Spectacle des finissants de l’École de danse contemporaine de Montréal

Le Wilder

23. 24. 25. 26 MAI 2018 | 19H

Mélanie Demers, Edouard Hue, Manuel Roque

Les danses de mai, Opus 2018

Étude sur le souffle, partie de jambes débridée, célébration du groove à l’unisson, Manuel Roque transporte la danse vers la transe, la perte de soi, à l’intérieur d’un cadre exigeant où le groupe déploie une énergie renouvelable. Crazy Dance se présente comme une parade pailletée et flamboyante.

Le jeune chorégraphe français Edouard Hue présente Into Outside, une œuvre de sa Beaver Dam Company, où une horde de danseurs « bouffeurs de plaisir » provoquent une décharge de sensations par une danse d’une grande physicalité. Abordant le thème de la compatibilité des êtres, la pièce met en scène les tentatives du bonheur de ne faire qu’un.

Avec cette nouvelle déclinaison de La Meute, l’artiste multiplateforme Mélanie Demers brosse un portrait trouble de la vie en groupe où survie, réflexes d’union et capitulations individuelles sont au cœur des stratégies d’interactions. Une œuvre à la frontalité directe, chargée de luttes de pouvoir et de soulèvements. Présentée initialement dans le cadre du spectacle Cru d’automne 2014 de l’EDCM, La Meute a nourri plusieurs des œuvres subséquentes de Mayday.

105 minutes

Direction artistique Lucie Boissinot

Direction des répétitions Hélène Leclair

Éclairages Thomas Godefroid

Costumes Angela Rassenti, Jonathan Saucier

Chorégraphies Mélanie Demers (extraits transmis par Anne-Marie Jourdenais), Edouard Hue, Manuel Roque

Interprètes Jasmine Bouchard, Alexandra Caron, Laurent Chalifour, Nimikii Couchie, Yakhoub Dramé, Pamela Gomez Widman, Pénélope Gromko, Mathilde Heuzé, Caroline Namts, Thibault Rajaofetra, Raphaëlle Renucci, Silvia Sanchez, Cassandra Soenen, Flora Spang, Marilou Théberge

Artiste multiplateforme, Mélanie Demers fonde sa compagnie MAYDAY où elle explore le lien puissant liant le poétique et le politique. Socialement engagée, elle voyage pour enseigner la danse au Kenya, au Niger, au Brésil et en Haïti. La réalité des pays en voie de développement la mène vers un art qui n’a de sens que dans sa capacité à susciter l’action et la réflexion. C’est dans cette perspective qu’elle crée les pièces Les Angles Morts (2006), Sauver sa peau (2008), Junkyard/Paradis (2010), Goodbye (2012) et MAYDAY remix (2014). Sa pièce WOULD (2015) reçoit le Prix du CALQ pour la meilleure œuvre chorégraphique de la saison 2014-2015. En 2016, Mélanie Demers entame un nouveau cycle de création avec Animal Triste, présenté à l’Agora de la danse pour l’ouverture de l’Édifice Wilder, et Icône Pop. Elle a récemment été invitée à œuvrer à titre de chorégraphe au Skånes Dansteater (Malmö) et à OperaEstate Festival (Bassano). À ce jour, elle a présenté ses œuvres dans une trentaine de villes en Europe, en Amérique, en Afrique et en Asie.

Edouard Hue débute ses études de danse au Conservatoire à Rayonnement Régional d’Annecy avant de poursuivre sa formation au Ballet Junior de Genève. Par la suite, il travaille principalement avec Olivier Dubois en France et la Hofesh Shechter Company à Londres. Au cours de sa carrière, Edouard Hue collabore également avec Damien Jalet, James Wilton, Foofwa d’Imobilité, Giuseppe Bucci, Jozsef Trefeli, Anan Atoyama, Marine Besnard et la compagnie Alias. En 2014, il crée la Beaver Dam Company. Sa première pièce, le duo Murky Depths, est présentée à l’international et remporte plusieurs prix. Grâce à la résidence triennale à l’Auditorium de Seynod (France) en 2016, ainsi qu’au soutien Pro-Helvetia – Fondation Suisse pour la culture en 2017, la pièce Meet me Halfway fait son chemin avant d’être présentée à des rencontres internationales à Lausanne, Montréal et Singapour. Depuis février 2017, il réalise des re-créations de sa pièce Into Outside 2.0 pour différentes institutions telles qu’Architanz à Tokyo et l’Ecole de danse contemporaine de Montréal.

Anne-Marie Jourdenais œuvre dans le milieu de la danse montréalais depuis une vingtaine d’années. D’abord interprète, elle se glisse dans les univers de Marie-Pascale Bélanger, Julie Boisvert, Mélanie Demers, Jacques Poulin-Denis, Harold Rhéaume et Tassy Teekman. Puis, peu à peu, le travail du regard prend le dessus sur le travail du corps et elle devient directrice des répétitions. Au fil des ans, elle partage questions, conseils et intuitions avec, entre autres : Mélanie Demers, Alan Lake, Ginette Laurin, Manon Oligny, Marie-Claude Rodrigue et Dave St-Pierre. Fascinée par tout ce que le corps peut ressentir et exprimer, Anne-Marie consacre une grande part de son temps et de son énergie à la pratique et à l’enseignement du Qi Gong.

Parallèlement à une carrière d’interprète exaltante et hétéroclite (Cie Marie Chouinard, Dominique Porte, Peter James, Sylvain Emard, Paul André Fortier, Daniel Léveillé…), Manuel Roque se fait chorégraphe de courtes formes (Brendon et Brenda, 2002 ; Ô mon bateau, 2004) avant de créer et danser RAW- me (2010), solo qui recevra de nombreux prix au festival Vue sur la Relève et au OFFTA. Suivra le duo de facture plus danse-théâtre, Ne meurs pas tout de suite, on nous regarde créé et interprété avec Lucie Vigneault. Il fonde la compagnie Manuel Roque en 2013 et crée le projet In Situ pour l’espace public de la Place-des-Arts de Montréal en 2014. Le solo Data (2014), s’intéressant à la mutation de la matière, sera diffusé l’Usine C, puis repris au FTA 2015, au June Event Festival (Paris) et en tournée internationale. En 2015, en plus de sa participation au projet européen Migrant Bodies où il crée Matière Noire, il chorégraphie Aurora pour les finissants de l’École de danse contemporaine de Montréal, puis 4-OR qui est présenté à Montréal par Tangente et Parcours Danse. Sa dernière création, le solo bang bang, voit le jour à Lyon en 2017, puis au FTA 2017, et remporte la même année les prix de la meilleure œuvre chorégraphique ainsi que celui d’interprétation aux Prix de la Danse de Montréal. Son univers créatif s’intéresse au métissage des langages contemporains et met en danse une virtuosité kinesthésique jumelée à un questionnement polymorphe sur la condition humaine contemporaine.