Corps avides

Tensions kinesthésiques et psychologiques poussées à leur paroxysme

3. 4. 5 NOVEMBRE | 19H30

6 NOVEMBRE | 16H

Faille : deux corps sur le comptoir

Jessica Serli

30 minutes

C’est dans un décor épuré de laboratoire que ce duo « électro-sensible » questionne le système nerveux et le flux de ses agitations. Nous sommes plongé(e)s dans une esthétique spasmodique, entre contractions musculaires involontaires et relâchement. Les interprètes tressaillent et tremblent à mesure qu’ils deviennent à la fois les chercheurs et les sujets de leur expérience. Lumière, son, et mêmes électrochocs sont autant de stimuli qui nous (ré)animent. À travers une performance toute en finesse et en contrastes, alternant mouvements d’une grande précision et déformations surréelles, la chorégraphe-interprète nous invite à observer à l’oeil nu, l’envers de notre « moi » profond.

Chorégraphe et interprète Jessica Serli
Interprète et collaborateur Nicolas Labelle
Conception sonore et compositeur Antoine Berthiaume
Conception des éclairages Paul Chambers
Direction des répétitions Annie Gagnon
Conseillère artistique Caroline Gravel
Oeil extérieur Hélène Leclair

Nous sommes empreints de l’« ère des communications », poussés à faire circuler un flux d’informations à des vitesses démesurées afin de répondre à une demande toujours croissante de productivité, d’adaptation et d’échanges fréquents et superficiels. Ma génération avide de nouvelles rencontres, d’expériences factuelles, de constants changements et de consommation immédiate est le résultat d’une société gavée d’un vide alimentaire culturel. L’attention du spectateur est de plus en plus réduite et soumise à un besoin d’entertainment immédiat – what is the next big thing ? Il devient essentiel pour moi d’enraciner l’esprit dans le corps, dans le moment présent et ce autant dans la pratique de ma discipline que dans les modes de représentation de spectacle. Dans ce contexte, je tente de nous pousser – mes collaborateurs, le public et moi – à nous retourner vers notre propre trafic interne : comment ce dernier peut-il nous donner une lecture de notre environnement immédiat à travers une analyse de nos propres schèmes comportementaux et physiologiques ? Cette constante fluidité d’informations qui se produit à plus grande échelle se produit également à l’intérieur de nous-mêmes. Mon travail se penche donc sur cette propagation de données ignorées qui traversent notre propre corps alors que ce dernier est constamment sollicité de toutes parts dans notre quotidien.

Je tente de trouver sens entre l’image corporelle projetée et celle ressentie de l’intérieur et je m’intéresse au lien étroit entre le corps et le psychisme : Comment une émotion, une pensée, un sentiment, une intuition deviennent-ils lisibles sur un corps? Comment tout le flux d’informations sensorielles qui nous traverse sans cesse au quotidien se communique-t-il vers les autres? Et comment prolonger dans une certaine forme structurée une impulsion interne? Pour aborder ces questions, FAILLE trahit, dévoile et décortique la réaction. Il s’agit pour moi de creuser le corps habité , de le montrer lorsqu’il est dépassé par une force qui l’anime et le secoue.

L’agitation nerveuse pousse le corps au-delà de ses limites. Dans cette pièce, je veux explorer les multiples facettes de la nervosité, du tic à la crise de nerfs, et tenter de rendre visible son effet physique et psychique. À travers des recherches sur les réactions physiques reliées aux traces de nos barrières psychologiques et émotives, je cherche à produire une représentation très personnelle des rapports physiques liés aux malaises sociaux, troubles affectifs, blessures, traumas et mécanismes de défense. FAILLE transmettra ces gestuelles dans un contexte chorégraphique contemporain qui mettra en lumière les copeaux de matières électro-sensibles qui à notre insu s’échappent quotidiennement de notre chair.

Formée au School of Toronto Dance Theatre et certifiée de LADMMI (l’École de Danse Contemporaine de Montréal) en mai 2005, Jessica Serli est active dans le milieu montréalais de la danse contemporaine à titre d’interprète, chorégraphe et directrice des répétitions. On l’a vu notamment dans de nombreux projets chorégraphiques dirigés par Milan Gervais/Human Playground (Run the process, Auto-fiction), Jacques Poulin-Denis/Grand Poney (Dors), Gaétan Gingras/Manitowapan (My Father Told Me), Audrey Bergeron (Carte blanche, Tout-Inclus, Par le chas de l’aiguille), Amélie Rajotte (CARNAVAL et Tenir debout), Normand Marcy (Le comportement des matériaux), Alan Lake, PARTS+Labour Danse et Andrew Turner (A standard of Measure). Jessica a aussi fait partie de la compagnie Bouge de là d’Hélène Langevin dans l’Atelier, spectacle jeune public qui a fait plus de 200 représentations au Québec et à travers le Canada. En parallèle à sa carrière d’interprète, elle s’intéresse à la direction de répétition et à l’assistance à la chorégraphie. Elle compte parmi ses collaborateurs : Annie Gagnon (Reviens vers moi le ventre en premier, La marche invisible, Étude sur le cœur, L’effondrement), Amélie Rajotte (The Squirrel and the Mirror), la compagnie Floor Ryder and Tonik (Le lancer du nain, Alter-ego, Densité d’un moment, Empreinte) et la compagnie Bourask (Corps et Être).À titre de chorégraphe, elle a signé -40 Degrés (Danses Buissonnières Tangente 2005), Entre-Deux (Résidence du Studio 303 2008), La Fièvre (Piss in the pool 2013) et FAILLE solo (La petite scéne Qc 2015). Depuis 2012, Jessica a bénéficié de plusieurs résidences de recherche soit au Centre de Création O’vertigo (2012), à l’École de Danse Contemporaine de Montréal (2013-2014) ainsi qu’au studio de Lucie Grégoire Danse. Cette période d’observation consacrée à l’évaluation et l’analyse des mouvements reliés à des types spécifiques de comportement lui a permis de développer ses propres méthodes de travail pour enrichir sa signature chorégraphique. Fascinée par ce qui est caché et contenu, elle tente à travers ses recherches et ses créations, de dépouiller le corps de ses conditionnements pour faire éclore l’identité de l’être. Son intérêt se porte sur la valeur du mouvement qui sous-tend les comportements. Elle développe une gestuelle sensible reflétant les mécanismes inconscients qui caractérisent nos interactions en explorant le corps affecté (chargé, sensible, fragilisé), celui qui est du domaine des sensations, des émotions et des énergies (vitales et viscérales). Ses créations tournent autour de la question de l’affect, de l’identité et de la présence.

Suite à des études en théâtre, Nicolas Labelle s’initie à la danse en 2001 et poursuit ses études à l’École de danse contemporaine de Montréal. Depuis 2009, il a la chance de collaborer avec Hélène Langevin, Emmanuel Jouthe, Manon Oligny, Marie Béland, Ezdanza, Alan Lake, Les Imprudanses et Lisa Phinney. En 2011, il se joint à l’équipe du NTE pour une pièce de théâtre écrite et mise en scène par Daniel Brière et Évelyne de la Chenelière assisté par Estelle Clareton à la chorégraphie. Il danse également dans une production du Cirque du Soleil sous la direction chorégraphique de Harold Rhéaume. Il participe aussi à divers projets chorégraphiques de la relève, avec entre autre Amélie Rajotte, Ballet de ruelles, Maïgwenn Desbois, Menka Nagrani, Ghislaine Doté et Raphaëlle Perreault.

Montréalais d’origine, Antoine Berthiaume est un guitariste/compositeur actif dans le milieu de l’improvisation, de la musique contemporaine et de la danse. Son travail s’est enrichi de collaborations avec des créateurs du milieu de la danse contemporaine notamment avec Annie Gagnon, Thierry Huard, Aurélie Pédron, Audrey Bergeron, Louis-Élyan Martin, Audrée Juteau, Alan Lake et Louise Lecavalier. On le retrouve sur une dizaine de parutions sur les étiquettes Ambiances Magnétiques, Audiogram, Vos Records (Japon), Incus Records (Angleterre) et Starkland (É.-U.).

Après des études en arts visuels au Cégep de Joliette et à l’Université Concordia, Annie Gagnon se tourne vers la danse contemporaine et sort diplômée de LADMMI, école de danse contemporaine de Montréal en 2002. Cette même année, elle présente sa première création Si j’étais une de ces femmes pour l’événement Danses buissonnières à Tangente. En mars 2003, Tout à Trac, sa deuxième création prend vie au Théâtre du Maurier du Monument National. Grâce à l’obtention d’une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec en 2005, Annie Gagnon crée Lotus présenté dans le cadre de la série Art et Création au Gesù- Centre de Créativité. En 2010, elle présente sa quatrième création La Marche invisible à Tangente. Elle participe comme interprète au spectacle Danse Lhasa Danse. Sa nouvelle création Reviens vers moi le ventre en premier a été présentée en Février 2014 au théâtre Prospéro par Tangente.

Paul Chambers est un concepteur lumière et scénographique, résidant à Montréal. Son intérêt et sa collaboration à de nouveaux projets ont toujours stimulé son parcours artistique. De 2008 à 2013 Paul assume la direction technique a Tangente : Laboratoire de mouvements contemporains. En 2013 Paul et David-Alexandre Chabot (concepteur & pédagogue) inventent CHA, un collectif qui a pour but de crée des oeuvres avec des artistes de différentes disciplines pour partager leurs esthétique visuel et méthode de collaboration. Ses conceptions les plus récent inclus des collaborations avec Public Recordings, 10 Gates Dancing, Audrey Bergeron, Dorian Nuskind-Oder, Benjamin Kamino, Dany Desjardins, Katie Ward, Susanna Hood, Sasha Kleinplatz, Antonija Livingstone, Adam Kinner, Maria Kefirova & Hanako Hashimi Caines, Thierry Huard, Parts & Labour Dance, Lara Kramer Dance, & Destins Croisés.

Caroline Gravel est une artiste en danse basée à Montréal qui s’intéresse à l’art performance. Depuis 2002, elle collabore à la création, reprend des rôles et performe dans les œuvres de chorégraphes montréalais dont Catherine Gaudet, Dana Gingras, Frédérick Gravel, Daniel Léveillé, Jean-Sébastien Lourdais, Jacques Poulin-Denis et Andrew Turner. Elle produit des œuvres chorégraphiques et des performances qui seront présentées en Russie, au Canada et aux États-Unis. Maître ès art, elle s’intéresse au travail d’état et à la notion d’œuvre et d’auteur dans la création chorégraphique contemporaine. Son travail artistique récent explore la relation des sensations à la plastique du corps et leurs résonances affectives et perceptives. Elle est aussi conférencière, conseillère artistique et enseignante dans des contextes variés dont au département de danse de l’Université du Québec à Montréal, au Stage TransFormation et à l’Artère – développement et perfectionnement en danse contemporaine. En 2014, elle est élue au conseil d’administration du Regroupement québécois de la danse.

Shudder

Louise Michel Jackson, Ben Fury & Rodolphe Coster

25 minutes

Bienvenue dans cette discothèque chorégraphique minimaliste. Sur fond de musique pop-industrielle, prenez part à un trip hypnotique. Dans une course effrénée à l’extase, les corps révèlent une poétique histoire d’une addiction à l’adrénaline. Entre la démesure et l’abattement, c’est une étude de l’ivresse quelque peu cynique, dans laquelle les interprètes secouent leurs corps sans relâche pour oublier. Mais oublier quoi ? Nos propres fragilités ? Avec une dose d’humour, de retenu et de désillusion, la résolution de ce frisson tant désiré est difficile à atteindre, mais la tension et l’accumulation perdurent. Une performance intense et kinesthésique qui nous bouscule jusque dans nos entrailles.

Chorégraphie et interprétation Louise Michel Jackson et Benaji Mohamed (Ben Fury)
Création sonore Rodolphe Coster
Création Lumières Paul Chambers
Aide à la dramaturgie Katya Montaignac
Regard extérieur Clara Furey et Jessica Batut

En co-production avec Charleroi danses

Ce spectacle a bénéficié du soutien de la Caisse Desjardins de la Culture dans le cadre de notre projet de sociofinancement « Donnez un coup de pouce, déplacez une montagne ! » sur la plateforme KissKissBankBank.

Il faut qu’il y ait fracassement! Tout ce qui est éclatant, ce qui est noir, le danger, les étoiles, minuit, la mer, la vitesse, l’ivresse… Nous avons voulu questionner la force, les formes et les variations de la notion d’intensité. L’intensité est-t’elle nécessairement éphémère? Relève t’elle de la violence? Du sublime? De la rareté? Quelles sont les limites (durée, degré) entre lesquelles l’intensité parvient à son maximum d’intensité? Et en se maintenant à son paroxysme l’intensité s’égaliserait donc diminuerait? Est-ce que l’intensité fait signe au bord de son effacement? Nous nous sommes particulièrement intéressés à la notion d’accumulation dans la construction d’une montée, ou de l’ascension vers une sensation forte comme l’extase ou l’euphorie; où se situe la limite subtile de l’apogée de sa construction et où bascule t’elle vers sa propre auto-destruction. Sur nous : Nous venons d’un long parcours ou notre bagage technique comme danseur a été largement et suffisamment exploité. Radicalement et urgemment à la recherche d’une façon différente de mettre en scène notre corps, nous sommes depuis un moment préoccupés par une douce envie enragée de créer un espace ou le mouvement est au service de rendre l’interprète plus humain. Nous cherchons à vivre des états, des situations obstinées, viscérales, décalées et exigeantes et créer un contexte qui se rapproche d’une réalité poétisée et brute à la fois. Nous aimons travailler autour d’images de distorsion, d’intimité, de paradoxes physiques et psychologiques. Thématiquement, nous nous inspirons de notions universelles, tirées d’expériences personnelles, de sensations et de rêves, d’actualités et de problèmes de notre temps. Ce qui se déploie ici, est une première expérimentation, un simple et ferme engagement dans un monde qui se rapproche définitivement de ce que nous sommes devenus, comme interprètes, créateurs et humains. Rien à révéler sauf si ce n’est qu’un brin de notre fragilité se confrontant avec un désir de partager notre grande addiction et nos farouches et vicieuses obsessions communes à tout ce qui est potentiellement « adrénalisé ». Le son fait partie intégrante de ce processus, et Rodolphe Coster, le compositeur et 3e addict de ce projet, accompli le geste spontané, complexe et nécessaire de jouer LIVE avec nous pour se rapprocher un peu plus du vivant.

Depuis 2002, Louise Michel Jackson a travaillé pour différentes compagnies et artistes indépendants du Québec, tel que Victor Quijada, Milan Gervais, Jacques Poulin Denis, Sasha Kleinplatz, Caroline Laurin Beaucage, Alan Lake, Fréderick Gravel et Dana Gingras. En 2007, elle a co-chorégraphié le projet dirigé par Hanako Hoshimi-Caines, « Little Bang Theory », avec la collaboration de la chanteuse Lhasa De Sela et les musiciens de Plants and Animals. Elle a immigré en Belgique en 2010 ou elle à respiré l’influence de l’Europe pendant 5 ans, qui a eu un impact radical sur son approche artistique. Elle a joint la cie Eastman- Sidi Larbi Cherkaoui sur plusieurs projets entre 2011 et 2013. Depuis 2013 elle enseigne régulièrement en Belgique, ailleurs en Europe et au Québec et se consacre principalement à sa propre recherche entre Bruxelles et Montréal. « Shudder » est la version courte et remaniée de « STROKE » (présenté aux écuries de Charleroi –danses en février 2016 à Bruxelles et précédemment au OFFTA en 2015) et c’est sa première création portée avec les co-créateurs belges Ben Fury et Rodolphe Coster. « Shudder » a été présenté au Palais de Tokyo à Paris en Septembre dernier et continue de tourner en 2017. l.

Ben Fury est né au Maroc en 1976. Il commence par explorer et développer sa propre technique de breakdance dans les galeries Ravenstein à Bruxelles, un lieu public à Bruxelles, populaire pour cette activité. Il acquiert ses premières expériences de breakdance et de danse contemporaine avec la compagnie Hush Hush Hush, K’dar et Il a collaboré avec les chorégraphes Fatou Traore, Johanne Saunier, Roberto Olivan, Mauro Pacagnella, Harold Henning, Damien Jalet, et Sidi Larbi Cherkaoui. Il a enseigné pour la cie Rosas dans le cadre de la création “Bitches Brew” et enseigne dans plusieurs festivals en Europe. Comme danseur de breakdance, Ben Fury se joint à la troisième génération de la célèbre équipe Dynamics, avec laquelle il remporte le premier prix de la Compétition Benelux en 2001, et d’autres prix en Europe.

Rodolphe Coster (Belgique) est issu de la scène indie rock belge. Après avoir participé à plusieurs collectifs et groupes pop (Flexa Lyndo, Poni, Cafeneon), il développe un travail solo qui évolue entre musique industrielle, techno et ambient. Son travail est sollicité par plusieurs compagnie de Danse et de théâtre (Gabriela Maiorino, Clinic Orgasm Society). Parallèlement il continue une carrière solo qui l’emmène autant vers le Japon que vers les scènes européennes.

Paul Chambers est un concepteur lumière et scénographique, résidant à Montréal. Son intérêt et sa collaboration à de nouveaux projets ont toujours stimulé son parcours artistique. De 2008 à 2013 Paul assume la direction technique a Tangente : Laboratoire de mouvements contemporains. En 2013 Paul et David-Alexandre Chabot (concepteur & pédagogue) inventent CHA, un collectif qui a pour but de crée des oeuvres avec des artistes de différentes disciplines pour partager leurs esthétique visuel et méthode de collaboration. Ses conceptions les plus récent inclus des collaborations avec Public Recordings, 10 Gates Dancing, Audrey Bergeron, Dorian Nuskind-Oder, Benjamin Kamino, Dany Desjardins, Katie Ward, Susanna Hood, Sasha Kleinplatz, Antonija Livingstone, Adam Kinner, Maria Kefirova & Hanako Hashimi Caines, Thierry Huard, Parts & Labour Dance, Lara Kramer Dance, & Destins Croisés.

Docteure en études et pratiques des arts, Katya Montaignac soigne les maux des chorégraphes en œuvrant à titre de dramaturge. Depuis 1998, elle crée des « objets dansants non identifiés » à Paris puis à Montréal. Membre de La 2e Porte à Gauche depuis 2006, elle signe régulièrement la direction artistique de ses productions (Blind date ; le pARTy ; Danse à 10 ;Rendez-vous à l’hôtel ; Pluton…). Elle enseigne au département de danse de l’UQAM, collabore à la revue JEU et s’implique également en tant que commissaire.

Créatrice insaisissable, Clara Furey est une artiste entière, unique. Danseuse et pianiste de formation. En 2011, elle crée Hello… How Are You? avec Céline Bonnier au Théâtre La Chapelle. Elle crée aussi Night Will Come avec Michikazu Matsune au musée Ethnologique de Vienne. Elle travaille en collaboration avec Benoît Lachambre sur plusieurs projets, deux solos et un duo, Chutes Incandescentes entre 2009 et 2012. Dernièrement, Clara a dansé dans la dernière création de David Zambrano ( Tierras Enamoradas ), dans La très excellente et lamentable tragédie de Roméo et Juliette, de Catherine Gaudet et Jérémie Niel, présenté à l’Usine C, en janvier 2016. Elle a joué dans le dernier film de Guy Maddin, the Forbidden Room .Elle a présenté, avec Peter Jasko, Untied Tales (the Vanished power of the usual reign) présenté à LaChapelle en octobre 2015. Cette pièce est en tournée présentement. Elle est actuellement en création pour sa première pièce de groupe qui sera présenté en Décembre 2017 et elle travaille ainsi sur un solo qui sera présenté au Musée d’Art Contemporain en novembre 2017.

Jessica Batut (Belgique) est comédienne et danseuse, elle suit la formation de l’école du TNB et intègre le CNDC d’Angers. Interprète pour Latifa Laâbissi, François Tanguy, Stanislas Nordey, Manah Depauw, Pieter Ampe… Elle est aussi auteure de ses propres pièces et fait partie du collectif « Les nuits Bas Nylon » à Bruxelles.

Untamed

Jason Martin / Compagnie Entitey

30 minutes

Untamed est un dialogue constant entre instinct et émotion. Deux danseurs et un guitariste ramènent à la vie l’énergie électrique des concerts de rock dans une chorégraphie ardente jouant avec la lumière et le pouls musical. Ce jeune chorégraphe, ancien joueur de hockey de haut niveau, incorpore dans son travail artistique son amour de la physicalité et sa volonté de stimuler aussi bien l’instinct des danseurs que celui des spectateurs. Entre mouvements viscéraux et pulsions émotionnelles, nous sommes appelés, tout comme les interprètes, à exprimer notre animalité. Cette signature esthétique emprunte de spontanéité et d’intensité nous remémorent alors le pouvoir absolu de l’acte de danser.

Chorégraphe Compagnie Entitey / Jason Martin
Interprètes Kim Henry, Jean-Benoit Labrecque
Musicien, interprète et conception sonore Étienne Vézina (Paclow)
Conception des éclairages Robin Kittel-Ouimet

Ce spectacle a bénéficié du soutien de la Caisse Desjardins de la Culture dans le cadre de notre projet de sociofinancement « Donnez un coup de pouce, déplacez une montagne ! » sur la plateforme KissKissBankBank.

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien de : Circuit-Est centre chorégraphique, Danse à la Carte, L’École de danse contemporaine de Montréal et la Maison de la culture du Plateau Mont-Royal grâce au partenariat de Tangente avec Accès Culture. Merci !

Dans l’ensemble de mon travail d’interprète et de chorégraphe, je me suis intéressé essentiellement à l’instinct du corps. Dans Untamed, cette maxime est fondamentale pour l’exploration. Le premier objectif est de procurer autant chez les interprètes que les spectateurs, l’état de vigilance permanent qui existe lorsque l’être humain se retrouve devant l’inconnu. C’est d’ailleurs à ce moment que celui-ci se laisse guider par ses instincts, ce qui l’amène à réagir de manière spontanée en réponse à ce qui lui est proposé. Pleinement habité par cet état, l’être s’abandonne généralement à une sorte de transe qui le domine totalement, et de cette transe jaillit invariablement une vérité primaire. J’aime l’idée de se sentir libre, défait de toutes chaînes. Il s’agit en quelque sorte de l’état dans lequel se retrouve l’amateur de sport qui regarde un match ; la plupart de ses réactions sont primitives, mais pleinement ressenties. Lorsqu’on observe cet amateur, on constate aisément le lien qui existe entre la réponse corporelle immédiate et l’émotion qui surgit. Dès lors, est-il possible de recréer ces états dans le cadre d’une chorégraphie ? Je souhaite impliquer le corps comme le point de départ et la finalité de Untamed. Cette création se fonde sur le travail de corps porteurs d’une tension, d’une frénésie, voire d’une réalité bestiale et instinctive. Ainsi, chacun des mouvements peut devenir un générateur d’émotions et vice-versa. C’est grâce à une gestuelle surprenante, intense, riche en textures et souvent brute que je parviens à amener les interprètes à entrer dans la transe. Le travail sur la transe est non seulement une façon de nous faire oublier qui on est, mais elle porte à devenir un être suprême pendant un temps éphémère. Il ne s’agit pas de fuir la réalité, mais simplement d’embrasser pleinement un moment exceptionnel. L’objectif principal pour Untamed, mais aussi pour l’ensemble de mon travail, est d’offrir une gestuelle qui parle d’elle-même, où seul le corps suffit à l’éloquence de la pièce.

Natif de Montréal, Jason Martin débute tardivement la danse à l’âge de 21 ans, après avoir pratiqué le hockey pendant plus de 17 ans. En 2012, il obtient son diplôme de l’École de danse contemporaine de Montréal. Suite à cela, il s’établit rapidement avec plusieurs compagnies, dont Daniel Léveillé Danse, Compagnie Virginie Brunelle, Le Carré des Lombes, Sylvain Émard Danse ainsi que la Compagnie Marie Chouinard. En 2014, il présente sa toute première création Raw dans le cadre des Danses Buissonnières, en collaboration avec Tangente. La même année, ayant le désir d’élargir ses horizons, Jason entame une carrière d’acteur parallèlement à la danse. Le Cœur Animal, sa première expérience théâtrale, le mène à La Chapelle, où il agit à titre de chorégraphe et de conseiller à la mise en scène. En 2015, il crée Us dans le cadre du Projet Fly – laboratoire de création, en partenariat avec l’École de danse contemporaine de Montréal. Cette deuxième œuvre professionnelle viendra confirmer sa passion insatiable pour la création. Suite à cette expérience, il fonde la compagnie Entity en octobre 2015.

Suite à sa graduation de l’École de danse contemporaine de Montréal en 2011, où elle a reçu 2 bourses d’excellence ainsi que la bourse de la Fondation Hnatyshyn, Kim Henry a participé à plus de 30 projets de danse et théâtre physique en tant que pigiste. Elle a entre autres collaboré avec Montréal Danse, Mélanie Demers (Fly), Lucie Grégoire, Isabelle Boulanger, Festival Montréal Complètement Cirque, Dynamo Théâtre, Théâtre de la Dame de Coeur et le Tapis rouge du Cirque du Soleil. Sa collaboration artistique avec l’artiste visuel Eric Paré l’a à ce jour amené en Australie, en Mongolie, au Maroc, en Islande, en Bolivie et au Mexique pour le projet «Little Circle». Un extrait de ce projet sera présenté dans le cadre de l’événement TedXMontréal 2015. Kim travaille présentement en tant qu’interprète pour le projet Par le chas de l’aiguille, de la chorégraphe Audrey Bergeron, qui fut présenté en 2016 par Danse-Cité.

Jean-Benoit Labrecque-Gilbert est un jeune danseur interprète diplômé de l’École de danse contemporaine de Montréal (EDCMTL), Québec, Canada, en 2014. Ayant baigné dans l’univers unique de la culture de la danse urbaine, il se perfectionne auprès du fondateur de la communauté hip-hop à Montréal, Angelo Ameur. L’authenticité et l’instinct que lui apporte le métissage de ces deux mondes ont su nourrir ses recherches artistiques en tant qu’interprète. Ses expériences auprès des chorégraphes reconnus José Navas, Tedd Robinson, Estelle Clareton, Jacques Poulin-Denis, Virginie Brunelle et Sasha Kleinplatz avivent son intérêt de travailler dans le domaine des arts de la scène. Jean-Benoit travaille présentement pour la compagnie de danse urbaine Forêt noire en vue de présenter une pièce dans la programmation de Tangente 2015-2016, ainsi que pour la chorégraphe Manon Oligny. Il travaille aussi présentement avec la compagnie Social Growl Dance établi À Toronto, sous la direction artistique de Riley Sims.

Depuis 2001, Étienne Paclow Vézina cette créature magique bondie d’un paysages musicaux à l’autre: chanteur/guitariste, compositeur de musique pour des spectacles de danse et de théâtre, improvisateur de beatbox/rap avec Loop Station, multi-instrumentiste, animateur et DJ. Il éclate de joie quand la composition de musique électronique s’ouvre à lui en 2012. En quête de délire, il s’amuse à mixer des effets psychédéliques en direct, ce qui donne des résultats assez hallucinants. Ricochant entre le prog, le swing électronique, le tribal, le funk et le psy, Paclow est une véritable boite à surprise à ressort. Bouing ! La folie de son génie alimente d’une façon insolite ses prestations: danses expressives, chants gutturaux, bouffonneries bizarroïdes, amusements clownesque intense font partie de sa signature. Un artiste à la foi zinzin et spirituel, mi-homme, mi-instrument, qui saura vous émerveiller par son originalité pétillante.

Depuis sa sortie de l’option théâtre de Sainte-Thérèse, en 2010, Robin Kittel-Ouimet, explore à travers différents médiums tels que la création d’éclairage, la vidéo, la photographie et les installations interactives, la relation entre l’humain et son espace. Artiste multidisciplinaire, Robin est membre fondateur de deux compagnies de création : [ La Compagnie ] fondée en 2012 et du Théâtre tombé du ciel (compagnie jeune public) fondée en 2014. De plus, il a collaboré sur plusieurs projets de compagnie de théâtre et de danse telle que : la compagnie Marie Chouinard, Le carré des Lombes, le théâtre Denise Pelletier, le théâtre d’aujourd’hui, Til’t, les productions Jean-Bernard Hébert.