Programme double

Ingrid Vallus + Marilyn Daoust & Gabriel Léger-Savard

Le Wilder

16, 17, 18 AVRIL 2020 - 19H30

19 AVRIL 2020 - 16H

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OFFERT EN FORFAIT DÉCOUVERTE

DISCUSSION AVEC LES ARTISTES LE 17 AVR.

FB

Suite au décret d’état d’urgence sanitaire et à la demande de fermeture des salles de spectacles, ce programme est annulé. Pour plus d’information, cliquez ici

1re œuvre

Ingrid Vallus

Le reste des vagues

Avec ce dernier volet d’un triptyque, Ingrid explore l’entre-deux. Observation sur le temps qui passe et les instants où tout peut chavirer, de la paix à la guerre, de la haine à l’amour. Souvent imperceptibles et insidieuses, ces lentes mutations peuvent mener au plus grand des renversements. Avec la respiration comme ancrage, comment parcourir ces petits moments invisibles où tout est possible? Sur une scène étroite qui invite des gestes organiques, l’artiste convie le spectateur à une rencontre intime.

30 minutes

Chorégraphe et interprète Ingrid Vallus

Compositeur, concepteur sonore et musicien sur scène AKIDO

Conseiller à la scénographie Andrew Forster

Conseillère artistique Chi Long

Concepteur d’éclairage James Proudfoot

Ingrid Vallus obtient son baccalauréat en Danse (volet interprétation) à l’UQAM en 2001. Depuis, elle a travaillé régulièrement avec Marysole Gagnière. Leurs collaborations ont plus particulièrement pris la forme de propositions in situ présentées lors d’événements en extérieur: États d’urgence (2010 – ATSA), Festival des Arts de Valleyfield (2005, 2006 et 2007); Les Régates de Valleyfield (2007); Les Journées de la Culture en Montérégie (2003, 2004 et 2005); et d’un duo, La traversée du Phénix (2012). Le reste des vagues fait suite aux solos Nos ombres (2015) et Féral, présenté en 2017 à Tangente. Ingrid Vallus est travailleuse culturelle depuis 15 ans.

Kim Gaboury, aussi connu sous le pseudonyme aKido, est un compositeur dont le travail explore le rock, l’électronique et l’électroacoustique. Parallèlement à son travail avec aKido, Kim est un compositeur nommé au Prix Écrans canadiens; il a composé la musique pour des films et séries télévisées tels que Inside the Mind of Leonardo, Coteau Rouge (André Forcier) et Une Vie meilleure (Cédric Kahn). En 2004, il sortait son premier disque solo PLAYTIME, suivi de quatre autres albums. Il a travaillé également avec le compositeur Michel Cusson sur des projets tels que Cavalia et Unité 9. Il collabore avec Ingrid Vallus depuis de nombreuses années et créait en 2017 la musique du spectacle Féral présenté à Tangente.

Originaire d’Edimbourg en Écosse où il a étudié en théâtre, James Proudfoot vit à Vancouver depuis 1993. Autodidacte, James a travaillé avec de nombreuses compagnies de danse dont Lola Dance, 605 Collective, Co. Erasga, Wen Wei Dance, Joe Ink, EDAM, The Contingency Plan, battery opera, Kinesis Dance, Ballet BC, Restless Productions, Holy Body Tattoo, Dumb Instrument, MACHiNE NOiSY, Anatomica, Tara Cheyenne Performance, Les Productions Figlio, Karen Jamieson, Trial & Eros, Action at a Distance, Out Innerspace, BJM, the Plastic Orchid Factory, Justine A Chambers.

Chi Long vient d’un pays lointain. Son dessert préféré est la pavlova, crée en l’honneur de la ballerine russe Anna Pavlova. Depuis l’âge de 5 ans, Chi rêve de danser devant la reine d’Angleterre, comme Pavlova l’a fait. Elle n’a pas encore réalisé ce rêve, ni n’est devenue un dessert renommé, mais son amour de la danse et la performance continue de grandir et d’évoluer après plus de 25 ans de carrière. Chi a dansé pendant 15 ans pour la compagnie O Vertigo Danse et cinq ans pour la  Compagnie Marie Chouinard. Elle travaille maintenant comme pigiste, et a collaboré dernièrement avec Mélanie Demers, Virginie Brunelle, George Stamos et Isabelle Van Grimde.

Artiste visuel Andrew Forster vit à Montréal. Son travail prend deux directions: en premier lieu, des projets et performances pour des espaces publics; en second lieu, des installations, installations vidéo et vidéos-performances. Parmi ses projets, on retrouve une tournée de la production That Time de Samuel Beckett; En masse, une performance pour 75 personnes (avec la chorégraphe Suzanne Miller); Cinéma, une performance multidisciplinaire à la Place de la paix à Montréal; Mer Paraguayenne, une intervention architecturale (avec la poète Erín Moure). Récemment, il collaborait avec Ingrid Vallus pour Féral et Sybille Müller pour Révolutions, deux spectacles présentés à Tangente.

«Vieillir a toujours déjà commencé» –François Jullien

Le reste des vagues est le troisième volet d’un triptyque que j’ai entamé en 2014, quand j’ai débuté une recherche personnelle après avoir toujours travaillé en collaboration. Une recherche pour tenter de toucher à ce qui est caché chez l’être humain, ce que nous ne voyons plus sous le vernis social, ce qui souvent demeure invisible, indiscernable à nos yeux pressés, mais qui constitue une grande partie de ce qui fait de nous des êtres humains, dans toute notre complexité, notre beauté et notre violence.

Une recherche dictée par l’envie de travailler la forme du solo. De voir ce qu’il est possible de transmettre, de créer avec la présence d’un seul interprète sur scène: est-ce qu’un seul corps en scène peut devenir multiple, évoquer plus que lui-même? Peut-il devenir pluriel et passeur; suffisamment porteur et vivant pour que le spectateur y perçoive quelque chose qui peut faire sens, des images, des émotions et du contenu à la fois réflexif et intuitif. Et faire cela en ayant recours au minimum: aucun accessoire, objet, mot, aucun autre élément que le corps, la musique et la lumière.

Ce projet nait d’une réflexion sur le vieillissement, sur le fait de voir vieillir des personnes de mon entourage et de me voir vieillir. Il renferme le désir de me réconcilier avec le temps qui passe, cette structure inventée qui rythme nos vies. Et d’apprendre à apprécier ce processus de transformation, ces mutations incessantes qui sont l’essence de cette expérience à durée déterminée qu’est la vie.

2de œuvre

Marilyn Daoust & Gabriel Léger-Savard

Le temps des fruits

Une femme, un homme, une nébuleuse de portraits et l’agonie des civilisations. En habits de gala sur la ligne du temps, nos hôtes documentent, se chargent de legs qui ne leur ont pas été transmis et resculptent l’héroïsme. Dans cette pièce pluridisciplinaire jouant sur les genres et les symboles qui y sont rattachés, Marilyn et Gabriel explorent autant certains archétypes qu’un désir d’authenticité. Comment faire œuvre d’une forme de militance sensible? Comment rassembler une communauté pour reprendre l’emprise sur des vécus au bord de l’oubli?

Le temps des fruits a été récipiendaire du Prix Culture – LOJIQ du gala «35 ans d’échanges et de mobilité jeunesse entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Québec» en novembre 2019 pour souligner son excellence parmi les projets réalisés depuis les dix dernières années sur ce territoire.

45 minutes

Créateurs et interprètes Marilyn Daoust, Gabriel Léger-Savard

Concepteur sonore Robin Pineda Gould

Conceptrice lumière Catherine FP

Technologies et intégration vidéo Laura-Rose Grenier

Scénographe et conceptrice de costumes Audrée Lewka

Répétitrice Anne Le Beau

Remerciements L’Escaut Architectures (Bruxelles), LOJIQ, Théâtre Aux Écuries, Le Bloc.Danse, Espace Marie Chouinard, L’Entrepôt (Arrondissement de Lachine), Carrefour culturel de Notre-Dame-des-Prairies, Programme d’aide aux artistes en danse du Département de danse de l’UQAM, HUB Studio

Diplômée de l’UQAM en danse en 2011, Marilyn Daoust a été deux fois boursière du CAC pour se perfectionner en Catalogne et en Autriche, en plus de se former au Chili et en Belgique. Elle a pris part aux univers de Manon Oligny, Louise Bédard, Liliane Moussa, Daina Ashbee, Projets Hybris, Lucie Grégoire et du Cirque du Soleil. Marilyn a aussi été porte-parole du Festival Accès Danse 2017. Au théâtre, elle collabore au mouvement pour des pièces mises en scène par Nini Bélanger, Louis-Karl Tremblay, Benoit Vermeulen et Florent Siaud, entre autres sur Toccate et Fugue d’Étienne Lepage. Elle chorégraphie et est de la distribution de la pièce d’Angela Konrad Last night I dreamt that somebody loved me. Elle co-fonde For Fauve avec Laurie-Anne Langis, soutenue par le CAC et le CALQ. Elle présente la pièce & (ZH 2017, Tangente 2018) ainsi que la pièce À l’origine d’une bête publique à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal (2018).

Comédien et créateur, Gabriel Léger-Savard cumule des expériences de jeu multiples (radio, théâtre d’objets, travail corporel, chœur, ombres, théâtre de rue) et collabore entre autres avec le Théâtre du 450, Mille Chevaux-Vapeur, Pigeon International, La Pire Espèce, et le théâtre du fil rouge. Il a assuré la création et la direction de grands projets (Les postes du futur, L’épigramme – média social de rue, RAOTIHÓN:TSA – Focus sur la création contemporaine des Premières Nations, Golden Gala). Comme auteur, il a récemment bénéficié de l’appui du CAC pour l’écriture de sa première pièce de théâtre-choral L’Amour mûr. Gabriel a aussi agi à titre de dramaturge pour le collectif For Fauve (&, présentée à ZH et à Tangente et À l’origine d’une bête publique, à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal). Il travaille aussi comme consultant au Nunavik pour aider à mettre sur pied une compagnie de théâtre Inuk.

Robin Pineda Gould est un artiste basé à Montréal. Il travaille principalement avec les médiums de la vidéo et du son. Son travail explore les dimensions sociales et politiques de la présence. Il travaille les images comme des collections, des chemins pouvant reconfigurer et déconstruire nos structures de désirs. Ses images en mouvance ont été présentées dans de nombreux lieux tels que Le Centre Canadien d’Architecture et la Place des Arts de Montréal. Il collabore de manière considérable avec le milieu de la danse contemporaine.

Depuis 2013, Catherine FP est conceptrice d’éclairage autant pour le théâtre que pour la musique, le cirque, la danse, la poésie et la performance. Suite à des études en technologies de l’électronique audiovisuelle et un passage par les arts médiatiques à l’Université Concordia, elle conçoit des systèmes électroniques et fabrique ses propres lampes. Elle cherche, autant que possible, à créer des éclairages qui soient complètement indépendants du dispositif théâtral et à repenser les manières d’éclairer un spectacle et de contrôler ses paramètres audiovisuels.

Laura-Rose Grenier est une artisane du spectacle. Ses médiums sont l’éclairage et la vidéo. Elle travaille comme régisseuse ainsi que comme conceptrice d’éclairage et vidéo. Elle aime le défi de la compréhension du projet et la traduction des besoins de manière technique. Laura-Rose est native d’un petit village de campagne du centre du Québec. Elle habite Montréal depuis maintenant 11 ans et commence à travailler comme technicienne dans le domaine du spectacle en 2012. Elle poursuit un cursus en production de 2014 à 2017 à l’École nationale de théâtre du Canada. Laura-Rose continue maintenant d’évoluer en travaillant sur toutes sortes de petites productions en théâtre, cirque, danse contemporaine, danse de rue, musique et performance. Elle souhaite maintenant collaborer à des projets qui portent un questionnement sur notre société et sur la place de l’homme dans celle-ci. Laura-Rose cherche à relever des défis et s’interroger sur des questions d’ordre social afin de porter adéquatement le message de chaque production.

Scénographe de formation déchirée entre une enfance lavaloise bercée par le red light du boulevard des Laurentides et une maturité innassumée ponctuée de grilled-cheese, Audrée Lewka explore l’univers visuel et physique de la scène. Archéologue de formation, elle s’intéresse à l’extériorisation de l’individualité et de l’imaginaire personnel à travers le corps, l’espace-temps et le costume. Elle a contribué comme conceptrice de costume sur & de For Fauve (Tangente, 2018) et comme scénographe sur de nombreux projets, tels que Parce qu’il fallait l’entendre de ta bouche (ZH, 2018) et H20 Egotrip (Mois Multi, 2019). À titre de chorégraphe, elle a créé Poneyboyz (Danses Buissonnières 2018, Tangente) et Dousse nuit (Tangente, 2019).

Après une formation classique, Anne Le Beau poursuit ses études à LADMMI (maintenant EDCM). Depuis 1990, elle danse pour plusieurs chorégraphes de réputation nationale et internationale, dont Isabelle Van Grimde, Sylvain Émard, Danielle Desnoyers, Linda Gaudreau, Catherine Tardif, Paula de Vasconcelos, David Presseault, Mélanie Demers, Manon Oligny, Martin Bélanger, José Navas, Dave Saint-Pierre, Virginie Brunelle et Louise Bédard. Ces collaborations l’amènent à participer à de nombreuses tournées au Canada, aux États-Unis, en Europe et au Japon. Anne travaille avec la metteuse en scène Brigitte Haentjens, qui crée pour elle en 2003 un solo (De Chair) et en 2012 un duo (Ta Douleur). En 2005, Sophie Deraspe lui confie le premier rôle dans son film Rechercher Victor Pellerin. Parallèlement à sa carrière d’interprète, Anne se consacre à l’enseignement. Elle fait partie depuis plus de 30 ans du corps professoral de l’EDCM, où elle enseigne la technique contemporaine et l’interprétation. En 2010, elle se joint à l’équipe des chargés de cours du Département de danse de l’UQAM. Elle se démarque aussi comme répétitrice au sein des chorégraphes de la relève. En 2007, Anne reçoit le prix Jacqueline Lemieux pour ses réalisations exceptionnelles.

Une femme et un homme, une nébuleuse de portraits. Dans une nage à contre-courant, ils retracent ce qui ne leur a pas été transmis: les connaissances du ciel, des plantes et des remèdes; les femmes importantes qui sont restées invisibles ainsi que certains faits historiques oubliés. Cette nouvelle création pluridisciplinaire où convergent la danse, le théâtre et la vidéo, tend à répertorier et faire briller des savoirs sensibles, nécessaires pour avancer.

Notre travail s’ancre dans le documentaire et dans un rapport direct avec le public. Puis, chargés par notre parcours, nous balançons vers une succession de tableaux poétiques, parfois mystique. En interchangeant les attributs de genres, nous questionnons des symboles de force et de sensibilité, entre autres à travers les images du héros, du soldat ou de la mère.

Cette création a été entamée en résidence à l’Escaut Architectures à Bruxelles (Belgique), puis poursuivie à Le Bloc.Danse (Québec) et au Carrefour culturel de Notre-Dame-des-Prairies.

L'ordre des pièces peut être modifié sans avis préalable.