Programme double
Leticia Vera + Sarah Maria Samaniego
4. 5. 6 AVRIL 2019 - 19H30
7 AVRIL 2019 - 16H
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OFFERT EN FORFAIT DÉCOUVERTE
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES ET TABLE DE LIVRES LE 5 AVR.
Sarah Maria Samaniego (Philippines)
Paagos (Drift)
La musique des vagues de l’Océan Pacifique nous envoute. Une projection vidéo plus grande que nature du corps de l’interprète s’abandonnant aux courants marins couvre le plancher. Elle bouge sans bouger. Pour cette jeune danseuse de Manille, le processus de création fut un cheminement spirituel, l’océan l’affranchissant de sa formation en ballet, la menant de la peur à l’acceptation. Nourrie par une vision chrétienne du monde, de la vulnérabilité elle pêche de la force. Son corps se plie et se déplie, épousant une gestuelle poétique instable, fluide et continue. Assis autour d’elle, nous l’observons ne faire qu’un avec la mer.
Chorégraphe et interprète Sarah Maria Samaniego
Collaboratrice à la chorégraphie Roselle Pineda
Conceptrice vidéo Louise Jashil Sonido
Compositeur Juro Kim Feliz
Conceptrice lumière Chantal Labonté
Sarah Maria Samaniego est interprète, chorégraphe et professeure de danse. Elle est finissante avec mention du baccalauréat en Musique de l’Université des Philippines Diliman avec une concentration en Danse. Membre sénior de la compagnie de danse UP, elle assume de grands rôles dans le répertoire de la compagnie aux Philippines et à l’étranger. Elle reçoit un prix lors de la compétition pour chorégraphes émergents du Wifi Body Dance Festival en 2012 au Centre culturel des Philippines pour son œuvre Nalaruan (In Playing), dont la première a eu lieu en 2013 à la Yokohama Dance Competition X Dance Showcase. En 2014, elle participe au Southeast Asian Choreolab organisé par la World Dance Alliance Asia-Pacific au Rimbun Dahan à Kuala Lumpur en Malaisie. En 2018, elle participe au programme de résidence Asia & Africa & Latin America Dance Exchange de la branche séoulienne du Conseil International de la Danse – UNESCO dans le cadre de leur programme Diversité des expressions culturelles et organisé par le Ministère de la Culture, des sports et du tourisme de la Corée.
Originaire de Windsor en Ontario, Chantal Labonté est diplômée du Département de théâtre de l’Université d’Ottawa ainsi que du programme de Production de l’École nationale de théâtre du Canada (ÉNTC). Elle se spécialise en conception d’éclairages aussi bien du côté du théâtre francophone qu’anglophone. Depuis sa sortie de l’école, elle a la chance de travailler avec Adrienne Wong, Isabelle Leblanc, Joël Beddows, Pier Rodier, Christian Lapointe, Leticia Vera, Jean-Stéphane Roy, ainsi que des metteurs en scène émergents comme Frederic Sasseville-Painchaud, Clara Prévost, Rebecca Vachon et Éric Perron. Elle est aussi récipiendaire de deux Prix Rideau pour meilleure conception de l’année dans la région d’Ottawa-Gatineau: On Verra du Théâtre du Trillium en 2016 et Les Passants, une co-production du GCTC et de la Catapulte en 2017. En parallèle, Chantal tourne à l’international avec la Compagnie Marie Chouinard et assiste l’éclairagiste Nicolas Ricard dans plusieurs productions, événements et festivals.
Leticia Vera
La Soif
Autour de nous: un univers mystique blanc, comme si nous nous trouvions au centre d’une goutte d’eau. Une bande originale de Moe Clark, poète multidisciplinaire métisse et compositrice pour pédales d’effets, remplit l’espace. Chorégraphe mexica, Leticia a grandi à Mexico, où l’eau n’était pas courante. À l’aide de photos, de sons et de danses, elle rend hommage à la puissance de l’eau et dépeint les impacts de la sécheresse. Vêtues de blanc, trois femmes deviennent les gardiennes de l’esprit de l’eau et de sa pureté, remuant avec la force calme d’un lac, puis avec la fermeté et la constance évoquées par l’aridité. La soif, c’est l’avant-gout de la mort.
Chorégraphe Leticia Vera
Interprètes Ivanie Aubin-Malo, Barbara Diabo, Mariana Minutti
Directrice sonore, compositrice, musicienne (voix, teweikan, kalimba, pédale d’effets, percussions) Moe Clark
Musicien (bâton de pluie) Carlos Rivera
Ingénieur du son et concepteur de son David Drury
Photographe Damian Siqueiros
Conceptrice lumière Chantal Labonté
Répétitrice Daniela Carmona
Conceptrice costumes Gabriela Jiménez Lazos
Leticia Vera fait partie d’Alliance – programme de soutien aux artistes du MAI (Montréal, arts interculturels) et ce projet est financé dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal par la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec, ainsi que par le Conseil des arts du Canada.
Originaire du Mexique, Leticia Vera se spécialise dans l’exploration de la dramaturgie corporelle en création chorégraphique et de l’interprétation scénique contemporaine. Elle est titulaire d’un diplôme d’Interprétation en danse contemporaine de la Escuela Nacional de Danza Contemporánea INBA (Institut National des Beaux-Arts) au Mexique. En 1992, elle commence son travail d’interprète au Mexique tandis qu’elle s’épanouit dans le domaine de la danse-théâtre. En 2006 elle s’installe au Canada et poursuit sa carrière en tant qu’artiste, interprète et chorégraphe. Elle collabore avec Gaétan Gingras/compagnie Manitowapan (Montréal, 2009) et avec Sandra Laronde/Red Sky et Neil Ieremia/Black-Grace (Toronto/Nouvelle-Zélande, 2010) au Banff Centre. De 2010 à 2018, elle travaille avec la compagnie de théâtre amérindien Ondinook avec Yves Sioui et Catherine Joncas, et collabore aussi avec des artistes multidisciplinaires telles que Moe Clark, Émilie Monnet, Barbara Diabo et Natasha Kanaé.
Diplômée de l’École de danse contemporaine de Montréal en 2014, Ivanie Aubin-Malo reçoit ensuite l’enseignement de la danse «Fancy Shawl» auprès de Curtis Joe Miller. En tant que québécoise et malécite, Ivanie danse en abordant des sujets liés à son identité autochtone. Elle collabore avec plusieurs artistes talentueux tels que Marie Belzil de Moment Factory, Tanya Lukin Linklater, DJ KXO, Buffalo Hat Singers, Moe Clark, Barbara Diabo, Alex-Ann Boucher et Soleil Launière. En 2016 et 2017, elle chorégraphie et interprète deux pièces: Ktahkomiq, produite par Ondinnok, et Mito-Jogos de recusa par Marcos Nery, présentée au festival du SESC au Brésil. Ivanie bonifie sa pratique en transmettant sa passion aux plus jeunes.
Barbara Kaneratonni Diabo est originaire de la Nation Mohawk de Kahnawake et vit aujourd’hui à Montréal. Danseuse professionnelle et chorégraphe depuis plus 25 ans, elle se spécialise dans la danse autochtone traditionnelle et contemporaine, notamment l’art de la danse indigène du cerceau. C’est avec une grande fierté qu’elle partage régulièrement sa culture et donne des spectacles un peu partout au Canada et à l’international. Elle a enseigné à des enfants et des adultes à travers la danse, la musique, les contes et des ateliers interactifs. Son but est d’inspirer, d’encourager la fierté culturelle, d’élever l’esprit et de développer l’enseignement et la communication.
Née au Mexique, Mariana Minutti a passé une grande partie de sa jeune vie à Montréal. Elle a établi un pont entre son pays d’origine et le Canada. Cet échange culturel lui permet actuellement de trouver sa propre voie dans les arts de la scène. Mariana se cherche à travers les danses traditionnelles de l’Amérique latine, la dramaturgie corporelle et le théâtre. Elle initie son approche théâtrale en 2014, lorsqu’elle résidait au Mexique, sous la direction de Manuel Blanch en théâtre d’objets et marionnettes. À Montréal, elle a participé comme danseuse au cabaret Trente ans d’accomplissement d’Ondinnok en 2015. Aujourd’hui, Mariana enseigne le théâtre et la danse aux enfants et vient de conclure sa première année de formation au Cégep de Saint-Laurent dans l’option théâtre, ayant entre autres comme professeurs Pascale Rafie, Gilbert Dupuis et Pascal Belleau. Elle a suivi son dernier stage à l’École nationale de théâtre du Canada sous la direction de Vincent Côté.
Artiste métisse nomade et multidisciplinaire inspirée par les cercles de chant et le spoken word, Moe Clark est originaire du Traité 7 en Alberta et réside aujourd’hui à Tio’tia:ke (Montréal). En plus d’être directrice artistique de nistamîkwan, Moe participe à de nombreuses collaborations artistiques, donne des ateliers sur l’écriture et l’expression orale, organise des festivals et est productrice artistique. En collaboration avec Katia Makdissi-Warren, Moe est co-directrice de «Transcestal», une rencontre des musiques Gnawa, Sufi et autochtones. Elle se produit en solo en plus de chanter dans plusieurs formations, incluant le groupe Solawa avec Cheryl L’Hirondelle et Joseph Naytowhow, dont le projet est de composer des chansons en langue cri des plaines. Avec deux albums de musique et un livre de poésie bilingue à son actif, Moe s’est produite autour du monde au Lincoln Centre (US), au festival de poésie du Queensland (AU) et au festival planète IndigenUs (CA), notamment.
Originaire de Windsor en Ontario, Chantal Labonté est diplômée du Département de théâtre de l’Université d’Ottawa ainsi que du programme de Production de l’École nationale de théâtre du Canada (ÉNTC). Elle se spécialise en conception d’éclairages aussi bien du côté du théâtre francophone qu’anglophone. Depuis sa sortie de l’école, elle a la chance de travailler avec Adrienne Wong, Isabelle Leblanc, Joël Beddows, Pier Rodier, Christian Lapointe, Leticia Vera, Jean-Stéphane Roy, ainsi que des metteurs en scène émergents comme Frederic Sasseville-Painchaud, Clara Prévost, Rebecca Vachon et Éric Perron. Elle est aussi récipiendaire de deux Prix Rideau pour meilleure conception de l’année dans la région d’Ottawa-Gatineau: On Verra du Théâtre du Trillium en 2016 et Les Passants, une co-production du GCTC et de la Catapulte en 2017. En parallèle, Chantal tourne à l’international avec la Compagnie Marie Chouinard et assiste l’éclairagiste Nicolas Ricard dans plusieurs productions, événements et festivals.
L’artiviste autoproclamé Damian Siqueiros utilise une combinaison de médias traditionnels (photographie, danse, peinture et scénographie) pour activer la réflexion sur les enjeux sociaux contemporains. Si l’œuvre de Siqueiros est présentée à travers la photographie, la création de ses images lui permet d’avoir une pratique multidisciplinaire: il devient maquilleur, scénographe, réalisateur, photographe et artiste numérique. Il a contribué à remodeler la représentation visuelle de la danse contemporaine et du ballet Québec, en collaboration avec des artistes de renom tels que Margie Gillis, Sidi Larbi Cherkaoui et Hélène Blackburn, et des institutions telles que Les Grands Ballets Canadiens. Damian a créé plus de 60 expositions au Canada et à l’étranger, notamment à Washington DC, au Musée des arts des Amériques, au Musée Frost, au Mexique, en Corée du Sud à la résidence MMCA Goyang, à Toronto, Montréal et New York, où il a récemment fait une rétrospective de son travail dans la prestigieuse galerie Tambaran.
J’aimerais transmettre au et partager avec le public l’importance de l’accès à l’eau qui est présentée dans ma pièce chorégraphique comme une ressource fragile et limitée. Ceci peut être difficile à croire au Canada, un pays aux lacs magnifiques, où l’eau chante avec une force et fluidité quotidiennes.
Je suis inspirée par l’esprit de l’Eau, qui peut tout purifier et créer la vie; par la résistance et la lutte des peuples autochtones de l’Amérique et du monde, qui défendent cet élément sacré; et par les souvenirs de mon enfance au Mexique.
Dans le langage de la danse-théâtre, je me laisse emporter comme créatrice par l’esprit de l’Eau par opposition à la sècheresse, qui m’amène à une fluidité de mouvement et à une construction chorégraphique plus abstraite qui conçoit la soif comme point entre la vie et la mort dans une atmosphère onirique et mystique.
Je suis surtout inspirée par l’urgence de défendre et honorer l’Eau.