Corps caverneux

31 JANVIER + 1. 2 FÉVRIER | 19H30

3 FÉVRIER | 16H

Corps caverneux

Aurélie Pedron

60 minutes

CORPS CAVERNEUX se veut être une interrogation sur l’identité masculine. Ouvrir la question, sans pour autant chercher la réponse… Laisser parler les corps en contact avec les matériaux, laisser les corps se révéler par la sensation. Trois danseurs (Daniel Soulières, Félix Beaulieu-Duchesneau et Lael Stellick), trois corps porteurs d’histoires différentes et complémentaires. Ils sont, en même temps, matières premières et source d’émergence de réalités qui transcendent leur identité personnelle. Révélations des corps à partir de la rencontre des matériaux : lumières et ombres, objets, structure matricielle. C’est dans cette rencontre, entre les singularités des matériaux et de leurs rencontres que les corps se dévoilent… Et avec eux, la question des hommes…

Spectacle présenté dans le cadre de la collaboration entre Tangente et la galerie DHC/ART. Offre s’adressant aux groupes étudiants, communautaires et grands publics. Pour plus d’informations, cliquez ici.

Chorégraphe : Aurélie Pédron
Interprètes : Félix Beaulieu-Duchesneau, Daniel Soulières, Lael Stellick
Création de la sculpture d’accordéon : Jeremy Gordaneer
Structure scénographique : Marilène Bastien
Conception des lumières : Aurélie Pedron , avec la précieuse collaboration de Marc Parent
Accessoires : Marc-André Labelle
Création d’objets lumineux et soutien technique Paul Chambers
Musique : Laurent Aglat
Conseillère artistique : Indiana Escach

Je m’intéresse à la perméabilité du corps (dedans versus dehors) et des matériaux. Comment les matériaux s’influencent entre eux et comment cela peut-il les enrichir? Rencontre du corps et des objets : une sculpture d’accordéons, un vieux landau… Autant d’objets prétexte à mettre le corps en mouvement, autant de sources de métamorphoses kafkaïennes… Matière lumière… La lumière est un matériau qui révèle non seulement le corps mais également ses mouvements les plus subtil : le mouvement même de la peau… L’interaction du corps et de la lumière est une manière différente de composer ou révéler le mouvement. Qui dit lumière, dit ombres… Ce que j’aime dans le travail de l’ombre est la différenciation du même. Entre le corps en lumière et son ombre projetée, nous avons une démultiplication du même. La démultiplication du même permet au spectateur de devenir à son tour créateur, car il doit faire, en lui-même, l’association de deux images différentes, et en créer une nouvelle, qui lui appartient (1 + 1 = 3). Qui dit ombres dit support matricielle… L’idée de la caverne utérine est venue du désir d’avoir une structure qui ne « casse » pas l’ombre comme peut le faire l’angle droit entre le plafond et le mur. Cela nécessite donc une structure ronde.

Aurélie Pedron
Aurélie Pedron a exploré, à travers son parcours au département de danse de l’UQAM, l’interprétation, la création, la vidéo danse et le film d’animation. Elle s’intéresse également au butô afin de chercher un mouvement plus proche d’un état corporel qu’une quelconque forme esthétique. Aurélie Pedron poursuit également une maîtrise à l’UQAM sur « l’émergence en création ou l’anti-héroïsme du créateur ». Elle crée « C’est ainsi qu’on avale Artaud » une pièce de groupe en 2005, et depuis travaille en solo accompagnée d’Antoine Berthiaume (primipare- 2007, enfants-soldés- 2008, multipare- 2010 ). Elle crée CHAIR en 2011, une pièce à la frontière de la danse et des arts visuels. Son travail chorégraphique est une recherche sur la perméabilité des pratiques et des matériaux. Ses œuvres marient plusieurs langages afin de permettre la rencontre, lieu de naissance de la création. En tant que vidéaste, elle travaille sur la déformation du mouvement et la différenciation du même. Ces œuvres vidéographiques sont diffusées à travers les Amériques, la Russie, l’Asie et l’Europe…

En co-présentation avec