Programme double
Ariane Dessaulles + Myriam Arseneault Gagnon & Laurence Lapierre
4. 5. 6 OCTOBRE 19H30
7 OCTOBRE 16H
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RENCONTRE AVEC LES ARTISTES ET TABLE DE LIVRES LE 5 OCT.
Myriam Arseneault Gagnon & Laurence Lapierre
The Daughters of Quiet Mind
À partir d’objets ordinaires, le collectif Anavolodine confronte les limites de la perception du corps et de l’espace. Dans un monde restreint, sculpté de textures synthétiques, la temporalité se dilate continuellement pour donner naissance à des lieux où la brutalité se confond au surréel, des lieux où l’objet et le corps s’apprivoisent à travers une telle intimité que les frontières du soi s’effacent. Dans ces lieux, oscillant entre abstraction et onirisme, The Daughters of Quiet Mind explore la magie et le banal de la solitude.
Production Collectif Anavolodine
Chorégraphe et interprète Myriam Arseneault Gagnon
Chorégraphe Laurence Lapierre
Concepteur sonore Jonathan Goulet
Concepteur lumière Hugo Dalphond
Myriam Arseneault Gagnon est une jeune interprète-créatrice diplômée du baccalauréat en danse profil interprétation de l’UQAM (2017). C’est après avoir étudié en musique et littérature qu’elle décide d’investiguer la voie du mouvement et de la pensée du corps. Myriam crée et interprète au sein du collectif Anavolodine (Danses Buissonnières 2017, Résidences OFFTA 2018). Également intéressée par la dimension communautaire des arts, elle conçoit des ateliers de création en danse en centre d’hébergement. Curieuse de multiplier ses expériences d’interprète et d’enrichir sa danse, Myriam participe à divers stages (Transformation danse, Axis Syllabus), collabore au projet de maîtrise de Marc-André Cossette alliant danse et technologies, tout en maintenant une pratique d’écriture et de chant choral (OPMEM, 20-22 OMEGA par Thierry Loa). En 2017, elle se joint à la nouvelle création du Carré des Lombes.
Laurence Lapierre termine son baccalauréat en danse à l’UQAM en 2017. Diplômée en tant que chorégraphe, elle présente à la fin de son parcours universitaire sa pièce De mémoires ignorante. Elle est aussi titulaire d’un diplôme d’études collégiales en danse du Cégep de Saint-Laurent. Laurence est co-chorégraphe et interprète parmi le collectif Anavolodine (Danses Buissonnières 2017 et une résidence au OFFTA 2018). Elle a également suivi, et continue de suivre, plusieurs formations (Transformation danse, Axis Syllabus avec le Nomadic College, au Studio 303 avec Isabelle Rocamora). Dès son entrée au cégep, Laurence commence à créer des solos qu’elle interprète et des pièces de groupe. En 2015, elle présente Ta nudité m’ennuie et ta pudeur m’emmerde à Passerelle 840. C’est sa curiosité, son monde imaginaire, son amour de la collaboration et la mise en scène qui guident sa création et son interprétation aujourd’hui. Autre que dans un studio, c’est sur un vélo ou un tapis de yoga qu’elle se retrouve le plus souvent. Après huit ans de pratique personnelle, elle termine en 2018 une formation professorale de yoga.
Après avoir étudié l’écriture musicale à l’Université de Montréal, Jonathan Goulet poursuit ses études dans la classe de composition de Michel Gonneville au Conservatoire de musique de Montréal, où il obtient un prix avec distinction en composition instrumentale. Il y complète présentement un diplôme de 5e cycle en composition sous la cotutelle de Louis Dufort et Jimmie Leblanc, dont la recherche vise l’intégration de différentes pratiques musicales mixtes, incluant l’improvisation, l’écriture instrumentale et la composition électro, à l’intérieur d’une scénographie multidisciplinaire. Son travail cherche à exploiter l’influence entre différents médiums artistiques, principalement la musique, la vidéo et la danse. Étant intéressé par la collaboration, Jonathan travaille au sein de différents projets collectifs dont la recherche vise à proposer des concerts multimédias articulés autour d’une mise en scène immersive. Ses œuvres ont étés performées par plusieurs musiciens et ensembles québécois, dont Magnitude 6, Pallade Musica, Vincent Lauzer, Aka et l’Orchestre de la Francophonie. Jonathan collabore actuellement avec plusieurs chorégraphes émergents, dont Alexandre Morin, Sara Hanley et le collectif Anavolodine.
Hugo Dalphond interroge la synergie des corps, de l’espace et de la lumière en élaborant des dispositifs scénographiques initiateurs de rencontres. C’est principalement en faisant cohabiter les spectateurs et les performeurs au sein d’un même lieu et en modulant leur perception de l’espace qu’il fonde des expériences sensorielles alternatives. C’est alors l’occasion de s’engager dans différentes qualités de coprésence et de prendre ainsi conscience de notre rapport à l’autre. Depuis 2015, il aborde également ces questionnements dans le cadre d’un doctorat qui a pour sujet l’installation lumineuse et l’opportunité spatiale qu’elle offre à réfléchir notre sentiment de collectivité. En parallèle, il collabore en tant qu’éclairagiste et scénographe sur différents projets en théâtre et en danse (projets hybris, Daina Ashbee, Collectif La tresse, Andre Pena & Artists, Anne-Flore de Rochambeau, Claudia Chan Tak, Sarah Dell’Ava).
Ce projet s’est élaboré autour du travail avec un objet synthétique et inanimé: la bâche. Cet objet banal a un potentiel de transformation qui vient transcender la matière. Ce passage du synthétique au vivant, du concret à l’imaginaire, est un espace où la temporalité est malléable et avec lequel nous aimons jouer. C’est à partir des relations intersubjectives entre matérialité et corporéité que se complexifie notre rapport à l’objet. La matière et le corps s’apprivoisent et créent un univers particulier dans lequel l’objet devient corps, l’objet est touché/touchant et a une réelle possibilité d’action. Il devient alors un élément important à travers lequel une dramaturgie se construit. Par le biais d’un travail sonore, on tente de délocaliser le corps d’un lieu réel vers des espaces artificiels et immersifs.
Ariane Dessaulles
TOPO
Chaque jour, nous traçons des milliers de trajets, empreintes de nos vies parallèles, où nous marchons plus souvent dans les pas les uns des autres que nous nous croisons. Dans cette danse, ces lignes obliques, formes et projections du regard se matérialisent à travers des corps futuristes. Reposant sur une écoute des bruits et des pauses, du silence et des sons stridents, l’œuvre met en dialogue diverses compositions: physiques, vidéo, son, scénographie, lumière. Cette chorégraphie formaliste pour quatre danseuses et une palette de mouvements épurés explore les façons dont la topographie et la géométrie urbaine affectent les corps. Et, inversement, comment les corps sculptent l’espace.
Chorégraphe Ariane Dessaulles
Interprètes et collaboratrices à la création Ariane Dubé-Lavigne, Laurence Dufour, Kim L. Rouchdy, Jeimy Oviedo
Compositeur et concepteur sonore Joey Zaurrini
Conception sonore additionnelle et régisseure son Kristelle Delorme
Conceptrice vidéo Emilie Allard
Scénographe Marie Lépine
Consultante à la scénographie Robin Brazill
Conceptrice éclairages Darah Miah
Conceptrice des costumes Jessica Boucher
Conseillère artistique Katya Montaignac
Directrice des répétitions Corinne Crane
Captation d’extraits de la vidéo promotionnelle David Goguen, Michel de Silva
Résidences Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal, Studio Fleur d’asphalte, FLAK, Département de danse de l’UQAM et LA SERRE_arts vivants
La création de cette œuvre a été rendue possible grâce à l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.
TOPO a bénéficié du Programme d’aide aux artistes en danse du Département de danse de l’Université du Québec à Montréal.
La création de TOPO a bénéficié d’une résidence à la maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce, membre du réseau Accès culture, partenaire de Tangente.
Après un parcours en études théâtrales, Ariane Dessaulles complète sa spécialisation en chorégraphie en 2014 à l’UQAM. En 2015, elle présente CONVENTUM au festival Zone Homa puis se consacre à la création de deux solos dont elle est aussi l’interprète – OUTSKIN (2015) et Struwwelpeter (Danses Buissonnières, Tangente 2016) – pour ensuite retourner au travail de groupe avec TOPO. Son travail interroge les rapports spatiaux et proxémiques comme moteur de dialogue humain tout en empruntant un langage minimaliste. Cherchant à créer des atmosphères enveloppantes, son univers révèle un penchant pour l’étrange et l’ambigu. Parallèlement, Ariane a travaillé comme interprète avec les chorégraphes Kim-Sanh Châu, Chloé Bourdages-Roy, Kim L. Rouchdy, Karine Théorêt et Lorenzo De Angelis. Depuis 2014, elle collabore avec la Fondation Jean-Pierre Perreault et y agit comme adjointe à la direction et chargée de projets.
Depuis 2010, Ariane Dubé-Lavigne plonge dans les imaginaires de plusieurs chorégraphes émergentes de la scène montréalaise. Sa pratique est nourrie par ses intérêts pour les méthodes somatiques, le travail d’état et l’improvisation. En plus de son rôle d’interprète, elle agit comme œil extérieur et développe son propre travail chorégraphique en solo. Ariane offre également des cours de mouvement auprès d’une clientèle variée.
Finissante en 2014 du département de danse de l’Université du Québec à Montréal, Laurence Dufour tente de développer une polyvalence physique et artistique. Suite à cette formation, elle travaille comme interprète à la fois avec des chorégraphes émergeantes (Ariane Dessaulles, Andrea Peña) et des artistes bien établies (Caroline Gravel, Danièle Desnoyers). De plus, elle s’intéresse aux formes que peut prendre la rencontre entre l’art du mouvement et l’intervention sociale, plus particulièrement l’intervention auprès de femmes en difficulté.
Kim L. Rouchdy complète sa formation en danse à l’Université de Concordia en 2015. Artiste multidisciplinaire, Kim a aussi suivi une formation en scénographie à l’ÉNT et au Cégep de St-Hyacinthe. Aujourd’hui ses différentes pratiques artistiques se côtoient, s’influencent et s’informent. Depuis 2015, elle participe à plusieurs résidences en tant que chorégraphe et collaboratrice. Parallèlement, elle fait aussi son chemin en tant qu’interprète travaillant auprès de divers chorégraphes de l’émergence tel que Teoma Naccarato, Hélène Remoué, Ariane Dessaulles, Catherine Laframboise Desjardins et Chloé Bourdages-Roy.
Diplômée de l’UQAM en danse contemporaine en 2014, Jeimy Oviedo a suivi un parcours en danse classique à l’École Supérieure de Ballet du Québec pour ensuite se diriger vers la danse contemporaine à l’École de danse contemporaine de Montréal. Intéressée par divers types de danse, elle s’initie à la danse africaine à la fin de son baccalauréat, puis aux danses folkloriques colombiennes, danses africaines, danses urbaines, aux approches somatiques et à diverses approches théâtrales et performatives. Elle collabore avec plusieurs créateurs durant son parcours académique et professionnel tels que Danièle Desnoyers, Frédérick Gravel, Sylvain Émard, Estelle Clareton, Edgar Zendejas, Zab Maboungou, puis plus récemment Hanna Abd El Nour.
Joey Zaurrini est un compositeur et concepteur sonore Montréalais travaillant dans de nombreux domaines, notamment le cinéma, le théâtre et la danse. Utilisant le son pour permettre une meilleure compréhension des récits et pour créer ses propres histoires, il passe la majeure partie de ses journées immergé dans un laboratoire de bruits et d’électronique, où chaque objet est un instrument potentiel. Ses champs d’intérêt comprennent les paysages sonores urbains, la technologie interactive et l’écologie acoustique. On peut le trouver à des ateliers, au milieu d’une collaboration, ou en promenade dans rues et couloirs, un enregistreur à la main.
Emilie Allard est une artiste multidisciplinaire et interdisciplinaire qui vit et travaille à Montréal. Formée en arts visuels et diplômée en design graphique, sa pratique s’inscrit dans une pluralité de médiums, qui inclut le dessin, la sculpture, la photographie, l’écriture et la vidéo, et s’ancre dans une recherche sur le langage, l’inconscient, le corps, les modes relationnels et l’intimité. En plus de sa pratique artistique individuelle, elle collabore avec les milieux de la danse et de la littérature, et agit en tant qu’artiste visuelle au sein des Eaux de roche. Son travail solo et collaboratif a fait l’objet de diffusions à plusieurs occasions dans des galeries, des espaces de diffusion divers et dans le cadre de festivals.
Scénographe originaire de la Nouvelle-Écosse, Robin Brazill truffe son parcours d’expériences diverses. Détentrice d’un baccalauréat en littérature anglaise de l’université Mount Allison (2010), d’une formation en menuiserie, systèmes intérieurs et lecture de plans du Carpenter Millwright College (2012), ainsi que d’une formation en ébénisterie du CFP de Rivière-du-Loup (2013), Robin clôt son parcours scolaire en 2017 par l’obtention de son diplôme du programme de scénographie de l’École nationale de théâtre du Canada. S’intéressant à la conception de décors et de costumes, elle fait ses premières armes en s’impliquant dans des projets de théâtre (La Cloche de Verre au Théâtre Prospero, Fêtes, petites écorchures et effets presque spéciaux à la 5e salle, Mélodie Millénium avec le Théâtre populaire d’Acadie), de danse (TOPO au Festival ZH) et d’opéra (Le Petit Prince au Théâtre des Muses de Laval). Elle reçoit le prix de reconnaissance Essor pour son projet ESL Theatre Workshop (2016) ainsi que le prix Ada Slaight (2017) donné par l’École nationale de théâtre.
Darah Miah est une artiste et scénographe dont le travail concerne la collaboration expérimentale et le féminisme. Darah est une fondatrice du collectif multidisciplinaire et la conceptrice d’éclairage de Daughter Product, avec qui elle a monté la production The Gentle Art of Punishment (ZH festival, 2017) au festival Calm Down, Dear à Londres, GB. D’autres projets récents incluent la scénographie pour Peekaboo Didu (Vous Êtes Ici, 2017) et la conception d’éclairage de Docile Bodies (Théâtre La Chapelle et Fringe Montréal, 2017). Elle est la directrice technique du festival Revolution They Wrote (Théâtre MainLine).
TOPO est née du désir d’interroger la façon dont la topographie et la géométrie de l’espace affectent les corps et comment ces corps investissent les lieux. Le projet s’inspire des milliers de trajets tracés chaque jour par chacun.e d’entre nous, de nos vies parallèles, de ces personnes qui ne se croiseront pas ou encore qui marchent l’un.e dans les pas de l’autre. Nous nous intéressons aussi aux formes, aux lignes, aux obliques, aux projections du regard et comment elles s’incarnent dans des corps futuristes. TOPO s’est construite avec beaucoup d’écoute aux pauses, mais aussi aux bruits, à la vibration du silence et des sons stridents. Réunissant des artistes de nombreux médiums, le projet fait dialoguer diverses compositions (physiques, vidéo, audio, scénographique, lumineuses) dans un espace commun.