Programme double
Geneviève Duong + Keren Rosenberg
7. 8. 9. NOVEMBRE 2019 - 19H30
10 NOVEMBRE 2019 - 16H
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OFFERT EN FORFAIT DÉCOUVERTE
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES LE 8 NOV.
Geneviève Duong
Te dire vrai (2017)
Elle pleure, elle pleure, elle pleure. Geneviève articule ses écrits et leur poésie se déploie dans des mouvements lents et précis. Nous sommes transportés dans son voyage somatique vers l’émancipation. Cette étude corporelle intime plonge dans la mémoire pour en repêcher des fragments. Ces souvenirs ont surgi au cours d’un processus de réflexion de la chorégraphe-interprète sur son héritage triculturel: vietnamien, argentin et québécois. L’œuvre émerge aussi de témoignages récoltés sur l’oubli culturel et sur les heurts identitaires liés aux migrations humaines.
Chorégraphie et interprétation Geneviève Duong
Mentorat pour l’écriture littéraire Mélanie Rivet
Direction des répétitions Marie-Chantale Béland
Depuis ses études en sciences infirmières à l’Université McGill et l’obtention de son diplôme en danse contemporaine à L’École de danse de Québec (2012), avec mention, Geneviève Duong agit à titre d’interprète, chorégraphe, enseignante et performeuse. Muée d’un désir d’ancrer sa pratique dans un processus de réflexion scientifique, elle s’inscrit au baccalauréat en Sciences historiques et études du patrimoine à l’Université Laval (2017-). Ses créations reflètent une de ses préoccupations profondes, soit le développement d’un langage du corps engagé, conscient et compatissant à travers un processus de composition spontané pluridisciplinaire. Elle a participé à une résidence de recherche au Centre des arts de Banff (2017) afin d’expérimenter sur les multiples façons d’engager le corps et la voix dans un contexte performatif instantané, en dialogue avec la musique. Elle se perfectionne au continu et participe à Springboard (2016). Elle est administratrice au sein du RQD (2015-2018) et de L’Artère (2012-).
Une résidence d’écriture (2016) a d’abord été réalisée sous le mentorat de l’auteure et poète gatinoise Mélanie Rivet. Sur le thème de la Mémoire Collective, ce solo performatif a été présenté pour la première fois lors de l’évènement chorégraphique La Petite Scène au Cercle Lab vivant à Québec (2017). Les éléments scéniques utilisés (un appareil manuel à diapositive des années 60 et la projection de la mémoire photographiée de mes grands-parents maternels); le travail corporel; la voix; et le théâtre d’ombres sont privilégiés dans une perspective d’éveil de la part inconsciente du soi par des composantes tangibles.
Keren Rosenberg (Pays-Bas)
Not on This Earth
«Tu ne peux visiter mon pays et je ne peux visiter le tien. Rencontrons-nous ailleurs que sur Terre.»
Cette première interaction avec quelqu’un de l’autre côté de la barrière s’est avérée provocatrice, les confrontant et les poussant à l’introspection. Ils ont fini par créer un nouvel univers par l’entremise inspirante du futurisme arabe. Une installation de matériaux réaffectés aux couleurs vives forme le paysage. L’œuvre explore les effets des frontières en trois chapitres, chacun avec son état corporel, sa scénographie, sa musique. Par un échange d’énergies et une physicalité intense, ils brisent des tabous de longue date, leurs corps manifestant les frictions historiques qui séparent leurs ancêtres tout comme leurs contemporains.
Concept et chorégraphie Keren Rosenberg
Interprétation et collaboration Christian Guerematchi, Keren Rosenberg
Composition Raphael Vanoli
Conception d’éclairage Hugo Dalphond, Alexandre Marte
Conseil artistique Suzy Blok
Production Dansmakers Amsterdam, House Of Victorious Humans
Publicité Dansmakers Amsterdam
Direction de production Charlot van der Meer, Evelien van de Sanden
Produit avec le soutien de Dansmakers Amsterdam, Prins Bernhard Cultuurfonds, Fonds podiumkunsten
Basée à Amsterdam, Keren Rosenberg est une artiste, chorégraphe et chercheuse venant du Moyen-Orient. À travers son travaille et sa pratique artistique, elle cherche à articuler une nouvelle physicalité et un regard social sur le corps et l’environnement dans lequel il évolue. Elle cherche à trouver des rituels et physicalités qui liquéfient les frontières entre le corps et ce qui l’entoure, entre la peau sociale et le corps primitif. Elle questionne les contextes queer et sociopolitiques à partir d’une perspective hétero-fluide en créant des collaborations multidisciplinaires avec des artistes de la photographie, du cinéma, du design, du son et de la théorie. En 2011, Keren a été invitée par Ohad Naharin à étudier le Gaga Movement Language et à en devenir professeure certifiée. Depuis, elle a été invitée à donner des ateliers de Gaga et de sa propre pratique chorégraphique, le Body-House, dans des institutions professionnelles et des compagnies de danse en Europe, Asie, Amérique du Sud, Afrique et Océanie.
Nos points communs proviennent premièrement de notre langage corporel, qui a été raffiné, composé et posé dans nos gènes depuis des milliers d’années. Ces empreintes qui portent en eux la chaleur, la proximité de la mer Méditerranée et la connexion profonde à la terre se manifestent à un rythme particulier, avec urgence. Ceci s’est traduit par une physicalité brute et a influencé l’énergie de notre présence, de notre échange dans l’espace, donnant lieu à un dialogue chargé et parfois confrontant. Notre processus pour cette œuvre a été assez nomade et nous a trainé du Danemark à l’Italie, de l’Irlande à Amsterdam. Chaque lieu a apporté avec lui différentes perspectives et confrontations liées à l’histoire de nos origines et au conflit qui est imprimé dans notre mémoire et nos cellules. Nous sommes toujours conscients du fait que nous avons grandi et continuons de grandir avec des réalités très différentes malgré notre proximité géographique et sur ce nous avons bâti la performance qui est devenue Not on This Earth.