4-OR

Monument-National

3. 4. 5 DÉCEMBRE | 19H30

6 DÉCEMBRE | 16H

FB

Manuel Roque / Compagnie Manuel Roque

4-OR

4-OR est une pièce qui flotte.
dans les méandres de nos imaginaires collectifs,
dans la fragilité de l’instant,
la pesanteur d’un silence intérieur
la grâce d’une oeillade furtive vers l’Autre
vers l’Ailleurs

4-OR est une résistance à l’uniforme
une ode à l’informe
une parodie de l’anodin
une errance vers vos sens,
vers vos synapses

4-OR est un rituel
une célébration de ce qu’il reste de l’humain
de son potentiel exponentiel au renouveau,
sa propension à tromper les courants d’erre monomaniaque

de son acharnement farouche à explorer encore la savante face cachée de l’Art d’exister

60 minutes

Création Manuel Roque
Interprétation Sophie Corriveau, Indiana Escach, Lucie Vigneault, Mark Eden-Towle
Scénographie costumes Marilène Bastien
Dramaturgie Peter James
Conception lumière et direction technique François Marceau
Direction de production Judith Allen
Remplacement direction de production (congé maternité) Karyne Doucet Larouche

Après des études en théâtre puis en cirque à l’ENC de Montréal, Manuel Roque fait quelques pirouettes avec le cirque Eloïze, puis transitionne vers la danse. Cultivant la diversité il se plonge autant dans des univers ludiques (Hélène Langevin, cie de danse jeune public) , que formels (Dominique Porte, Sylvain Emard, Paul –André Fortier) ou plus théâtraux (Peter James ). Il passe ensuite trois années à temps plein chez la Cie Marie Chouinard, interprète le répertoire, participe à la création d’Orphée et Eurydice, reçoit un Gemini Award pour la captation télévisuelle de Body-remix / Goldberg- variation. Il danse également le solo “Les Feux dans la Nuit” au théâtre La Chapelle en mai 2011. Parallèlement à sa carrière d’interprète, il enfourche le rôle de chorégraphe (Brendon et Brenda, 2002; Ô mon bateau, 2004; RAW-me , 2010). Raw-me, solo qu’il chorégraphie et interprète reçoit un accueil chaleureux et de nombreux prix au festival Vue sur la Relève 2011. La pièce sera reprise au OFFTA en juin 2011, puis en tournée dans les Maisons de la Culture en février 2012, ainsi qu’au festival of New Dance à St John en octobre 2013. Tangente et le festival Quartier-Danse diffusent en septembre 2012 “Ne meurs pas tout de suite, on nous regarde” un duo de 60 minutes, qui sera repris à Vue sur la Relève et au OFFTA 2013, et en tournée en 2014-2015. Il est de plus chorégraphe pour les Minutes Complètement Cirque et Babel du festival Montréal Complètement Cirque de 2010 à 2014. En 2013, il fonde la Cie Manuel Roque et poursuit un travail de création avec la mise en place d’un Projet In Situ présenté à la Place des Arts de Montréal en janvier et Mars 2014. En septembre 2014, le solo Data est présenté à Montréal et bénéficie d’une résidence de création à Bassano del Grappa (Italie). Au cours de la saison 2014-2015, Manu participe également au projet de recherche chorégraphique internationnal “Migrant Body” soutenu par le Conseil Européen. Un goût naturel pour les thématiques de l’absurde, du néant, du déséquilibre, pour les pulsions désarticulées, les zones grises, pour les matériaux bruts (…) teinte généralement ses élans créatifs. Sa démarche artistique conjugue une poétique du minimalisme à une physicalité exacerbée, brute, virtuose et met en valeur l’humain, ses doutes, ses impulsions kinétiques, ses zones d’ombre et sa soif de lumière.

Après l’obtention d’un DEUST en théâtre à l’Université Bordeaux III (France), Indiana Escach a besoin de faire parler son corps. Elle s’envole donc pour Montréal à l’automne 2000, afin d’y poursuivre un baccalauréat en danse à l’UQÀM. Diplômée en 2004, elle participe depuis, à titre d’interprète, aux créations de plusieurs chorégraphes de la relève montréalaise. Parmi ceux-ci : Manuel Roque, Cie Les Sœurs Schmutt, Aurélie Pedron et Nicolas Cantin. Très vite, Indiana développe un intérêt grandissant pour les formes artistiques hybrides qui ouvrent les frontières et questionnent les codes usuels de représentation. Elle prend ainsi part à plusieurs événements insolites comme ceux produits par La 2e Porte à Gauche (7 1/2 à part et The Art II), les Danses Invisibles de Katya Montaignac ou encore Ze Psykotyk Happening Project et Parade d’états de Peter James. Actuellement, Indiana collabore à titre de répétitrice à la nouvelle création d’Aurélie Pedron, Corps Caverneux, coproduite par Danse-Cité et présentée au Studio Hydro Québec du Monument National à Montréal. En parallèle à sa vie d’artiste, Indiana a entamé un certificat en Coopération Internationale à l’UDM et travaille comme attachée de presse chez RuGicomm.

Lucie Vigneault a complété sa formation professionnelle à l’Université du Québec à Montréal où elle a obtenu un baccalauréat en interprétation en 2001 ainsi qu’un diplôme en enseignement de la danse en 2008. Depuis plus de 10 ans, elle travaille à différents projets artistiques en tant qu’interprète, enseignante, répétitrice et chorégraphe. Elle a dansé sous la direction de Johanne Madore et Alain Francoeur (Orchestra, Cirque Éloize), avec Roger Sinha (Thok), Hélène Langevin (Comme les cinq doigts de la main), Peter James (Ze Psychotik Happening), Frédérick Gravel (Gravel Works), Danièle Desnoyers (Dévorer le ciel) et Daniel Léveillé (Solitude Solo, La Pudeur des Icebergs…) . En 2004, Lucie a fait partie de la tournée 20ième anniversaire de Joe, œuvre réputée du chorégraphe Jean-Pierre Perreault. Depuis janvier 2009, elle danse pour la compagnie Marie Chouinard en tant qu’interprète pigiste.

Passionnée par la danse depuis l’enfance, Sophie Corriveau y œuvre présentement en tant qu’interprète, enseignante et répétitrice. Après une formation à l’École supérieure de danse du Québec, elle débute sa carrière au Theatre Ballet of Canada, puis se joint à Montréal Danse de 1989 à 1993. Ces deux compagnies l’amènent à de riches et diverses rencontres avec plusieurs chorégraphes dont Natsu Nakajima, Paul-André Fortier, Daniel Léveillé, Françoise Sullivan et James Kudelka. En 1993, elle se lie au travail de Danièle Desnoyers et participe à plusieurs projets du Carré des Lombes au Canada et à l’étranger. À titre d’interprète indépendante, elle travaille également auprès de Bill Douglas, Tassy Teekman, Harold Rhéaume, Alain Francoeur, Sylvain Émard, Jean-Pierre Perreault, Catherine Tardif et Louise Bédard. Dès le début de sa carrière, Sophie Corriveau s’intéresse activement à l’enseignement et au métier de répétitrice. Elle enseigne présentement à l’École de dane contemporaine de Montréal et elle est répétitrice pour Daniel Léveillé danse et Le Carré des Lombes.

En 1995, après une formation en danse et en théâtre en Angleterre, Mark Eden-Towle se joint à la compagnie Transitions Dance Company à Londres. Par la suite, il danse avec le groupe de la Place Royale, aux côtés de Danièle Desnoyers, Ireni Stamou et Tedd Robinson. En 1996, il collabore également avec la Compagnie de Brune (Lynda Gaudreau) dans Still Life no.1 et Encyclopedia Documents 1, 2 & 3. Entre 2002 et 2010, il se joint à la Compagnie Marie Chouinard et part en tournée avec Les 24 Préludes de Chopin, Le Cri du monde, et Chorale, et participe à la création des spectacles bODY_rEMIX/les_vARIATIONS_gOLDBERG, Orphée et Eurydice et Le nombre d’or. En 2009, il fait partie de Icônes, une installation vidéo créée par Marie Chouinard et Luc Courchesne. Avec les danseurs de la compagnie, il gagne le Gemini Award pour le film de bODY_rEMIX/les_vARIATIONS_gOLDBERG dans la catégorie « Best Performance in a Performing Arts Program or Series ». Mark est également membre fondateur de la compagnie Les Créations Ozar.

Diplômée en scénographie du Cégep de Saint-Hyacinthe, puis de la faculté des beaux-arts (études interdisciplinaires) de l’Université Concordia, Marilène Bastien œuvre comme conceptrice de décors, de costumes et d’accessoires dans le milieu du théâtre et de la danse. Elle colabore avec la Cie O Vertigo, la cie Marie Chouinard en danse, et avec les metteurs en scène Jacques Rossi, Philippe Côté, Katya Gagné en Théâtre. Elle signe également les costumes et accessoires des Minutes complètement cirque pour le festival Montréal Complètement Cirque en 2012, 2013 et 2014. Elle participe à toutes les créations de Manuel Roque comme conceptrice.

Depuis l’obtention en 2002 de son diplôme en production de l’École nationale de théâtre du Canada, François Marceau agit à titre de concepteur d’éclairage, directeur technique, directeur de production et régisseur lumière au sein de plusieurs compagnies montréalaises.Il a notamment collaboré avec la chorégraphe Ginette Laurin et accompagne également la compagnie O Vertigo en tournée comme régisseur lumière depuis 2002. De 2006 à 2012, il a occupé le poste de directeur technique et éclairagiste en tournée pour la Compagnie Marie Chouinard. François travaille également aux côtés d’Estelle Clareton, Caroline Laurin Beaucage, Jeff Hall et Tony Chong. En théâtre, il collabore également avec Vincent Guillaume-Otis, Philippe Lambert. Il crée également les lumières du spectacle Les Filles de guerres lasses, mise en scène de Caroline Binet, Honey Pie, mise en scène de Claude Poissant, La Locandiera, mise en scène de Philippe Côté et en mars 2012, il signe la conception des éclairages de la pièce De quel rêve étrange je m’éveille de Katia Gagné.

Diplômée de l’École de danse de Québec et de l’École nationale de théâtre du Canada, Judith Allen a travaillé autant sur scène comme interprète en danse qu’à l’arrière-scène comme directrice de production, directrice technique, régisseur et conceptrice d’éclairage. Elle en est à sa 3e collaboration avec le chorégraphe Manuel Roque. Depuis 2011, Judith est aussi professeur de yoga.

4-OR est un tournant dans mon processus créatif.
Cette fois ci je ne danse pas dans la propositon.
J’en suis là,
A avoir besoin de confronter des impulsions chorégraphiques à une conscientisation plus aiguisée.
J’ai beaucoup à apprendre d’un tel processus.
J’aime aller là ou on ne m’attends pas, pour me surprendre, me déjouer.

Avec le précédent solo Data je revendiquais une identité fluide, toujours en mouvement, l’identité comme métaphore d’un processus créatif. Loin de vouloir répéter les fondements et les recettes d’une signature fixe, je m’efforce d’en élargir les contours autant que possible.

Cette quête passe par une constante friction entre la forme et le fond
Pour Ne Meurs Pas (…), la forme était au service du fond,
Pour Data, le contenu ne se diffusait qu’à travers une physicalité exacerbée.
Pour 4-OR, il y une place juste, un espace de rencontre entre les corps et le propos qui commence à émerger.
La virtuosité kinesthésique et la présence hors pair des 4 interprètes (Indiana Escach, Sophie Corriveau, Lucie Vigneault, Mark Eden-Towle) donne au travail un exhubérant potentiel . (je suis un créateur choyé avec eux sur la piste)

C’est aussi la première fois que j’écris en situation quadri-frontale. Cela vient teinter la pièce d’une dimension performative qui m’attirait depuis longtemps.

Je tourne longtemps autour d’une pièce avant de pouvoir y entrer.
En milieu de processus aujourd’hui, janvier 2015, après un peu plus d’un an d’exploration, 4-OR commence à voir le jour,
Je peux commencer à articuler sa portée.
Et penser à la partager.