Danses buissonnières_classe 2012

Studio Hydro-Québec du Monument-National

13. 14. 15 DÉCEMBRE | 19H30

16 DÉCEMBRE | 16H

Une collaboration avec La Rotonde qui rend possible un échange artistique entre Montréal et Québec.

Montréal est incontournable en ce qui a trait à la formation en danse, et chaque saison,Tangente offre
sa scène à un groupe de candidat(e)s diplômé(e)s. Ces jeunes femmes et hommes laissent toujours
présager le prochain courant. Découvrez les pièces de chorégraphes passionné(e)s, sélectionné(e)s
par un jury de pairs.

Comité de sélection
Christiane Bourget (coord) – Dany Desjardins – Annie Gagnon – Thierry Huard – Raphaëlle Perreault
– Andrew Turner

Élise Bergeron, Philippe Poirier

Alliage composite

Alliage Composite est un duo : deux corps, un homme, une femme, face à face, ayant comme seule relation la connexion de leurs avant-bras. Ce rapport immuable, qui agit à titre de passage, de conduit expressif établit le dialogue physique entre les deux protagonistes. Les corps traduisent la résonance des impulsions volontaires émises par l’un, qui se répercute dans le corps de l’autre, selon le degré de résilience. Les échanges entre l’émetteur et le récepteur s’alternent et s’altèrent, se résistent et s’opposent, créant un combat de force, qui s’annule, se désintègre en un équilibre, une symbiose. Les corps se résilient, s’abandonnent, résonnent de manière consécutive, se tordent sous la manipulation, se heurtent l’un contre l’autre, se contractent pour trouver leur puissance, se déconstruisent sous la force, lâchent prise et finalement, cèdent aux maniements de l’autre. Ce manège de manipulation se résout par un seul désir: un équilibre commun altéré par l’interdépendance des deux corps.

10 minutes

Interprètes et Chorégraphes : Élise Bergeron et Philippe Poirier
Conception musical : Gabriel Ledoux
Conception des costumes : Gabrielle Desrosiers
Conception d’éclairage : Vincent Sauvé
Œil extérieur : Tedd Robinson
Crédit photo et vidéo : Sébastien Roy

Élise Bergeron
Élise a étudié à Ladmmi, l’école de danse contemporaine, d’où elle est diplômée en 2010 et récipiendaire de la bourse Sofia Borella. Depuis sa sortie de l’école, elle a l’occasion de travailler avec entres autres, Marie Béland (Rayon X: a true decoy story), Alain Francoeur (En quête d’une ville), Emmanuel Jouthe (Cinq Humeurs et Écoute pour voir) et Lynda Gaudreau (Out of Grace). Elle est interprète et créatrice pour Atypique-Le Collectif, ainsi que membre de la compagnie Les Imprudanses, à titre de joueuse et d’agente à la programmation et au développement. Mes oreilles en sont restées muettes (2010) et Mes osselets en étaient saturés (2011) sont deux premiers essais chorégraphiques qu’elle a eu la chance de présenter à la Maison de la culture Maisonneuve, dans le cadre de l’événement Zone Homa. À l’été 2010, elle conçoit l’événement Parcours, marathon d’improvisation, un rendez-vous annuel d’improvisation in situ.

Philippe Poirier
Fasciné par la musique et le corps humain depuis son plus jeune âge, Philippe Poirier commence ses études en danse au Cégep Saint-Laurent en 2004. Il poursuit son apprentissage à LADMMI, l’école de danse contemporaine, où il sort diplômé en 2010. Il danse maintenant pour Emmanuel Jouthe (Cinq Humeurs), Tedd Robinson (Fable) et Georges-Nicolas Tremblay (Portraits et Et si c’était tout simple…); Il est aussi membre d’Atypique – Le Collectif, dans lequel il tient le rôle de directeur des répétitions et parfois celui de danseur.

Alliage Composite est une création commune qui est le résultat de plusieurs années de complicité ! Convaincus que la danse réside dans un rapport physique, nos recherches sont centrées sur l’exploitation maximale d’une contrainte physique, donnant naissance à un vocabulaire propre à cet enjeu. Notre intérêt se porte sur la précision d’une relation corporelle, établie sur un système combinant un choix de rôles (émetteur et récepteur) et de niveaux de résonance (relâchement, séquentiel et résistance). Afin de préserver les qualités des états physiques et la réciprocité des corps, nous restons fidèles à l’exécution des tâches, sans basculer dans l’interprétation de l’action. On cherche ici à atteindre une pureté de l’expression corporelle, en considérant le corps comme une matière et en l’utilisant de manière fonctionnelle. C’est par un état de conscience corporel précis qu’on tente de faire jaillir la vibration empathique du corps. La musique, la lumière et les costumes sont conçus dans le souci d’une même recherche basée sur la tension, la résonance et la résilience.

Alliage Composite fait partie de Rebuts Chorégraphiques ; une série de courtes pièces qui consiste à reconsidérer certaines idées exclues lors de créations antérieures, afin de leur offrir un nouveau contexte où elles pourront prendre tout leur sens.

Rosie Contant, Frédéric Wiper

Rond-point

Une étude par la physicalité sur l’aisance relationnelle.
Vivre la contrainte de bouger avec l’autre comme une liberté nouvelle.
Percevoir l’inconnu comme une multitude des possibles; cet espace où se laisser diriger est une liberté qui fait plaisir à partager sans attente.
Vivre la satisfaction éternelle de cette fluidité sans apogée, comme un constant état de partage du moment présent, de nos réalités, limites et possibilités.
Une méditation vécue à deux, dans une dualité qui se complémente.
Savoir se laisser guider et être guidé, sans désir de contrôle.
Se laisser bercer par le rythme continu du cycle entre la proposition et l’écoute, qui permet à la roue de tourner infiniment et de s’autopropulser.
Avoir confiance en la cohésion des rythmes.
Se positionner au centre du cycle et s’observer sous son influence.
Se laisser tourner, embarquer dans la spirale inhérente à la vie, à tout mouvement d’équilibre.

10 minutes

Chorégraphes : Rosie Contant et Frédéric Wiper
Interprètes : Rosie Contant et Frédéric Wiper
Musique : Véronique Jacques
Conception d’éclairage : Stéphane Ménigot et Frédéric Wiper
Montage de la vidéo promotionnelle : Roby Provost-Blanchard

Rosie Contant
Grande amoureuse du mouvement, Rosie Contant termine en 2011 sa formation à l’École de danse contemporaine de Montréal riche de sa collaboration avec plus d’une dizaine de chorégraphes bien établis sur la scène montréalaise et internationale. Pour partager cette saturation sensorielle singulière qui l’habite, son travail chorégraphique se concentre sur la création d’univers immersifs riches aux plans kinesthésique, visuel et sonore. Elle puise une inspiration sans équivoque dans la complexité de la conscience humaine et dans le mouvement d’usure intérieure perpétuelle. La sensation et l’improvisation sont des incontournables moteurs de sa créativité dans toutes les sphères de sa vie. À titre d’interprète, elle partage les univers des jeunes chorégraphes Audrey Rochette (2010) et Élise Bergeron (2010, 2011) ainsi que ceux de Lucie Grégoire (Quartier danse) et de l’artiste visuel Pierre Gallais (CIRCA). Depuis 2012, elle travaille aussi pour le support de la relève ainsi qu’en médiation culturelle dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, en mettant sur pied une programmation et des résidences artistiques au café bistro L’aRRêt dE bUS.

Frédéric Wiper
Commençant l’exploration du mouvement dès sa naissance, Frédéric Wiper en prend très vite une habitude maladive de laquelle il ne pourra se défaire. Développant sa technique, il restera émerveillé par la multitude d’affinités que l’improvisation entretient avec la vie, un véritable laboratoire d’observation sur l’écosystème relationnel. Pourquoi et comment les états de la relation s’orientent? De tous ces degrés, où est l’axe de pivot? Comment l’atteindre? Par quel état? « Y’a juste une bonne façon de le savoir, c’est de l’essayer. »

Natif du bas St-Laurent, il fera des études en danse au Cégep de Drummondville et poursuivra sa formation à LADMMI, l’école de danse contemporaine. Il est membre fondateur de l’Incubateur, ainsi que d’Atypique – Le Collectif dans lequel il est interprète, éclairagiste et chorégraphe (INTENTO 2012, Ça fait squash 2011, Chantier de Novembre 2010). Il est également interprète-éclairagiste pour Sarah-Ève Grant (Note à moi-même 2011, One true path 2010, Un jour mon père m’as dit 2010) et interprète pour Sasha Kleinplaz (Chorus 2 2011), Jacques Denis-Poulin (Gently crumbling 2011), « to let go continuously is the first condition for coming closer to the real » 2010), Chantal Caron (La baigneuse 2006).

C’est en dansant par plaisir et dans une spontanéité constamment renouvelée que nous avons saisi l’essence de cette création. Nous y avons trouvé une disposition commune de connexion sans questionnement. De notre relation émerge un espace de partage dans lequel on danse en parfait équilibre avec nos libertés respectives. Nous puisons notre inspiration à même le magnétisme circulant dans cet espace: désir d’abandon absolu, compréhension et réconfort dans les pulsations de l’autre, empathie. C’est ici que l’improvisation prend toute son importance. L’accès à cet espace de liberté concentre notre attention sur notre vécu sensoriel immédiat et authentifie notre relation. La saturation sensorielle et l’absence de contrôle de notre environnement entraînent notre conscience à suivre le chemin tracé par notre instinct. Dans Rond-point, nous souhaitons faire vibrer le magnétisme existant dans l’intimité de nos corps sensibles à nos parcours intérieurs. L’intégrité de notre présence est au coeur de ce processus.

Kimberley de Jong

Cycle

« Nous apparaissons dans le ventre de notre mère comme un grain de poussière, en suspension dans l’obscurité infinie; le temps n’existe pas, mais nous grandissons. Nous commençons à sentir les murs, à entendre les sons et à sentir les chocs qui nous proviennent de l’extérieur. En grandissant, nous sentons que la distance entre nous et le monde extérieur devient plus petite. Enfin, la naissance est tellement violente et chaotique que nous sommes certains que le moment de notre naissance comme nous l’envisagions, c’est bien celui-ci, et nous voilà en train de mourir. La surprise, c’est que ce n’est que le début! Nous continuons à apprendre à utiliser nos sens et à toucher la peau et ses contours, les murs de notre monde. Parfois mélangés avec tous les sons de notre monde, nous entendons les chocs qui viennent d’un autre monde, un monde qui est toujours juste à côté de nous, qui nous accompagne. En fin de compte, nous n’avons qu’à mourir, puis nous sommes surs, nous allons partir. Mais certains pensent que ce n’est que le début de quelque chose d’autre! » Lhasa de Sela

10 minutes

Chorégraphe : Kimberley De Jong
Interprètes : Kimberley De Jong et Nate Yaffe
Costumes et accessoires : Marilène Bastien
« Making of baby head » : Mathieu Léger
Conception lumières : Caroline Nadeau
Musique : Alva Noto et Ryuichi Sakamoto
Résidence de création : Studio 303

Kimberley De Jong
Kimberley de Jong travaille en tant que danseuse pour la La Compagnie Marie Chouinard depuis 2006. Elle a participé aux créations de « Orphée et Eurydice » – 2008 et « Mouvements/Henri Michaux » – 2011. Elle travaille actuellement comme directrice de répétition pour la compagnie. Avant d’habiter à Montréal elle a dansé pour Itzik Galili à Groningen, aux Pays Bas. Kimberley a passé un été à Tel Aviv, Israel, 2008, grâce à une bourse de développement pour étudier le mouvement « Gaga », parmi la Compagnie « Batsehva », directeur Ohad Naharin. Elle est intéressée par le continuum, avec Linda Rabin, Montréal, QC, en tant que moyen d’augmenter le mouvement et la création en soi. Elle a enseigné la danse créative à l’école “Arts Umbrella”, Vancouver, B.C. et “Body Remix”, répertoire de Marie Chouinard au Springboard 2010, Montréal QC. Kimberley est devenue mère en 2009. Elle a continué à voyager et à danser professionnellement, mais elle s’intéresse aussi à poursuivre sa carrière dans la chorégraphie. Elle a organisé des “jams” mensuelles pour des artistes divers à Montréal, la recherche et l’échange personnelle avec d’autres professionnels étant sa motivation pour ces “jams”.

Nathan Yaffe
Nathan Yaffe a fait sa formation au Purchase College a New York. A partir de 2007, Il habite au Canada et danse avec Le Groupe Lab de Danse a Ottawa puis il travaille avec Hélène Blackburn, Kate Hilliard, Sasha Kleinplatz, Hélène Langevin, et Georges-Nicolas Tremblay. Nathan fait aussi ses propres créations en arts plastiques et en video danse.

Tedd Strauss
Ted Strauss crée sa propre musique et désigne de son pour la danse, théâtre, marionnette et pour les artistes “spoken word”. Quelque point forts sont l’opera danse rock The Duck Wife (2010), The emergnece of language in people and things (2012), avec poète de son Katie Kellough, Everything Changes – Songs of Bertolt Brecht (2011), et A momentary fantasy (2009) avec Jess Segal NYC. Stauss travail aussi comme un ethnomusicologue avec Le Kititkmeot Société Héritage, a Nunavut.

Marilène Bastien
Diplômée en scénographie du Cégep de Saint-Hyacinthe, puis en études interdisciplinaires de la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia, Marilène Bastien œuvre comme conceptrice de décors, de costumes et d’accessoires dans le milieu du théâtre, du cirque et de la danse. Son parcours de conceptrice pour des projets en danse croise entre autres le travail de Ginette Laurin, Chantal Caron, Tony Chong, Manuel Roque, Lynda Gaudreau et Marie Chouinard.

J’ai employé les images de Ruth Gwily de son livre d’illustration, « Cycle » comme point de départ et inspiration pour cette création. C’a été un défi et un processus d’illumination de dériver d’une image statique un mouvement et d’apporter ces images à la vie. Avec le mouvement, les danseurs Ashlea Watkin, Nate Yaffe et moi avons créé un contexte et des caractères développés pour nous-mêmes dans le cycle de la vie. Nous avons trouvé des moyens de symboliser et répéter certains aspects, qui sont inhérents dans un cycle, soit le cycle, soit les cycles de vie en général. Les images dans le cycle du livre sont maintenant simplement un squelette pour ce morceau (maintenant devenu un duo) et, maintenant, nous avons remis en cause la signification plus grande du cycle. Que signifie-t-il de vieillir tandis que la nouvelle vie se produit simultanément autour de nous ? Comment les processus de naissance et de vieillir sont- ils reliés physiquement et psychologiquement ? Nous avons exploré toutes ces questions dans notre processus créatif. Nous avons apporté notre contexte et expérience personnels pour nous aider dans la recherche pour « CYCLe ».

Audrey Rochette

Cake

Ceci n’est pas un gâteau, c’est un scandale.
Ça crie au meurtre et ça dégueule.
Ça porte un délicat crémage rose.
C’est trash et ça aime la dentelle.
Ça porte de belles couleurs!
Ça s’en prend à vos yeux.
C’est vaniteux à mourir.
Ça meurt d’être vu.
Ça se vendra très bien.

10 minutes

Chorégraphie : Audrey Rochette
Interprétation : Corinne Crane-Desmarais, Noémie Dufour-Campeau, Patrick R. Lacharité
Univers musical : Laurent Maslé
Œil extérieur : Julie Andrée T.
Costumes : Catherine St-Laurent
Répétitions : Kim Henry

Audrey Rochette
Audrey Rochette s’est toujours intéressée à plusieurs formes d’art (musique, théâtre et danse) avant d’entamer un programme double de danse et de sciences humaines au Cégep de Drummondville. Éprise du corps, elle entre à LADMMI, L’école de danse contemporaine (2008) où elle travaille notamment avec Lucie Grégoire, Massimo Agostinelli, Chanti Wadge, Marc Boivin, Sylvain Émard, Frédérick Gravel, Serge Benhattan, Dominique Porte et Jacques Poulin-Denis. Elle se perfectionne également auprès de Meg Stuart, Aglaïa Romanovskaia et Yoshito Ohno, qui marqueront grandement son cheminement artistique. Professionnellement, elle danse pour Lucie Grégoire dans À ciel ouvert dans le cadre du Festival TransAtlantique (2011), pour Isabelle Boulanger à la Maison de la Culture Maisonneuve et à Tangente (2011) et pour différentes projections, dont SIX MIL ANTENNAS de Johnny Ranger à la Société des Arts Technologiques (2011) et pour Émilie Serri au Cinéma ONF pour le Festival du Nouveau Cinéma (2011). Elle danse présentement pour la compagnie d’Isabelle Boulanger ainsi que pour Rosie Contant. Parallèlement à l’interprétation, Audrey s’intéresse à la création et oriente ses recherches vers la performance, l’interdisciplinarité et la théâtralité dans la danse.

La pièce s’est construite comme une conversation; entre les interprètes et moi, entre la pièce et nous, le théâtre et la danse, les yeux extérieurs et nos méninges. Un constant dialogue de tête à corps, de corps à cœur, de nerfs, de couilles et de rires. Des idées de départ soumises aux artistes et filtrées par eux, j’ai découvert un univers foisonnant, abscons et excitant. Leurs délires et leurs improvisations ont nourri mon imaginaire. J’ai écrit une partition et la vie s’en est extraite, comme résiduelle des abstractions de ma psyché. J’avais des idéaux et de la fureur. La pièce m’a éveillée aux subtilités de mon propos. J’ai donné des mots à l’œuvre, elle m’a donné un sens.

Adam Kinner

I’m faking it

À quel point le simple fait de changer d’idée bouleverse-t-il notre rapport à la notion d’authenticité? Voilà la question proposée par Adam Kinner dans I’M FAKING IT. Par une structure gestuelle aux résultats surréalistes, Kinner remet en question la prémisse voulant que notre rigidité cognitive nous mène à la vérité. Si nous bifurquons du chemin préconçu, commettons-nous une trahison envers nous-mêmes ou corrigeons-nous plutôt une direction erronée? S’agit-il là d’un signe de sagesse, ou de régression vers un stade d’immaturité décisionnelle?

I’M FAKING IT exploite le dialogue entre intériorité et extériorité pour explorer les concepts de permanence et de vérité dans un contexte performatif. L’espace intérieur de l’interprète accueille une performance distincte de celle donnée à voir sur scène. Cet espace intérieur, indécis et changeant, une fois concrétisé sur scène, nous révèle des instants tantôt harmonieux, tantôt dissociés, d’où cette question qui s’impose : quelle part de vérité reste-t-il dans cette contradiction entre ces deux espaces?

10 minutes

Chorégraphe et interprète : Adam Kinner

Adam Kinner
ADAM SETH KINNER est relativement nouveau dans le milieu de la danse, mais cumule plusieurs années d’expérience à titre de saxophoniste et compositeur professionnel. Ses voyages en Amérique du Nord et en Europe l’ont amené à jouer et composer avec plusieurs musiciens, notamment à Montréal et à New York. Fasciné par le travail performatif de Damaged Goods et celui de P.A.R.T.S. à Bruxelles, il s’approprie peu à peu la danse comme matériel artistique et source d’inspiration.

Une résidence artistique réalisée en 2008 à Banff (Alberta) lui permet de développer du matériel solo au saxophone. Inspiré par la recherche sur le corps et le geste propres à l’usage de cet instrument, il se tourne peu à peu vers l’aspect performatif de l’interprétation musicale, ce qui l’amène à collaborer en 2011 avec des danseurs montréalais.

I’M FAKING IT a été créé lors d’un atelier de quatre jours réalisé aux côtés de l’artiste-performeur Ivo Dimchev. Cinq thèmes ont été choisis, élaborés par l’écriture, puis joués chaque jour devant le groupe dans un effort de créer des liens entre les thèmes tout en explorant à fond chacun d’eux. Peu à peu, les thèmes ont fusionné et une performance solo a pris forme. Bien que ces thèmes aient fait l’objet d’un travail important les mois suivants, la pièce est demeurée essentiellement inchangée.

Annie Gagnon (QUÉBEC)

2.__

Duo d’une dizaine de minutes interprété par Isabelle Gagnon et Mélanie Therrien, 2.__ est né d’une prise de conscience de la fragilité de l’existence humaine. Cette œuvre, la première de la chorégraphe à être diffusée par Tangente, parle de la perte de repères et de sens survenant lors de ces moments de la vie où, soudainement, tout ce qui pourtant semblait acquis s’écroule. Avec cette courte pièce, le public sera plongé dans les décombres de vies à l’envers. Sur scène : le désordre et les cendres. Dans le cœur des deux femmes qui l’habite : la détresse, la solitude, la vulnérabilité, la résilience aussi peut-être, mais surtout la grande force qui habite chacun de nous et qui fait qu’il soit encore et toujours permis d’espérer.

10 minutes

Chorégraphe : Annie Gagnon
Interprètes : Isabelle Gagnon, Mélanie Therrien
Musique : Arkady Shilkloper, Vladimir Volkov et Sergei Starostin / Masgout Imachev et I. Golovneva
Montage musical : Kevin Sandapen
Conception des éclairages : Luc Vallée à Québec et Sylvie Nobert à Montréal

Annie Gagnon
Diplômée 2009 de L’École de danse de Québec, Annie participe comme interprète à l’événement Osez! 2009 et 2010 à Québec avec les chorégraphes invitées Mélanie Demers et Catherine Tardif, et à Newport en 2010 avec la chorégraphe invitée Louise Bédard. La même année, on la voit aussi dans Cinq Humeurs d’Emmanuel Jouthe, La Noce d’Harold Rhéaume et 275 km du collectif Rencontre sur l’autoroute. En 2011, elle interprète Père et Mère de Mario Veillette, Imagination du monde du metteur en scène Hanna Abd El Nour, Les Noctambules pour le théâtre des Incomplètes et Intime de Caroline Drolet. On la voit également sur scène lors des matchs d’improvisation de la compagnie Code Universel avec qui elle danse également Œuvre sociographique à quelques reprises. Comme chorégraphe, elle présente en 2010 le duo D’Eux à la Journée internationale de la danse et le trio Éphémère à CorresponDanse. En 2011, elle produit un programme double diffusé par La Rotonde comprenant Cocoon, quatuor de 30 minutes, et Les larmes d’Anna K., duo de 40 minutes chorégraphié par Louise Bédard dans lequel elle est l’une des interprètes. Impliquée dans sa communauté, elle siège depuis 2010 sur le CA de L’Artère, développement et perfectionnement en danse contemporaine, et fonde en janvier 2012 sa propre compagnie.

Isabelle Gagnon
Isabelle termine sa formation professionnelle en 2004 à L’École de danse de Québec. Tout au long de ses études, elle se perfectionne au Banff Dance Centre en Alberta, au Groupe Dance Lab (Ottawa), au Dance Theatre David Earle et côtoie plusieurs professeurs renommés. Depuis, elle a eu le privilège de travailler avec plusieurs chorégraphes tels que Karine Ledoyen, Mario Veillette, Daniel Bélanger, Harold Rhéaume, Lydia Wagerer, Maurice Fraga, Alan Lake, Brice Noeser, Marc Boivin, Susanna Hood, Sarah Bild et Sharon Moore. En juillet 2012, elle était interprète dans le parcours déambulatoire « Je me souviens » chorégraphié par Harold Rhéaume de la compagnie Le Fils d’Adrien danse. En octobre 2012, elle était interprète dans une chorégraphie d’Harold Rhéaume au Centre des congrès de Québec pour le « Sommet international des coopératives 2012», un évènement produit par le Cirque du Soleil INC. C’est avec grand plaisir qu’elle collabore pour une première fois avec la chorégraphe Annie Gagnon. Parallèlement à ses activités d’interprète, elle est aussi administratrice de L’Artère, perfectionnement et développement en danse contemporaine (un OSBL dédié au perfectionnement des danseurs professionnels de Québec) et siège également sur le conseil d’administration du Regroupement québécois de la danse depuis janvier 2010.

Mélanie Therrien
Reconnue comme interprète intense et investie, Mélanie collabore à des évènements et spectacles aussi stimulants que Osez! (K par K), Tableau d’une exécution (Théâtre du Trident), Où tu vas quand tu dors en marchant 1 et 2 ; La Noce et Jardins intérieurs (Le Carrefour Internationale de Théâtre), et travaille pour différents chorégraphes : Harold Rhéaume (Le fil de l’Histoire, Je me souviens, Variation sur la ligne no. 2,…), Karine Ledoyen (Air), Marie-Josée Poulin (Soie), Lydia Wagerer (Cross-Fade 2 et Jante), Daniel Bélanger (Ma sœur Alice) et Emmanuel Jouthe (Cinq Humeurs).
En plus d’être active comme interprète, elle s’est impliquée dans le développement de la danse contemporaine à Québec notamment à titre de membre fondateur Coopérative de danseurs professionnels de Québec et est également membre du jury pour le projet Marquer la danse!
Enseignante à L’École de danse de Québec (au secteur professionnel et loisirs), établissement d’où elle a graduée en 1999, et certifié instructeur Pilates en 2006, Mélanie est une passionnée de son art.

L’idée de ce projet a germée lors d’une recherche en studio à l’été 2011. Vivant à ce moment une période très difficile, j’ai utilisé ce temps de studio en solitaire pour réfléchir et explorer en mouvements mon sentiment de perte et l’impression de vide et de non-sens qui m’habitait alors très profondément. Puis au printemps dernier, lors d’une seconde période en studio avec deux interprètes, j’ai quitté ma propre douleur pour en explorer d’autres plus universelles: douleur de la perte d’un être cher, de la guerre, de l’accident, de la maladie, etc. Je me suis inspirée, très librement, de tous ces imprévus de la vie qui frappent l’humanité depuis toujours. Puis, au fil des répétitions, un lieu précis s’est imposé à moi. Ayant voyagé à plusieurs reprises en Russie entre 1997 et 2003, je me suis rappelé les montagnes du Caucase reliant les mers Noire et Caspienne. Je me suis rappelé les Tchétchènes bombardés par les Russes depuis des années. Je me suis rappelé cette guerre dont personne ne parle plus et qui a, jadis, frappé mon imaginaire de jeune adulte. C’est ce lieu qui s’est imposé à moi avec grande force et qui imprègne ma création actuellement. C’est donc d’une peine qui en appelle une autre qu’est née 2.__. Cette pièce portera en elle une période de ma vie, et emportera le public dans un univers de ruines et de décombres au flanc des montagnes tchétchènes.

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