Experience #1167 + see-through + Relais Papillon
12. 13. 14 NOVEMBRE | 19H30
15 NOVEMBRE | 16H
Teoma Naccarato
EXPERIENCE #1167
Expérience #1167 est une chorégraphie solo au sein d’une installation immersive de caméras, moniteurs, projecteurs, microphones, haut-parleurs et capteurs. Chaque frémissement intime du corps est amplifié en temps réel, déployé en textures multicouches de lumière, d’image et de son. Le média révèle et réimagine les aspects invisibles de l’expérience en direct.
Chorégraphe Teoma Naccarato
Interprète Tal Aronson
Teoma Naccarato a été découverte au festival Encuentros (2014).
Teoma Naccarato est une chorégraphe, interprète et pédagogue de la danse contemporaine basée à Montréal, au Canada. Ses créations, qu’elles soient pour la scène, pour l’écran ou pour des installations, intègrent la danse contemporaine avec les technologies de vidéos réactives ainsi que des biocapteurs audio ou sensoriels afin d’explorer la vulnérabilité et l’intimité tant dans la présence physique que virtuelle. Teoma Naccarato est diplômée d’une MFA en Danse et Technologie à l’Université d’Ohio, aux États-Unis (2011) ainsi que d’un BFA en Danse Contemporaine à l’Université Concordia (2004). Depuis 2004, Naccarato a présenté ses œuvres tant au Canada, qu’aux Etats-Unis et qu’en Amérique du Sud et en Europe. Ses présentations les plus récentes sont celles de l’Expérience #1167, X: Duet for Dancer et Kinect, Dirt, et Gently between us. Naccarato a également dansé internationalement avec des chorégraphes renommés tels que Robert Wechsler, Michael Montanaro, Marianne Desjardins, Catherine Castonguay, et Ilona Dougherty (2004-2014). En 2014, Naccarato a bénéficié d’une résidence de recherche artistique à l’IRCAM, à Paris, pour développer un projet en collaboration artistique avec le compositeur John MacCallum. Naccarato est impliquée avec les recherches sur les médias interactifs et le mouvement au Center for New Music and Audio Technologies (CNMAT) à l’UC Berkeley (2013-présent), et de la Topological Media Lab (TML) à l’Université Concordia (2011-2014). Elle est régulièrement artiste/professeure invitée en danse contemporaine tant au Canada qu’aux États-Unis: Université Concordia (2013 & 2014), Sam Houston State University (2013), Florida State University (2012), et Ohio State University (2011).
Tal Aronson est une interprète et pédagogue de la danse contemporaine basée à Montréal. Aronson a dansé internationalement avec des chorégraphes renommés tels que Darryl Tracy, David Earle, Debbie Wilson, Heidi Strauss, Lara Kramer et Teoma Naccarato. Elle a enseigné la danse contemporaine, le ballet, et le mouvement créatif au Ballet Ouest de Montréal, et elle était une artiste/pédagogue dans le projet YOU Dance pour le Ballet National du Canada. Aronson est diplômée d’un BFA en Danse à l’Université Ryerson, et elle a étudié à l’École de Ballet Quinte. Elle poursuit actuellement une maîtrise en enseignement de la danse à l’Université NYU Steinhardt.
“Je bouge, jusqu’à ce qu’il bouge, avec et en moi. Il devient capteur vivant. Il peut entendre, voir et sentir mon corps de manière que vous ne pouvez pas – de façon que je ne peux pas. Il vous permet d’entendre mon touché, de voir mon cri et de goûter mon regard. Il pèle ma peau, disséque et projette ma logique intérieure au travers des moniteurs et des haut-parleurs. Nous écoutons les battements de mon cœur, s’accélérant malgré mon silence. Je bouge à nouveau, poreuse, me versant à l’intérieur et à l’extérieur, nageant dans une piscine dense de synesthésie où mes prochaines convulsions émergeront. Nous bougeons, en adoptant et en faisant réagir les passages médiés entre nous. Je nous chorégraphie: tel un processus, telle une relation, telle une expérience. Nous dansons ensemble, excavant et engendrant l’étymologie de notre performance incarnée.” -Teoma Naccarato
Allison Nichol Longtin
See-through
see-through, oeuvre chorégraphique transdisciplinaire basée sur une étude approfondie du mouvement, combine danse contemporaine, son, vidéo et installation afin de mettre en valeur le corps en mouvement. Cette pièce offre au public une véritable expérience physique et kinesthésique ainsi qu’un aperçu inusité de la perspective de la danseuse.
Concept/chorégraphie & vidéo Allison Nichol Longtin
Interprétation Karen Fennell
Composition sonore Martin von Allmen
Conception d’éclairages Timothy Rodrigues
Technicienne vidéo Laura Warren
Costumes Marisa Tiefenthaler & Elisabeth von der Thannen
Merci à Michael Trent et Dancemakers Centre for Creation pour soutenir ce projet avec une résidence de création en juin/juillet ici 2014. Le projet a également bénéficié d’une résidence de création à L’Espace Marie Chouinard.
Après avoir présenté son œuvre la plus récente, see-through, à Zurich (Suisse) et à Berlin (Allemagne) et après avoir complété avec succès en juin 2013 une Maitrise en Art Transdisciplinaire de la Haute École d’Art de Zurich (Zürcher Hochschule der Künste, ZHdK), Allison Nichol Longtin est de retour au Canada. Originaire de Toronto, diplômée en danse contemporaine de l’École des Arts d’Etobicoke et de l’Université Concordia, elle travaille depuis 2009 comme chorégraphe indépendante, artiste transdisciplinaire, directrice de répétition, interprète et enseignante en danse. Elle a récemment participé à l’atelier international RADC (Research Academy for Dance and Choreography) ainsi qu’au festival international de danse contemporaine STEPS à Zurich en avril 2014. Cet été, elle a complété une résidence artistique de création chez Dancemakers à Toronto afin de travailler sur la version canadienne de see-through. Actuellement, Allison est basée à Montréal et à Toronto.
Karen Fennell est une danseuse contemporaine indépendante établie à Montréal. Diplômée du baccalauréat en danse contemporaine de l’Université Concordia, elle a eu l’occasion de travailler en tant qu’interprète avec des chorégraphes majeures telles que Dana Gingras, Susanna Hood, Erin Flynn, Eroca Nicols, Maria Kefirova et Sasha Kleinplatz. En 2011, une subvention du Conseil des arts du Canada lui a permis de poursuivre une formation au Festival ImPulsTanz à Vienne, en Autriche. En tant que chorégraphe, elle a créé un bon nombre de pièces pour des évènements culturels populaires à Montréal, comme «Piss in the Pool», «Short and Sweet», « Pas de danse, pas de vie! », le festival Fringe St-Ambroise et le Festival Juste pour Rire. Elle offre aussi des formations privées et de groupe sur les méthodes GYROTONIC® et GYROKINESIS®. Elle travaille périodiquement comme assistante de cours pour Dana Gingras.
see-through a pour point de départ une question simple en apparence : comment puis-je offrir au spectateur une expérience physique, de manière à ce qu’il ait le sentiment ou l’impression d’être littéralement en mouvement grâce au danseur et à la performance en général? Cette question provient d’un désir de créer un véritable lien entre l’interprète et le public et aussi d’offrir au spectateur une expérience lui permettant de prendre conscience de son corps par l’entremise d’une réaction physique et viscérale à la pièce. Par l’usage d’installations vidéo et sonores, see-through combine une variété de stimuli avec une performance en temps réel dans le but de créer un environnement immersif fortement chargé. L’interprète joue avec sa propre image fragmentée, distordant la perception du temps et oscillant entre deux actions : se déplacer avec ses partenaires de danse virtuels et fractionner davantage la conception du temps du spectateur en rompant soudainement la séquence. La performance qui en résulte est à la fois une installation immersive fondée sur la temporalité et une expérience totale.
Caroline St-Laurent
Relais papillon
Cinq athlètes féminines provenant de quatre disciplines différentes (nage sportive, nage synchronisée, danse contemporaine et ballet classique) sont invitées à expérimenter l’exerciseur à nage sur place. Ce dispositif transpose dans les airs des espaces d’entraînement dans l’eau ou au sol, plaçant ainsi le corps dans un nouveau rapport à la gravité. La performance joue à la fois sur les limites de leurs corps et de celles de l’exerciseur, ainsi que sur les frontières entre leurs disciplines. En partageant des contraintes liées à ce dispositif performatif, elles entrent en relation et créent un relais qui traverse les disciplines.
Création Caroline St-Laurent, avec la collaboration des interprètes
Interprètes Ophélie Coughlan (nageuse sportive), Stéphanie St-Laurent (nageuse sportive), Geneviève Hudon (nageuse synchronisée), Émilie Durville (danseuse classique), Ariane Paradis (danseuse contemporaine)
Conception lumières Martin Sirois
Images vidéo Christian Bujold
Caroline St-Laurent a été découverte au Festival Edgy Women (2012).
Anciennement gymnaste, Caroline St-Laurent s’intéresse au corps et à ses performances depuis les débuts de sa pratique artistique en arts visuels et médiatiques. Depuis 2010, sa recherche porte plus particulièrement sur l’entrecroisement des disciplines de l’art et du sport, en jumelant leurs notions de performance (l’action d’exceller et la pratique de la performance qui utilise le corps comme média de création en direct). Elle a complété une maîtrise à l’Université du Québec à Montréal autour de cette problématique, en 2012. À travers la création et l’expérimentation de dispositifs performatifs, elle souhaite apporter un regard à la fois critique et humoristique sur le culte de la performance. Féministe et mère d’un jeune enfant, sa réflexion sur la performance se prolonge au-delà de ses pratiques artistiques et sportives. À travers sa propre conciliation création-famille, elle poursuit une réflexion sur les besoins des parents artistes et sur les structures qui les soutiennent. Caroline est membre du centre d’artistes La Centrale Galerie Powerhouse. Son travail a été présenté dans le cadre d’expositions individuelles et collectives au Québec, en France et en Allemagne, ainsi que lors de festivals de création vidéo au Canada et à l’étranger (Rendez-vous du cinéma québécois, Montréal – 2012; Experimental Film & Video Festival, Séoul – Corée du Sud, 2011; Festival Instants Vidéo numériques et poétiques de Marseille – France, 2011).
Née à Longueuil, Ophélie Coughlan pratique la natation depuis l’âge de 7 ans. Elle se spécialise rapidement dans la nage papillon et obtient ses standards nationaux à 12 ans. À ses premiers championnats canadiens en 2010, elle récolte une médaille d’argent au 200 mètres papillon et une d’or au 5 km en eau libre. Aujourd’hui âgée de 17 ans, sa carrière de nageuse est parsemée d’obstacles, mais la motivation d’atteindre ses objectifs la pousse à sans cesse travailler fort. Elle étudie actuellement au Cégep Édouard-Montpetit en science de la santé.
Stéphanie St-Laurent a évolué dans le monde de la natation pendant plus de dix ans, que ce soit en tant qu’athlète ou comme entraîneure. Elle pratique encore la natation aujourd’hui, davantage pour le plaisir que pour la compétition. Il s’agit de sa deuxième intrusion dans le monde de l’art auprès de Caroline St-Laurent. En 2012, elle a également expérimenté le « dispositif à nage sur place » en tant que nageuse, dans une installation vidéo. Après avoir complété des formations en réadaptation physique et en massothérapie, elle poursuit actuellement ses études au Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal.
Geneviève Hudon pratique la nage synchronisée depuis plus de 20 ans. Native de Rimouski, elle s’est d’abord entraînée au sein du Club Vivelo. En 2011, elle a joint le Club Aquatique de l’Est de Montréal et elle participe à des compétitions sur la scène internationale dans la catégorie maîtres. Elle est diplômée en physiothérapie et en ostéopathie.
Émilie Durville reçoit sa formation de ballet à l’Ecole Supérieure de Marseille. Emilie commence sa carrière en participant à des projets en Belgique et en France. En 2003, elle joint la Compania de la Comunidad de Madrid sous la direction de Victor Ullate. C’est en 2004 qu’ Emilie entre aux Grands Ballets Canadiens de Montreal. Elle devient première soliste en 2011. Elle travaille avec des chorégraphes tels que Ohad Naharin, Jiri Kilian, Stijn Celis, Didy Veldman, Christian Spuck, Stephan Thoss, Jean-Christophe Maillot, Peter Quanz, Shen Wei et d’autres encore. Depuis 2013, Emilie est une danseuse freelance. Elle collabore avec des chorégraphes, des artistes visuels, des vidéastes et des photographes. Elle enseigne aussi le ballet et le contemporain.
À l’âge de cinq ans, Ariane Paradis entreprend des cours de gymnastique pour améliorer son équilibre… et, 25 ans plus tard, elle est la preuve vivante que la persévérance et la volonté peuvent accomplir des miracles. En 2008, elle termine sa formation en danse contemporaine à l’UQÀM. En janvier 2010, elle est attestée instructrice en pilates au sol de la méthode Ann McMillan Pilates. Depuis le projet IN LIMBO, une initiative de Lynda Gaudreault en avril 2010, elle s’est plongée dans les univers de Marie-Joëlle Hadd, d’Andrée-Anne Ratthé, de Caroline Dusseault, de Jade Marquis et de Caroline St-Laurent. Toujours passionnée par l’intelligence du corps humain en mouvement, elle graduera en 2015 d’un DESS en éducation somatique à l’UQÀM ainsi que d’une formation professorale de 500 heures au Naada Yoga.
Martin Sirois est un artiste de la lumière qui oeuvre principalement au théâtre. Ses éclairages géométriques remplis de symbolisme ont récemment été vus lors de création avec Christian Lapointe, Eric Jean, Wajdi Mouawad, Hanna Abd El Nour et Alexandre Marine. L’espace est vide, avant même que les interprètes envahissent le plateau, ses lumières ont pour fonction de créer des volumes et de donner vie à un lieu. En utilisant la lumière pour ses caractéristiques architecturales, sans même lui donner la fonction d’éclairer ou de montrer, elle forme d’abord la structure du noir et ensuite le lieu avec des angles, des couleurs. Le noir est donc découpé chirurgicalement pour créer un lieu qui existe au dessus des corps, des décors, de la scène. Bref, il donne une valeur décorative et scénographique, une puissance psychologique et une valeur émotionnelle à la lumière avant même de chercher à montrer un objet, un personnage. Cela dans le but précis de placer le spectateur dans une position d’écoute et d’ouverture afin que celui‐ci puisse ressentir, découvrir. Il est diplômé de l’école nationale de théâtre du Canada, production 2005.
La performance Relais papillon est le résultat d’un processus qui a débuté en 2011 avec la conception de l’exerciseur à nage sur place. J’ai d’abord créé cet appareil de suspension dans le but d’offrir à des nageuses la possibilité d’expérimenter autrement leur sport. En déplaçant leur performance dans la galerie d’art, je souhaitais aussi donner une nouvelle visibilité à ces athlètes féminines qui sont souvent peu représentées. Une fois libérées de certaines contraintes telles que la résistance de l’eau et la distance chronométrée, ainsi qu’en ajoutant d’autres contraintes liées à l’exerciseur, je cherchais à créer une extension de leurs performances sportives dans une performance artistique. J’ai ensuite voulu ouvrir le dispositif performatif à des champs disciplinaires qui allient déjà l’effort du corps à la création artistique, soit la danse et la nage synchronisée, pour provoquer des nouvelles associations et faire la création d’un relais.