Fluidité du genre
Manuel Shink
La mécanique des dessous
C’est un personnage queer, un homme-à-barbe qui emprunte l’identité d’une femme. Jouant avec les thèmes de la féminité et l’androgynie, le chorégraphe-interprète endosse différents archétypes pour mieux les interroger et aborder l’idée de la fluidité du genre. Ultra-féminine, féministe, il se délecte des paradoxes en revêtant voiles et talons aiguilles. Basé sur un travail iconographique et inspiré du butô japonais, cet intriguant solo oscille entre danse et performance. Une création puissante, portée par une musique downtempo minimale, qui nous confronte dans nos schémas de pensées. Peut-on échapper à la dichotomie Masculin/Féminin et redéfinir l’éventail des genres ?
Chorégraphe et interprète Manuel Shink
Dramaturge Emily Gualtieri
Répétitrice Camille Lacelle-Wilsey
Oeil extérieur Lucie Grégoire
Conception des éclairages Leticia Hamaoui
Costumes Angelo Barsetti
Ce spectacle a bénéficié du soutien de la Caisse Desjardins de la Culture dans le cadre de notre projet de sociofinancement « Donnez un coup de pouce, déplacez une montagne ! » sur la plateforme KissKissBankBank.
Récipiendaire de deux bourses du Conseil des Arts du Canada, Manuel Shink a d’abord complété sa formation d’interprète à l’EDCM, puis il collabore à plus d’une dizaine de projets, à Montréal, Québec, Toronto, Berlin et Saint John. Il travaille pour Le Fils d’Adrien Danse, Code Universel, Human Playground, Lucie Grégoire Danse, Teoma Naccarato, Hélène Messier et Andrew Turner. Il s’est démarqué en improvisation dans la ligue des Imprudanses et dans la compagnie Promito Playback Theatre, ainsi qu’à Tanz im August dans un stage avec la compagnie Les Slovaks. Ses pièces Litthle Thistle et Camping Bugs (création collective) ont été présentées respectivement à Perspective Connection Danceworks et à Zone Homa. Ayant étudié le cinéma, la photographie et la psychologie, il détient aussi un baccalauréat en chorégraphie de Concordia. Interdisciplinaire, il a exploré la vidéo, le son, la performance et l’installation. Aujourd’hui, il travaille ses œuvres dansées en portant une attention particulière à l’espace, à la narration et à l’ambiance. Il a entre autres recours au drag, au butô, au travail clownesque et à des éléments théâtraux.
Emily Gualtieri est chorégraphe et artiste en danse nominée aux prix Dora œuvrant à Montréal et à Toronto. Un intérêt marqué pour la création la pousse à présenter de nouvelles œuvres à chaque saison depuis 2007. Elle s’engage à un partenariat avec David Albert-Toth, avec qui elle fond Parts+Labour_Danse en 2011. Leurs œuvres ont été présentées à travers le Canada dans des festivals tels que Dance: Made in Canada, Guelph Dance, Expanse Festival, Quartiers Danses, VSLR, Dance Matters, OFF.T.A et Saint John Contemporary Dance Festival. Emily a participé et a dirigé des résidences d’artistes à Montréal, Toronto, Banff, Halifax, Massachusetts et Berlin. Emily signe également À la prochaine (2013), une commande de Older & Reckless interprétée par Ginelle Chagnon; Re:Pairing (2015), une production Danceworks CoWorks; et Stealing Fire (2016), une commande de Mocean Dance. Le duo présentera deux nouvelles créations à la saison 2017/18.
La chorégraphe et interprète montréalaise Lucie Grégoire poursuit sa recherche artistique depuis plus de 30 ans, avec plus d’une trentaine de créations chorégraphiques, des solos, des œuvres pour plusieurs danseurs et des pièces in situ. Son travail, nourri du contact avec des pays et cultures diverses, tels que l’Arctique, le Portugal, le désert du Sahara, le Japon, le Maroc, l’Amazonie et l’Islande, s’inspire aussi de disciplines artistiques variées — littérature, arts visuels et cinéma. Réputée pour l’intégrité de sa démarche artistique, la beauté hypnotique de sa danse et la dimension picturale de ses mises en scène, elle trace une voie unique dans le paysage de la danse contemporaine. En 2004, la création de Eye, en collaboration avec le chorégraphe et danseur japonais Yoshito Ohno marque un tournant dans sa trajectoire. Depuis, cette collaboration s’est poursuivie avec les créations de Flower (2008) et In Between (2011). Ses œuvres ont été présentées au Canada, en Europe, à New York, en Tunisie et au Japon. L’enseignement fait partie intégrante de la recherche artistique de Lucie Grégoire. Elle fait partie du corps professoral de l’École de danse contemporaine de Montréal depuis 1989.
Issue de l’Option-Théâtre du Collège Lionel-Groulx (Théâtre Production, Gestion et techniques de scène, 2013), Leticia Hamaoui œuvre depuis comme régisseure, assistante metteure en scène et conceptrice d’éclairage. Mais sa passion première demeure la conception d’éclairage. À l’été 2015, elle conçoit les lumières de deux comédies : Pierre et Marie…et le démon, au Théâtre des Grands Chênes, puis Boeing Boeing, dans une mise en scène d’André Robitaille. En 2016, elle prête son talent à la chorégraphe Gabrielle Bertrand-Lehouiller (Naïve, Tangente Danse), au créateur Jean-Philippe Baril-Guérard (La singularité est proche, OFFTA), et à la chorégraphe Natacha Filiatrault avec Pavlov (Tangente Danse), avant d’accoucher de sa propre création, Douce, au festival Zone Homa. Elle vient de terminer deux conceptions à l’hiver 2017 à la Salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier, avec les metteurs en scène Philippe Boutin (Being Philippe Gold) et Nicolas Gendron (L’Enfance de l’art). Elle est adjointe à la direction artistique de la compagnie ExLibris, en plus d’y signer les éclairages (Et au pire, on se mariera).
Issu des Arts Plastiques, Angelo Barsetti se fait d’abord connaître comme maquilleur en danse et au théâtre. Ses débuts en maquillage de scène remontent à 1987, à l’invitation d’André Brassard, alors metteur en scène de la pièce Les Feluettes de Michel Marc Bouchard, créée par le théâtre Petit à Petit. Depuis, il travaille avec les plus importants metteurs en scène du Québec, tels René Richard Cyr, Claude Poissant, Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, Wajdi Mouawad, Brigitte Haentjens (pour qui il signe aussi les images promotionnelles de ses œuvres) et, tout récemment, Angela Konrad. En danse, les chorégraphes Sylvain Émard, Danièle Desnoyers, Lucie Grégoire, Catherine Tardif et Louise Bédard, avec qui il collabore depuis 1990, font régulièrement appel à ce concepteur inspiré. Angelo Barsetti a aussi enseigné l’art du maquillage de scène aux étudiants en interprétation de l’École Nationale de Théâtre. Il se consacre aujourd’hui de plus en plus à la photographie.
Née à Montréal, Camille Lacelle-Wilsey crée des projets de danse dans des champs, théâtres, bars, jardins et appartements. Depuis sa sortie de l’Université Concordia en 2016, elle présente ses projets chorégraphiques à Vous êtes ici, Danses Buissonnières et au Offta (résidence de création). Elle collabore actuellement avec Eryn Tempest au projet Ghostbox présenté à Tangente en février prochain. Parallèlement elle est conseillère au mouvement pour la création Lamelles de Cédric Delorme-Bouchard, répétitrice avec Manu Shink et artiste soutenue par LA SERRE – Arts-Vivants.
Ma propre histoire, l’histoire des femmes, leur lutte pour l’égalité, leur pouvoir de séduction mythique, l’émergence et la sortie du placard des minorités sexuelles sont autant d’inspirations qui alimentent ma gestuelle. Pour explorer les hypothèses de la performativité du genre de Judith Butler (1990), le genre comme essence / le genre comme performance sociale répétée, une recherche au niveau de l’interprétation a eu lieu. Cette part féminine en moi est mise en exergue par le jeu de sa présence et de son absence, dans la danse et dans le regard. En allant parfois jusqu’à la parodie, j’aborde la métamorphose avec respect, humour, et engagement. Une autre influence inspirée du playback theatre est à l’origine de la singularité esthétique de la pièce, celle du tissu en tant qu’accessoire scénique. Au niveau de la forme, le concept est de développer un triptyque dans lequel le protagoniste ira à la rencontre d’archétypes.
Sébastien Provencher
Children of Chemistry
Dans cette création, on s’attaque aux stéréotypes de la virilité masculine. Children of Chemistry, c’est une pièce construite sur l’accumulation de gestes inspirés de l’univers du sport et de la mode. Dans cette danse à l’unisson, l’individualité irrépressible de cinq hommes s’exprime. C’est aussi une performance ludique aux références pop, qui se matérialisent dans la saturation des costumes et des éclairages. Au delà de l’aspect formaliste de la danse, la pièce sous-tend un discours engagé ; une invitation à imaginer d’autres définitions de la masculinité.
Chorégraphe Sébastien Provencher
Interprètes Miguel Anguiano, Jean-Benoit Labrecque, Louis-Elyan Martin, Alexandre Morin, Simon Renaud
Interprètes à la création Jossua Collin, Julien Mercille, Abe Simon Mijnheer, Gabriel Painchaud
Répétitrice Helen Simard
Compositeur Hani Debbache
Conception des éclairages Nancy Buissières
Résidences (partenaires de création) Espace Marie Chouinard, Circuit-Est centre chorégraphique, José Navas/Compagnie Flak, Département de danse de l’UQAM, Quartiers Danses
Cette oeuvre est rendue possible grâce à l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.
Ce spectacle a bénéficié du soutien de la Caisse Desjardins de la Culture dans le cadre de notre projet de sociofinancement « Donnez un coup de pouce, déplacez une montagne ! » sur la plateforme KissKissBankBank.
Sébastien Provencher est diplômé d’un baccalauréat en danse contemporaine à l’Université du Québec à Montréal, où il reçoit la bourse William Douglas. Il a tout récemment été boursier pour compléter le programme ATLAS du Festival International Impulstanz à Vienne en 2016. Ses créations ont été présentées dans divers festivals et évènements à Montréal, Toronto et Lyon. Ses créations sont orientées autour de questionnements sur la notion du genre, de l’interdisciplinarité et des enjeux sociopolitiques. La première version de la pièce Children of Chemistry a reçu la bourse Prix Coup de Cœur du Public au festival Quartiers Danses en 2015. En parallèle à sa carrière de chorégraphe, Sébastien est interprète pour divers chorégraphes, dont Emmanuel Jouthe, Sasha Kleinplatz, Manon Oligny, Helen Simard, André-Anne Ratthé et George Stamos. Il travaille également au sein de la compagnie Social Growl Dance de Riley Sims à Toronto depuis juillet 2015, en plus de multiplier ses collaborations avec divers chorégraphes émergents de Montréal, dont Philippe Dandonneau, Claudia Chan Tak et Louis-Elyan Martin.
Alexandre Morin est diplômé de l’École de danse contemporaine de Montréal en 2013. Il a dansé entre autres pour la Compagnie Marie Chouinard, Sylvain Émard Danse, Système D/Dominique Porte, Marie Béland et Sébastien Provencher. En 2016, grâce au soutien du Conseil des Arts du Canada, il participe au programme ATLAS, mapping future talents au Festival International ImPulsTanz à Vienne. S’intéressant également aux arts visuels, il a dansé dans l’installation Metallica de Jimmy Robert au AGO Art Gallery of Ontario. En tant que chorégraphe émergent, il a présenté le duo Self(destruct) avec Victoria Mackenzie lors de la soirée émergente du OFFTA et au Festival Zone Homa.
Miguel Anguiano débute sa formation en danse à la Royal Academy of Dancing à Mexico City dès l’âge de 14 ans. Il arrive à Montréal en 2003 ou, de fil en aiguille, il perce le marché en joignant plusieurs productions et revues musicales. Toujours en quête de dépassement, il obtient un Baccalauréat en Danse contemporaine à l’UQAM en 2010. Dès lors, il décroche un contrat de trois ans avec La Cebra Danza Gay à Mexico City, compagnie qui explore à travers l’art les problèmes que vit la communauté LGBTT au Mexique. Miguel demeure actif en tant que danseur, chorégraphe, performeur et conseiller artistique à Montréal.
Louis-Elyan Martin est originaire de France. Il obtient une maîtrise en Histoire et littérature du monde anglophone en 2008. Voulant poursuivre sa passion pour la danse contemporaine, il entame en 2008 une formation en danse contemporaine à l’Université Concordia et poursuit sa formation à l’École de danse contemporaine de Montréal, en sortant diplômé en 2012. En 2011, il s’initie à la technique GaGa durant le summer intensive de la Batsheva Dance Company à Tel-Aviv, Israel, et développe un intérêt particulier pour cette gestuelle. Tout au long de son développement artistique il se rapproche de la danse-théâtre et l’art performatif qu’il affectionne particulièrement. Il danse pour la compagnie O’Vertigo de 2012 à 2015. En 2016, il rejoint la compagnie Destins Croisés, la compagnie Holy Body Tattoo et la Factorie d’Alan Lake. En 2017, il rejoint la compagnie le Carré des Lombes et travaille aux côtés de Caroline Laurin-Beaucage pour la nouvelle création de Montréal Danse, ainsi qu’avec la compagnie Louise Bébard Danse. Il présente trois co-créations en tant que chorégrapĥe avec son acolyte Claudia Chan Tak à Tangente, OFFTA et Zone Homa. Sa première pièce long format, IDdouble, fût présentée dans divers festivals à Montréal, dans les Maisons de la Culture, et en France. Sa plus récente pièce Titanomachie a été présenté en première à la Cinquième Salle en 2016.
Jean-Benoit Labrecque est un jeune danseur interprète diplômé de l’École de danse contemporaine de Montréal en 2014. Ayant baigné dans l’univers unique de la culture de la danse urbaine, il se perfectionne auprès du fondateur de la communauté hip-hop à Montréal, Angelo Ameur. Dès sa sortie de l’école, il crée le collectif S’enfarger en collaboration avec Myriam Foisy et Anne Cormerais, présentant leur pièce Tabouteillé dans le cadre des Danses Buissonnières 2015, ainsi qu’au Festival Quartiers Danses 2016. Depuis 2012, Jean-Benoit apparait dans plusieurs vidéoclips aux côtés de Marie-Mai, Koriass, et Sandy Duperval, et participe également au tournage de l’émission Stéréo Pop, animée par Pierre Lapointe. En 2016, Jean-Benoit contribue à la création d’Anatomie d’un souffle de Danièle Desnoyers/le Carré des Lombes et reprend un rôle dans la pièce Paradoxe Mélodie. Il fait aussi partie de la distribution de la nouvelle pièce Drunk On fiction, chorégraphiée par Riley Sims/Social Growl Danse, compagnie basée à Toronto. Pour l’année 2017, Jean-Benoit participera à la nouvelle création d’Ismael Mouaraki/Destins Croisés, ainsi qu’au remontage de la pièce Family Dinner de Justine A. Chambers.
Simon Renaud est un artiste basé à Montréal. Il étudie à The School of Dance à Ottawa. Il a travaillé pour de nombreuses compagnies, dont TDT, Dancemakers, Ottawa Dance Directive, et Daniel Léveillé Danse. Aussi créateur, Simon a présenté son travail à Toronto (Dancematters, p.s. we’re all here, Summerworks, Artspin, Lo-Fi Dancemakers and She Was), Montréal (Vue sur la relève, OFFTA) et Ottawa (Série Danse 10, Roughcut, ODD is OFF, Hype Frénésie Nuit Blanche et Les vitrines de l’avant-première). Sa pièce l’inanité des bibelots or love would only slow me down a valu une nomination au Dora Mavor Moore Awards à Andrew Hartley pour meilleur interprétation masculine.
Passionné par le mouvement depuis son plus jeune âge, Jossua Collin cumule différentes formations, notamment en danse urbaine qu’il pratique depuis 2007 avec la troupe Rockwell Family. Il a ensuite été invité à participer à l’émission Ils dansent avec Nico Archambault (Radio-Canada). En 2016, il était le seul danseur montréalais à faire parti de la distribution du prodigieux stage Springboard Danse Montreal. Jossua a terminé sa formation à l’École de danse contemporaine de Montréal dans la promotion 2014. Depuis sa graduation, Jossua œuvre au sein de la compagnie Destins Croisés en tant qu’interprète dans trois différentes pièces. Il a aussi eu la chance de travailler en duo avec Anne Plamondon dans la pièce Amour corps anarchie de Pierre-Paul Savoie. Jossua est particulièrement intéressé par la recherche de l’immense potentiel physique du corps.
Helen Simard travaille dans le milieu de la danse depuis 2000 en tant que chorégraphe, interprète, répétitrice et chercheuse. De 2000 à 2011, elle est codirectrice artistique, chorégraphe et interprète pour Solid State Breakdance et participe à la création collective de neuf œuvres chorégraphiques présentées à travers le Québec, le Canada et l’Europe. Depuis 2011, elle s’inspire de l’esthétique punk et la musique live pour créer ses spectacles interdisciplinaires : On the Subject of Compassion (2011), NO FUN (2014), Mouvement sans/100 manifestes (2014) et IDIOT (2017). Elle collabore également en tant que répétitrice avec Tentacle Tribe (Emmanuelle LePhan et Elon Hoglund), Greg Selinger, Sébastien Provencher et Victoria Mackenzie. Bachelière en Danse contemporaine de l’Université Concordia (2000), Helen complète une Maîtrise en Danse à l’UQAM en 2014 et est présentement doctorante au Département d’Études et pratiques des arts à l’UQAM.
Nancy Bussières est une artiste-chercheure travaillant à l’intégration sensible et dynamique de la lumière aux arts de la scène. Son travail actuel se base sur l’éclatement de la chronologie lumineuse au profit d’une approche basée sur l’expérience et la perception. Elle œuvre dans des contextes croisant le théâtre, la danse, l’opéra, la musique, le cirque, le cinéma, la performance, les arts médiatiques et l’installation. Professeure à l’Université du Québec à Montréal elle est membre chercheure de Hexagram (réseau international dédié à la recherche-création en arts médiatiques, design, technologie et culture numérique), ainsi que du Center for Sensory Studies de l’Université Concordia.
Hani Debbache entre dans le monde de la musique alors qu’il complète son Baccalauréat en Génie à la l’école Polytechnique de Montréal. Il est alors surtout attiré par les synthétiseurs du passé. La logique de cet instrument, lorsque maitrisée, permet un degré de liberté créative incomparable. Aujourd’hui, son travail combine des sons synthétiques et acoustiques, et son style est inspiré par des artistes électro tels Hecq et Amon Tobin.
Ce processus de création s’est initié en 2015 d’un désir de collaborer avec un plus grand groupe de danseurs puisque mes dernières créations étaient orientées autour du duo. L’envie de collaborer avec cinq hommes s’est un peu imposée d’elle-même. Après cette vague de popularité de « pièces d’hommes » en danse, j’avais souvent l’impression que le masculin en danse contemporaine était souvent traité d’une seule façon. Avec cette pièce, j’ai eu envie de proposer une masculinité différente, traiter de ce sujet de façon ludique en exposant un homme dans tous ses clichés, tout en lui permettant d’embrasser sa féminité. L’univers sportif et l’hypermasculinité véhiculée dans celui-ci sont ensuite arrivés de façon logique dans le processus de création. Toute la symbolique et les absurdités « du masculin et de la force » entourant l’univers sportif sont devenues des sources d’inspiration qui m’ont permis de traiter cette thématique sous un autre angle. Avec Children of Chemistry, j’ai envie d’inviter le spectateur dans un univers coloré, ludique, mais également touchant et sensible qui est propre à mon travail chorégraphique.