instrument de l’année. En 2010 Laporte était en résidence artistique pendant six mois à Tokyo, de juillet à décembre 2010, dans le Studio du Québec à Tokyo, (CALQ).

Patrick Morand
C’est en 2007 à Rome sous la forme d’un collectif qu’est né barda. Chaque projet a été l’occasion de fédérer autour de lui différents collaborateurs. Le temps, les rencontres et les échanges ont resserré le collectif autour de trois architectes et d’un graphiste, il prend dorénavant le nom d’_atelier barda.

La pluridisciplinarité des pratiques de ses membres inspire l’écriture de récits d’architecture dans un vocabulaire spatial et formel ancré sur les réalités des territoires d’intervention.

Entre Paris et Montréal, l’atelier se questionne parallèlement sur les transformations urbaines contemporaines et cherche des réponses prospectives à l’échelle humaine pour la ville et ses usagers. S’appuyant sur les analogies et les référents mêmes de l’inconscient collectif, _atelier barda prône une approche ludique dans l’élaboration de solutions qui se veulent avant tout simples et poétiques.

Anne Thériault
Après 6 années d’études en interprétation, en débutant par l’UQAM pour ensuite poursuivre à LADMMI où elle y gradue en 2007, Anne Thériault investit le milieu de la danse sous plusieurs angles. Sur le plan de l’interprétation, elle collabore entre autres avec Marie Béland, Nicolas Cantin, Stéphanie Chêne (Paris), Dany Desjardins, Lynda Gaudreau et Dave St-Pierre. Quant à la création, Anne explore plusieurs avenues. En 2006, elle est invitée à présenter une courte œuvre dans plusieurs Maisons de la Culture, lors de la dixième édition des Printemps de la Danse 2006. Elle propose son travail chorégraphique ponctuellement à Espace Tangente (Valeur ajoutée en 2006 et Valeur ajoutée ajoutée en 2007). Elle participe également à CLASH 08 et CLASH 09, un événement lancé par Lynda Gaudreau. La jeune artiste prend également part à des projets hybrides où foisonnent création et performance avec La 2e Porte à Gauche et Le P.I.Q.U.A.N.T. Anne revient tout juste de France où elle bénéficie d’une résidence de recherche au Collectif 12.