Car c’est par la fragilité que la révolution oeuvre
Adam Kinner & Noémie Solomon
Car c'est par la fragilité que la révolution oeuvre
Ce qui apparaît le plus fragile est, dans ce cas-ci, le plus puissant.
Solo qui n’en est pas un, la nouvelle création d’Adam Kinner se décline en une série de relations où le public, le performeur et les objets tentent de témoigner de la situation dans laquelle ils se trouvent, cherchant une issue à tâtons. La fragilité devient ici un paysage fait d’expériences, une topographie du mouvement qui fonde le spectre et le spectaculaire. Cette pièce esquisse une politique non souveraine fragile qui défait et refait simultanément notre façon d’être ensemble.
Co-créateur, interprète Adam Kinner
Co-créatrice, dramaturge Noémie Solomon
Concepteur éclairage Paul Chambers
Consultant pour le concept et le son Christopher Willes
Scénographe Jonathan Inksetter
Producteur délégué LA SERRE – arts vivants
Originaire de Washington, D.C., Adam Kinner vit et travaille à Montréal. Après avoir étudié la composition et la musique à l’université McGill, son travail se concentre sur la création chorégraphique depuis 2011. Il a travaillé avec de nombreux artistes à Montréal (Jacob Wren [PME-Art], Mårten Spångberg, Marie Claire Forté, Ame Henderson, Lynda Gaudreau) et a présenté des pièces à Montréal et à l’étranger. Chacune de ses performances s’intéresse aux façons dont les pratiques discursives s’inscrivent et façonnent les corps en mouvement. Il a présenté son travail dans divers lieux à Montréal : à Tangente, au Studio 303, à OFFTA, à l’Usine C et au musée McCord ; et sur la scène internationale à Istanbul, Rotterdam, Berlin, Washington DC, New York et Edinburgh. Sa pièce récente, The Weather In Times Square, Today (en collaboration avec la dramaturge Noémie Solomon), a été présentée à Tangente en mai 2014. Son travail a bénéficié de résidences au Centre d’arts de Banff (Alberta), l’Usine C (Montréal), Artexte (Montréal), iDANS (Istanbul), Forest Fringe (Edinburgh), et Dance4 (Nottingham).
Noémie Solomon travaille dans le champ de la chorégraphie contemporaine comme écrivaine, enseignante, performer, dramaturge et commissaire. Elle est actuellement chercheure postdoctorale Andrew W. Mellon à Brown University, ainsi que membre de la faculté à the Institute for Curating Performance Practices à Wesleyan University. Elle a dirigé les collections DANSE: an anthology et DANSE: a catalogue qui rassemblent des textes clés autour de la création chorégraphique depuis 2000 au travers les champs francophones et anglophones (Les Presses du réel, 2014; 2015).Elle a travaillé comme chorégraphe et performer sur la re-création de 18 Happenings in 6 Parts d’Allan Kaprow (Haus der Kunst, Munich 2006; PERFORMA, NYC 2007) dirigée par André Lepecki et qui a reçu le prix de meilleure performance en 2007 par l’Association Internationale des Critiques d’Art. Elle a initié et collaboré sur une série de projets de commissariat et de dramaturgie sur la scène internationale, dont: Dance on Time avec Gurur Ertem (iDANS, Istanbul, 2009); Self-Methodologies avec Sandra Noeth (Tanzquartier, Vienna, 2011); le Photomusée de la danse avec Tim Etchells (Festival d’Avignon, 2011); Solos and Solitudes avec Jenn Joy (Danspace Project, NYC, 2012-13); Dancing is talking / Talking is dancing avec Jenny Schlenzka (MoMA PS1, NYC, 2014).
Paul Chambers est un concepteur lumière et scénographique, résidant à Montréal. Ses nombreuses collaborations artistiques ont toujours stimulé son parcours. Depuis 2007, notamment avec le studio 303, il anime des ateliers pédagogiques destinés aux artistes qui voudraient approfondir leurs connaissances sur la lumière et le processus de conception. De 2008 à 2013, Paul assume la direction technique à Tangente. En 2013, Paul et David-Alexandre Chabot (concepteur & pédagogue) inventent CHA, un collectif qui entend créer des œuvres avec des artistes de différentes disciplines, dans le but de partager leurs esthétiques visuelles et méthodes de collaboration.
Jonathan Inksetter est un artiste interdisciplinaire qui travail à Montréal. Il est inspiré par la présence invisible des ondes sonores et l’obsolescence cyclique de la technologie. Il a participé à des résidences de création au Centre Banff, Grizdale Arts UK, et plus récemment à l’Atelier Mondial à Bâle en Suisse. Ses oeuvres ont été exposés au Centre Pompidou, Hyde Park Art Center à Chicago, et à de nombreux festivals de film internationaux. En 2000, il a réçu le prix Golden Spire du Festival de Film International de San Francisco pour son séries de vidéos MusicVideos. En 2014 le ONF à présenté son film Singchroma sur une facade architectural dans le Quartier des Spectacles à Montréal. Il a collaboré avec plusieurs artists dans le milieu de la danse contemporaine incluant Meg Stuart, Marc Boivin, Benoît Lachambre et kg Guttman. Entretemps, il maintien une pratique de marche qui l’apporte à interagir avec la dégradation urbaine et les éléments transformateurs de la nature.
Installé à Toronto et Montréal, Christopher Willes est un artiste polymorphe. Il crée des performances, expositions, œuvres de concert, interventions in situ, écrits et imprimés éphémères. Dernièrement, son travail a été présenté au Musée des beaux-arts de l’Ontario, au Intersite Visual Arts Festival, à Summerworks et au Rhubarb Festival. Depuis dix ans, il participe activement à titre de concepteur sonore, performeur et dramaturge dans les milieux de la chorégraphie et du théâtre expérimental. Il s’intéresse particulièrement aux actes de critique institutionnelle dans le cadre des pratiques en performance, aux formes non conventionnelles du regard chez le spectateur et à l’affect de l’intempestif et de l’irrésolu. De 2011-2015, il collabore régulièrement avec Dancemakers à Toronto. Il travaille aussi fréquemment avec plusieurs compagnies et artistes, notamment Public Recordings, Small Wooden Shoe, Meryem Alaoui, Evan Webber, Ellen Furey et Adam Kinner. Il a fait des études en musique et dramaturgie et détient un MFA de Bard College (NY, USA). Il reçoit en 2016 une bourse Chalmers de recherche artistique.
Adam Kinner et Noémie Solomon s’engagent dans une longue correspondance concurremment au travail en studio. Ils conjuguent différents fils, voix et mouvements. La pratique « d’écrire avec » la danse sert non seulement à cartographier l’envergure du travail, mais aussi à mettre au défi ses constats. Ils rassemblent différentes formes de savoir dans l’espoir d’exposer et de célébrer la fragilité de notre connaissance dans l’impératif d’être reconnue par une connaissance autre.