Au delà du regard

Monument-National

10. 11. 12 NOVEMBRE 2016 | 19H30

13 NOVEMBRE 2016 | 16H

FB

Maria Kefirova

The Only Reason I Exist Is You, also: Why dogs are successful on stage?

Un écran nous fait face et nous bloque la vue. Côté jardin, une chaise vide. Nous ne révélerons pas les savoureux mystères de cette création. Nous mentionnerons seulement le fait qu’il y sera question de désir, de beauté des visages, de la façon dont nous nous mettons en scène, et de cet « être ensemble » dans une salle de théâtre. La chorégraphe sera notre maîtresse de cérémonie et il y aura du spectacle ! Assez dit ! Si vous n’avez jamais fait l’expérience du travail de cette artiste interdisciplinaire, cette pièce est un excellent point de départ. Il ne fait aucun doute que votre conscience de spectateur changera si vous faites le choix volontiers de participer. Et alors, pourquoi les chiens connaissent-ils autant de succès sur scène ?

30 minutes

Concept et chorégraphie Maria Kefirova
Interprètes Sara Hanley, Karen Fennell, Kelly Keenan, Maria Kefirova
Conception Lumières Paul Chambers

« José Navas/Compagnie Flak est fier de parrainer cette artiste dans le cadre de son partenariat de résidence avec Tangente. »

Née en Bulgarie, Maria Kefirova est établie à Montréal depuis 1992. Parallèlement à son travail d’interprète, elle développe sa propre pratique chorégraphique alliant danse, théâtre, performance et vidéo. Sa fascination pour la corrélation entre la réalité intérieure, la réalité extérieure et le corps comme surface entre les deux est au cœur de plusieurs de ses projets (The Nutcracker – 2013, Corps. Relations – 2010, Gold Meat – 2010, Why dogs are successful on stage? – 2011, Manifacturing Tears – 2009). Entre 2009 et 2012, Maria fait partie de DasArts, l’unique laboratoire de recherche et innovation des arts de la scène à Amsterdam. Dernièrement, elle a été artiste invitée au Département de danse contemporaine de l’Université Concordia. Elle voue une passion particulière aux angles morts et aux poupées russes.

Originaire de Terre-Neuve, Karen Fennell s’est installée à Montréal en 2004 afin de suivre sa passion pour la danse contemporaine. Diplômée de l’Université Concordia, elle a dansé pour les chorégraphes Dana Gingras, Sasha Kleinplatz, Maria Kefirova, Erin Flynn, Susanna Hood, et Peter Trosztmer, entre autres. Elle a interprété aussi le travail des artistes visuels, Chloe Lum et Yannick Desranleau. Comme chorégraphe, elle a présenté ses œuvres éclectiques sur diverses scènes à Montréal, Québec, et Halifax. De 2013 a 2015 elle a collaboré avec la musicienne Jackie Gallant, et leurs co-créations interdisciplinaires ont été présentées par le Festival Phenomena, Edgy Redux, The Rhubarb Festival, et Tangente. Elle travaille présentement sur une nouvelle création en collaboration avec l’artiste médiatique Nikki Forrest. Parallèle à sa carrière d’interprète et chorégraphe, Karen produit et anime l’événement de performances, So You Think That Was Dance? (un <> pour la danse contemporaine), et enseigne les méthodes de GYROTONIC® et GYROKINESIS®.

Artiste oeuvrant à Montréal depuis 1997, Sara Hanley navigue entre les arts vivants et les arts visuels. Elle occupe tour à tour les rôles d’interprète, de chorégraphe, d’enseignante, de répétitrice et de médiatrice culturelle. Sara entame dès la fin de ses études à l’EDCM une longue collaboration avec la chorégraphe Dominique Porte. Elle danse aussi avec Deborah Dunn/Trial and Eros, La Fondation Jean-Pierre Perreault, Sarah Bild, Maria Kefirova. Sa formation en arts visuels l’amène à se pencher plus précisément sur le dialogue entre art et communauté. L’envie de démocratiser l’acte de création et l’espace de représentation est central dans sa démarche. Dans ce sens elle collabore actuellement à la création d’un projet performatif in situ avec Kelly Keenan.

Kelly Keenan est une artiste en danse basée à Montréal, et une professeure fascinée par la capacité perceptive du corps. C’est ce qui définit sa pratique artistique et son enseignement. Dans, A Pratice, un mélange entre atelier et performance créé avec Adam Kinner, les corps des participants deviennent le lieu du spectacle en étant mené dans une expérience sensible et auditive. Species, co-créé et interprété avec Kira Kirsch, tente de brouiller de manière lente et hyper articulée les perceptions du public. Elle collabore actuellement avec Sara Hanley sur un projet qui invite le public à une expérience de stimulation des sens et des connaissances dans un espace public. Elle travaille également avec Kevin O’Connor à générer des notes de modèles et de danses animés comme résultat d’une matrice de connexion de nos tissus en perpétuelle adaptation et en mouvement à travers nous, appelée fascia. Keenan a travaillé en tant que danseuse avec Francesca Pedulla, Sasha Kleinplatz, Maria Kefirova, kg Guttman et plus récemment, Katie Ward. Kelly Keenan enseigne la technique à Concordia. Elle enseigne également des ateliers à Montréal, ailleurs au Canada, à l’étranger pour des festivals, des institutions pour danseurs professionnels ainsi que lors d’ateliers informels. Kelly Keenan est connue pour sa contribution à la communauté d’Axis Syllabus en tant que chercheuse, enseignante et administratice de 2004 à 2015. Elle a été co-directrice du Nomadic College d’Amérique du Nord de 2013 à 2015, et fait actuellement partie du conseil d’administration du Studio 303.

Paul Chambers est un concepteur lumière et scénographique, résidant à Montréal. Ses nombreuses collaborations artistiques ont toujours stimulé son parcours. Depuis 2007, notamment avec le studio 303, il anime des ateliers pédagogiques destinés aux artistes qui voudraient approfondir leurs connaissances sur la lumière et le processus de conception. De 2008 à 2013, Paul assume la direction technique à Tangente. En 2013, Paul et David-Alexandre Chabot (concepteur & pédagogue) inventent CHA, un collectif qui entend créer des œuvres avec des artistes de différentes disciplines, dans le but de partager leurs esthétiques visuelles et méthodes de collaboration.

Pendant mon séjour en Europe entre 2009 et 2012, j’ai assisté à des spectacles où des chiens avaient un rôle central dans la proposition artistique. J’ai été fortement captivée par la présence de ces animaux sur scène.

À l’origine de ma pièce, la question est : pourquoi les chiens ont-ils du succès sur scène ?

Les réponses que je donne sont au cœur de mon processus de création.

Les chiens ont du succès sur scène parce que :
– Ils sont ce qu’ils semblent être.
– Ils ne parlent pas et ne prennent pas part aux conventions.
– Ils ne sont pas conscients de leur rôle
– Ils bougent aussi vite qu’ils pensent.
– Ils sont déplacés.
– Ils restent innocents et fidèles à une réalité artificielle qui leur est imposée.
– Ils ne comprennent pas.
– Comment nous perçoivent-ils ? C’est un mystère.

En contemplant cette question et les réponses possibles, j’ai été amenée à réfléchir sur les fondements de l’évènement du spectacle, sur l’impossibilité de partager nos regards, sur ce qui peut être partagé quand nous essayons de partager ce qui n’est pas partageable, sur la solitude fondamentale, sur les notions de la réalité visible et invisible, sur ce qui est faux et ce qui est réel.

Natacha Filiatrault

Pavlov morceaux

L’époque où nous regardions un spectacle docilement est révolue ! Le moment est arrivé de rompre ce contrat tacite interprète/spectateur et de questionner nos habitudes. Dans ce stand-up farfelu pensée par une chorégraphe et interprétée par un comédien, nous sommes confrontés à un animateur de foule plutôt atypique tout droit sorti des plateaux TV. Quasi inculte en danse contemporaine, plutôt irritant, parfois attachant, cet animateur de foule teste notre tolérance à l’obéissance, et nous amène à questionner l’influence que nous avons dans le « bon » déroulement d’un spectacle. Il nous pousse à applaudir fort, toujours plus fort, jusqu’au standing ovation… Comment réagirez-vous ?

7, 10, 15 minutes

Chorégraphe Natacha Filiatrault
Interprète et co-écriture des textes David Strasbourg
Conception des éclairages Leticia Hamaoui

Ce spectacle a bénéficié du soutien de la Caisse Desjardins de la Culture dans le cadre de notre projet de sociofinancement « Donnez un coup de pouce, déplacez une montagne ! » sur la plateforme KissKissBankBank.

Natacha Filiatrault est une interprète en danse contemporaine se dirigeant vers une carrière de chorégraphe. Ayant dansé pour Normand Marcy, Virginie Brunelle et Dave St-Pierre, elle parfait sa vision de la création en mettant à contribution son côté créatif à même le travail d’interprète. Elle aiguise aussi sa vision critique en travaillant comme œil extérieur et répétitrice pour Geneviève Gagné (pièce Action/Inversion). Pour Natacha, le côté éphémère du jeu et de la scène est fascinant, puisque l’interprétation des danseurs peut changer du tout au tout, d’un jour à l’autre. Il est important pour cette artiste de travailler sur des œuvres reliant d’autres disciplines artistiques et c’est pourquoi une création basée sur le métissage et la pluridisciplinarité est tout à fait dans ses cordes. Elle participe ainsi, en 2012, à la création du projet Espace Temps présenté à la SAT avec Evelyne Drouin (DJ Mini). C’est d’ailleurs à travers ce projet que Natacha a aussi eu la chance de bénéficier d’un support de Margie Gillis. Bien qu’elle soit reconnue pour son travail d’interprète avant tout, elle commence à imposer ses idées de création au public montréalais. Une grande partie de son cheminement artistique s’effectue aux côtés de David Strasbourg, un artiste bien de son temps avec qui Natacha partage une vision similaire de la création. Ayant prouvé que son discours était valable et nécessaire, avec sa pièce PAVLOV présentée à ZONE Homa à l’été 2015, elle entend récidiver et déranger, encore une fois, le confort du public avec ses pièces futures.

David Strasbourg est diplômé de l’École de théâtre de Saint-Hyacinthe en 2012. On a pu le voir dans Warwick de Jean-Philippe Baril Guérard, ainsi que dans Ménageries et Tranche-Cul, du même auteur. Il a aussi travaillé avec le théâtre de l’Opsis pour les productions La Resistenza et Le Vertige. Il a collaboré à deux reprises avec le Théâtre La Bouilloire dans Crustacés et Les Ordinateurs. L’été dernier, dans le cadre de Zone Homa, on a pu le voir dans Marie et Mario de Benjamin Prescott Larue. Depuis 2013, il participe à la production Jour 1, d’Érika Tremblay-Toy et Laurier Rajotte, une production du petit théâtre de Sherbrooke. Il est membre de L’Escadron Création, pour qui il a assuré l’assistance à la mise en scène de La Sonate Louis Slotin, mise en scène de Didier Lucien. Dernièrement, il a lui-même mis en scène la pièce G-Money, de Guillaume Choquette.

Issue de l’Option-Théâtre du Collège Lionel-Groulx (Cohorte 2013, Théâtre Production, Gestion et techniques de scène), où on lui décerne une bourse d’excellence, Leticia Hamaoui œuvre depuis comme régisseure, assistante metteure en scène et conceptrice d’éclairage. Elle collabore autant avec des compagnies établies, telles que les Projets de la Meute (Le dîner de cons, L’Emmerdeur) et le Théâtre Advienne que pourra (Le tour du monde en 80 jours), qu’avec la jeune compagnie ExLibris (Et au pire, on se mariera), dont elle est maintenant adjointe à la direction artistique en plus d’y signer les éclairages (Et au pire, on se mariera). En tant qu’assistante, elle travaille entre autres auprès de Philippe Boutin (Détruire, nous allons), Jérémie Francoeur (Nuits frauduleuses) et Xavier Huard (Puamun, Muliats). Mais sa passion première demeure la conception d’éclairage, qu’elle perfectionne sur les bancs d’école dans Blastes (2017), une mise en scène de Dave St-Pierre, et dans la région des Laurentides, avec la troupe de danse contemporaine Khorevi et l’Académie Dansetout. À l’été 2015, elle conçoit les lumières de deux comédies : Pierre et Marie…et le démon, au Théâtre des Grands Chênes, puis Boeing Boeing, dans une mise en scène d’André Robitaille. En 2016, elle prête son talent à la chorégraphe Gabrielle Bertrand-Lehouiller, pour Naïve (Tangente), et au créateur Jean-Philippe Baril-Guérard, avec La singularité est proche (OFFTA), avant d’accoucher de sa propre création, Douce, sélectionnée par le festival Zone Homa. Elle enchaînera bientôt deux nouvelles conceptions à la Salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier, à l’hiver 2017, avec les metteurs en scène Philippe Boutin (Being Philippe Gold) et Nicolas Gendron (L’Enfance de l’art).

C’est après avoir pris conscience de l’importance du « contrat » silencieux, établi entre les interprètes et le public que l’idée de travailler sur le conditionnement m’est venue. Je travaillais déjà sur une pièce sur l’apport des stimulis extérieurs et intérieurs à l’interprétation, mais mon idée n’étais pas complète. Je savais que je voulais mettre en lumière la réceptivité et les habitudes préalablement acquises de l’audience et comment elles affectent la suite des choses. C’est en voyant de plus en plus de pièce de théâtre et de danse que la structure établie, le squelette me paraissait parfois plus important que le contenu. Le déclic s’est fait lorsque j’ai pris conscience des règles non-écrites mais pourtant respectées par le public. De là m’est venue l’idée de comparer l’expérience de Pavlov sur le conditionnement à celle d’une sortie au théâtre. Pourquoi avons-nous l’habitude de parler jusqu’à ce que les lumières se ferment? Pourquoi le faisons-nous même si des interprètes sont en performance lors de l’entrée du public? Pourquoi nous réservons nous le droit d’applaudir qu’à la fin d’un spectacle? Et quels sont les éléments qui pourraient venir bousculer cet ordre. C’est plutôt vers la fin du processus de création que le personnage d’animateur de foule est apparu. Je dois avouer que le fait de travailler à la salle de spectacle de l’Astral et d’assister à plusieurs captations d’émissions devant public m’a fait réaliser que les animateurs de foules sont des exemples parfaits d’instigateurs de conditionnement. Ce personnage représentant la cloche de Pavlov est dès lors devenu le centre de ma pièce.

Gaétan Leboeuf

Radio Danses

Comment créer un spectacle de danse monumental à la distribution incroyable – en somme, la chorégraphie la plus impressionnante au monde – sans le moindre sou, et avec pour seul élément une scène nue ? Dans chaque capsule de 6 minutes, le compositeur raconte l’histoire d’une chorégraphie virtuelle que l’on entend, mais que l’on ne voit jamais. Les éléments auditifs seront nos seuls guides dans la découverte de ces fables chorégraphiques au propos profondément humaniste. Les yeux fermés, dans une ambiance de matchs sportifs, nous pourrons imaginer le spectacle, et vivre une expérience hors du commun grâce à la musique, au bruitage, et à la narration théâtrale de la comédienne Danièle Panneton.

2 x 7 minutes

Concept et composition sonore Gaétan Leboeuf
Voix Danièle Panneton

Compositeur, chanteur et écrivain, Gaétan Leboeuf a composé depuis 1986 de la musique pour les arts de la scène et des productions vidéo. Il a entre autres collaboré avec Marie-Josée Chartier, Danièle Desnoyers, Paul-André Fortier, Margie Gillis, Ginette Laurin, Jean-Pierre Perreault, Harold Rhéaulme, Irène Stamou, Tom Stroud et Dough Varone en danse; Patrice Dubois, Martin Faucher, Gervais Gaudreault, Denis Marleau et Claude Poissant au théâtre ainsi que Marie Cadieux, Françoise Dugré, Bernar Hébert Jean-Pierre Masse, sur des productions vidéo. Il est l’auteur de trois romans (deux romans publiés chez Québec Amérique et un troisième Bébé Et bien d’autres qui s’évadent, publié en 2007 aux Éditions Triptyques). En 2011, il a écrit et composé un conte musical : le réparateur de Noëls, créé au Conservatoire de Musique de Montréal par l’Ensemble Chorum. Depuis 2008I, il est chargé de cours au département de danse contemporaine de l’Université Concordia.

Depuis sa sortie en 1975 de l’École nationale de théâtre du Canada en interprétation, Danièle Panneton a eu l’occasion de jouer au théâtre avec de nombreux metteurs en scène de renom tels Denis Marleau, directeur du Théâtre Ubu avec qui elle a travaillé pendant plus de 14 ans autant Québec qu’en Europe, Lorraine Pintal, Claude Poissant, Jean-Pierre Ronfard, Wajdi Mouawad, Paul Buissonneau, Normand Chouinard et Brigitte Haentjens. Elle a, elle-même, mis en scène une douzaine de spectacles. Au cinéma, elle a fait partie de la distribution, entre autres, de L’autre maison de Mathieu Roy (2013) et Pays de Chloé Robichaud (2016). C’est à la télévision que Danièle Panneton est la plus connue du grand public. D’abord joueuse étoile à la Ligue nationale d’improvisation (LNI), elle a ensuite joué dans des télé-séries appréciées du public telles que Watatatow, Quatre et demi, Au nom de la loi, Providence, Toute la vérité et Nouvelle adresse. Depuis plus de 30 ans, elle prête sa voix à de nombreuses publicités radio et télé (Pantène 1994-2014), à des doublages de films et de téléséries, des narrations de documentaires et des dizaines de livres-audio. Elle donne la formation Voix et Micro au Conservatoire d’art dramatique de Montréal depuis 20 ans. Enfin, elle a fait partie du Conseil d’administration du Théâtre Espace Go de 1996 à 2015, tout en y demeurant Membre honoraire.

Avant tout, il y a le désir de chorégraphier; la profonde amitié avec les gestes, les mouvements. Il y a l’appel vertigineux de la fable, du conte, des mots, de la musique qui enveloppe ma vie d’un emballage complexe et généreux. Il y a cette pulsion envahissante de souder ces langages en un alliage souple. Enfin, il y a la tentation souriante de la démesure.

À partir de ces élans viennent les premières notes manuscrites, les premières esquisses; des pensées fugaces, des idées ici, pauvres là, fécondes. Autant de particules qui par leur simple accumulation et par un processus d’accrétion finissent par devenir des manières d’ébauchons d’où je sens émerger diverses possibilités de sens.

Commence alors un travail de déduction, d’inquisition pour comprendre le sens qui veut naitre et pour appréhender l’abstraction esthétique qui l’accompagne. Vient le patient travail de sculpteur, de ciseleur, d’aiguilleur (car il faut savoir trier) d’éboueur (car il faut savoir jeter) pour enrichir et préciser le sens et l’esthétique, parfois inséparables. Comme il y a trois formes d’art, sans compter l’interprétation, il y aura des allers-retours, des confrontations. Ici la musique s’adapte au texte, le texte aux gestes imaginés, la musique aux mouvements suggérés, le texte à la musique, la musique à l’interprète des textes.

Et puis on s’arrête parce qu’on a le sentiment d’avoir été jusqu’au bout. Ou parce qu’il faut s’en aller ailleurs…