Le Guillaume Lambert show + Ma mère est un mâle alpha
22. 23. 24 JANVIER 2015 | 19H30
25 JANVIER 2015 | 16H
Sarah-Ève Grant
Le Guillaume Lambert show
« Pour moi, Le Guillaume Lambert Show, c’est la mise à mort du personnage public, l’obsession d’être ‘‘googlable’’, la solitude comme instinct de survie, le narcissisme et la connerie comme voyage intérieur. L’envie de s’exprimer et le regret de l’avoir fait. LOL.» – Guillaume Lambert
Chorégraphie
Sarah-Ève Grant
Texte et interpretation
Guillaume Lambert
Idée originale
Guillaume Lambert, Sarah-Ève Grant
Répétitrice
Laurence Fournier-Campeau
Lumières
Frederic Wiper
Video et photos
Maxime Pronovost
Cette pièce a été rendue possible grâce au soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec.
Sarah-Ève Grant
Diplômée en danse contemporaine profil création de l’UQÀM en 2009, Sarah-Ève Grant crée Mode d’emploi à l’appui (2007), Une poutre dans l’œil (2009), Un jour, mon père m’a dit (2010) présentée en première partie du chorégraphe Dave St-Pierre et One-True-Path (2010). En décembre 2011, Les Projets du 3e de L’Usine C l’accueillent en résidence avec Note à Moi-Même, présentée en fin mars 2012 dans le même établissement. Sa pièce Le roi de la Montagne (2012) est présentée lors de l’événement Piss in the Pool et elle est invitée à quelques reprises à participer aux soirées Short and Sweet (2012, 2013). À l’automne 2012, elle crée et interprète au sein du projet multidisciplinaire Dans le Cercle, présenté par Tangente. Durant l’année 2013, elle travaille à titre de chorégraphe sur le long métrage Aurore 2 de Guillaume Lambert, elle agit à titre d’interprète dans le projet Écoute pour Voir d’Emmanuel Jouthe ainsi qu’au sein du collectif de création In Situ Bal[let] de Rue elles. Récemment, elle a été interprète dans The Nature Redux – The Great Outdoors du chorégraphe Marten Spangberg (Suéde), projet présenté à l’Usine C en septembre 2013 et dans Les Dévoilements Simples de Félix-Antoine Boutin (décembre 2013). Elle travaille présentement sur ses deux plus récentes pièces Jérémi Roy est un Homme Libre et Le Guillaume Lambert Show.
Guillaume Lambert
Guillaume Lambert est d’abord comédien. Il a notamment participé à la production théâtrale PUSH UP (R. Schimmelpfennig), mise en scène par Cristian Popescu, présentée en Roumanie en 2006. Il a aussi travaillé avec le chorégraphe Dave St-Pierre pour LE CYCLE DE LA BOUCHERIE en 2011. Il a également tourné pour la réalisatrice Chloé Robichaud sur son court métrage CHEF DE MEUTE, en compétition à Cannes en 2012. Également scénariste, il travaille sur son premier long métrage, AURORE 2 (réal.: Vincent Olivier). Le court métrage TOUTES DES CONNES (réal.: François Jaros) était en compétition officielle à Sundance et aux RVCQ plus tôt cette année et SOUFFLER DE LA NEIGE (réal.: Ann Arson) est en postproduction. Aussi, il a été directeur de casting pour le long métrage GERONTOPHILIA de Bruce LaBruce, dont la première a lieu en 2013 à la Mostra de Venise. Finalement, il a traduit des DRÔLES DE VIDÉO pendant quelques années, en plus d’être graphiste pour des sites web d’élevage de Yorkshires et opérateur hydrostatique.
SÉRIE PORTRAITS
Entamée en 2012, La Série Portraits contient pour le moment trois pièces: Note à Moi-Même, Jérémi Roy est un Homme Libre et Le Guillaume Lambert Show. Cette Série, évoluant entre la réalité et la fiction, pose la question suivante:
Est-ce possible de créer un portrait en spectacle vivant?
Série Portraits place un individu au centre de l’oeuvre comme le ferait un artiste peintre ou un photographe. Il est à la fois l‘inspiration et son incarnation sur scène.
LE GUILLAUME LAMBERT SHOW
Basé sur le même modèle que Note à Moi-Même et Jérémi Roy est un Homme Libre, Le Guillaume Lambert Show est une fiction inspirée de faits vécus directement tirés de la vie de Guillaume Lambert, comédien et réalisateur. Il s’agit d’un solo ou il joue son propre rôle. Cette façon de travailler engage un processus de distanciation commune à l’auto-biographie et l’auto-portrait où les limites entre la réalité et la fiction, l’acteur et le personnage deviennent difficilement repérables. Pour ce faire, nous utilisons la déconstruction des conventions théâtrales, la mise en abîme, et la dispersion des frontières entre la réalité et le spectacle. Il s’agit d’un amalgame intéressant ou les notions de présent, d’individualité, d’humanisme, de liberté d’expression prennent une place importante.
Caroline Gravel
Ma mère est un mâle alpha
Nature de l’Homme. Héritage. Contamination ADN. Le corps de sa mère. Ma mère, c’est tous les corps qui ont croisé sa route. Rien n’arrive pour rien. La logique est implacable ! “If no one was watching I would move like crazy all of the time.”
Création, performance, collage sonore
Caroline Gravel
Conseillère artistique
Sophie Michaud
Conception d’éclairages
Jean-François Bernier
Photos et vidéo
Julie Artacho
Partenaires
Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des Arts du Canada
Résidences
La Rotonde-centre chorégraphique, Danse Danse, Centre Segal des arts de la scène, Maison de la Culture Plateau Mont-Royal, Département de danse de l’Université du Québec à Montréal
Première
Danspace Project, New York, 2012
Caroline Gravel
Caroline Gravel est une artiste en danse basée à Montréal. Depuis 2002, elle collabore à la création, performe et participe à des tournées internationales comme artiste solo et au sein des oeuvres de chorégraphes montréalais dont Catherine Gaudet, Daniel Léveillé et Jean- Sébastien Lourdais. Mentorée par la chorégraphe Meg Stuart durant ses études de maîtrise, elle s’intéresse alors au travail d’état et à la notion d’auteur dans la création chorégraphique contemporaine. Active dans sa communauté, elle est élue au conseil d’administration du Regroupement Québécois de la danse en 2014. Depuis 2010, elle est aussi conférencière, conseillère artistique et enseignante invitée dans des contextes variés. Dans ses travaux récents, Bains Publics (2013) et Ma mère est un mâle alpha (2012) lequel le New York Times décrit comme “intriguing” with “strange, unsettling spontaneity”, elle explore la relation des sensations à la plastique du corps et leurs résonances affectives et perceptives.
Sophie Michaud
Depuis plus de vingt ans, Sophie Michaud accompagne divers processus de création en danse contemporaine. Diplômée de l’UQAM, c’est d’abord en juxtaposant études supérieures et praxis qu’elle a approfondi une réflexion sur le rôle qu’elle joue aux côtés des chorégraphes et danseurs contemporains. Artiste très active, elle évolue tant auprès des créateurs émergeants qu’auprès d’artistes établis en tant que conseillère artistique, assistante à la chorégraphie, directrice des répétitions et mentor. Parmi ses principaux engagements, figurent de longues collaborations avec les compagnies Cas Public, Sinha Danse, Corpuscule Danse et Bouge de là. S’ajoutent ses collaborations avec Fabrication Danse, Lucie Grégoire Danse, Marie B sort de ce corps et le collectif Lorganisme pour ne nommer que ceux-ci. Fortement intéressée par le phénomène de la perception et l’expérience du regardant en danse, elle poursuit ses recherches et s’investit pour la reconnaissance du métier de directrice des répétitions en danse et du savoir qui s’y rattache. Sophie Michaud est aussi connue pour ses interventions en médiation culturelle et pour son approche personnalisée du coaching en rédaction inspirée de son travail de conseillère artistique en studio.
Le travail que j’aborde avec Ma mère est un mâle alpha est un travail sur l’héritage gestuel et l’incohérence. Notre apprentissage du mouvement dès les premiers jours est fondé sur l’imitation. Nous imitons la manière dont nos parents interagissent avec l’environnement, nous absorbons la manière dont ils s’organisent physiquement en rapport avec cet environnement. En travaillant à partir d’impulsions j’ai dégagé ce que j’ai reconnu comme la trace d’un héritage dynamique questionnant l’origine acquise, apprise ou créée du geste.
J’ai travaillé à modifier la consistance perçue du corps en insérant des désordres entre la pensée et l’expression, entre la pensée et les actes moteurs. Ces désordres participent à rendre les contours du corps plus flous laissant place à un dialogue avec l’imaginaire du spectateur.
La répétition comme conduite artistique (Passeron, 1989) oriente mes choix dramaturgique dans la mesure où l’incohérence demeure au centre de la tentative. J’utilise entre autres la répétition de segments d’actes afin de déjouer la cohérence mais la cohérence le plus souvent demeure et c’est là que l’intrigue émerge vraiment.