Danses buissonnières classe 2013

Sébastien Provencher © Vincent Beaubien
Studio Hydro-Québec du Monument-National

12. 13. 14 DÉCEMBRE 2013 | 19H30

15 DÉCEMBRE 2013 | 16H

Julia Barrette-Laperrière

4 morts

4 MORTS met en relief les nombreux tabous entourant le décès dans la société contemporaine. L’essai chorégraphique évoque l’acte de mourir en quatre temps: tour à tour au devant de la mort, les interprètes se meuvent dans l’attente, la peur, le désir et le refus. En partie inspirée de la démarche de Jérôme Bel, cette pièce d’une beauté concise dévoile avec grâce la douleur de la mort. Une pièce accessible qui fait de la finalité de la vie une pensée doucereuse.

10 minutes

Chorégraphe : Julia Barrette-Laperrière
Interprètes : Marijoe Foucher, Marika Milani, Sébastien Provencher, Hannah Roirant
Conseillère artistique : Manon Oligny
Musique : Mourir sur scène – Dalida, Le Cygne – Camille Saint-Saëns

Julia Barrette-Laperrière
Boursière du cégep Saint-Laurent et finissante du baccalauréat en danse de l’UQAM, Julia Barrette-Laperrière est une artiste montréalaise émergente. Comme chorégraphe, c’est dans le cadre d’une résidence à Passerelle 840, organisme où elle siège en 2012-2013 comme déléguée aux relations externes, qu’elle jette les bases de sa première pièce Let’s get it on ! Cette pièce sera par la suite reprise à l’Arrêt de Bus ainsi qu’à la Maison de la Culture Villeray au printemps 2013. Comme interprète, Julia a notamment l’occasion de danser à l’Agora de la Danse pour Manon Oligny, dans Tableau de Chasse, ainsi que pour Philippe Dandonneau, dans Crématorium. Enfin, Julia enrichit son parcours en collaborant parfois avec le monde du cirque ou du théâtre. En 2012, son travail avec le collectif de cirque Las Güeras l’amène d’ailleurs à voyager au Mexique, où elle est artiste invitée dans le cadre du 15e Festival de Mayo à Guadalajara.

Marijoe Foucher
Marijoe est finissante au baccalauréat en danse à l’Université du Québec à Montréal en interprétation. Au cours de sa formation, elle a pu plonger dans divers univers chorégraphiques comme ceux de Manon Oligny et Sylvain Émard. De plus, elle a participé à plusieurs projets artistiques de jeunes chorégraphes de la relève dans le cadre du Festival Fringe (2012), du Festival Vue sur la relève (2013) ainsi qu’à deux résidences au café bistro L’aRRêt dE bUS (2012-2013). Marijoe se joint également au travail in situ d’Écoute pour Voir du chorégraphe Emmanuel Jouthe. À travers son parcours, elle a pu explorer le travail de répétitrice et d’assistante de production et y a découvert un grand intérêt. Marijoe s’engage vivement à travers cet art afin de communiquer une force, une énergie, une vision poussée par l’imagination et l’instinct.

Marika Milani
Marika Milani a débuté la danse au cégep de Sherbrooke pour ensuite poursuivre sa formation à l’université du Québec à Montréal. Elle a travaillé en collaboration avec Manon Oligny ainsi que Sylvain Émard, chorégraphes invités dans le cadre de spectacles dirigés pour les étudiants en danse de l’UQAM. De plus, elle a participé en 2010 à la première partie du spectacle Cinq humeur, du chorégraphe Emmanuel Jouthe, de même que son projet Écoute pour voir, lors de la semaine de la danse à Montréal, en 2012.

Hannah Roirant
De nationalité française, Hannah Roirant commence la danse classique au Conservatoire Populaire de Genève, pour ensuite entrer dans la compagnie du Jeune Ballet Contemporain d’Annecy en France. Après avoir complété sa formation préprofessionnelle, elle continue sa découverte de la danse à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Depuis bientôt trois ans, elle a accomplit quelques projets artistiques, tels la chorégraphie Un Temps de Brel, dans le cadre du laboratoire Passerelle 840 et des rôles d’interprétation dans Son of the Gun de Philippe Dandonneau et A2 de Marie-Reine Kabasha. Enfin elle est depuis presque un an effeuilleuse burlesque avec la compagnie du Blue Light Burlesque, au Café Cléopâtre et au Cabaret Chez Mado. Elle travaille aussi avec Sébastien Bénès dans la compagnie de théâtre Délina Rosa. Finissant au printemps son baccalauréat en danse (profil création), elle a présenté son projet chorégraphique AGATHA en avril 2013 à l’Agora de la Danse.

Sébastien Provencher
Sébastien découvre la danse contemporaine à des ateliers de danse offerts par l’Université de Montréal lors de son Baccalauréat en Ergothérapie. Après cette expérience, il se joint à la troupe de danse de l’Université de Montréal dirigée par Erin Flynn. Après une année de travail à temps plein en ergothérapie, il décide de se replonger dans les études pour compléter un baccalauréat en danse contemporaine à l’UQÀM au printemps 2013. Depuis sa graduation, Sébastien multiplie ses collaborations en travaillant avec divers chorégraphes, dont Emmanuel Jouthe, Manon Oligny et Andrée-Anne Ratthée. Au cours de sa formation, Sébastien s’intéresse également à la création et présente une de ses oeuvres chorégraphiques au Festival universitaire international de danse et des arts du mouvement à Lyon au printemps 2012.

En 2012, Julia Barrette-Laperrière est partie étudier la danse à Puebla, au Mexique. Dans le cadre de cet échange, elle a vécu une immersion culturelle intense et observé que là-bas, les morts accompagnent les vivants et font partie de la vie de tous les jours. En revenant au Québec, le climat de silence et d’emmurement entourant la mort l’a frappée. Le tabou entourant le décès est devenu si évident et surexposé, en comparaison à l’attitude mexicaine, que la jeune chorégraphe a eu envie d’aborder le sujet dans son travail chorégraphique.
En effet, Julia Barrette-Laperrière s’inspire d’une thématique plutôt que du mouvement pour créer. Exposant tabous et stéréotypes, elle utilise l’art comme vecteur de changement.
Ses pièces mettent en évidence tensions dramatiques, temporelles et spatiales dans l’interprétation, l’attente et la disposition scénique. S’interrogeant sur la musique comme élément dramaturgique et sur la répétition comme catalyseur du dramatique, la chorégraphe arme et désamorce les tensions, à savoir jusqu’où la corde de l’arc saura résister. Dans sa démarche, Julia se sert aussi de la singularité de chaque interprète comme d’un moteur de création, teintant ainsi son travail d’une signature plurielle.
Enfin, Julia s’intéresse à la réception du spectateur. Dans 4 MORTS, l’attente joue sur la passivité du public qui se voit contraint d’être actif lorsque peu d’activité a lieu sur scène. De cette façon, elle renvoie le spectateur à ses propres référents et rend la pièce aisément accessible.

Alex-Ann Boucher

Simon says

C’est la victime et le promoteur à la fois.
C’est la course contre soi.
C’est le dépassement qui promet.
C’est l’accomplissement personnel.
C’est la productivité nécessaire.
C’est l’oubli de soi.
C’est la tête sans son corps et le corps sans sa tête.
C’est le soi avare de, dépendant de.
C’est l’énergie déployée, dépensée, consommée.
C’est le tout à gagner.
C’est le tout à perdre.
C’est le jeu.
C’est le piège.

10 minutes

Chorégraphe : Alex-Ann Boucher
Interprètes : Marie-Reine Kabasha, Christina Paquette, Sébastien Provencher, Marie-Philippe Santerre
Oeil extérieur/Répétitrice : Geneviève Bordeleau
Conception sonore: Yann Godbout

*Artiste ayant bénéficié du Programme d’aide aux artistes en danse du Département de danse de l’UQAM.

Alex-Ann Boucher
Alex-Ann Boucher étudie d’abord le théâtre jusqu’au niveau collégial avant d’entamer des études en danse au Cégep de sherbrooke puis au baccalauréat à l’UQAM. Elle décide de se réorienter vers la danse qui lui offre des possibilités multiples et par le biais de laquelle elle déhierarchise sa conception du spectacle. Libérer le corps de la parole afin qu’il prenne position lui-même à travers ses états. Dans son travail, elle aborde les thèmes de l’isolement, de la productivité et de l’exigence dans les différents rapports entre l’individu et sa communauté. Elle crée des tableaux riches en tension, utilise l’espace comme «huis clos» et travaille sur les notions d’urgence et de répétition afin de permettre aux états de corps recherchés de surgir de façon sincères. Alex-Ann choisit la danse parce qu’elle se questionne sur ce corps qu’on perçoit comme «nôtre», mais de qui on exige une fonctionnalité particulière et une productivité nécessaire. A-t-on réellement une pleine liberté de ce corps, avec ce corps? Elle travaille, pour ce projet-ci, avec cinq interprètes avec qui elle a étudié à l’UQAM.

«Travail sur le corps «exécutant». Principe de tâche à accomplir pour l’interprète par le biais de commandes très précises; utilisation des corps pour leur fonctionnalité, leur mécanicité. Ce qui m’intéresse, c’est la résultante d’un dispositif très rigoureux, chez l’interprète comme chez le spectateur. L’uniformisation des corps, la demande grandissante de performance et l’épuisement réel provoque quel type d’état de corps? Chercher un investissement maximal chez les interprètes, à tous les niveaux. Amener donc un dépassement de leurs limites personnelles afin de travailler ensuite dans les brèches que ces limites franchies auront permises. Voir à ajuster les dispositifs (physiques, psychologiques, spatiaux, temporels, etc.) de façon à rester dans l’inconfort, de façon à éviter l’illusion (propre à une certaine virtuosité). Et travailler, comme interprète, à porter réellement les thèmes de productivité et d’efficacité. Mettre en place un dispositif et subir ce même dispositif. »

Vanessa Bousquet

Échantillon

S’interroger sur les différentes conceptions de la pulsation. Partir de la sensation qui nait de la succession régulière des temps forts et des temps faibles en musique pour y développer un vocabulaire chorégraphique unique et construire une relation dans le temps et dans l’espace entre deux interprètes. C’est le défi qu’Échantillon tente de relever en entrant en profondeur dans une recherche des différents traitements que le corps peut apporter à la pulsation. On tente un retour aux sources où danseurs et musiciens s’interrogent sur une sensation, un phénomène qui trouve écho dans les deux médiums. C’est aussi le désir de décortiquer le concept du «groove» par le corps et de comprendre cet état que personne n’arrive à définir clairement, mais que nombreux arrivent à ressentir.

10 minutes

Chorégraphe : Vanessa Bousquet
Interprètes : Vanessa Bousquet et Marie-Michèle Poissant
Composition et interprétation musicale : Félix Petit
Conseils artistiques : Élise Bergeron, Rosie Contant et Jessica Viau
Costumes : Marie-Laurence Rock
Crédit photo : Philippe Poirier

Ce projet a bénéficié du Programme d’aide aux artistes en danse du Département de danse de l’Université du Québec à Montréal, ainsi que d’une résidence de création offerte par l’Université Concordia.

Vanessa Bousquet
Vanessa est diplômée des départements de danse du Cégep de Drummondville (2006) et de l’Université Concordia (2009) où elle entreprend plusieurs projets chorégraphiques au sein du collectif Ionic Space et avec l’artiste multidisciplinaire Shermine Sawalha. Avec la compagnie Bordels Associés, la jeune chorégraphe présente Congestion artérielle à l’index (2009), à Tangente, lors du festival Fringe St-Ambroise de Montréal. Elle participe aussi à l’événement Zone Homa, en 2010, avec sa création Pulsation Corrigée à la Maison de la Culture Maisonneuve. Travaillant à titre d’interprète pour des chorégraphes de la relève; Vanessa a eu la chance de collaborer sur les projets d’Élise Bergeron, Marie-Pier Bazinet et du Théâtre Omnivore. Elle poursuit présentement la création in situ au sein d’Atypique – Le Collectif. Leurs dernières créations Intento (présenté au Nacho Libre) et Question d’aplomb (Festival Quartiers Danses 2012) ont reçu de très bonnes critiques. Suite à l’obtention d’un DESS (2e cycle) en gestion d’organismes culturels de HEC Montréal, Vanessa fait en parallèle de la coordination de projet pour des organismes tels qu’Espace Libre et La 2e Porte à Gauche.

Marie-Michèle Poissant
Marie-Michèle Poissant est diplômée du cégep Montmorency en danse avec la mention honneur(2007). Elle poursuit sa formation à l’École de danse contemporaine de Montréal, en danse –interprétation, où elle obtient son diplôme en 2010. Elle travail entre autres avec Ted Robinson, Sarah Bild , Pierre Lecours, Sasha Ivanochko, Ginette Laurin et Roger Sinha, des chorégraphes marquants dans sa formation. En 2011, Marie-Michèle est interprète pour la compagnie Carpe Diem dans la pièce Cinq humeurs d’Emmanuel Jouthe. Elle participe également à l’évènement Zone Homa dans la pièce expérimentale Mes osselets en étaient saturés chorégraphiée par Élise Bergeron. Son intérêt pour les arts et la santé la mène à pratiquer le Qi-Gong ainsi qu’à obtenir une formation complémentaire en mime chez Omnibus. De plus, elle détient depuis 2011 un certificat en massothérapie où elle se spécialise dans le traitement des danseurs et des athlètes.

Félix Petit
Félix aussi connu sous le nom de FELP travaille de manière générale autour du son. Machine, Sax, Synthétiseurs, et/ou n’importe quel autre gadget susceptible d’émaner de l’audible. Il déforme et reforme, découpe et recolle dans le but de proposer une matière sonore singulière. Fraichement diplômé de l’Université de Montréal (2012) en saxophone jazz, il reconnecte en ce moment avec ses anciens démons (hip-hop, ambiant, groove, soul). Membre actuel du groupe Les Guerres de l’Amour, Félix évolue aussi à travers son propre projet FELP et était membre du défunt groupe JMC Project. Il collabore de plus en plus avec la danse, en particulier avec Atypique Le Collectif (Question d’aplomb en compagnie de Louis Beaudoin de la Sablonnière) et avec la chorégraphe Marie-Pier Bazinet dans Géométrie pour corps et mouvement.

J’aime l’énergie brute de la danse. Celle qui se transmet, sans aucun filtre, jusqu’au spectateur et qui apporte son lot de sensation et d’émotion. Par mon travail chorégraphique, j’expérimente le corps dans sa forme, son rythme, ses impressions, ses sensations, ses volumes, sa relation avec l’espace et avec les autres en ayant toujours une contrainte de définie en arrière-plan. Dans le cas d’Échantillon, j’avais envie de me faire plaisir en laissant jaillir le mouvement impulsif et intuitif qu’apporte l’aspect du groove sur les corps. Le rapport à la pulsation m’a amené à développer des états de corps très définis et à décortiquer rythmiquement chaque petit geste.

À partir de ces recherches un travail de peaufinage et d’extrême justesse a été élaboré pour se permettre un aller-retour entre deux corps identiques et deux corps vivant le groove au naturel. Une intention de jouer avec la perception du spectateur.

Claudia Chan Tak & Louis-Elyan Martin

Tout nu tout cru : 5 à 7 nudiste. Deux danseurs qui voulaient faire du nu

Ce duo présente la nudité, celle d’un homme et celle d’une femme. Il n’y a pas de place pour la gêne ou la pudeur, le simple plaisir de s’exhiber justifie tout. Devant ce dépouillement total le spectateur peut poser son regard où il le souhaite, sera-t-il déçu, comblé ou surpris ?

10 minutes

Chorégraphie, interprétation, costumes et bande son : Claudia Chan Tak & Louis-Elyan Martin
Répétitrice : Anne Le Beau

Tout nu tout cru : 5 à 7 nudiste, deux danseurs qui voulaient faire du nu a bénéficié du Programme d’aide aux artistes en danse du Département de danse de l’Université du Québec à Montréal, ainsi que d’une résidence de création offerte par l’École de danse contemporaine de Montréal.

Claudia Chan Tak
Artiste pluridisciplinaire, Claudia Chan Tak s’investie depuis plusieurs années en danse, en performance et en vidéo. Ces études témoignent d’ailleurs de son engouement pour les arts puisqu’elle a gradué avec distinction de l’Université Concordia en intermédias et cyberarts, puis de l’Université du Québec à Montréal en danse contemporaine, études qui furent récompensées par l’obtention de la bourse d’excellence William Douglas. Au fil des projets, Claudia Chan Tak affirme sa signature personnelle en explorant le ludique, le monde animalier, le in-situ, mais aussi la possibilité de la danse d’être documentaire, sujet de son mémoire de création à venir.

Louis-Elyan Martin
Louis-Elyan Martin est originaire de France. Voulant poursuivre sa passion pour la danse contemporaine, il entame en 2009 une formation à l’École de danse contemporaine de Montréal et en sort diplomé en 2012. En 2011, il s’initie à la technique GaGa aux côtés de la Batsheva Dance Company de Ohad Naharin à Tel-Aviv, Israel, et développe un interêt particulier pour cette gestuelle. Tout au long de son développement artistique, il se rapproche de la danse théâtre et du performance art qu’il affectionne particulièrement. En août 2012, il intègre la compagnie O’Vertigo. Il travaille notamment aux côtés de chorégraphes indépendants, tel que Claudia Chan Tak.

S’il y a autant de nudité en danse contemporaine, pourquoi nous nous n’avons jamais dansé nu ?

Voilà la question que se posent Claudia Chan Tak et Louis-Elyan Martin, deux jeunes diplômés en danse contemporaine. Ensemble, ils discutent fréquemment de leur envie d’être nu sur scène et de leur besoin d’offrir leur corps à un propos artistique qui en vaudra la peine. En attendant un pareil projet, ils créent ce duo qui questionne le rapport entre le danseur nu, la réception du spectateur et la scène contemporaine en général.

Ariane Dubé-Lavigne

Se bercer dans la vase

Est-ce le début de l’asservissement ou bien sa décomposition ? Est-ce le corps qui tremble ou l’air environnant qui frémit ? La peau qui devient une frontière imaginaire se déplace au rythme hésitant de l’idée naissante, de son balbutiement. Le mouvement y incarne une parole maladroite, prisonnière des définitions. De l’intérieur du corps, on est en lutte pour en repousser les contours car ils sont des millions à l’habiter, à le secouer, à le morceler, à le suspendre : acharnement tranquille pour se libérer du temps et de l’espace.

10 minutes

Chorégraphe et interprète : Ariane Dubé-Lavigne

Ariane Dubé-Lavigne
Diplômée de L’École de danse de Québec en 2010, Ariane sera interprète pour Mario Veillette dans la pièce Père et mère présentée au printemps 2011 par La Rotonde ainsi que pour Marie-Ève Farmer dans la pièce in situ Les Ponts Vibrants présentée à l’automne 2012. Elle collabore avec l’artiste visuelle Lenka Novenka pour son installation Fragments of light : I’ve been looking for you et agit comme figurante lors du commissariat de Lynda Gaudreau à la galerie Leonard et Bina Ellen. En tant que chorégraphe, elle crée le duo Colt 45 présenté en janvier 2011 au studio 303 dans le cadre de l’événement In the Round. Ariane participe régulièrement à des activités de perfectionnement artistique et poursuit actuellement son travail d’interprète auprès de Mario Veillette.

-Recueillir les obsessions. ( des voix, des textes, des matières )
-Les mettre dans un espace. ( à l’endroit, à l’envers )
-Mettre le corps dans l’espace en essayant d’oublier qu’il est faible.
-Accepter qu’il soit faible.
-Éprouver une peur immense.
-Se foutre de sa peur immense.
-Faire de mauvais choix.
-Se dire que l’art ne sert à rien et tout sacrer là.
-Se dire que l’art est la seule chose qui vaille la peine.
-Vouloir faire quelque chose de beau.
-Trouver ça ennuyant.
-Vouloir faire quelque chose de vrai.
-Écrire.
-Lire.
-Suer.
-S’asseoir par terre et regarder le plafond.
-Écrire.
-Lire.
-Suer.
-Trembler dans la vase.
-Trembler.
-Trembler jusqu’à pouvoir se bercer dans la vase.
-Recommencer.

Claire Lyke & Shaun Weadick

Enough

Deux personnes manipulent leur batterie, leur guitare, un amplificateur, les câbles, et les microphones pour créer et délinéer l’espace. Ils réaménagent et réitèrent les objets familiaux, les corps et les sons comme tactique d’embrasser la transgression. Dans la pièce enough Claire et Shaun se font ouvrir une chanson pour exposer la danse qui vit à l’intérieur de sa réalité rythmique. Ils génèrent un enclenchement précis du temps et de l’espace. Cette oeuvre minimale et simple tire les spectateurs vers un monde où la vue et l’entendu sont en conversation avec le silencieux et l’occulte.

10 minutes

Chorégraphe, interprète, musicienne : Claire Lyke
Compositeur, musicien : Shaun Weadick

Claire Lyke
Claire Lyke a grandi à London Ontario proche du Rivière Thames. En 2004, elle est venue à Montréal pour étudier l’histoire à l’Université de McGill. Elle a pris un détour loin de sa formation en ballet et a trouvé sa place dans le programme d’entraînement et de formation artistique et professionnel en danse africaine (PEFAPDA) avec Zab Maboungou/Compagnie Danse Nyata Nyata. Elle enseigne des Queer Dance Classes hebdomadaires avec lesquelles elle crée un espace qui est anti-oppressif, queer et somptueusement gai. Claire est actuellement en train de compléter sa Maîtrise en la psychiatrie sociale et transculturelle à l’Université de McGill, elle recherche le hip-hop avec des jeunes.

Shaun Weadick
Shaun Weadick a grandi à Kitchener Ontario proche du Rivière Grand. En 2003, il a suivi l’amour sur la route 401 jusqu’à Montréal. Depuis l’école secondaire, il a joué avec plusieurs groupes de rock en traversant des styles de country, rock, folk, noise et punk. Il est un multi-instrumentaliste et professeur de musique. Shaun est actuellement en train de compléter sa Maitrise en la géographie et l’environnement à l’Université Concordia. Il étudie des jardins dans les arrière-cours dans des alentours de Parc-Extension en questionnant les processus de l’embourgeoisement et les politiques (et les injustices) de la propriété.

Claire et Shaun, comme Loosestrife, ont publié leur première EP enough en l’été 2013.

Loosestrife est Claire et Shaun. Ils jouent de la musique avec la batterie, la guitare et leurs voix. Leurs chansons relient les moments banals avec des épreuves sans fin que nous avons de poursuivre. Leurs performances de danse voltigent dans l’espace sombre entre nos émotions qui sont trop grandes pour nos ossatures, les politiques d’être dans des corps particuliers, et des impressions matériaux des mémoires. Loosestrife vous prenez vers des moments concrets d’une main sur le dos d’un béguin, le son des hélicoptères dans le ciel ou les moments moins distincts de suspension avant une grande décision.

Shaun et Claire commencent leur processus en parlant sur leurs journées et leurs sentiments. Et puis ils transforment ces conversations en son et geste avec leurs corps, la batterie et la guitare. Ça termine en sueur.

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