Projet spécial

Sarah Dell’Ava

Le Wilder

14. 17. 18. 19. 20. 21 SEPTEMBRE 18H

15. 16. 22 SEPTEMBRE 14H

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RENCONTRE AVEC L'ARTISTE LE 22 SEPT.

Sarah Dell'Ava

OR

La performance dure 4 heures et se déroule sur 9 jours consécutifs. Votre billet vous donne accès à l’espace de la performance en tout temps.

Une mosaïque de gouaches colorées. Un corps à la recherche de l’origine du geste. Un temps d’écoute. À travers des mouvements intuitifs en résonance avec les spectateurs-témoins, OR ouvre un dialogue sensible et toujours renouvelé avec l’autre.

240 minutes

Conception et performance Sarah Dell’Ava

Lumière Hugo Dalphond

Son Olivier Girouard

Dramaturgie Ilya Krouglikov

Sarah Dell’Ava s’intéresse à l’émergence du mouvement et à la présence. Elle explore la question de l’origine avec le polyptyque chorégraphique Oriri-Orir-Ori-Or-O (2013-2020). Dévouée à l’art comme façon de se connecter à soi et à l’autre, elle conduit des processus de création auprès de communautés variées, que ce soit avec des adolescents, des immigrants, des personnes aux prises avec une grande vulnérabilité psychique, des aînés, ou encore des groupes multigénérationnels. Depuis 2016, elle recueille des berceuses en plus de 40 langues avec Ilya Krouglikov et Wolfram Sander grâce à Bercer le temps, une installation sonore participative (Dare-Dare, EIM, CAM en tournée, 375MTL). Elle a collaboré comme interprète dans des œuvres de Manon Oligny, Les Sœurs Schmutt, Emmanuel Jouthe et Catherine Gaudet, où elle a expérimenté les jeux de proximité entre performeur et spectateur. En quête des liens entre art, corps, psyché et spiritualité, Sarah s’est formée en danse contemporaine (maîtrise en danse à l’UQAM), au Hatha Yoga (Naada Yoga), au Jeu de peindre (Arno Stern) et au Mouvement Authentique (Catherine Lessard). Elle est cofondatrice de l’ESPACE ORIRI, un lieu où la créativité se met au service de la connaissance de soi.

Hugo Dalphond interroge la synergie des corps, de l’espace et de la lumière en élaborant des dispositifs scénographiques initiateurs de rencontres. C’est principalement en faisant cohabiter les spectateurs et les performeurs au sein d’un même lieu et en modulant leur perception de l’espace qu’il fonde des expériences sensorielles alternatives. C’est alors l’occasion de s’engager dans différentes qualités de coprésence et de prendre ainsi conscience de notre rapport à l’autre. Depuis 2015, il aborde également ces questionnements dans le cadre d’un doctorat qui a pour sujet l’installation lumineuse et l’opportunité spatiale qu’elle offre à réfléchir notre sentiment de collectivité. En parallèle, il collabore en tant qu’éclairagiste et scénographe sur différents projets en théâtre et en danse (projets hybris, Daina Ashbee, Collectif La tresse, Andre Pena & Artists, Anne-Flore de Rochambeau, Claudia Chan Tak, Sarah Dell’Ava).

Faire le lien entre deux idées concomitantes. Goûter le relief d’un son qui se transforme. Une intimité avec le son. Entre en relation avec le monde, par l’écoute. Rêveur de mouvement, de paysages et de découvertes, Olivier Girouard collectionne des moments figés, du monde et de sa poésie. C’est par hasard, lors d’une journée porte ouverte au Conservatoire de musique de Montréal, qu’il découvre la bande magnétique. Le pouvoir évocateur du son, sa longueur, en mètres. Tangible. Il subtilise les magnétophones du grenier de son école pour faire une première trame son pour la danse. Musique concrète. Prise de son. Montage. Ensuite, il étudie la guitare classique, l’écriture musicale et le chant classique à l’Université de Montréal, et enfin la composition électroacoustique au Conservatoire de musique de Montréal. Depuis, il collabore avec différents artistes des arts de la scène et de l’art public. Engagé dans la production et la promotion d’œuvres sonores, il est directeur artistique d’Ekumen. Il est récipiendaire de plusieurs prix, dont le prix Luminothérapie (2016-17), le 1er prix Hughes-LeCaine (2008) de la fondation Socan et le 1er prix JTTP (2009). Ses œuvres ont été diffusées en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Europe.

À titre de dramaturge, Ilya Krouglikov accompagne divers processus de création, de la contorsion au théâtre, de la danse à la performance. Il élabore son approche indisciplinée des arts vivants depuis 2009 avec un premier projet présenté dans le cadre de sa maîtrise en théâtre à l’UQAM. Sa démarche artistique s’articule autour des notions de composition et de rythme. Scientifique de formation, il croit en des structures signifiantes et inventives, ouvertes aux aléas du présent. Escrimeur expérimenté, Ilya transporte l’engagement du corps dans le champ de la danse. En tant qu’interprète, il fait incursion dans les univers des chorégraphes et artistes visuelles Sarah Dell’Ava, Bettina Hoffman et Pé Vermeersch (Belgique). En tandem avec le chorégraphe Eduardo Ruiz Vergara, il crée le duo Yeux de Cérès présenté au MAI (Montréal, arts interculturels, 2014) et à Mains d’Œuvres à Paris. Ilya travaille désormais de pair avec Sarah Dell’Ava sur Bercer le temps, une installation participative autour des berceuses du monde en tournée depuis septembre 2016.

Pouvons-nous faire confiance à une connaissance qui vient «du dedans»? Le geste de danser et le geste de peindre peuvent-ils émerger spontanément, sans directives, au-delà des conditionnements, en dehors des attentes extérieures? Quelles connaissances émergent alors? Individuellement et collectivement, à quelles ouvertures sommes-nous conviés? OR souhaite redonner sa place à l’intuition, à la réceptivité et au temps de l’intériorité.