Couper-coller
Philippe Meunier & Ian Yaworski
Monte-Charles
Monte-Charles est un spectacle de gigue contemporaine in situ dans les corridors de l’édifice Wilder – Espace Danse, où le public est invité à voyager entre les différents tableaux d’un récit alimenté par la diversité dansée, giguée, percutée. Les phobies sociales sont au cœur de la recherche. Parfois comique, parfois cynique. Toujours épique. Monter, descendre, éviter de se trouver entre deux étages. Faire des choix, des bons comme des mauvais, puis changer d’idée. Revenir en arrière. Recommencer. S’arrêter. L’engrenage est rouillé. Il faudra bien trouver une façon de le faire fonctionner.
Chorégraphes Philippe Meunier et Ian Yaworski
Interprètes Sébastien Chalumeau, Jonathan C. Rousseau, Philippe Meunier, Antoine Turmine, Ian Yaworski
Répétitrice Jessica Serli
Dramaturge André-Marie Coudou
Conception d’éclairages Anne-Sara Gendron
Compositeur Antoine Berthiaume
Conception des costumes Camille Thibault-Bédard
En co-présentation avec la BIGICO
Philippe Meunier fit son apprentissage dans plusieurs ensembles folkloriques de la région montréalaise avant de joindre, en 2002, les rangs de la compagnie Les Sortilèges – danses du Monde, puis de [ZØGMA] en 2008, comme interprète et chorégraphe. Il collabore également avec la compagnie de danse Bourask (Asteur, Orage, création avec les Loco Locass) et Carol Jones (FREE et La Cordonnière de la Place). Depuis 2005, il gravite dans l’aventure de la gigue contemporaine comme chorégraphe (Répercussions, La pyramide du Sauveur, Set vicieux) ainsi qu’interprète pour plusieurs créateurs (Ian Yaworski, Nancy Gloutnez, Lük Fleury, Benjamin Hatcher). Sa pratique artistique propose une polyvalence et une gestuelle qui se nourrissent de la résonance constante du corps, en utilisant la gigue québécoise comme moteur. Conjugué à sa passion pour la danse, Philippe propose un regard novateur et créatif sur le mouvement en réalisant des vidéodanses présentées dans divers évènements.
Formé en danse traditionnelle québécoise avec l’ensemble folklorique MACKINAW, Ian Yaworski évolue depuis 2005 comme interprète, chorégraphe et co-directeur artistique de [ZØGMA]. Il est également interprète pour différentes compagnies et chorégraphe indépendant dont Philippe Meunier, Bourask, Nancy Gloutnez et Lük Fleury. Il travaille à son propre répertoire depuis 2009, ses œuvres ont entre autres été présentées à la Place des arts et à Tangente dans le cadre de la Biennale de gigue contemporaine. En 2011, il a été invité par Margie Gillis à participer à la création et à la tournée de son spectacle Thread. Ian collabore avec Le Théâtre l’instant à titre de chorégraphe pour La fête à Jean et Skin Thight. Depuis 2010, il est metteur en scène et conseiller artistique pour le Mondial des Cultures de Drummondville. C’est par l’entremise du MdC qu’il se fait confier la mission de réaliser la cérémonie de clôture de la 50è Finale des Jeux du Québec en mars 2015.
Issu de la danse traditionnelle québécoise, Antoine Turmine est également titulaire, depuis 2014, d’un baccalauréat en danse contemporaine de l’UQAM où il poursuit une maîtrise afin de situer et (re)questionner sa lecture du son et du corps. Antoine est visible à travers les activités de la BIGICO, de la compagnie [ZØGMA], du Quantum Collective en plus de participer à plusieurs créations indépendantes en danse contemporaine.
Après une implication de plusieurs années d’implication au sein du groupe Mackinaw comme danseur, professeur, puis chorégraphe et directeur artistique, c’est dans un esprit d’ouverture et de repositionnement sur sa pratique de la danse que Jonathan C. Rousseau a cofondé le groupe La R’voyure en 2011 dans lequel il assume un rôle de coordonnateur, d’interprète et de chorégraphe. Depuis quelques années, il ouvre ses horizons en prenant part à des projets de gigue contemporaine comme interprète (Débile Métal, Les Mioles de Nancy Gloutnez, Fente ta gigue de Isabelle Boulanger) et chorégraphe (Exercice d’improvisation à six pieds et trois cerveaux).
Touche à tout et fonceur, Sébastien Chalumeau s’attarde à faire valoir le patrimoine vivant tout en s’intéressant aux techniques contemporaines. Tour à tour interprète, chorégraphe et professeur, sa formation multidisciplinaire apporte à son approche de la danse une acuité rythmique et musicale. Sébastien a collaboré au travail de Erin Flynn et Raphaëlle Perreault, Isabelle Boulanger, et Ian Yaworski et est interprète pour La R’voyure et [ZØGMA]. Il a également intégré le mouvement montréalais BIGICO en tant qu’interprète et en participant en tant que chorégraphe au 1er OFF-BIGICO en 2016.
Formée au School of Toronto Dance Theatre et certifiée de l’École de Danse Contemporaine de Montréal en mai 2005, Jessica Serli est active dans le milieu montréalais de la danse contemporaine à titre d’interprète, chorégraphe et directrice des répétitions. On l’a vu notamment dans de nombreux projets chorégraphiques dirigés par Milan Gervais/Human Playground, Jacques Poulin-Denis/Grand Poney, Gaétan Gingras/Manitowapan, Audrey Bergeron, Amélie Rajotte, Normand Marcy, Alan Lake Factori(e), PARTS+Labour Danse, Andrew Turner et Hélène Langevin/Bouge de là. En parallèle à sa carrière d’interprète, elle s’intéresse à la direction de répétition et à l’assistance à la chorégraphie. Elle compte parmi ses collaborateurs : Annie Gagnon, Amélie Rajotte, la compagnie Floor Ryder and Tonik, Alan Lake Factori(e), Collectif Arielle & Sonia et la compagnie Bourask. À titre de chorégraphe, elle a signé -40 Degrés (2005), Entre-Deux (2008), La Fièvre (2013) et FAILLE solo (2015).
André-Marie Coudou est metteur en scène et comédien. Il a terminé sa formation au conservatoire de Mons en Belgique en 2000. Il s’installe au Québec en 2003. Il fonde sa compagnie le Théâtre L’instant en 2006. Une compagnie créée donc au Québec par des Belges et qui communique en mélangeant les accents de la francophonie. André-Marie vise, à travers sa démarche artistique, un éveil des consciences. Depuis maintenant 10 ans il signe une quinzaine de mises en scène à Montréal et en Région. Ses deux dernières créations sont Skin Tight, Te tenir contre moi de Gary Henderson et Représailles de Eric Assous.
Montréalais d’origine, Antoine Berthiaume est un guitariste/compositeur actif dans le milieu de l’improvisation, de la musique contemporaine et de la danse. Son travail s’est enrichi de collaborations avec des créateurs du milieu de la danse contemporaine notamment avec Annie Gagnon, Thierry Huard, Aurélie Pédron, Audrey Bergeron, Louis-Élyan Martin, Audrée Juteau, Alan Lake et Louise Lecavalier. On le retrouve sur une douzaine de parutions sur les étiquettes Ambiances Magnétiques, Audiogram, Vos Records (Japon), Incus Records (Angleterre), Sainte-Cécile, SONY et Starkland.
Diplômée en design de mode au Collège Lasalle, Camille Thibault-Bédard débute sa carrière comme couturière pour diverses compagnies montréalaises. Son attention pour les lignes du corps l’oriente vers la confection sur mesure. En 2010, elle fait la rencontre de Liz Vandal. À titre d’assistante designer et couturière, elle participe à la production de costumes pour de grandes compagnies de danse telles que La La La Human Steps, Compagnie Marie Chouinard, Washington Ballet et Cirque Éloize. Conjointement, elle collabore en tant que conceptrice avec Manon Oligny (Boire le bouillon de onze heures, 2009 – Icônes, À VENDRE, 2011), Nancy Leduc (Une femme virgule un homme, 2010 – Projet Harlequin, 2012), Marie-Hélène Panisset (Sublime, 2013), David Pressault (Mûre, 2012 – A Melancholic Journal, 2013), Corpuscule Danse (Jamais seule, 2014 – Variations pour corps multiples, 2014), Nancy Gloutnez (Débile Métal, 2014), Philippe Meunier (Set Vicieux, 2015), Jane Mappin (Ils m’ont dit, 2015) et Les 7 Doigts de la Main (Triptyque, 2015 – Projet Fibonacci Maroc, 2016). Étant toujours au service de jeunes designers émergeants, elle préserve un lien étroit entre la mode et la danse, perpétuelle étude du vêtement pour le corps en mouvement.
Tous deux chorégraphes précurseurs au sein du mouvement de la gigue contemporaine et ayant un parcours artistique similaire, il a toujours été primordial pour nous d’approfondir notre fascination pour la gigue comme moteur d’expression dramatique. Avec Monte-Charles, notre volonté de travailler conjointement est vouée à explorer comment rendre la danse contemporaine plus rythmique et la gigue plus poétique. Nous croyons qu’il existe une zone d’ombre entre ces deux sphères de la danse, un fossé où tout est possible. En fusionnant les procédés rythmiques de la gigue aux méthodes de création en danse contemporaine, nous croyons arriver à créer un alliage complexe et complet d’un nouveau genre dansé. Découvrir une gestualité qui se nourrit de la résonnance constante du corps. Tester comment un « frappé » au sol se propage dans le corps pour ensuite se faire entrainer dans une suite fluide de mouvements, ou alors, comment un mouvement se traduit sonorement quand il arrive au pied du danseur. La gigue et la percussion corporelle dévoilent toute leur importance grâce à cette fluidité qui parcourt le corps.
The Uncollective (Royaume-Uni)
Nolo: Curating the Body
Voici un jeune trio d’artistes britanniques, qui prospèrent dans l’art de la collaboration et du désordre. Une provocation ! Eve, Michael et Sorcha ont bâti le plan ingénieux de créer un solo à partir de séquences de mouvements collectées auprès de chorégraphes montréalais et britanniques dont le travail les inspire. Le tout sera commissarié à travers le corps d’Ève. Mais qu’entendent-ils par « commissarier » ? « Au lieu d’inscrire la danse dans une galerie, nous faisons le travail de commissariat dans le corps ». Le défi d’Ève sera donc de rester elle-même tout en conservant l’intégrité originale des chorégraphes et leur signature. Faire des choix astucieux, découper, recoller, avoir du tact, une conscience du corps, et questionner l’idée de la propriété… Avec Nolo : Curating the Body, nous aurons la chance de découvrir une forme de mash-up chorégraphique unique… une performance ludique, qui pourrait déraper à tout moment.
Interprète et commissaire Eve Stainton
Commissaires et directeurs des répétitions Michael Kitchin et Sorcha Stott-Strzala
Production The Uncollective (Royaume-Uni)
Chorégraphes invités Seke Chimutengwende, Florence Peake, Adam Kinner, Frauke Requardt, Sasha Kleinplatz and Katie Ward.
Avec l’accompagnement artistique de Henrietta Hale.
Eve Stainton est une danseuse et chorégraphe qui expérimente avec l’improvisation et la voix se situant dans une exploration plus large de la collaboration. Elle a cofondé The Uncollective en 2013 avec qui elle travaille depuis pour The Place, Yorkshire Dance, Agitart Festival Spain, Edinburgh Fringe, The Royal Academy of Arts et Short&Sweet Montreal. The Uncollective ont créé au travers de résidences à Lake Studios Berlin et à Guest Projects London. Eve a travaillé en tant que freelance pour Compagnie ECO en Sicile, Florence Peake, Immigrants and Animals, Sarah Blanc, Marquez&Zangs, Jacopo Milliani et Gary Clarke. Elle a aussi interprété des rôles commerciaux pour Berlin Alternative Fashion Week, Duckie, GAP, Years&Years et Claire Barrow pour London Fashion Week. Après avoir obtenu sa licence avec mention à la Northern School of Contemporary Dance, elle a tourné avec EDge 2013, une compagnie de danse post-licence, sous la direction de Jeanne Yasko, dont les travaux incluaient Hofesh Shechter, Helena Franzen, James Cousins, Tim Rushton, Cesilie Kverneland et Mansoor Ali.
Michael Kitchin est danseur et chorégraphe. Il a joué avec le Dog Kennel Hill Project, Dora Frankel Dance, Matthias Sperling et Immigrants and Animals. Il est membre fondateur du Uncollective, avec lequel il a joué au The Place, Yorkshire Dance, Agitart Festival in Spain, Hackney Wicked Festival, au Royal Academy of Arts et au Brighton Fringe. Le Uncollective a récemment participé à des résidences à Lake Studios, Berlin et Guest Projects, London. Après avoir completé ses études au London Contemporary Dance School, obtenant un diplôme avec mention en 2011 et a fait un tour national avec EDge12. Sous la direction de Jeanne Yasko, il a interpreté des danses de Sasha Waltz, James Wilton, Matthias Sperling, and Rachel Lopez De La Nieta.
Sorcha Mae Stott-Strzala, originaire de Manchester est curatrice dans la performance. Ayant travaillé en étroite collaboration avec The Uncollective, elle explore actuellement son intérêt pour la danse et le live art queer et expérimental. Stott- Strzala est présentement stagiaire au département de curation de Goldsmiths où elle fait des recherches sur la curation de performances artistiques et leur place dans le monde des arts visuels. Parmi ses explorations passées, on trouve notamment la curation d’évènements immersifs centrés autour de la nourriture tels que ‘This is not a Take Away’. Forte de son expérience au Festival Fringe d’Édimbourg aussi bien à l’écriture qu’à l’élaboration et la régie technique de performances, elle participe aussi à la Biennale de Venise dans l’effort de mieux comprendre le monde du marché de l’art.
Originaire de Washington, D.C., Adam Kinner vit et travaille à Montréal. Après avoir étudié la composition et la musique à l’université McGill, son travail se concentre sur la création chorégraphique depuis 2011. Il a collaboré avec de nombreux artistes (Jacob Wren [PME-Art], Mårten Spångberg, Marie Claire Forté, Ame Henderson, Lynda Gaudreau) et a performé abondamment à Montréal et à l’étranger. Chacune de ses performances s’intéresse aux façons dont les pratiques discursives s’inscrivent et façonnent les corps en mouvement. Il a présenté son travail dans différents lieux montréalais : à Tangente, au Studio 303, à OFFTA, à la galerie de l’UQAM, à la galerie SBC, à l’Usine C et au musée McCord ; et sur la scène internationale à Istanbul, Rotterdam, Berlin, Washington D.C., New York et Edinburgh. Sa pièce de groupe, The Weather In Times Square, Today, une méditation sur le potential atmosphérique de la danse en relation étroite avec le language, a été présentée à Tangente en mai 2014. Son travail a bénéficié de résidences au Centre d’arts de Banff (Alberta), l’Usine C (Montréal), Artexte (Montréal), iDANS (Istanbul), Workspacebrussels (Bruxelles), et Dance4 (Nottingham).
Sasha Kleinplatz est une chorégraphe de danse contemporaine qui vit et travaille à Montréal. Depuis l’obtention de son diplôme à Concordia University, elle a conçu et chorégraphié 15 créations pour lesquelles une quarantaine d’interprètes et collaborateurs artistiques ont été sollicités. Ses chorégraphies ont été présentées à New York dans le cadre du Performance Mix Festival, au Kinetic Studio d’Halifax (Nouvelle-Ecosse), au Guelph Contemporary Dance Festival, mais aussi à Montréal au Laboratoire Tangente, au MAI Studio 303 et à La Place des Arts. Avec Andrew Tay pour partenaire, Sasha a créé Wants&Needs Danse, une compagnie dont l’objectif est de diffuser la danse contemporaine auprès de publics très diversifiés, et de trouver des approches et des lieux de représentation innovants. Ensemble, ils ont élaboré les séries de performances Piss in the Pool, Short&Sweet, Involved et Total Space Party.
Le travail de Katie Ward s’appuie sur des systèmes imaginatifs de navigation à l’aveugle, à la fois investigation des perceptions de l’existence, du devenir et de ce qui est. Les dernières pièces qu’elle a présentées sont Infinity Doughnut, pièce de groupe qui traite de l’interconnexion; Matière grise, solo relationnel créé en collaboration avec Peter James, qui en est le performeur, et commandé par La 2e Porte à Gauche; ainsi que Reality, duo interprété en compagnie du joueur de thérémine John Tielli. Dans ces trois projets, la connexion des objets situés dans l’espace performatif constitue une manière d’examiner et de développer le réalisme en performance. Infinity Doughnut a bénéficié d’une résidence de création à Dance4 (Royaume-Uni) ainsi qu’à Créteil (France). Quant à Rock Steady (2012), elle a été créée et présentée à Montréal, en France et au Royaume-Uni. Katie Ward vit et travaille à Montréal, tout en poursuivant une maîtrise en pratiques théâtrales à Arnhem, aux Pays-Bas.
Henrietta Hale est une chorégraphe qui vit actuellement en France en tant que membre de l’association La-Traversée, menant un projet de performance et d’écriture. Depuis 2004, elle a été fondatrice codirigeante de Dog Kennel Hill Project, un collectif de performance et de recherche et récemment artistes associés avec Dance4, Nottingham (Royaume-Uni). Leur travail englobe une large gamme de contextes de performance. Ils ont développé plusieurs productions spécifiques à des sites, des travaux de théâtre itinérant, des travaux sur écran et des installations dans des galeries. Ils ont travaillé pour Dance Umbrella pour TUG (2013), The Place Prize (2004 – 2012), Whitechapel Gallery for Figure Stuck Stuck ( 2011), Scottish Dance Theatre for Pavlovas Dogs (2012), Dance in Libraries (2014), tout en développant des projets de recherche plus larges. Leur projet qui tourne actuellement, Etudes in Tension and Crisis, implique une collection de travaux associés qui explorent l’acte de jeu de rôle et l’appropriation de jeu théâtral dans les situations de conflit et inclut une collaboration avec Dr Guido Orgs dans le domaine de l’étude scientifique des émotions.
Seke Chimutengwende travaille dans la danse en tant qu’interprète, chorégraphe et professeur. Il a dansé pour des compagnies telles que DV8 Physical Theatre et Lost Dog et a représenté son propre travail solo d’improvisation de manière internationale depuis 2006. Il fait de l’improvisation d’ensemble avec Neat Timothy et donne des cours d’improvisation à une échelle internationale. Pour sa compagnie Seke Chimutengwende & Friends, il a chorégraphié quatre travaux : Mr Lawrence, The Time Travel Piece (for The Place Prize), 45 Dances for The People of Ham et King Arthur, dont la première a été donnée au Yard Theatre en juin 2015.
Frauke Requardt (metteuse en scène/chorégraphe) a été formée en Allemagne, New York et Londres. En plus de mettre en scène des interprétations de danse, elle a aussi été une des Cholmondeleys de Lea Anderson. Frauke a présenté son travail au Royaume-Uni et internationalement. Elle a eu des résidences en Colombie, au Portugal, en Italie, aux Pays-Bas, en Irlande et en Allemagne. Ses travaux de soirée complète ont inclus Jammy Dodgers, A Fantastical World, avec une programmation tournante de groupes de la scène jazz contemporaine de Londres ; le Lynch-esque Roadkill Cafe ; et Pequenas Delicias, une représentation spécifique à un site pour des cafés et des restaurants. Frauke était une artiste associée à The Place entre 2004 et 2006 et y est actuellement une artiste ‘workplace’. Elle est aussi une artiste associée à Greenwich Dance Agency. Son travail Episode a eu sa première à The Place en juin 2011, et traitait de l’enfance et des traumatismes. Récemment elle a créé et présenté une représentation de danse spécifique à un site, Things We Love, qui répondait au lectorat de Richmond Library.
Florence Peake est une artiste basée à Londres qui y travaille depuis 1995. Avec un entrainement complet en danse et une formation en peinture. La pratique performative de Florence Peake fait appel au dessin à la peinture, à la sculpture, mêle des objets trouvés et fabriqués et les place en relation avec le corps en mouvement. Le lieu et le public, du texte live ou enregistré, l’humour pince-sans-rire sont des éléments clés à son travail. Elle compte parmi ses récents travaux : Lay me down, présenté à NoTT Dance festival (2015) et au Modern Art Oxford (2015), Swell the Thickening surface of Hayward gallery (2014), MAKE à BALTIC (2013) et Yorkshire Sculpture Park (2012); REMAKE à Baltic 39 (2012) et Lanchester Gallery (2012); Chorus; Swell the Thickening Surface of at Tintype (2013); Paper Portraits (2010) au National Portrait Gallery. À titre d’interprète, Florence oeuvre avec des réalisateurs de films, des artistes et chorégraphes comme Joe Moran, Gaby Agis, Serena Korda, Nicola Conibere, Gary Stevens et tourne avec Station House Opera’s Roadmetal, Sweetbread. Florence donne également des conférences aux universités de Surrey et Conventry. Elle a été artiste associée de 2012 à 2015 à Artsadmin et à Dance Art Foundation.
Nolo: Curating the Body est le résultat d’un mois de résidence dans le cadre d’un échange entre Londres (Royaume-Uni) et Montréal (Québec), dont le thème d’exploration était le mot « commissariat » et son implication sur le corps et la chorégraphie.
Nous avons invité six chorégraphes de la scène contemporaine qui nous inspiraient – trois venant d’Angleterre et trois venant de Montréal – à travailler avec nous à Londres en septembre 2016. Les chorégraphes ont travaillé individuellement avec Eve qui fait partie de The Uncollective pour créer un court segment de mouvement en réponse à leurs questionnements sur « Commissarier le corps ». Nous avons donc récolté six segments de mouvements, et avons eu des aperçus du travail de chacun des six chorégraphes. The Uncollective a ensuite combiné ces segments dans un solo. Ce solo existe à travers Eve, dont l’objectif sera de rester elle-même tout en conservant l’intégrité originale des chorégraphes et de leur signature.
Nous posons la question suivante : de quelle manière le commissariat peut-il mettre en exergue le processus de la création chorégraphique et cela est-il utile ?
Victoria MacKenzie
Identity Binding
Le projet de Victoria, qui fait du corps une archive vivante, a commencé il y a trois ans, en hommage à ses mentors montréalais et torontois. La vulnérabilité de la danseuse-chorégraphe est palpable dans cette pièce où s’entremêlent son parcours autobiographique ainsi que les récits qu’elle a récoltés. Dans Identity Binding, la musique, essentielle à au développement artistique de la chorégraphe, est omniprésente à travers des extraits et remix écoutés durant son adolescence… Avec cette pièce créée à partir de styles de danse différents, nous irons plus loin dans l’esthétique du breaking « originel ». Une physicalité explosive ponctuée de moments de grâce et de fluidité.
Chorégraphe et interprète Victoria Mackenzie
Son Sung Prod
Répétitrice Helen Simard
Conception des éclairages Benoit Larivière
José Navas est fier de parrainer Victoria Mackenzie.
Dansant depuis l’enfance, Victoria Mackenzie a exploré différents styles de danses avant de trouver sa voie, à mi-chemin entre danses contemporaine et urbaine. Elle s’adonne au breakdance depuis 2008 et sort diplômée de l’École de danse contemporaine de Montréal en 2013. Ces dernières années, on a pu la voir sur scène dans plusieurs spectacles de danse contemporaine, des festivals de hip hop, ainsi que des projets de divertissement à travers le Canada aux côtés du Cirque du Soleil, de Body Slam Collective, Helen Simard, Alias Dance Project, Breakin’ Convention’s Open Art Surgery, Panamania for PamAm Games, Street vs. Stage (Summerworks), Festival 100Lux, et Festival Quartiers Danses. Depuis 2014, elle travaille de manière périodique sur sa première création, TheStoryProject qui a d’ailleurs été présentée au Festival 100Lux, TUDS, et Festival Quartiers Danses. Sa création la plus récente Hexad Myriad, est le résultat d’une collaboration avec l’École de danse contemporaine de Montréal. Victoria a été chorégraphe invitée dans le cadre du Projet Fly et a travaillé avec 6 élèves de l’EDCM pendant l’été 2016. Elle donne de manière episodique des workshop à Toronto et Montréal et continue la série Get Low. Elle continue de participer à des compétitions et battles de danse et a récemment remporté le Concrete Kingz battle à Under Pressure in Top Rock. À travers son travail avec KeepRockinYou, elle a organisé des ateliers, des battles de danse et s’investit dans le monde des b-girl aussi bien à Toronto qu’à Montréal. En 2016, elle rejoint la compagnie Tentacle Tribe.
Helen Simard travaille dans le milieu de la danse depuis 2000 en tant que chorégraphe, interprète, répétitrice et chercheuse. De 2000 à 2011, elle est codirectrice artistique, chorégraphe et interprète pour Solid State Breakdance et participe à la création collective
de neuf œuvres chorégraphiques présentées à travers le Québec, le Canada et l’Europe. Depuis 2011, elle s’inspire de l’esthétique punk et la musique « live » pour créer ses spectacles interdisciplinaires : On the Subject of Compassion (2011), Last Song: Live Version (2013), NO FUN (2014), Twenty One Angus Young (2014), Mouvement sans/100 manifestes (2014 et IDIOT (2017). Elle collabore avec Tentacle Tribe, Sébastien Provencher, Victoria Mackenzie et Greg Selinger en tant que répétitrice. Bachelière en danse contemporaine de l’Université Concordia (2000), Helen complète une maîtrise en danse à l’UQAM en 2014 et est présentement doctorante au département d’études et pratiques des arts à l’UQAM.
Né dans le sud de la France, Samuel Nadai baigne dans la musique dés son plus jeune âge, bercé par les mélodies jazzy du saxophone de son père, il rentre au conservatoire national dès l’âge de 6 ans, ou il entreprendra une formation musicale qui comprendra l’étude de la théorie musicale, du chant, et la maitrise de son instrument qui est la trompette. À l’âge de 12 ans, Samuel découvre une autre passion : la danse (breakdance), 8 ans plus tard connu sous le non de « Bboy Samsung », il démarre une carrière dans la danse notamment avec le cirque « Eloize » qui lui permettra de montrer son art aux 4 coins du monde. En 2012 après une sévère blessure Samuel retourne vers sa 1ère passion et se tourne vers la musique assistée par ordinateur, passionné par l’échantillonnage et le beatmaking, il décide en 2013 de s’inscrire à la formation Musitechnic ou il approfondira ses connaissances. À la sortie de l’école Samuel travaillera pour la compagnie FoxSample, qui est une compagnie de vente en ligne de sample audio. Il améliorera ses habiletés de beatmaker, sound designer, mixage et mastering. En 2015, il intègre la compagnie LANDR qui offre un service en ligne de mastering automatisé dirigé par l’intelligence artificielle. En tant qu’ingénieur audio (spécialiste HipHop). Il participera à l’élaboration de nouveaux produits, à l’amélioration de l’engin et au mastering pour des services professionnels. Dans ses temps libres, Samuel continue à offrir ses services comme compositeur et réalisateur. Offrant des productions musicales variées, du HipHop/RnB à une musique plus expérimentale destinée à différents types de média. Création de pistes originales pour des compagnies de danse, production et collaboration avec différents artistes.
En 2009, après 15 ans en informatique, un choix s’impose, continuer dans le même domaine après une mise-à-pied massive, ou vivre sa passion dans son métier. Benoit Larivière choisi le chemin de la passion et s’inscrit dans une formation de technicien de scène. À travers les projets, petits et gros il trouve sa voie dans la conception d’éclairage. 2014 marque le début de collaborations en théâtre et la conception des éclairages des soirées Passerelles 840, du département de danse de l’Uqam. Depuis, il travail avec les compagnies de danse Tentacle Tribe, 100Lux et Ebnfloh, les chorégraphes Monstapop, Claudia Chan Tak et la compagnie de théâtre “Les écorché vifs”.
Jigsaw aussi connu sous le nom « Ja’Knows » est impliqué dans la communauté montréalaise de danse de rue depuis de nombreuses années, d’abord en tant que membre de la première communauté de Krump du Canada puis au travers de divers styles. En 2011, son inspiration se tourne vers le domaine de la production vidéo au sein de sa communauté artistique, où la couverture médiatique fait défaut. En 2012, avec l’aide du programme Jeunes Volontaires et de ses mentors Otis Hopson et Pierre-Michel Jean Louis, il a créé Triforce Productions, une société dédiée à la présentation de danseurs de rue de Montréal et d’événements de danse de rue. Actuellement, avec 5 ans de métier à son actif, Ja a décidé de mettre une pause aux activités de Triforce Productions, et travaille sur « Ja’Knows », une entreprise qui se concentre sur de nombreux vecteurs d’art: notamment la danse, la production vidéo et la mode.
Identity Binding est élaborée au fil de trois années de recherche en solo. Une aventure de la perception dans la sinueuse route menant à la représentation objective de soi.
Mon premier travail, TheStoryProject, était une représentation de mon expérience de mes mentors en break, mais où ai-je ma place dans ce récit ? Un récit personnel. Je voulais être capable de me révéler au public. Toutefois, j’avais peur de prendre des décisions qui donneraient une représentation malhonnête de moi-même. J’ai commencé à ressentir beaucoup de stress avant le début des représentations de mon travail. Est-ce que l’audience comprendra quelque chose de vrai à propos de qui je suis après cette performance ? Chaque décision dans le processus artistique devait passer obligatoirement par cette question : s’agit-il d’une décision qui mènera à une représentation honnête ou malhonnête de mon caractère ? La folie !
L’identité est devenue un sujet très important dans le processus créatif : dans les deux domaines de la danse que je représente, dans la tâche autobiographique que je jugeais nécessaire pour un premier solo ainsi que dans toutes les descriptions écrites qui constituent la majeure partie de l’image d’un artiste. Maintenant, je me situe à la fin de cette chronologie, juste avant d’entrer en studio pour jump off ce base. Ma tâche : Passe a travers la matrice de la perception.