Branché ?

© Andrée-Anne Ratthé
Studio Hydro-Québec du Monument-National

16 NOVEMBRE 2013 | 19H30

17 NOVEMBRE 2013 | 16H

Andrée-Anne Ratthé

Branché ?

Pour jeune public, 10 ans et +

Cette nouvelle pièce s’inspire de la richesse de l’adolescence: l’effervescence des émotions, des relations et des événements. Ma création tentera de voyager dans cette époque où tout semble éphémère et que chaque chose doit être vécue à 100%, sans quoi on perd ou on manque quelque chose. Une époque où les groupes se forment par les styles de musique ou par la couleur des élastiques à cheveux. Une pièce où le spectateur sera invité à allumer son téléphone cellulaire et à participer activement au spectacle. Des ordinateurs sont mis à la disposition des spectateurs pour partager leurs sentiments et commentaires sur une page facebook projetée au fond de la scène. Les adolescents auront accès à une pièce de danse contemporaine élaborée, intelligente et drôle qui s’inspire d’eux-mêmes. C’est en quelque sorte, ma manière de redonner crédit au passage de l’adolescence, souvent critiqué par les adultes. Ces adultes qui ne se souviennent peut-être plus de leur propre passage dans l’adolescence.

35 minutes

Chorégraphe : Andrée-Anne Ratthé
Interprètes : Corinne Crane-Desmarais, Marie-Joëlle Hadd, Sébastien Provencher
Direction technique et conception d’éclairages : Jean-François Bernier
Compositeur-musicien : Emmanuel Alberola

Andrée-Anne Ratthé
Après avoir obtenu son DEC en danse du collège Montmorency, Andrée-Anne entre à l’UQAM en danse et devient diplômé du BAC en interprétation au mois de Décembre 2008. En septembre 2007 et Mai 2008, elle participe comme interprète aux résidences Clash à Tangente, initié par Lynda Gaudreau. Elle travaille comme interprète pour Caroline Dusseault et Marie-Joëlle Hadd, ainsi qu’Emmanuel Jouthe pour le concept Écoute pour voir. Ses premières pièces (Un colon Irritable 2009, Le Déterminant Un 2010) ont été présentées aux Danses Buissonnières à l’Espace Tangente. Après une résidence de création ponctuelle de 8 mois à l’espace de la compagnie de Brume (De Studio) où elle approfondie son langage gestuel, elle entre en création pour sa nouvelle pièce Un efficace paresseux. Celle-ci sera présentée à Tangente pour un public adolescent en novembre 2012.

Corinne Crane-Desmarais
Détentrice de deux diplômes d’études collégiales en danse (Collège Montmorency 2006 et L’école de danse contemporaine de Montréal 2009). Depuis sa sortie de l’école, Corinne s’implique dans de nombreux projets en tant qu’interprète auprès de différentes chorégraphes de la relève telles que Sarah-Ève Grant et Andrée-Anne Ratthé et plus récemment, Marie-Joëlle Hadd et Raphaëlle Perreault. Elle a également côtoyé l’univers de Lynda Gaudreau (Compagnie De Brune) pour Out of Grace en 2010 et participe présentement au programme FLY mit sur pied et supporté par l’école de danse contemporaine de Montréal dirigé par Mélanie Demers. Elle enseigne, depuis janvier 2011, les cours offerts aux adultes à L’école de danse contemporaine de Montréal et coordonne l’école du soir pour la saison 2011-2012. En 2009, elle débute sa collaboration avec le compositeur et vidéaste Hugues Clément qui la mènera à explorer, à maintes reprises et dans différents contextes, la relation médias/mouvement. Cette collaboration est significative dans son cheminement en tant que créatrice, car elle est la plate-forme qui lui permet d’oser dans la recherche du mouvement et dans la mise en scène.

Marie-Joëlle Hadd
Dès l’âge de trois ans, passant la plupart de son temps la tête en bas, Marie-Joëlle entame une carrière de gymnaste. Plusieurs années défilent et elle termine, en 2009, un baccalauréat en danse à l’UQAM en interprétation et création. Durant ses années d’étudiante sérieuse, elle participe à la résidence Clash 2007/2008, projet initié par la Compagnie De Brune de Lynda Gaudreau. Par la suite, elle travaille en « one piece » orange pour Émilie Poirier et Les Restants ainsi qu’en pseudo Janette pour Andrée-Anne Ratthé et Un colon irritable, présentées à Danses Buissonnières : les graduées 2008, les classes 2009. Elle se transforme en guépard athlétique pour servir la pièce Fluidengin de Normand Marcy et le Collectif Bang de Brut Elle performe présentement dans Écoute pour voir d’Emmanuel Jouthe et s’est récemment jointe à la Compagnie de la Tourmente au sein du projet jeune public de Marie-Julie Asselin; Victor et Rémi.

Sébastien Provencher
Sébastien découvre la danse contemporaine à des ateliers de danse des activités culturelles données par l’Université de Montréal lors de son Baccalauréat en Ergothérapie. Après cette expérience, il se joint à la troupe de danse de l’Université de Montréal dirigée par Erin Flynn. Après une année de travail à temps plein en ergothérapie, il décide de se replonger dans les études pour compléter une formation en danse contemporaine à l’UQÀM. Au cours de sa formation, Sébastien s’intéresse autant à l’interprétation qu’à la création. Il crée d’ailleurs une pièce intitulée Enactive Mind, qui lui vaut une sélection au Festival universitaire international de danse et des arts du mouvement « Auteurs de troubles » en avril 2012. En parallèle à sa formation, il participe également à de nombreux projets in situ dont le projet Écoute pour Voir d’Emmanuel Jouthe. Il termine actuellement sa formation en danse contemporaine au Baccalauréat en Danse Contemporaine à l’UQÀM en interprétation.

Emmanuel Alberola
Mes réalisations en création et en musique pour les dernières années (2010-2012) sont les suivantes : j’ai fondé le groupe de musique Onomatops et contribué à la composition et mise en marché de son premier album La Maison qui pleure. J’ai composé la trame sonore de courts-métrages et films expérimentaux (notamment M. Khaleb et Microformes) et fait la musique de spectacles de danses de chorégraphes émergents (Andrée-Anne Ratthé, Genevière Caron-Ferron).

En tant que chorégraphe de la relève, je m’inspire beaucoup de mes propres expériences et de la collaboration entre mes interprètes. Mes propositions chorégraphiques sont à l’image de ce que j’aime dans la vie, soit la musique rock, le sarcasme, l’humour abruti et intelligent, les sports, l’histoire, l’adolescence…

Je travaille mes créations comme des histoires narratives, sans paroles et sans trop de théâtralité. La narration passe par l’appropriation de la gestuel par les interprètes et de la relation qu’ils ont entre eux. Mes pièces s’inspirent des relations interpersonnelles et de l’appartenance à un groupe versus la recherche de l’identité. Ces thèmes sont directement liés à l’adolescence, à la mienne par le même fait, et aux caractères exacerbés et amplifiés par les adolescents.

Ma gestuelle s’inspire de mouvements de sport, comme le soccer, le hockey, le tennis, etc. Ce sont des mouvements qui impliquent le corps en entier, mais pour faire une seule tâche, comme faire un revers de tennis ou frapper le ballon avec la tête au soccer. Le corps s’engage dans une action précise sans fioritures ou mouvements inutiles, ce qui crée des mouvements dynamiques, énergiques et efficaces. Un type mouvement qui engage globalement le corps et qui est dirigé vers un point précis.

Mon travail chorégraphique, tant au niveau de la thématique qu’au niveau de la gestuelle, s’inspire des contrastes. Le contraste entre la recherche d’identité et l’appartenance à un groupe, entre la paresse et l’effort, entre le leader et le mouton d’un groupe, entre la tombé et la récupération d’un mouvement, etc.