3 X 3 X 3 | Tournée Halifax – Québec – Montréal

10. 11 MAI | 19H30

12 MAI | 16H

Spectacle présenté dans le cadre de la collaboration entre Tangente et la galerie DHC/ART. Offre s’adressant aux groupes étudiants, communautaires et au grand public. Pour plus d’informations, cliquez ici.

Falling off the page

Jacinte Armstrong (Halifax)

28 minutes

Fascinée par la calligraphie japonaise, Jacinte Armstrong s’adonne à l’exercice délicat de la transposition du geste de la main manipulant le pinceau en un mouvement de tout le corps. L’expression et la respiration des danseurs incarnent « le vent et l’eau », métaphore de l’encre sur le papier, alors que des images calligraphiques éclatantes sont projetées.

Chorégraphe : Jacinte Armstrong
Interprètes : Jacinte Armstrong, Susanne Chui
Musique : Sageev Oore
Dramaturge : Don Rieder
Cinématographie : Jeff Wheaton
Costumes : Rachael Grant
Mentorat chorégraphique : Denise Fujiwara
Mentorat calligraphie : Sarah Cox

La pièce commençait avec la pratique de la calligraphie japonaise avec Sarah Cox. J’aimais le processus méditatif de la mise en place de l’espace et de la préparation des outils : pinceaux, encre et divers beaux papiers. Ensuite, il y avait la connexion de la respiration et du corps avec le pinceau et ses poils alors que nous peignions l’encre sur le papier. J’étais surprise de trouver ce qui faisait une « belle ligne » et ce qui n’en faisait pas, et aussi, que tu ne pouvais pas contrôler le pinceau : tu dois travailler avec tous les poils et l’encre sur le papier pour danser avec! J’ai alors décidé de créer une collection de courts-métrages et une performance en directe qui exprimeraient le processus de faire de la calligraphie, avec ses résultats parfois contemplatifs, parfois énergiques. Grâce au Kinetic Explorations Program, j’ai développé la chorégraphie et expérimenté la danse filmée. Mon mentor, Laura Taler, est venu d’Ottawa pour travailler avec moi sur la pièce et j’ai collaboré avec un cinéaste local, Jeff Wheaton, pour faire les magnifiques films de Susanne et moi pratiquant la calligraphie. En novembre 2010, Denise Fujiwara est venue au studio et contribua à apporter encore plus de finesse à la chorégraphie et nous inspira réellement à se transformer INTO THE WIND AND WATER OF CALLIGRAPHY. Nous avons aussi étudié la calligraphie avec le maître Kaz Tanahashi qui a montré ce que c’est que d’avoir une main calme, directe et expressive. Dans les étapes finales de la pièce, nous avons travaillé avec Don Rieder en tant que dramaturge afin de donner vie à l’œuvre sur scène.

Jacinte Armstrong
Jacinte Armstrong est une danseuse, chorégraphe, improvisatrice et professeure établie à Halifax. Elle a été formée au Halifax Dance et étudia ensuite à la New World School of Arts à Miami, FL. Elle fut lauréate de la première bourse de création Diane Moore, récompensée par Live Art Dance Productions en 2007 et reçut la bourse d’exploration du Kinetic Studio en 2010. Jacinte est la cofondatrice de Verve Mwendo Dance Companu et de SiNS (Sometines in Nova Scotia) dance. Elle a travaillé avec Cory Bowles, Susanne Chui, Veronique MacKenzie, Ruth-Ellen Kroll Jackson, Gwen Noah, Rachel Franco, Barbara Mavro Thalassitis (Bruxelles), les musiciens Dani et Sageev Oore, avec la Zuppa Theatre Company et le Secret Theatre (Dustin Harvey) à Halifax. Ces récentes performances comprennent à la fois la première canadienne de Schreibstuck de Thomas Lehmen (DOTE Vancouver 2010) que les créations de Daelik, Sara Coffin, Tedd Robinson et Lisa Phinney. Jacinte a réalisé son premier film sur le Pilates (qu’elle adore) grâce à la bourse One Minute Film du AFCOOP, et un film sur la danse grâce à la bourse du Centre For Art Tapes. Elle est artiste en résidence au Halifax Dance et membre du Canadian Alliance of Dance Artists.

Susanne Chui
Susanne Chui est une artiste de danse contemporaine établie à Halifax. Naviguant aisément entre la danse, la chorégraphie et l’improvisation, Susanne collabore avec un éventail de danseurs et de musiciens pour créer des œuvres uniques de danse. Récipiendaire de la bourse de création Dianne Moore en 2012, Susanne collabore régulièrement avec Jacinte Armstrong, Lesandra Dodson, Gwen Noah Dance, Verve Mwendo, Mocean Dance Company, Phin Performing Arts, ainsi qu’avec SiNS (sometimes in Nova Scotia) Dance, un collectif qu’elle a cofondé en 2005 avec Jacinte Armstrong et Sara Coffin. De 1999 à 2007, Susanne était installée à Toronto où elle a étudié au School of Toronto Dance Theatre. En tant que membre fondateur de Tilt: sound + motion dance company , Susanne a eu le plaisir d’interpréter les œuvres de plusieurs des plus grands chorégraphes canadiens tels que Robert Abubo, Marie-Julie Asselin, Bill Coleman, Lesandra Dodson, Deborah Dunn, Sasha Ivanochko, Sharon Moore et Heidi Strauss. Indépendamment, Susanne a aussi dansé pour de nombreux chorégraphes de Toronto et a travaillé considérablement avec Yvonne Ng avec qui elle a été en tournée à Singapour en 2005. Susanne est une COMPANY-IN-RESIDENCE au Halifax Dance et est membre du Canadian Alliance of Dance Artists.

La petite mort

Maryse Damecour (Québec)

27 minutes

La petite mort est un duo pour un homme et une femme où la rencontre émerge dans beaucoup de violences et d’efforts. Cet homme et cette femme, séparés par leurs réalités distinctes, témoignent de la solitude humaine. Par dépit, par fatigue, ils suivent chacun leur fils dramatique en se rencontrant plus ou moins consciemment. La chorégraphie de Maryse Damecour, surchargée, violente et théâtrale est soutenue par la musique de Mériol Lehmann qui réunit ambiances, sons, instruments et bruits. Entre danse et performance, les interprètes Brice Noeser et Véronique Jalbert visitent des états physiques et phycologiques multiples dans une frénésie inspirée de l’instinct de reproduction et la peur de mourir. Morts, désirs, peurs, atavismes, La petite mort ratisse large dans les thèmes abordés, mais toujours pour poser une question : la solitude est-elle inhérente à la condition humaine ?

Chorégraphe : Maryse Damecour
Interprètes : Véronique Jalbert, Brice Noeser
Musique : Mériol Lehmann
Éclairage : Luc Vallée
Dramaturge : Laurence Brunelle-Côté
Costumes : Daphnée Lemieux-Boivin
Répétitrice : Sonia Montminy

Ce projet a bénéficié d’une résidence dans le studio d’Essai des Productions Recto-Verso grâce à l’Entente de développement culturel intervenue entre le ministère de la Culture et des Communications et la ville de Québec.

Nourrie de ses expériences en théâtre, Maryse explore le potentiel créateur du sous-texte dans la danse. Avec La petite mort, elle se lance le défi de créer une chorégraphie de sens et d’images. À partir de concepts fondamentaux comme la mort et le désir, une série de sous-thèmes ont été choisis comme trames de fond pour la chorégraphie. Les interprètes devaient ensuite traduire physiquement certains aspects de ces thèmes. Chaque mouvement, action ou état physique est alors associé à un mot. Le travail consiste ensuite d’une part à assembler ces éléments et, d’autre part, à enrichir chacune de ces propositions en y ajoutant des couches de sens. Par exemple, l’interprète féminine a la consigne de « chevaucher », « donner naissance » et « mourir brûlée par l’inquisition » et ce, dans un même élan. La chorégraphie devient alors autant dramaturgique que dansée. À tous moment, les interprètes doivent connaître le plus d’informations possible sur leur sous-texte. La pièce est construite dans un travail d’accumulation de sens afin de surcharger le spectateur qui devient alors actif, car il doit choisir ce qu’il regarde.

Maryse Damecour
Après des études en sociologie à l’Université Laval, où elle s’intéresse à la construction identitaire, Maryse complète le programme de l’École de danse de Québec (2009). Depuis, elle œuvre en danse et en théâtre physique. Maryse évolue ainsi auprès d’artistes de différentes formations tels que Daniel Bélanger (Code universel), Harold Réhaume (Le fils d’Adrien danse), Hanna Ab Del Nour (Théâtre de l’Urd), Jean-Philippe Joubert (Lucy) et Emmanuel Jouthe (Cinq humeurs). Dans son travail de chorégraphe, Maryse poursuit une recherche sur l’identité et la condition humaine. Son travail remet en question l’idée d’une identité unique et définissable. Au contraire, il met en scène l’existence de multiples personnages à l’intérieur d’un même corps et l’existence de plusieurs sens dans un même geste. Dans une construction basée sur l’accumulation, sa danse oscille entre le geste et la mémoire et questionne la fiabilité de nos repères. Maryse a présenté 2 œuvres de la même série, STAG et STAG 2 à Montréal et à Québec respectivement. Les deux pièces ont reçu un excellent accueil du public et de la critique. Maryse poursuit son parcours avec une toute nouvelle création intitulée La petite mort.

Véronique Jalbert
En juin 2006, Véronique Jalbert termine avec succès le programme d’études en danse contemporaine du Cégep de Sainte-Foy en collaboration avec L’École de danse de Québec, Elle s’y distingue comme finissante et se voit lauréate des prix du Lieutenant Gouverneur et du Mérite Étudiant. Également, durant sa formation, elle se mérite la bourse Gabriel-Rioux pour son engagement scolaire. Dès sa sortie de l’école, elle est interprète pour la compagnie Code Universel (Daniel Bélanger) avec laquelle elle se produira dans la pièce Quatuor pour la fin du temps à Toronto et au Festival Mujeres en la danza en Équateur. Elle travaille également avec Lydia Wagerer, notamment pour sa dernière création, Jante, ainsi que des évènements tels CorresponDanse, Kiugwe Le Grand Rendez-vous et Dusk Dances à Québec. Elle réalise le projet de duo intitulé Battantes avec la danseuse Caroline Drolet, chorégraphié par Marie-Julie Asselin présenté dans la série de La Rotonde, Centre chorégaphique contemporain de Québec à l’hiver 2007. Depuis 2006, elle travaille régulièrement avec la compagnie Danse K par K (Karine Ledoyen) où elle prend part aux projets : Cibler, Osez ! 2007, 2008, 2009 et 2010, Pop rock avec moi!, Tableau d’une exécution (en collaboration avec Le Théâtre du Trident), Gonfler l’histoire ainsi que la recherche pour la nouvelle création. On la voit aussi danser dans différents contextes pour Harold Rhéaume, Brice Noeser, Emmanuel Jouthe, Susanna Hood, Sara Bild et Dufour événements spectacles & images. En 2010, elle prendra part au projet ATM or this is [not] new york, écrit et mis en scène par Kevin Doyle de la compagnie de théâtre basée à Brooklyn, Sponsored By Nobody. Aussi, Véronique accorde beaucoup d’importance à l’entraînement technique. En 2009, elle a pris part au stage ImpulsTanz à Vienne et s’est perfectionnée au Merce Cunningham Studio à New York. Aux printemps 2007 et 2008, elle a participé aux stages TransFormation Danse 1ère et 2ème édition à Montréal. Elle prend part régulièrement aux stages offerts par L’Artère à Québec. Depuis octobre 2007, Véronique fait partie du conseil d’administration de L’Artère, coopérative de danseurs professionnels de Québec et elle est membre de la Table de la danse de Québec depuis janvier 2009.

Brice Noeser
Suite à sa formation professionnelle à L’École de danse de Québec, Brice Noeser œuvre comme interprète et chorégraphe depuis 2006. Il a présenté ses créations à La Rotonde à Québec, lors de festivals à Montréal, à Alma et à Winnipeg. Depuis 2009, il répond également à des commandes d’oeuvres chorégraphiques dans différents contextes. À titre d’interprète, il a dansé pour les projets estivaux Osez !, dirigés par la chorégraphe Karine Ledoyen, directrice de la compagnie Danse K par K. En 2008, avec cette même compagnie, il prend part au projet du metteur en scène Gil Champagne au théâtre du Trident, dans la pièce Tableau d’une exécution. Depuis 2007, Brice est engagé par la compagnie le Fils d’Adrien danse, dirigée par le chorégraphe Harold Rhéaume, pour des projets in situ et pour les éditions du Carrefour International de Théâtre. En 2010, il reprend le rôle solo de Harold Rhéaume dans Variations Mécaniques qu’il interprète en banlieue de Paris et en tournée à Montréal et à Sherbrooke. Dernièrement, Brice a dansé dans la pièce S’envoler, un spectacle de la compagnie Création Caféine, dirigée par la chorégraphe Estelle Clareton.

Pale water 1ère partie

Dorian Nuskind-Oder / Delicate Beast (Montréal)

10-15 minutes

Pale Water, Dark Sea est un solo en deux parties; un portrait double explorant les dualités entre surface et profondeur, image et expérience, connu et mystérieux. Créé en collaboration avec l’artiste visuel Simon Grenier-Poirier, la danse se révèle dans deux environnements distincts, l’un clair et l’autre obscur. Pale Water 1ère partie prend pour inspiration la surface porcelaine d’un oeuf, le beige anonyme d’une salle d’attente, la peau plastique d’un mannequin. Le corps dansant pousse contre les contraintes formelles et rougit à l’effort.

Chorégraphe et Interprétation : Dorian Nuskind-Oder
Éclairages : Dorian Nuskind-Oder, Simon Grenier-Poirier
Trame Sonore : Simon Grenier-Poirier
Confection de costumes : Karen Vaquilar
Répétitrice : Lauren Semeschuk

Dorian Nuskind-Oder
Originaire de New York City, Dorian Nuskind-Oder est une interprète et chorégraphe basée à Montréal. Elle a complété son BFA en danse à l’Université de New York-Tish School of the Arts, où elle fût récipiendaire d’une « National Merit Scholarship ». À Montréal, son oevre a été présentée à Tangente et Studio 303. Ses engagements à venir incluent Piss in the Pool 2012, et une tournée à Halifax, Québec et Nottingham en Angleterre. Dorian a co-fondé Delicate Beast en 2009, une plateforme qui soutient des projets créatifs à Montréal ainsi qu’à New York. Depuis les deux dernières années, la compagnie a pu bénéficier de résidences de création à Circuit-Est, Studio 303 et au Concord Summer Stages Festival (Massachusetts).

Simon Grenier-Poirier
En plus d’être un musicien, Simon Grenier-Poirier est un artiste visuel plus précisément intéressé par la photographie et le land art. Après avoir compléter des études en électro-acoustique, il poursuit présentement ses études aux beaux-arts à l’université Concordia. De plus Simon a récemment complété une tournée européenne avec le groupe de musique montréalais Automelodi.

Lauren Semeschuck
Originaire de Saskatoon, en Saskatchewan, Lauren a débuté sa formation par la danse folklorique. Dans sa jeunesse, elle a fait des tournées à travers le Canada, les États-Unis et le Brésil avec le Pavlychenko Ukrainian Folklorique Ensemble. En 2005, elle a dansé pour le Ballet Contemporain de Saskatchewan et a travaillé avec les chorégraphes Michel Faigeaux, Jordan Morris et Gino Berti. Elle a ensuite déménagé à Toronto et s’est inscrite à l’Université Ryerson où elle a obtenu son baccalauréat en beaux-arts avec mention en 2008. Au cours de ses études, elle a travaillé avec les chorégraphes Robert Glumbeck, Allen Kaeja et D.A. Hoskins. À l’été 2008, Lauren a participé à Springboard Danse Montréal où elle a étudié une chorégraphie de Crystal Pite composée pour BJM Danse Montréal. Elle danse au sein de José Navas/Compagnie Flak depuis janvier 2009.

En co-présentation avec