Programme triple

Lakesshia Pierre-Colon + Marie-Pier Laforge-Bourret + Hoor Malas

Le Wilder

1. 2. 3 NOVEMBRE 19H30

4 NOVEMBRE 16H

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RENCONTRE AVEC LES ARTISTES ET TABLE DE LIVRES LE 2 NOV.

1re pièce

Hoor Malas (Syrie)

Regression (2016)

«En périodes de crise, les humains ont tendance à revenir à leur esprit primitif, engendrant donc une régression de nos comportements civilisés.» –Freud

Chorégraphe syrienne récemment immigrée au Canada, Hoor a vécu et a été témoin de moments d’une violence extrême dans sa région. Dans ce solo intensément émotionnel, elle se bat avec la partie sombre et agressive qui sommeille en nous tous. En résulte une composition parfois acerbe et dure, par moments douce et précise. Avec cette danse, elle se jette dans une autre guerre: celle qui sévit en nous.

9 minutes

Chorégraphe et interprète Hoor Malas

Concepteur des éclairages Benoit Larivière

Chorégraphe et danseuse contemporaine syrienne, Hoor Malas commence à danser à l’âge de huit ans à l’École de ballet de Damascus. En 2006, elle cofonde la Compagnie de danse Sima. En 2007, elle complète un baccalauréat en danse au Higher Institute of Dramatic Arts de Damascus. En 2008, elle obtient un diplôme en danse contemporaine de la Northern School of Contemporary Dance (Leeds, GB). Elle participe à divers ateliers de danse aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France et au Danemark, avec des compagnies et des artistes internationaux. Depuis l’âge de 23 ans, elle enseigne au Higher Institute of Dramatic Arts. Ces œuvres chorégraphiques incluent A woman’s diary (Beirut, 2011), des pièces de danse pour la Journée internationale de la danse (2012-13, 2014), Wishing I was stone (Damascus, 2014), Above Zero (Beirut, 2014), Regression (Stuttgart, 2016), Taraneem (Beirut, 2018) et Three Seconds (Damascus, 2018).

2de pièce

Marie-Pier Laforge-Bourret

Summertime

À l’origine, ce solo était animé par la performance emblématique de Janis Joplin de la chanson «Summertime», composée par George Gershwin. La danse émerge toutefois des souvenirs de Marie-Pier et de Natacha, de ces images effacées mais vives à partir desquelles se forge l’identité. Nourri par l’intensité des émotions causées par ces réminiscences, le mouvement le plus simple devient danse. La scène dépouillée baigne dans une lumière sépia évoquant des photographies jaunies par le temps. Comment la mémoire sculpte-t-elle le corps?

21 minutes

Chorégraphe Marie-Pier Laforge-Bourret (en collaboration avec Natacha Viau)

Interprète Natacha Viau

Conseillère artistique Helen Simard

Directrice des répétitions Marine Morales-Casaroli

Compositrice et musicienne Maggie Ayotte

Musiciennes Florence Garneau, Émilou Johnson

Concepteur des éclairages Benoit Larivière

Bourse de création Conseil des arts et lettres du Québec

Après une maîtrise en littérature à l’UQTR sur la poésie québécoise contemporaine (UQTR, 2015), Marie-Pier Laforge-Bourret complète un baccalauréat en danse (UQAM, 2016). Elle a présenté, à titre de chorégraphe Le départ à la salle Claude-Champagne (2017), Summertime à Tangente (Danses buissonnières, 2017) et Parking au Festival Home Run (2017). En création, autant chorégraphique que lors de l’écriture de textes poétiques, Marie-Pier s’intéresse à la relation entre la disparition – des personnes, des lieux, des périodes de notre vie – et la mémoire, tout comme à la filiation familiale. Elle a également été interprète pour Andréa Corbeil dans Mont de Vénus, lors de l’événement Vous êtes ici (2016), et dans le monologue poétique de Rose Eliceiry Là où fuit le monde en lumière, présenté au Festival ZH (2017). Présentement, elle travaille sur divers projets chorégraphiques, tout en enseignant le français langue seconde.

Natacha Viau complète un baccalauréat en danse à l’Université du Québec à Montréal en 2016. Elle a été interprète dans plusieurs projets, dont Drop da beat II d’Edward Toledo et Laurence Éthier (Festival Zone Homa), Mont de Vénus d’Andréa Corbeil (Vous êtes ici, Théâtre aux Écuries), Summertime (Tangente) et Parking (Festival Home Run) de Marie-Pier Laforge-Bourret, et a participé à la création de quelques projets de danse escalade avec le collectif Ether. En 2016, elle a complété un stage intensif de danse aérienne avec la compagnie Bandaloop, à Oakland (Californie). À l’automne 2017, elle a obtenu sa certification d’instructeur de la méthode Ann McMillan pilates au sol.

Helen Simard œuvre dans le milieu montréalais de la danse depuis 2000 en tant que chorégraphe, interprète, répétitrice et chercheure. De 2000 à 2012, elle est chorégraphe et interprète avec Solid State Breakdance et participe à la création collective de neuf œuvres chorégraphiques présentées à travers le Canada et l’Europe. Depuis 2012, elle travaille comme chorégraphe indépendante et s’inspire de l’esthétique punk et de la musique live pour créer ses spectacles interdisciplinaires: On the Subject of Compassion (2011), NO FUN (2014), Mouvement sans/100 manifestes (2014) et IDIOT (2017), […] As If Nothing Happened (2017) et Can You Hear Me? (2017). Elle collabore également en tant que répétitrice avec Tentacle Tribe, Sébastien Provencher et Victoria Mackenzie. Bachelière en danse contemporaine de l’Université Concordia (2000), Helen a une maîtrise en danse de l’UQAM (2014).

Marine Morales-Casaroli est une artiste en danse installée à Montréal. Elle poursuit d’abord un double cursus, pratique et théorique, à l’école du CCN de Roubaix et à l’Université Lille III, puis un baccalauréat en interprétation à l’Université du Québec à Montréal (2015). Depuis, elle participe à des ateliers intensifs (Hofesh Shechter Company, Axis Syllabus, Springboard Danse Montréal). Elle est interprète invitée par Circuit-Est pour la saison 2016-2017 et a dansé pour les chorégraphes émergeants Jenna Beaudoin, Marie-Pier Laforge-Bourret et Alice Grondin Segal. Elle a également présenté deux chorégraphies à Passerelle 840. Par ailleurs, elle endosse à plusieurs reprises le rôle de répétitrice auprès d’artistes de la relève, dont Philippe Dandonneau, Julia B. Laperrière et Marie-Pier Laforge-Bourret.

Pianiste classique de formation, la compositrice Maggie Ayotte complète son baccalauréat en musique à l’Université de Montréal en 2017. Elle a suivi ses cours auprès des compositeurs Ana Sokolović, François-Hugues Leclair et Analia Llugdar. Elle a perfectionné son écriture pour quatuor à cordes avec le Quatuor Bozzini et les mentors Christopher Butterfield et Owen Underhill au Vancouver Bozzini Lab 2017. À l’été 2017, elle a participé au stage en composition de l’Académie Orford sous la tutelle d’Ana Sokolović, de Jean Lesage et de Véronique Lacroix. Son Quatuor à cordes no 2 a été créé en mars 2018 et on retrouve ses Quatre petites pièces pour basse électrique et quatuor à cordes sur l’album du bassiste jazz Rémi-Jean Leblanc, sorti en mai 2018.

En 2009, après 15 ans en informatique, un choix s’impose: continuer dans le même domaine après une mise à pied massive ou vivre sa passion dans son métier. Benoit Larivière choisit le chemin de la passion et s’inscrit dans une formation de technicien de scène. À travers les projets, petits et gros, il trouve sa voie dans la conception d’éclairages. 2014 marque le début de collaborations au théâtre et la conception des éclairages des soirées Passerelles 840 du Département de danse de l’UQAM. Depuis, il travaille avec les compagnies de danse Tentacle Tribe, 100Lux et Ebnfloh; les chorégraphes Monstapop, Helen Simard et Claudia Chan Tak; et la compagnie de théâtre Les écorchés vifs.

Summertime s’inspire de la notion de «mémoire autobiographique», une mémoire reliée à la construction identitaire. Notre identité se forme, entre autres, par l’accumulation d’épisodes marquants du passé, qui nous reviennent sous forme d’images mentales précises. Certains souvenirs ressurgissent plus souvent que d’autres en raison des émotions fortes auxquelles ils sont associés.

Ce solo a été conçu suivant le désir de découvrir le chemin inscrit dans le corps par des émotions liées à des souvenirs significatifs. Nous avons exploré ces émotions et souvenirs afin de faire revivre les sensations qui y sont rattachées, de retrouver les traces qu’ils ont laissées et d’atteindre un ressenti corporel.

3e pièce

Lakesshia Pierre-Colon

Unbodied

Libre comme l’air, Lakesshia laisse son corps parler, dansant avec une force inhabituelle. Malgré les épreuves qui se dressent devant elle chaque jour, elle fend l’espace, déchaînée. Du plus profond d’elle-même émergent de nouveaux mouvements, doux et lents. Ce qui importe maintenant: être vulnérable et partager son histoire. Elle est à la fois vide et pleine, remplie d’amour et de haine, incarnée et sans corps.

14 minutes

Chorégraphe et interprète Lakesshia Pierre-Colon

Concepteur des éclairages Benoit Larivière

Lakesshia Pierre-Colon est une chorégraphe et interprète spécialisée dans le milieu de la danse urbaine depuis dix ans. Elle a suivi sa formation à la 1ère école spécialisée en street dance à Montréal, soit Urban Element Zone. Elle a eu la chance d’apprendre de plusieurs mentors du milieu, tels qu’Angelo Ameur, Alexandra Landé, Cindy McAuliffe et Marvin Baptiste. En 2010, elle fait partie de la Compagnie 24K, dirigée par Cindy McAuliffe, qui donne des représentations au Théâtre Rouge du Conservatoire, aux Francofolies de Montréal, ainsi qu’à New York. En 2011, Lakesshia intègre le baccalauréat en danse de l’UQAM pour apprendre de chorégraphes tels que Frédérick Gravel, Virginie Brunelle, Dominique Porte et Danièle Desnoyers. En 2013, elle fait partie de la Compagnie EnbFloh, dirigée par Alexandra Landée, qui donne des représentations à Toronto, au Yukon et à Amsterdam. Elle a voyagé pour donner des ateliers chorégraphiques et a gagné des compétitions à Paris, au Japon et aux États-Unis.

Le processus de création s’inspire de la Femme. De la femme qui se lève chaque matin pour affronter ce qui l’attend. Elle se lève, doit faire le ménage, doit être à la hauteur, doit être belle, doit être forte, doit impressionner l’homme, doit s’occuper des enfants, doit être la femme parfaite! Nous cherchons donc à aller chercher la force corporelle de cette femme si travaillante et si soumise à la société. On va donc venir faire un contraste entre la force (représentant son devoir de femme) et la faiblesse (le point que tous ces enjeux ont sur elle), ce qui pourrait laisser un sentiment de doute. La pureté de la femme, sa beauté et la sensualité imprégnée en elle, ne cessera jamais de la guider à travers ses faits et gestes.

Résidence offerte en partenariat avec

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