Danses Buissonnières Classe 2015

1. 2. 3 OCTOBRE | 19H30

4 OCTOBRE | 16H

TABOUTEILLÉ

Myriam Foisy, Anne Cormerais et Jean-Benoit Labrecque-Gilbert / Collectif S'enfarger

10 minutes

Une scène dépouillée, un sol texturé de bouchons de bière, un jeu, un enjeu, un silence… L’échappatoire réside peut-être dans une recherche de cris pour passer inaperçu. Les mains liées par les conventions et par la complexité des relations interpersonnelles, les corps des trois interprètes cherchent leur aisance dans la maladresse. Déséquilibrés par un ascenseur qui poursuit une course insensée entre l’évasion et la déshumanisation, les danseurs tentent de s’écouter à travers des explosions d’embouteillages métalliques.

Création Myriam Foisy, Anne Cormerais et Jean-Benoit Labrecque-Gilbert / Collectif S’enfarger

Dans un monde qui essaie de cantonner chacun dans son rôle et dans ses limites, nous avons décidé de créer en collectif pour voir comment la mise en commun de nos esprits inspirés augmente notre champ de possibilités chorégraphiques. Notre intérêt est grandissant quant au comment nous pouvons créer du matériel qui émerge de nos ressemblances et qui assemblent nos différences. L’idée de rendre la danse signifiante nous rallie et est à la base de notre recherche ; elle nait d’une volonté de sortir le mouvement de son abstraction en y accolant des connotations sociales : nous ne voulons pas nous imbriquer dans un univers terre-à-terre, mais plutôt le faire exploser pour voir quels sens en émergent et jusqu’où nos questionnements et revendications peuvent mener. La communication égalitaire et authentique étant inhérente à notre mode de fonctionnement, mais étrangement difficile à retrouver dans le monde qui nous entoure, nous nous sommes intéressés à comment la société transforme et affecte nos relations avec les autres et à la déshumanisation des rapports qui en découle. Pour ce faire, nous avons d’abord longtemps discuté des enjeux que nous voulions explorés, puis nous avons joué avec le vocabulaire des corps, le bégaiement des idées tues et le silence des espaces négatifs. Nous nous sommes aussi amusés à recréer des scènes de la vie quotidienne et à les faire exploser pour les dépouiller de leur sens premier et en faire ressortir toute leur absurdité. Nous avons explorés les dialogues tordus qui se retrouvent dans nos paroles sans profondeurs, dans nos propre corps censurés et dans nos contacts physiques maladroits avec les autres. Nous avons saupoudré le tout de bouchons de bières, pour le plaisir de texturer la scène avec ces paillettes métalliques, pour la structure sonore, et, simplement, parce que ça reste un très bon lubrifiant social.

Anne Cormerais s’intéresse à l’art sous toutes ses formes. Suite à une formation de 5 ans en ballet classique, elle se tourne vers la danse contemporaine dans laquelle elle entrevoit des possibilités enthousiasmantes. Elle chemine à l’École de Danse Contemporaine de Montréal (Québec, Canada) d’où elle sort diplômée 2014 et s’épanouit grâce aux enseignements de certains chorégraphes et pédagogues tels qu’Isabelle Poirier, Sophie Corriveau, Dana Gingras et Noam Gagnon qui lui permettent de repousser les limites de sa physicalité. Artistiquement parlant, c’est par l’engagement social et le sens de la collectivité qu’Anne trouve la valeur à la danse. En ce moment, Anne voyage pour en apprendre sur le monde et se laisser inspirer par lui pour de futures créations.

Partager, communiquer, échanger, aider, voilà ce qui motive Myriam Foisy a continuellement graviter entre l’univers des sciences biologiques de la santé et celui de la danse contemporaine. Les nombreux voyages humanitaires à son actif et ses aspirations à conscientiser la population ont incité sa réflexion sur l’art, sa portée et son influence. Inspirée par des chorégraphes socialement engagés tels Mélanie Demers et Frédérick Gravel et par des enseignants passionnés comme Audrey Dunn et Sophie Corriveau, Myriam gradue du Collège Montmorency en 2011 avec mentions et de l’École de Danse Contemporaine de Montréal en 2014. Établie à Montréal, elle entame des études en ergothérapie en septembre 2014 tout en approfondissant les nombreuses possibilités expressives, textures et rythmiques du corps dans divers stages et projets dansants.

Jean-Benoit Labrecque-Gilbert est un jeune danseur interprète diplômé de l’École de danse contemporaine de Montréal (EDCMTL), Québec, Canada, en 2014. Ayant baigné dans l’univers unique de la culture de la danse urbaine, il se perfectionne auprès du fondateur de la communauté hip-hop à Montréal, Angelo Ameur. L’authenticité et l’instinct que lui apporte le métissage de ces deux mondes ont su nourrir ses recherches artistiques en tant qu’interprète. Ses expériences auprès des chorégraphes reconnus José Navas, Tedd Robinson, Estelle Clareton, Jacques Poulin-Denis et Sasha Kleinplatz avivent son intérêt de travailler dans le domaine des arts de la scène. Il participe également au festival Vue sur la relève au printemps 2013 avec la compagnie de danse urbaine 24k Or Pur et s’implique, en tant qu’interprète et chorégraphe au sein du comité du Projet Incubateur de l’EDCMTL.

Mandala

Christine Daigle, Mar Ejada, Raquel Lanziner, Diana León, Antoine Turmine, Paco Ziel — Quantum collective

10 minutes

Cet acte chorégraphique, né de la volonté de plonger dans une expérience de création collective où la signature de l’artiste (au singulier) s’efface pour laisser davantage de place à l’espace de création. Cette idée utopique n’est d’ailleurs pas sans rappeler ce raisonnement de « détachement » vis-à-vis l’œuvre ; de ne pas signer l’acte chorégraphique. Cette composition se déroule dans un continuum, un espace partagé de jeu sensible, de prise de parole individuelle qui fait émerger une communauté.

Création et interprétation  Christine Daigle, Mar Ejada, Raquel Lanziner, Diana León, Antoine Turmine, Paco Ziel — Quantum collective
Musique Noon Hill Wood by Richard Skelton
Collaborateurs  Nicolas Cantin, Ami Shulman, Edgar Zendejas

La question de l’être ensemble est en soi une relecture de l’acte de création dans un contexte de collectif. Le processus de création se retrouve ainsi au centre de l’œuvre où chaque membre participe à la construction d’un espace créatif partagé. Un espace de proposition, un cadre de travail préétabli selon des règles fixées d’avance (utilisation d’une banque de mouvement, d’un thème ou d’un concept, de membre initiateur, d’un travail sur poids, etc.). L’improvisation et la liberté de l’artiste y sont complètement valorisées dans la mesure où il s’agit de propositions ouvertes que tous peuvent proposer ou altérer.

L’agencement et l’organisation des phrasés gestuels se composent à travers les discussions inhérentes à ce processus. Ainsi, de l’espace de création émerge le mouvement qui, à son tour, sollicite une interprétation (un sens) reconnue par l’ensemble des membres. C’est seulement à partir de ce signifiant commun que se construit la dramaturgie. Bref, le fil rouge réside dans cette capacité à écarter l’égo de la composition chorégraphique.

Après quinze ans de formation en ballet classique et une formation collégiale en photographie à Montréal, Christine Daigle trouve sa voie dans la danse contemporaine. Elle entame sa formation professionnelle à l’École de danse contemporaine de Montréal d’où elle sort diplômée en 2014. Durant ses études, elle travaille professionnellement comme danseuse dans l’Opéra La damnation de Faust de Robert Lepage. Dans le cadre de sa formation, elle travaille également avec de nombreux chorégraphes tels que Dana Gingras, Estelle Clareton, Noam Gagnon, Hélène Blackburn, Manon Oligny et Marc Boivin. À sa sortie de l’école, sa carrière débutera au sein de la compagnie O Vertigo.

Née dans une petite ville du sud de l’Espagne, Maria del Mar Reyes Saez commence sa formation avec la gymnastique rythmique à l’âge de sept ans. Dix ans plus tard, après avoir participé à des compétitions nationales, elle arrête ce sport pour commencer à suivre des cours de danse contemporaine, et puis découvre le cirque. Une formation de deux ans à l’école préparatoire de cirque Carampa à Madrid l’amènera à Montréal, où elle continue sa formation d’artiste de cirque avec la discipline d’équilibre sur les mains, à l’École Nationale de Cirque. Elle nourrit un intérêt grandissant pour le mouvement à travers sa pratique et rejoint le collectif de danse Quantum avec qui elle peut partager son savoir-faire tout en développant sa qualité gestuelle. Entamant actuellement la dernière année de sa formation, avec comme bagage quelques expériences professionnelles telles que Montréal Complètement Cirque.

Né à North Vancouver, Raquel Lanziner a été élevé dans une famille de musiciens et a commencé à danser à l’âge de neuf ans. À dix-huit ans elle termine le programme de ballet à Proarte de North Vancouver pour finalement poursuive sa formation à l’Ecole Supérieure de Ballet du Québec (ESBQ) à Montréal. Pendant ses études, elle a rejoint Les Jeunes Ballets du Québec, où elle a eu l’occasion de visiter la France et le Mexique. Après son diplôme de ESBQ Raquel s’inscrit au programme de danse professionnelle de Banff (2012). À travers son parcours, Raquel a eu le privilège d’interpréter les pièces d’Aszure Barton, de Shawn Hounsell, d’Annabelle Lopez Ochoa, d’Hélène Blackburn, de Thierry Malandin, de Mario Radacovsky, de Ron de Jésus, de Claude Caron, ainsi que quelques œuvres classiques du répertoire de Petipa et de Balanchine. Depuis l’obtention de son diplôme, Raquel a eu la chance d’intégrer différents projets de danse à Montréal dont le Quantum collective.

Née au Mexique, Diana León commence ses études en danse classique à l’Estudio de Ballet Tecamachalco. À l’âge de seize ans, elle entre à L’École Nationale de Ballet de Cuba, où elle termine les trois dernières années de sa formation. Parallèlement, elle commence à prendre des ateliers et des cours de danse contemporaine et d’improvisation. Après l’obtention de son diplôme, elle passe six mois au Conservatoire Royal de La Haye. À son retour au Mexique, elle reçoit la bourse « Jeunes Créateurs » du Fonds National Pour la Culture et les Arts pour créer la pièce « Lhasa », laquelle a été présenté plusieurs des fois avec une très bonne réception du public. Diana a fait des ateliers intensifs de Gaga et plusieurs d’autres techniques de danse contemporaine. Elle a reçu aussi la bourse « Jeunes Interprètes » du Fonds National Pour la Culture et les Arts, la première place au Concours National de Ballet du Mexique et la troisième place au Concours international de Ballet de La Havane. Elle a travaillé comme corps de ballet pour la Compagnie Nationale de Danse du Mexique et est maintenant interprète avec Les Grands Ballets Canadiens de Montréal. Elle nourrit à la fois ses propres projets de création de danses, soit seule avec la pièce Vías ainsi qu’avec le collectif de danse Quantum avec la pièce Mandala.

Issu et toujours investi dans le milieu de la danse traditionnelle québécoise, Antoine Turmine porte également les habits du danseur contemporain. Diplômé en danse (BACC) à l’UQAM depuis 2014, il se lance désormais dans une maîtrise en danse afin de mieux situer et (re) questionner sa lecture du son, de l’espace et du corps. Antoine est actuellement visible et impliqué dans le travail des compagnies Zogma, La R’voyure et Bang Bang collectif ! en plus de participer à plusieurs créations indépendantes.

Paco Ziel , originaire du Mexique, a étudié, dès l’âge de 12 ans, la musique et les arts à l’Institut national des Beaux-Arts (INBA). Il a également reçu une bourse d’études à l’Estudio Profesional de Danza Ema Pulido à Mexico où il a pu développer ses compétences et talents de danseur. Pendant ce temps, il étudiait à l’Universidad del Valle de México en physiothérapie. En 2011, Ziel, muni d’une bourse d’étude, s’est rendu à Montréal pour compléter ses études en ballet classique à l’Ecole Supérieure de Ballet du Québec sous la direction d’Anik Bissonnette. Son intérêt le mouvement lui ont permi de développer une plus grande conscience du corps et de lui-même en tant qu’individu. Son developpment l’auront amené à découvrir de nouvelles techniques du corps tels que le Gaga, la méthode Rubberband, le yoga, le Feldenkrais et la méditation. En tant que chorégraphe de la jeune relève, le travail de Paco Huapango a remporté le premier prix au concours Bravissimo au Québec 2011. En 2012, Mexica avait une critique remarquable par l’examinateur culturel et d’art mexicain. Sa vision de la danse va au-delà de la performance : il s’intéresse à la recherche, à la culture de nouvelles idées, à la littérature. Bref, à la collaboration avec les autres pour découvrir de nouvelles façons d’explorer la science, la philosophie, la politique et la spiritualité.

Ami Shulman a performé avec la Compagnie Marie Chouinard et José Navas pendant plusieurs années avant de devenir la directrice artistique de la Compagnie Chouinard en tournée ainsi que directrice de répétition pour les deux sociétés. Ami a mis en œuvres sur des sociétés telles que l’Opéra de Göteborg, le Ballet national du Canada et Ballet BC et a été consultant de mouvement sur plusieurs productions théâtrales partout au Canada, y compris pour le Grand Theatre Junction, Repercussion Theatre et le prix réalisateur primé Yael Farber. Ami est un très recherché enseignant, son approche unique de relations anatomiques conscients dans le mouvement a son invité à enseigner largement y compris pour des endroits tels que la Juilliard School, oreiller de Jacob, Goteborgs Danskompani, l’École nationale de théâtre du Canada, la Danse Académie Rotterdam et le Cirque du Soleil. Ami est un associé artistique du projet Springboard Montréal et elle est un praticien certifié de la méthode Feldenkrais.

Mexican born Edgar Zendejas, est alimentée par une passion pour la danse qui trouve ses origines au Mexique, son pays natal. Zendejas s’est par la suite établi aux États-Unis suite à l‘obtention d’une bourse pour étudier à l’United States International University de San Diego. Edgar a commencé sa carrière d’interprète à Chicago, où il a joué avec Hubbard Street Dance Chicago et Giordano Jazz Dance. Au début des années 90, Edgar rejoint les Ballets Jazz de Montréal où il a pu se développer comme artiste et comme chorégraphe. Le répertoire varié de la compagnie et ses nombreuses tournées à l’internationales auront nourris chez lui un intérêt pour la création. Après la réponse de sa première œuvre, Breve Enlace, Louis Robitaille, directeur artiste de BJM, promu Edgar comme assistant-chorégraphe avec une commission pour une nouvelle œuvre: Besame. Besame Mucho! qui a été applaudi par le public montréalais. La reconnaissance de ce nouveau travail ainsi que des prix du Festival de Danse Encore en 2001 et 2003, a la création chorégraphiques au Mexique et aux États-Unis, notamment à partirde Jacob’s Pillow; Cedar Lake Contemporary Ballet, Ballet Hispanico, DanceWorks Chicago, Luna Negra Dance Theater, State Street Ballet, Ballet Richmond, Northwest Dance Project et Ballet de Monterrey, au Mexique. Succès en Amérique du Nord Edgar Zendejas a continué de croître: il a remporté le Concours Chorégraphique National Hubbard Street 2 en 2010, a participé en tant que finaliste pour les concours chorégraphique du Ballet Milwaukee « Genesis » en 2011, et a remporté le Prix Chorégraphe exceptionnelle du Grand Prix américain de la Jeunesse en 2012.

Artiste singulier, Nicolas Cantin crée des environnements chorégraphiques dans lesquels il sonde les multiples possibilités dramatiques du mouvement. Son univers penche entre intimité et sauvagerie. Il crée trois spectacles : Grand singe, Belle manière et Mygale (FTA 2012) qui forme une trilogie sous le titre Trois romances. Il bricole ensuite « deux pièces anglaises » CHEESE et Klumzy (FTA 2014) qui traite de la mémoire. Il lui arrive aussi de danser. Il bouge pour Frédérick Gravel dans Tout se pète la gueule, chérie et pour quelques autres. Il flirte également avec le cirque en cosignant pour les 7 doigts de la main la mise en scène de Patinoire, un solo pour Patrick Léonard, et se commet à intervalles réguliers dans différents projets collectifs qui ont tous en commun de naviguer aux frontières des genres. Aujourd’hui, Il est artiste en résidence à l’Usine C, après avoir été artiste associé à la Chapelle, à L’L (Bruxelles) et à Montevideo (Marseille) .

Bleach

Philippe Dandonneau

10 minutes

C’est un portrait de la psyché humaine à travers les questionnements tourmentés qui rappellent quelquefois la folie. Cette idée du cycle qui laisse des traces physiques à force de répéter les mêmes actions et de ne pas apprendre de ses erreurs. On y plonge à pieds-joints éclaboussant au passage nos bavures et nos bêtises du passé. Que peut-il bien arriver quand on reste debout et que tout fout le camp?

Chorégraphie  Philippe Dandonneau
Interprètes Marijoe Foucher, Geneviève Lauzon
Conception musicale  Francis Renaud Legault
Répétitrice Christine Charles

Je m’intéresse au pouvoir cathartique de la création pour le spectateur, en ce qui a trait à la libération de ses pulsions et de ses fantasmes face à l’objet scénique. Je tente de retirer les œillères du public en l’exposant directement à des images auxquelles il est confronté quotidiennement, mais qui prennent une tout autre perspective sur scène, et ce dans l’optique d’ouvrir la réflexion et la discussion.

Dans la pièce Bleach, la recherche s’est orientée autour de l’idée de la folie qui est parfois entrecoupée de moments d’ivresse ou d’égarement. Devant la pression extérieure, certains individus souffrent d’anxiété ou de divers troubles psychiques qui s’effacent à coups de psychotropes. Je trouve que l’élément de la laveuse est une belle transposition de l’état physique et mental qui traverse le corps lorsqu’il est contrôlé par ces divers éléments chimiques. Cette pièce se veut en quelque sorte un voyage intérieur et intime, dans la tête des interprètes sous fond sonore de laundromat.

Philippe Dandonneau est bachelier du profil-création au Département de danse de l’Université du Québec à Montréal. Dans le cadre de cette formation il a pu interpréter et apprécier le travail de chorégraphes établis tels que José Navas, Dominique Porte, Lucie Grégoire et Deborah Dunn. De plus, il a participé au processus de création de la pièce Tableau de chasse (pas selon la nature) chorégraphié par Manon Oligny et présenté à l’Agora de la danse en 2012. Il a créé les pièces Son of a gun (2011), Peau de fortune (2012) ainsi que Crématorium qui fut présenté à l’Agora de la danse (2013) ainsi qu’au Festival Vue sur la Relève. Sa dernière création Happy Birthday Mr. Prozac faisait également partie de la programmation Zone Homa 2014. De plus, il agit à titre d’interprète pour des chorégraphes et metteurs en scène de la relève tels que Bruno Dufort pour De Rage (Théâtre LaChapelle 2013), Julia Barrette Laperrière Let’s Get It On (OFFTA 2013) et Geneviève Lauzon Moi | ioT (Quartiers Danses 2014). Sa gestuelle est brute, physique, dynamique, sensuelle et explosive. Prenant inspiration du pouvoir de la création comme catharsis pour le spectateur, Philippe dénonce et montre les travers d’une société tout en développant un propos féministe à travers une parole masculine.

Marijoe Foucher est diplômée au baccalauréat en danse de l’Université du Québec à Montréal en interprétation. Au cours de sa formation, elle a pu plonger dans divers univers chorégraphiques comme ceux de Manon Oligny et de Sylvain Émard. De plus, elle a participé à plusieurs projets artistiques de jeunes chorégraphes de la relève dont ceux de Claudia Chan Tak, Philippe Dandonneau, Anne–Flore de Rochambeau ainsi qu’auprès du collectif Dans son salon. Ces collaborations l’ont amené sur les scènes du Festival Vue sur la relève, du Festival Zone Homa et celle du Festival Fringe. À travers son parcours, elle explore le travail de répétitrice et d’assistante de production et y découvre un grand intérêt. Marijoe s’engage vivement à travers cet art afin de communiquer une force, une énergie, une vision poussée par l’imagination et l’instinct.

Interprète, chorégraphe, enseignante et conférencière Geneviève Lauzon est une artiste polyvalente qui s’intéresse à toutes les formes de danse. Suite à l’obtention de son baccalauréat en danse contemporaine de l’UQÀM, elle poursuit sa formation auprès de chorégraphes réputés (Victor Quijada, Hélène Blackburn, Mélanie Demers) et travaille pour plusieurs chorégraphes de la relève tels que Marie-Joëlle Hadd, Lynsey Billing, Andrée-Anne Ratthée ainsi que Jade Marquis. Elle collabore actuellement avec les chorégraphes Philippe Dandonneau et Ghislaine Doté dans leurs projets respectifs. Depuis 2013, Geneviève rejoint la compagnie de danse Sursaut pour les œuvres La cigale et la fourmi et À la nuit tombante qui l’amène à performer à travers le Québec, les États-Unis, la Chine et le Mexique. En parallèle avec sa carrière d’interprète, Geneviève développe son propre projet chorégraphique Moi|ioT (Quartiers Danses, 2014) et elle se spécialise en chorégraphie pour grands groupes notamment lors du Festival Juste Pour Rire, de multiples comédies musicales et divers événements extérieurs. Également, depuis plusieurs années, son expertise comme chorégraphe en chant choral l’amène à donner des conférences au Québec et à Winnipeg.

D'AMOUR, ILS SE GAVERONT, DE HAINE ILS DÉBORDERONT

Camille Lacelle-Wilsey

10 minutes

Les deux personnages ne se voient jamais. C’est une rencontre d’opposition, dans un même espace, de mouvements « bédéesques » animés par la violence et la séduction. Au cœur de la scène, un batteur accentue et contredit l’action. Cet univers d’énergies divergentes est composé de couleurs saturées. Ces corps sont des vases remplis de fantômes.

Titre tiré du poème – Enfants – de Geneviève Desrosiers

Chorégraphe Camille Lacelle Wilsey
Interprètes Guillaume Loslier-Pinard, Nien Tzu Weng
Conception et performance sonore Thomas Sauvé-Lafrance
Aide aux costumes Marie-Audrey Jacques
Concepteur d’éclairages Cédric Delorme

Je réalise la peur et la rage que je porte dans mon corps, la présence féroce de ces états, la rapidité à laquelle ils me parcourent successivement au cours d’une même journée. C’est cette sensation, semblable à un feu d’artifice dans le coeur et dans le ventre, qui est à l’origine du projet D’amour, ils se gaveront, de haine ils déborderont. Ce feu d’artifice, nous avons aussi bien cherché à l’incarner et qu’à le recevoir en pleine face.

J’ai travaillé directement à partir de la personnalité des deux danseurs, m’inspirant des oppositions que je percevais en eux: Nien Tzu, à la fois pom pom girl et dictatrice; Guillaume, une diva et un assassin réunis dans un seul être. J’ai voulu voir ces pôles cohabiter dans un même espace. Thomas, à la batterie, travaille lui aussi en contrastes, s’accordant parfois au rythme et à la dynamique des danseurs, et s’en éloignant aussi parfois le plus possible.

D’amour, ils se gaveront, de haine ils déborderont traite des zones de violence et de sensualité qui se trouvent en chacun de nous. Il explore notre rapport au paraître, avec lequel tour à tour nous sommes en opposition ou en harmonie.

C’est en complétant d’abord un DEC en danse au Cégep St-Laurent que Camille Lacelle-Wilsey voit naître son désir de travailler comme chorégraphe. À l’été 2010, elle crée avec son amie Rebecca Rehder la pièce Bella Ciao dans un appartement de Montréal loué pour l’occasion, et donne vie au collectif artistique Simone & Jane. Elle suit, par la suite, plusieurs ateliers de danse en Belgique, à Paris et à Montréal auprès de chorégraphes et de danseurs qui l’inspirent, avant de se tourner vers Concordia en 2013. C’est là qu’elle fait la rencontre de Nien Tzu Weng et Guillaume Loslier-Pinard, avec qui elle amorce une recherche chorégraphique. En mars 2015, elle achève la réalisation d’une série de quatre courts métrages de danse intitulée IIII, fruit d’un processus de tournage de plus d’un an dans la nature de Sutton, au Québec. Camille considère que sa formation artistique est également constituée de rencontres humaines, de voyages, d’études et de jobines.

Guillaume Loslier-Pinard a quitté les Forces Canadiennes pour devenir étudiant à l’Université Concordia en danse contemporaine. Avant d’être militaire, il fait un pèlerinage au Japon et comprend enfin le sens de la vie en haut d’une montagne pour ensuite l’oublier à son retour au Canada sur le banc dans la station de métro, comme ses mitaines à chaque crisse d’hiver. Il s’est associé à la chorégraphe Camille Lacelle-Wilsey parce qu’il veut partir en tournée internationale et qu’elle est assez petite pour rentrer dans une valise.

Nien Tzu Weng est une danseuse et chorégraphe taïwanaise. Elle a débuté sa formation en danse à l’âge de 4 ans, étudiant le ballet, le jazz, la danse moderne, le hip hop, de même que la danse traditionnelle chinoise. En 2008, Weng a déménagé à Vancouver pour poursuivre ses études artistiques. Elle vit présentement à Montréal, où elle poursuit un BAC en danse contemporaine à l’Université Concordia. Son approche de la chorégraphie combine les différentes disciplines auxquelles elle a été exposée. Ses travaux sont inspirés de ses interprétations de la société et de ses réflexions sur sa propre vie.

Scénographe diplômée de l’École Supérieure de théâtre en 2014 et actuellement étudiante à la maîtrise en costumes, Marie-Audrey Jacques signe durant sa formation universitaire des costumes pour les mises en scène de Catherine Vidal, d’Éric Jean, d’Angela Konrad, de Sofia Brault et de Marie-Ève Lussier. Ainsi que les décors et les accessoires pour les mises en scène d’Alice Ronfard et de Jacques Lessard. En parallèle, depuis 2013, elle crée les costumes pour la compagnie de théâtre jeunesse Le théâtre de la Botte trouée (Dans l’œil du corbeau et À travers les cendres). En 2014, elle fut sélectionnée avec sa partenaire Laurence Boutin, pour le prix de la meilleure scénographie au festival FRINGE de Montréal, pour le spectacle Femmes de Ravensbrück: qui rapportera ces paroles? En octobre 2015, elle fera les costumes pour le spectacle Macbeth, une mise en scène d’Angela Konrad, présentée à l’Usine C.

Thomas Sauvé-Lafrance est un jeune batteur montréalais qui explore plusieurs scènes musicales, allant de la musique du monde au hip-hop, en passant par le folk et la pop. Il poursuit actuellement des études en jazz à l’Université McGill. Membre du collectif de hip-hop ‘Urban Science’, il performe avec celui-ci au Festival de Jazz de Montréal en 2015. Il forme également un groupe avec le chanteur Ilam, avec qui il performe à l’édition 2015 des Francofolies. Il a notamment accompagné Waahli (Nomadic Massive), Didier Awadi et Noumoucounda Cissoko

Cédric Delorme est diplômé du Baccalauréat en scénographie de l’UQÀM et poursuit actuellement une maîtrise en théâtre. Il a signé la conception lumière de plus d’une cinquantaine de productions à travers le monde (au Canada, en Amérique du Sud et en Europe) pour une grande variété de projets : théâtre, opéra, danse, installation et arts visuels. Il a été nominé pour la meilleure conception d’éclairages au gala des cochons d’or 2014-2015 pour Le désir de Gobi au Prospero, spectacle produit par la compagnie de théâtre Ombre Rouge dont il est fièrement le codirecteur artistique depuis 2013.

Vamp

Dominique-Sophie

10 minutes

Œuvre de chair, œuvre d’esprit, œuvre divine. Judith séduit et Judith tue. Dépeinte par Gustave Klimt de façon à la fois saisissante et impénétrable, Judith, femme de Dieu, se transcende en femme d’acte fatal. Cet état second qui résonne dans le corps et dans l’espace est mis en scène avec la musique enivrante de Tom Jarvis, pour commenter la perception de la femme hors de contrôle. Ou plutôt hors du contrôle d’autrui.

Originaire de Montréal, Dominique-Sophie a bénéficié d’un parcours artistique éclectique en danse urbaine, sociale et contemporaine. Son cheminement débute avec la compagnie de Lindy Hop Swing Express à Montréal, puis suite à sa formation en tango argentin à Buenos Aires, Dominique Sophie se joint à la compagnie Tango Libre également basée à Montréal. En 2007, Dominique Sophie découvre la House dance, grace à ses professeurs Marvin Baptiste et Dazl St-Louis, et déménage à New York pour se plonger entièrement dans cette culture. Pendant et après sa formation à Peri Dance Center de New York, Dominique Sophie danse avec les chorégraphes contemporains Carmen Carceres et Jason Shipley-Holmes, les compagnies KINEMATIK Dance Theater et Les Filles FOLLEN, puis danse à MADE à Berlin et au Festival D.E.M.F de Detroit. En septembre 2013, elle présente sa création Slow Dance au festival On Occupe le bain St-Michel à Montréal, puis en Juin et Juillet 2014, Dominique Sophie est co-choregraphe et danseuse pour la tournée européenne du « live band » de Theo Parrish, producteur légendaire de Détroit. Dominique Sophie a terminé, en mai 2012, une maîtrise en recherche en danse, création et production, à l’école Gallatin de NYU à New York. À titre d’interprète et créatrice, sa démarche artistique se concentre sur la création de performances dans des lieux ouverts et libres, avec un accent mis sur l’improvisation.

Tom Jarvis (G.-B.) entame sa carrière de guitariste professionnel au début des années 2000, travaillant avec des producteurs tels Owen Morris (Oasis, The Verve, Electronic), Andy Green (New Order) et Jagz Kooner (Two Lone Swordsmen, Primal Scream). Avec le groupe Reverend and the Makers, Tom joue sur deux « singles » qui ont atteint le UK Top 20 et deux albums UK Top 20, dont un certifié Or avec plus de 100 000 copies vendues. Il participe également aux tournées du groupe en Angleterre, et dans de nombreux festivals en Europe et au Japon. Depuis son arrivée à Montréal en 2009, Tom joue, écrit et produit la musique du groupe Pachyderm, qu’il a co-fondé avec Nico Braesch. Le groupe a fait paraitre six albums, incluant Parabola (2011) et T-CE! (2014) sous format vinyle. En 2013, le groupe joue aux côtés du légendaire chanteur Damo Suzuki (CAN) à l’occasion d’une improvisation de trois heures devant public. En 2013, Tom co-fonde le collectif Brothers and Sisters Records, pour lequel il produit les albums d’artistes tels Dust Bowl Era, Jack Thomas, vague mémoire et Gooseball Brown. Sous le pseudonyme Hey Majesty, Tom fait paraitre trois albums et joue live en collaboration avec la danseuse/chorégraphe Dominique Sophie Sarrazin. Les compositions et partitions musicales de Tom ont été utilisées dans de nombreux documentaires et longs métrages présentés dans des festivals de films à l’international ainsi qu’à la télévision anglaise. Tom compose également des commandes spéciales pour des performances de danse (Sadlers Wells, Londres) et des défilés de mode (Semaine de la mode de Montréal, London Fashion Week). http://www.brothersandsistersrecords.com